Jusqu’où iront-ils ?

image détournée d'une manifestation
Début juin, Eau & Rivières de Bretagne révèlait que le lendemain du référendum et quelques heures avant la démissionne de Raffarin, le gouvernement venait de céder, une nouvelle fois, à la pression des groupements porcins ultralibéraux, en publiant au journal officiel deux textes réglementaires concernant les élevages industriels.
Ces deux textes étaient apparus comme un très mauvais coup porté à la protection de l’environnement, notamment par toutes les organisations qui agissent au quotidien pour la reconquête de la qualité de l’eau
Rappelons la teneur de ces textes illustrant la lâcheté de l’Etat :
Le premier est un décret interministériel, signé le 30 mai 2005, qui autorise l’extension des élevages industriels dans les « zones d’excédent structurel », surchargées d’azote et de phosphore, d’ammoniac... Depuis février 1998, une circulaire signée par Louis Le Pensec et Dominique Voynet, interdisait ces extensions, sauf pour les élevages familiaux.
La Bretagne avec 104 sur 140 en France, est bien sur particulièrement concernée.
Eaux et Rivères de Bretagne jetait un cri d’alerte en faisait remarquer que "celà conduira à renforcer la concentration des productions là où les cheptels sont déjà les plus nombreux, à la disparition des exploitations familiales, et à l’aggravation des pollutions des sols, de l’eau, et de l’air".
Le second est tout aussi grave de conséquences. Un arrêté du Ministre de l’Ecologie, signé le 7 février mais publié le 31 mai 2005, modifiait les distances limites d’épandage par rapport aux cours d’eau et aux habitations :
baisse de 50 à 15 mètres la limite d’épandage des lisiers par rapport aux maisons et aux terrains de camping,
réduction de 35 à 10 mètres la distance d’interdiction d’épandage par rapport aux cours d’eau !
Une décision aberrante au moment même, selon Eaux et Rivières de Bretagne, "les experts scientifiques, consultés sur les mesures à prendre en Bretagne pour réduire la pollution des captages par les matières organiques, préconisent de bannir l’épandage des effluents d’élevage dans les fonds de vallée".
Toutes ces décisions ont été aussitôt considérées come autant de feux verts pour les tenants de l’élevage industriel intensif.
L’association écologiste Eau et Rivières, toujours elle, nous alerte aujourd’hui contre un amendement au projet de loi d’orientation agricole visant à « remettre en cause les contrôles environnementaux » dans l’agriculture.
Le député UMP Marc Le Fur (Côtes-d’Armor), fidèle serviteur du lobby agricole libéral breton, associé à trois autres députés ont déposé un amendement qui prévoit que « l’agent (chargé des contrôles) informe l’exploitant avant sa visite » et « précise l’objet et la portée du contrôle".
Une façon détournée et hypocrite mais très claire dans ses objectifs : rendre inopérant les contrôles des élevages par ailleurs déjà notoirement insuffisants.
Informés à l’avance des contrôles, quelle aubaine pour les tricheurs qui disposeront du temps nécessaire pour organiser ce contrôle à leur convenance ("planquer" les animaux en sureffectif, "améliorer" le cahier d’épandage...)
Eaux et Rivières de Bretagne nous invite à agir auprès du au gouvernement afin "de s’opposer résolument à l’adoption de cet amendement qui empêcherait les agents du secteur public de l’environnement d’exercer leur mission de contrôle des activités polluantes".
Il est certain que cet amendement, s’il devait être adopté, serait un nouveau coup de poignard faisant de l’année 2005 l’année de tous les renoncements dans la reconquête de la qualité de l’eau.
Pour les éleveurs ultra-libéraux et leurs relais politiques, la directive cadre européenne qui pourtant s’impose à tous retrouver, pour 2015, un bon état écologique de l’eau de nos rivières, n’est plus d’actualité, si tant est qu’elle l’a été un jour à leurs yeux.
Leur seul crédo reste bien de produire toujours plus, peu importe le prix environnemental et sanitaire à payer
Ces deux textes étaient apparus comme un très mauvais coup porté à la protection de l’environnement, notamment par toutes les organisations qui agissent au quotidien pour la reconquête de la qualité de l’eau
Rappelons la teneur de ces textes illustrant la lâcheté de l’Etat :
Le premier est un décret interministériel, signé le 30 mai 2005, qui autorise l’extension des élevages industriels dans les « zones d’excédent structurel », surchargées d’azote et de phosphore, d’ammoniac... Depuis février 1998, une circulaire signée par Louis Le Pensec et Dominique Voynet, interdisait ces extensions, sauf pour les élevages familiaux.
La Bretagne avec 104 sur 140 en France, est bien sur particulièrement concernée.
Eaux et Rivères de Bretagne jetait un cri d’alerte en faisait remarquer que "celà conduira à renforcer la concentration des productions là où les cheptels sont déjà les plus nombreux, à la disparition des exploitations familiales, et à l’aggravation des pollutions des sols, de l’eau, et de l’air".
Le second est tout aussi grave de conséquences. Un arrêté du Ministre de l’Ecologie, signé le 7 février mais publié le 31 mai 2005, modifiait les distances limites d’épandage par rapport aux cours d’eau et aux habitations :
baisse de 50 à 15 mètres la limite d’épandage des lisiers par rapport aux maisons et aux terrains de camping,
réduction de 35 à 10 mètres la distance d’interdiction d’épandage par rapport aux cours d’eau !
Une décision aberrante au moment même, selon Eaux et Rivières de Bretagne, "les experts scientifiques, consultés sur les mesures à prendre en Bretagne pour réduire la pollution des captages par les matières organiques, préconisent de bannir l’épandage des effluents d’élevage dans les fonds de vallée".
Toutes ces décisions ont été aussitôt considérées come autant de feux verts pour les tenants de l’élevage industriel intensif.
L’association écologiste Eau et Rivières, toujours elle, nous alerte aujourd’hui contre un amendement au projet de loi d’orientation agricole visant à « remettre en cause les contrôles environnementaux » dans l’agriculture.
Le député UMP Marc Le Fur (Côtes-d’Armor), fidèle serviteur du lobby agricole libéral breton, associé à trois autres députés ont déposé un amendement qui prévoit que « l’agent (chargé des contrôles) informe l’exploitant avant sa visite » et « précise l’objet et la portée du contrôle".
Une façon détournée et hypocrite mais très claire dans ses objectifs : rendre inopérant les contrôles des élevages par ailleurs déjà notoirement insuffisants.
Informés à l’avance des contrôles, quelle aubaine pour les tricheurs qui disposeront du temps nécessaire pour organiser ce contrôle à leur convenance ("planquer" les animaux en sureffectif, "améliorer" le cahier d’épandage...)
Eaux et Rivières de Bretagne nous invite à agir auprès du au gouvernement afin "de s’opposer résolument à l’adoption de cet amendement qui empêcherait les agents du secteur public de l’environnement d’exercer leur mission de contrôle des activités polluantes".
Il est certain que cet amendement, s’il devait être adopté, serait un nouveau coup de poignard faisant de l’année 2005 l’année de tous les renoncements dans la reconquête de la qualité de l’eau.
Pour les éleveurs ultra-libéraux et leurs relais politiques, la directive cadre européenne qui pourtant s’impose à tous retrouver, pour 2015, un bon état écologique de l’eau de nos rivières, n’est plus d’actualité, si tant est qu’elle l’a été un jour à leurs yeux.
Leur seul crédo reste bien de produire toujours plus, peu importe le prix environnemental et sanitaire à payer