EAU : Compagnies privées ou Régies publiques, un débat tendu

Le débat a eu au moins le mérite d'exister au cours de cette réunion publique organisée par l'association des usagers de l'eau à la salle des fêtes d'Arles. D'un côté les militants pour un retour à la régie publique et grands pourfendeurs de la compagnie privée Véolia qui est l'actuel gestionnaire de l'eau sur les six communes du SIAEP, le Syndicat Intercommunales pour l'alimentation en Eaux potables.
De l'autre, les délégués de ce syndicat avec leur représentant René ALA. Ils doivent décider prochainement du futur gestionnaire dans le cadre du renouvellement du contrat sur l'eau.
Vu les différents qui opposent les deux entités depuis presque un an, on s'attendait plus à une confrontation qu'à une reconciliation. Raison pour laquelle les organisateurs, tout en restant sur leurs convictions profondes, ont adopté un ton assez soft pour ne pas envenimer la susceptibilité des délégués.
De l'autre, les délégués de ce syndicat avec leur représentant René ALA. Ils doivent décider prochainement du futur gestionnaire dans le cadre du renouvellement du contrat sur l'eau.
Vu les différents qui opposent les deux entités depuis presque un an, on s'attendait plus à une confrontation qu'à une reconciliation. Raison pour laquelle les organisateurs, tout en restant sur leurs convictions profondes, ont adopté un ton assez soft pour ne pas envenimer la susceptibilité des délégués.
Système Mafieux
Nicolas Garcia et Alexandre Reynal, les maires d'Elne et d'Amélie étaient venus apporter leur soutien à la cause de l'association dirigée par Dominique Bonnard.
Pour animer le débat, un spécialiste de cette problématique, Jean-Luc Touly, ( un ancien de Véolia) qui avec un certain brio, a démonté les pratiques des multinationales et leur main mise depuis plus d'un siècle sur le marché de l'eau.
"C'est un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer", parlant "d'une arnaque généralisée et d'un système mafieux", qui implique parfois la corruption de certains élus, "une minorité", précise-t-il dans le contexte de cette soirée locale, où les sensibilités étaient bien à vif. On ne va donc pas s'étendre sur les longs échanges qui ont émaillé cette soirée.
Pour animer le débat, un spécialiste de cette problématique, Jean-Luc Touly, ( un ancien de Véolia) qui avec un certain brio, a démonté les pratiques des multinationales et leur main mise depuis plus d'un siècle sur le marché de l'eau.
"C'est un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer", parlant "d'une arnaque généralisée et d'un système mafieux", qui implique parfois la corruption de certains élus, "une minorité", précise-t-il dans le contexte de cette soirée locale, où les sensibilités étaient bien à vif. On ne va donc pas s'étendre sur les longs échanges qui ont émaillé cette soirée.
Négociation et discrétion
Le but était d'en savoir un peu plus sur l'état des négociations actuelles du SIAEP, concernant le choix du futur gestionnaire. "Parlons de façon concréte, je suis pour une régie départementale de l'eau", devait déclarer René ALA, dont l'intervention était très attendue. Voilà dans l'absolu, mais pour le reste, "nous sommes tenus à la plus grande discrétion sinon il n'y a pas de négociations" a-t-il répondu à ceux qui lui réclamaient un peu plus de transparence, il répondra "qu'il n'y en a pas dans une négociation".
Nouvelles protestations dans la salle, "l'eau n'est pas une marchandise, il ne doit pas y avoir de négociation". Impossible de savoir quels sont les concurrents de Véolia dans l'histoire, pas plus que le résultat d'une étude sur une régie directe commandée par le syndicat. "Ca sent le conclave" ironisera quelqu'un dans la salle. Nicolas Garcia estime pour sa part que ne pas communiquer sur le nom des candidats "c'est ça qui met la suspicion".
Nouvelles protestations dans la salle, "l'eau n'est pas une marchandise, il ne doit pas y avoir de négociation". Impossible de savoir quels sont les concurrents de Véolia dans l'histoire, pas plus que le résultat d'une étude sur une régie directe commandée par le syndicat. "Ca sent le conclave" ironisera quelqu'un dans la salle. Nicolas Garcia estime pour sa part que ne pas communiquer sur le nom des candidats "c'est ça qui met la suspicion".
Une surprise peut-être
René ALA jouera au Petit Poucet pour essayer d'assouvir une certaine faim d'information qui se manifestait dans la salle : "On commence à se faire une idée, on a bien avancé. Ce ne sera pas nécessairement Véolia ou la régie. Peut-être serez-vous surpris".
Ajoutons à ce jeu de piste la réflexion d'un délégué nous annonçant que les 28 % de baisse dans nos colonnes " n'était pas le bon chiffre" sans nous dire pour autant dans quel sens allait fonctionner l'ascenceur. Silence donc on négocie. Cette première réunion s'est achevée avec les mêmes tensions. Et les mêmes interrogations.
Jacques Lahousse
Indépendant Mardi 13 03 07
Ajoutons à ce jeu de piste la réflexion d'un délégué nous annonçant que les 28 % de baisse dans nos colonnes " n'était pas le bon chiffre" sans nous dire pour autant dans quel sens allait fonctionner l'ascenceur. Silence donc on négocie. Cette première réunion s'est achevée avec les mêmes tensions. Et les mêmes interrogations.
Jacques Lahousse
Indépendant Mardi 13 03 07