
L'aglomération de Brest
On est loin des garanties martelées à l’époque par le président de la communauté urbaine Georges Lombard, selon lesquelles le contrat d’affermage passé avec la Compagnie de l’eau et de l’ozone (aujourd’hui détenue par Véolia environnement), garantissait une évolution du prix limitée à celle du coût de la vie. Brest figure aujourd’hui plutôt dans le haut du tableau des eaux chères de France.
Ce qu’on évalue moins bien, c’est le coût - en impôt cette fois - qu’aurait actuellement ce service si les 142 fonctionnaires transférés à l’époque étaient restés dans le giron de la collectivité... Le projet avait fini par aboutir, après trois semaines de conflits (tonnes de déchets répandues, monument construit place de la Liberté, occupation de locaux évacués par les forces de l’ordre...). Il reste 30 salariés de l’époque. Les départs en retraite n’ont pas été remplacés, sinon par des intérimaires, selon un syndicaliste.
Ces données, on les retrouve dans un document (*) de 213 pages édité par la CGT de Brest métropole océane (BMO). Articles, courriers officiels, dessins humoristiques, affiches, tracts y sont rassemblés et commentés. Au gré des pages, on pêche quelques détails croustillants.
Ainsi, le tract du PS dénonçant le « reniement » et la « braderie » d’un service public cédé à une entreprise privée, est signé Jean-Luc Polard. Le même qui, aujourd’hui vice-président de BMO, préside la Sotraval, société d’économie mixte gestionnaire de l’incinérateur du Spernot avec Véolia comme actionnaire !
Ce qu’on évalue moins bien, c’est le coût - en impôt cette fois - qu’aurait actuellement ce service si les 142 fonctionnaires transférés à l’époque étaient restés dans le giron de la collectivité... Le projet avait fini par aboutir, après trois semaines de conflits (tonnes de déchets répandues, monument construit place de la Liberté, occupation de locaux évacués par les forces de l’ordre...). Il reste 30 salariés de l’époque. Les départs en retraite n’ont pas été remplacés, sinon par des intérimaires, selon un syndicaliste.
Ces données, on les retrouve dans un document (*) de 213 pages édité par la CGT de Brest métropole océane (BMO). Articles, courriers officiels, dessins humoristiques, affiches, tracts y sont rassemblés et commentés. Au gré des pages, on pêche quelques détails croustillants.
Ainsi, le tract du PS dénonçant le « reniement » et la « braderie » d’un service public cédé à une entreprise privée, est signé Jean-Luc Polard. Le même qui, aujourd’hui vice-président de BMO, préside la Sotraval, société d’économie mixte gestionnaire de l’incinérateur du Spernot avec Véolia comme actionnaire !
Modifier le contrat
On y croise aussi un certain Marc Labbey, signataire d’une pétition en faveur du maintien du service public. Lui aussi siège à BMO aujourd’hui. En tant que vice-président en charge du développement économique, il conçoit même des missions de prospection économique à l’étranger, financées en partie par... Véolia.
Certes, les élus sont contraints par un contrat signé pour une durée de 25 ans. Mais celui-ci arrive à terme en 2012. La CGT ne désespère pas de voir revenir l’eau dans le giron de la collectivité, parce que « l’eau est pour la vie, non pour le profit ». Le syndicat n’est pas seul. Danielle Mitterrand et sa fondation France Liberté a lancé l’appel dit « de Varages » en ce sens et le débat de la remunicipalisation anime plusieurs villes, dont Lyon.
En attendant, la CGT propose à François Cuillandre, président de BMO, un avenant au contrat prévoyant : un comité d’usagers (regard sur la gestion de l’eau), un budget de 100 000 € par an consacré aux efforts d’innovation, de recherche, et de maîtrise de la consommation et 50 000 € en faveur d’actions de solidarité au Sahel. Bordeaux l’a déjà fait, avec des sommes plus importantes, relatives à sa population.
(*) Ce 9e cahier du syndicat CGT, a été imprimé à 600 exemplaires. Il sera diffusé aux adhérents et aux élus.
Ouest France
Certes, les élus sont contraints par un contrat signé pour une durée de 25 ans. Mais celui-ci arrive à terme en 2012. La CGT ne désespère pas de voir revenir l’eau dans le giron de la collectivité, parce que « l’eau est pour la vie, non pour le profit ». Le syndicat n’est pas seul. Danielle Mitterrand et sa fondation France Liberté a lancé l’appel dit « de Varages » en ce sens et le débat de la remunicipalisation anime plusieurs villes, dont Lyon.
En attendant, la CGT propose à François Cuillandre, président de BMO, un avenant au contrat prévoyant : un comité d’usagers (regard sur la gestion de l’eau), un budget de 100 000 € par an consacré aux efforts d’innovation, de recherche, et de maîtrise de la consommation et 50 000 € en faveur d’actions de solidarité au Sahel. Bordeaux l’a déjà fait, avec des sommes plus importantes, relatives à sa population.
(*) Ce 9e cahier du syndicat CGT, a été imprimé à 600 exemplaires. Il sera diffusé aux adhérents et aux élus.
Ouest France