L'article de OUEST FRANCE

FINISTERE
samedi 8 octobre 2005
L'usine à lisier ressort des cartons
Produire de l'électricité avec du lisier dans une usine, à Lannilis. On croyait le projet enterré. Le voilà relancé par Véolia environnement. L'industriel veut investir dans les énergies renouvelables.
On le croyait définitivement enterré. Il n'en est rien. A Lannilis, le projet d'usine de traitement du lisier par méthanisation pourrait renaître de ses cendres. Sous la forme d'une nouvelle société, portée par de nouveaux actionnaires. Exit la société LSE (Lannilis services environnement), formée par 80 éleveurs actionnaires, avec le soutien des banques. Elle a été liquidée le 19 juillet par le tribunal de commerce de Brest, après l'annulation du permis de construire par le tribunal administratif de Rennes, saisi par une association de riverains. Les trois millions d'euros du capital sont partis en fumée.
Spécialisé dans le traitement des eaux et des déchets, le groupe Véolia environnement entre maintenant sur le devant de la scène. L'industriel jouait déjà un rôle dans le projet LSE : il avait été choisi pour exploiter et gérer la future usine. Il prend à présent la direction des opérations. Même ambition : construire une usine capable de traiter 110 000 tonnes par an de lisier, boues industrielles et déchets verts. Même technologie : les effluents fermentent, le gaz méthane qui se dégage est utilisé comme source d'énergie pour produire de l'électricité, ensuite revendue à EDF. Même lieu : à Lannilis, sur la même parcelle.
Véolia envisage d'investir 17 millions d'euros dans la future usine, avec l'appui du fonds de pension américain, Green capital investissements. L'industriel a pris contact avec l'administration. Il doit repartir de zéro, renouveler les demandes de permis de construire et d'autorisation d'exploiter, redessiner les plans, gommer les silos de 18 mètres pour ne pas dégrader le paysage des abers. La cinquantaine d'éleveurs restés fidèles à ce projet de traitement collectif du lisier devront trouver, en accord avec la préfecture, une solution provisoire de résorption de leurs excédents d'azote et de phosphore pour respecter la mise aux normes environnementales. La relance du projet de méthanisation des déjections animales pourrait bénéficier du vent porteur des énergies renouvelables, un des piliers de la loi d'orientation agricole actuellement examinée à l'Assemblée nationale.
Xavier BONNARDEL.
samedi 8 octobre 2005
L'usine à lisier ressort des cartons
Produire de l'électricité avec du lisier dans une usine, à Lannilis. On croyait le projet enterré. Le voilà relancé par Véolia environnement. L'industriel veut investir dans les énergies renouvelables.
On le croyait définitivement enterré. Il n'en est rien. A Lannilis, le projet d'usine de traitement du lisier par méthanisation pourrait renaître de ses cendres. Sous la forme d'une nouvelle société, portée par de nouveaux actionnaires. Exit la société LSE (Lannilis services environnement), formée par 80 éleveurs actionnaires, avec le soutien des banques. Elle a été liquidée le 19 juillet par le tribunal de commerce de Brest, après l'annulation du permis de construire par le tribunal administratif de Rennes, saisi par une association de riverains. Les trois millions d'euros du capital sont partis en fumée.
Spécialisé dans le traitement des eaux et des déchets, le groupe Véolia environnement entre maintenant sur le devant de la scène. L'industriel jouait déjà un rôle dans le projet LSE : il avait été choisi pour exploiter et gérer la future usine. Il prend à présent la direction des opérations. Même ambition : construire une usine capable de traiter 110 000 tonnes par an de lisier, boues industrielles et déchets verts. Même technologie : les effluents fermentent, le gaz méthane qui se dégage est utilisé comme source d'énergie pour produire de l'électricité, ensuite revendue à EDF. Même lieu : à Lannilis, sur la même parcelle.
Véolia envisage d'investir 17 millions d'euros dans la future usine, avec l'appui du fonds de pension américain, Green capital investissements. L'industriel a pris contact avec l'administration. Il doit repartir de zéro, renouveler les demandes de permis de construire et d'autorisation d'exploiter, redessiner les plans, gommer les silos de 18 mètres pour ne pas dégrader le paysage des abers. La cinquantaine d'éleveurs restés fidèles à ce projet de traitement collectif du lisier devront trouver, en accord avec la préfecture, une solution provisoire de résorption de leurs excédents d'azote et de phosphore pour respecter la mise aux normes environnementales. La relance du projet de méthanisation des déjections animales pourrait bénéficier du vent porteur des énergies renouvelables, un des piliers de la loi d'orientation agricole actuellement examinée à l'Assemblée nationale.
Xavier BONNARDEL.