Article du Nord Eclair : La SEN joue la transparence

- 02/12/2006
La SEN a son bilan pour elle. Dans la métropole, 5740 des usagers sont satisfaits par le goût de l’eau et 7340 par son prix (1E par jour/foyer).
Indirectement atteinte, avec la communauté urbaine, par une polémique financière lancée par l’association Eau Secours, la Société des Eaux du Nord veut défendre son image, ses métiers et ses pratiques.
Autour de lui, Philippe Dupraz, PDG de la Société des Eaux du Nord (SEN), a rassemblé des membres du comité d’entreprise, des délégués et des travailleurs : « On ne pouvait pas rester sans rien dire et laisser ces allégations entacher notre image ». Une conférence de presse s’imposait. « Vous comprenez, poursuit un délégué CFE-CGC, les usagers interpellent nos agents, nous traitent de voleurs, c’est insupportable ! ».
Depuis la polémique lancée il y a 10 jours par l’association Eau Secours, la SEN doit gérer le bouillon et répondre d’un rapport compromettant de la Chambre des comptes rédigé en 1997. Accusée d’avoir fait travailler de l’argent (160 millions d’euros) accordé par Lille métropole communauté urbaine (LMCU) et destiné à des travaux de renouvellement du réseau qui n’auraient jamais été réalisés, la société refuse de se dire mouillée. Philippe Dupraz l’a déjà fait savoir mais il ressort sa défense : « C’est une vieille histoire aujourd’hui réglée. Les travaux ont commencé avec un décalage, mais ils sont faits et encore en cours. Entre 1997 et 2004, nous avons investi 160 millions d’euros ».
Réponse qui ne convient pas à Éric Darques, président d’Eau Secours, qui se base toujours sur ce fameux rapport de la Chambre des comptes en pointant une autre période : « Ce qui nous intéresse nous, ce sont les travaux qui semblent ne pas avoir été réalisés entre 1985 et 1995 et pour lesquels LMCU avait dressé cette provision de 160 millions. On croit comprendre que Pierre Mauroy a pu en récupérer 24, où sont les 136 qui manquent ? ».
D’après LMCU et la SEN, tout serait rentré dans l’ordre grâce notamment à des avenants au contrat signés depuis. Éric Darques n’a pas confiance, il veut voir ces avenants. L’impasse.
En attendant la levée des soupçons, la SEN sort son programme de rénovation de réseau comme preuve de bonne foi. Chaque année, 40 km de conduites sont renouvelés et 100 000 branchements en plomb remplacés. Coût annuel : 20 millions d’euros. Autre pièce à décharge, le suivi administratif et financier qui, selon Philippe Dupraz, a considérablement évolué : « Nous avons des comptes à rendre. Nous essayons de gérer en bon père de famille pour le compte de la collectivité. On a eu quelques problèmes de clarté, mas nous avons fait des efforts ».
Comptes-rendus de gestion et financiers certifiés par des commissaires aux comptes, audits et dialogue permanent avec LMCU, « tout est fait en parfaite transparence », assène le PDG.
Ce que semble souligner un rapport de 2004 de la Cour des comptes : « l’information des élus et des usagers s’est notablement améliorée avec la généralisation des rapports annuels ». La preuve pour Éric Darques qu’il y avait des corrections à faire. €
La SEN a son bilan pour elle. Dans la métropole, 5740 des usagers sont satisfaits par le goût de l’eau et 7340 par son prix (1E par jour/foyer).
Indirectement atteinte, avec la communauté urbaine, par une polémique financière lancée par l’association Eau Secours, la Société des Eaux du Nord veut défendre son image, ses métiers et ses pratiques.
Autour de lui, Philippe Dupraz, PDG de la Société des Eaux du Nord (SEN), a rassemblé des membres du comité d’entreprise, des délégués et des travailleurs : « On ne pouvait pas rester sans rien dire et laisser ces allégations entacher notre image ». Une conférence de presse s’imposait. « Vous comprenez, poursuit un délégué CFE-CGC, les usagers interpellent nos agents, nous traitent de voleurs, c’est insupportable ! ».
Depuis la polémique lancée il y a 10 jours par l’association Eau Secours, la SEN doit gérer le bouillon et répondre d’un rapport compromettant de la Chambre des comptes rédigé en 1997. Accusée d’avoir fait travailler de l’argent (160 millions d’euros) accordé par Lille métropole communauté urbaine (LMCU) et destiné à des travaux de renouvellement du réseau qui n’auraient jamais été réalisés, la société refuse de se dire mouillée. Philippe Dupraz l’a déjà fait savoir mais il ressort sa défense : « C’est une vieille histoire aujourd’hui réglée. Les travaux ont commencé avec un décalage, mais ils sont faits et encore en cours. Entre 1997 et 2004, nous avons investi 160 millions d’euros ».
Réponse qui ne convient pas à Éric Darques, président d’Eau Secours, qui se base toujours sur ce fameux rapport de la Chambre des comptes en pointant une autre période : « Ce qui nous intéresse nous, ce sont les travaux qui semblent ne pas avoir été réalisés entre 1985 et 1995 et pour lesquels LMCU avait dressé cette provision de 160 millions. On croit comprendre que Pierre Mauroy a pu en récupérer 24, où sont les 136 qui manquent ? ».
D’après LMCU et la SEN, tout serait rentré dans l’ordre grâce notamment à des avenants au contrat signés depuis. Éric Darques n’a pas confiance, il veut voir ces avenants. L’impasse.
En attendant la levée des soupçons, la SEN sort son programme de rénovation de réseau comme preuve de bonne foi. Chaque année, 40 km de conduites sont renouvelés et 100 000 branchements en plomb remplacés. Coût annuel : 20 millions d’euros. Autre pièce à décharge, le suivi administratif et financier qui, selon Philippe Dupraz, a considérablement évolué : « Nous avons des comptes à rendre. Nous essayons de gérer en bon père de famille pour le compte de la collectivité. On a eu quelques problèmes de clarté, mas nous avons fait des efforts ».
Comptes-rendus de gestion et financiers certifiés par des commissaires aux comptes, audits et dialogue permanent avec LMCU, « tout est fait en parfaite transparence », assène le PDG.
Ce que semble souligner un rapport de 2004 de la Cour des comptes : « l’information des élus et des usagers s’est notablement améliorée avec la généralisation des rapports annuels ». La preuve pour Éric Darques qu’il y avait des corrections à faire. €