Depuis 1997, de nombreuses personnalités dont Mario Soares, Ricardo Petrella, Danielle Mitterrand, Susan Georges, Vandana Shiva, Le Prince Laurent de Belgique et des ONG se mobilisent à travers le monde pour promouvoir le Contrat Mondial de l’Eau.
Cette mobilisation s’est traduite par la création dans de nombreux pays d’association pour un Contrat Mondial de l’Eau.
En France, cette mobilisation s'est concrétisée le 15 décembre 2001 par la constitution d'ACME France. ACME France a été à l'initiative de la création de la coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau au Forum Social Mondial de Porto Allègre en février 2002, qui regroupe aujourd'hui une soixantaine d'associations des 5 continents.
Notre association s'est fixée 5 objectifs :
L'ACME a participé à la discussion de la loi sur l'eau, à différents débats publics sur l’eau où elle a combattu avec d'autres la solution préconisée du PPP (Partenariat Public Privé). Cette solution rentre dans le cadre de l'objectif du Millénaire, à savoir réduire de moitié les 1.5 milliards de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable et les 3 milliards à l'assainissement, éradiquer le taux de mortalité infantile très important (30 000 enfants meurent chaque jour de l'absorption d'une eau non potable).
D'autre part, la répartition inéquitable des ressources en eau et la consommation disparate(un palestinien et un africain consomment 20 litres d'eau par jour en moyenne, un israélien 180 litres, un européen 250 litres, un étasunien 700 litres et un californien 4500 litres) nous font penser que le secteur privé, avide de faire des profits pour leurs actionnaires, ne peut pas servir l'intérêt général et qu'il faut impérativement l’intervention des citoyens et de leurs représentants pour qu'à cette question si politique soit trouvée des solutions indépendamment des conditions aujourd'hui imposées par la Banque Mondiale et le FMI :
Cette mobilisation s’est traduite par la création dans de nombreux pays d’association pour un Contrat Mondial de l’Eau.
En France, cette mobilisation s'est concrétisée le 15 décembre 2001 par la constitution d'ACME France. ACME France a été à l'initiative de la création de la coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau au Forum Social Mondial de Porto Allègre en février 2002, qui regroupe aujourd'hui une soixantaine d'associations des 5 continents.
Notre association s'est fixée 5 objectifs :
- Faire reconnaître l'eau comme bien commun patrimoine de l'humanité ;
- Faire reconnaître le droit d'accès à l'eau pour tous avec un minimum vital gratuit de 40 litres d'eau potable par jour et par habitant;
- Le financement doit être collectif et solidaire : que l'Aide Publique au Développement versée soit égale à 0.7% du PIB, que la taxe Tobin et une taxe sur les eaux minérales soient instaurées, que 1% des budgets militaires soit consacré à la construction d’infrastructures alternatives d’eau dans les pays en développement.
- La propriété, la distribution et la gestion doivent rester dans le domaine publique puisque l'eau n'est pas une marchandise (la notion d'usager doit remplacer la notion de client), malgré les dangers que l'AGCS fait porter sur les biens publics mondiaux (énergie, environnement, santé, éducation, transports...),
- La création d'un service public mondial de l'eau démocratique, transparent et décentralisé qui serait organisé autour d'une Assemblée Mondiale des Citoyens de l'Eau composé des représentants des collectivités territoriales et des usagers citoyens . Ce service public mondial qui partirait du local jusqu'à l'international permettrait de régler les tensions, les conflits dont les questions des fleuves transfrontaliers et des barrages.
L'ACME a participé à la discussion de la loi sur l'eau, à différents débats publics sur l’eau où elle a combattu avec d'autres la solution préconisée du PPP (Partenariat Public Privé). Cette solution rentre dans le cadre de l'objectif du Millénaire, à savoir réduire de moitié les 1.5 milliards de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable et les 3 milliards à l'assainissement, éradiquer le taux de mortalité infantile très important (30 000 enfants meurent chaque jour de l'absorption d'une eau non potable).
D'autre part, la répartition inéquitable des ressources en eau et la consommation disparate(un palestinien et un africain consomment 20 litres d'eau par jour en moyenne, un israélien 180 litres, un européen 250 litres, un étasunien 700 litres et un californien 4500 litres) nous font penser que le secteur privé, avide de faire des profits pour leurs actionnaires, ne peut pas servir l'intérêt général et qu'il faut impérativement l’intervention des citoyens et de leurs représentants pour qu'à cette question si politique soit trouvée des solutions indépendamment des conditions aujourd'hui imposées par la Banque Mondiale et le FMI :
- financières pour construire des infrastructures,
- techniques, adaptées à la géographie, aux usages et coutumes, aux revenus des populations,
- écologiques, en respectant l'écosystème et l'avenir des populations,
Or, aujourd'hui, la politique mondiale de l'eau est conduite par des grands Forums comme celui qui s'est déroulé à Mexico en mars 2006 sous l'égide de la Banque Mondiale et du Conseil Mondial de l'Eau infiltré par Veolia ex Vivendi-CGE et Suez-Lyonnaise des Eaux.
C'est pour cela que l'ACME a organisé, dans le cadre de la coalition, deux Forum Alternatif Mondial de l'Eau à Florence et à Genève en 2003 et 2005 afin que d'autres solutions soient proposées à la population dans l'intérêt de tous, en liaison avec les collectivités territoriales qui ont la responsabilité de cette question, afin d'éviter d'immenses gâchis et des scandales, comme celui de Vivendi qui a utilisé les immenses bénéfices de l'eau pour s'accaparer une multitude de sociétés de communication à travers le monde. Aujourd'hui, les 3 principales multinationales sont d'origine française et contrôlent :
- 8% des usagers de la planète (les plus grandes villes urbaines du monde) qui représentent près de 30% des usagers solvables,
- 80 % des usagers français regroupés dans 60 % des communes.
Cette oligopole et cette quasi absence de concurrence se traduisent par :
- les prix supérieurs de 20 à 44% dans les communes qui ont délégué leur service d'eau et d'assainissement au secteur privé,
- les prix variant de 1 à 7
- la qualité de l'eau se dégrade (72 % des citoyens buvaient de l'eau au robinet en 1990, il ne sont plus que 58 %, ce qui veut dire que le marché de l'eau en bouteilles contrôlé aussi par des multinationales comme Danone , Nestlé et Coca Cola s'est développé).
Sur la quasi absence de concurrence, Veolia ex-Vivendi , Suez-Lyonnaise des Eaux et Bouygues-Saur ont même fait l'objet d'un avis défavorable du Conseil de la Concurrence et de la Répression des Fraudes du 11 juillet 2002 sur 12 sociétés (Marseille, Lille, Martinique,...) qu'elles contrôlent à 50% chacune et qui montre leurs intérêts communs contraires à ceux des usagers.
l'ACME souligne l'opacité des comptes des contrats d'une durée trop importante (12 à 50 ans) et des rapports communiqués par le secteur privé sur la question de l'eau, et pensent que seules une information et une implication des usagers peuvent conduire à une meilleure transparence dans ce domaine.
Un appel international aux Maires de France pour un retour en régie directe des services d'eau et d'assainissement a été lancé au Forum Alternatif Mondial de l'Eau de Florence (en mars 2003) et à l'occasion du Forum Social Européen (déjà nombre de collectivités en France et dans le monde ont pu se dégager de ces multinationales comme Neufchateau, Chatellerault, Cherbourg, Castres, mais aussi La Paz, Jakarta, Manille,...).
JL Touly
Président de l'Acme France
97, rue de Pelleport
75020 Paris
06.80.60.03.01.
contact touly@acme-eau.com :
