Association pour le Contrat Mondial de L'Eau

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Acme-Maroc Medhi LAHLOU
Président ACME-Maroc, Professeur INSEA, Membre fondateur de la Coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau et du Forum alternatif maghrébin de l’eau. Membre fondateur de l’Université du Bien commun

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méditerranée

Enjeux stratégiques de l’eau
en Méditerranée

mehdi lahlou*
me_lahlou@yahoo.fr


L’Eau, ressource naturelle, bien commun vital, est, désormais, une ressource rare dans de nombreuses régions à travers le monde. Rare, en ce sens qu’elle est très peu disponible, physiquement, dans certaines régions, et dans d’autres la multiplicité des demandes qui s’y adressent accroît les tensions, notamment économiques et politiques à propos de ses usages.
Cette rareté de plus en plus affirmée est l’une des conséquences les plus importantes de l’augmentation rapide de la population mondiale enregistrée, au cours des 50 dernières années, avec ce qui l’a accompagnée comme accroissement de la consommation//des usages de l’eau, pour les besoins humains directs, ainsi que pour l’irrigation et l’industrie, en plus de l’accentuation, parallèle à ces deux usages souvent inconsidérés, des pollutions qui ont rendu une grande partie des eaux de surface et souterraines impropres à la consommation.
Globalement, et sur la base des deux notions retenues pour approcher une situation de rareté de l’eau, « l’état d’alerte » et « l’état de pénurie » , l’ONU a estimé en 1996, en partant d’une hypothèse moyenne de croissance de la population mondiale, que 2,2 milliards de personnes connaîtraient en 2050 une situation de pénurie d’eau, et 4,6 milliards vivraient une situation d’alerte. Cela représente un total de 6,8 milliards de personnes sur 11,2 milliards , réparties sur 60 pays, qui devraient faire face, dans moins de 50 ans, à une faible disponibilité en eau.
En réalité, et dès à présent, manque d’eau et difficultés d’y accéder ainsi qu’aux services d’assainissement qui s’y attachent, vont de pair avec la pauvreté et une certaine précarité politique, ainsi:
- 1,5 milliard de personnes, pour la quasi-totalité dans des pays du tiers-monde, vivent sans accès à une eau potable saine
- 2,4 milliards de personnes vivent sans accès aux services d’assainissement
- 30.000 personnes meurent chaque jour de maladies dues à l’absence d’eau potable et de services hygiéniques. Parmi celles-ci, on décompte 6.000 enfants qui périssent quotidiennement en raison de maladies associées au manque d'eau potable et de services d'assainissement adéquats
- 600.000 agriculteurs blancs en Afrique du Sud consomment pour l’irrigation 60% des ressources hydriques du pays, alors que 15 millions de citoyens de couleur n’ont pas accès à l’eau potable
- la moitié des villages palestiniens n’ont pas d’eau courante, alors que toutes les colonies israéliennes en sont pourvues au-delà de leurs besoins .

Une baisse très rapide des disponibilités en eau par habitant, se produit particulièrement dans les zones les plus sèches, où vivent souvent les populations des pays les plus pauvres. Cependant, sans se situer dans cette catégorie, les pays de l’est et du sud de la Méditerranée, particulièrement ceux du Maghreb, connaissent déjà le stress hydrique et sont désormais affrontés à tous les enjeux et défis liés à l’eau.

Il s’agit notamment :

* d’enjeux physiques
* d’enjeux politiques de stabilité et de paix
* d’enjeux économico-idéologiques
* d’enjeux financiers
* d’enjeux politiques, humains et sociaux

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acme maroc
Rédigé par acme maroc le Mercredi 18 Juillet 2007 à 05:10

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