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Acme-Maroc Medhi LAHLOU
Président ACME-Maroc, Professeur INSEA, Membre fondateur de la Coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau et du Forum alternatif maghrébin de l’eau. Membre fondateur de l’Université du Bien commun

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Le changement climatique, qui aggrave les pénuries d’eau affectant déjà cette région très aride, menace considérablement la stabilité au Moyen-Orient, où les pays se déchirent déjà depuis plusieurs années notamment à cause des ressources naturelles de leurs territoires.


Moyen-Orient, le changement climatique, les pénuries d’eau menacent la stabilité
Moyen-Orient, le changement climatique, les pénuries d’eau menacent la stabilité
e changement climatique pourrait provoquer des « guerres environnementales » au Moyen Orient à cause des réserves d’eau déjà rares et pourrait dissuader Israël de se retirer des terres arabes que le pays occupe, d’après ce qu’un rapport international a indiqué mardi.
Près de dix ans de négociations de paix ratées entre la Syrie et Israël ont souvent porté sur les ressources en eau de la région du plateau de Golan occupé par Israël. Cette ressource vitale est également un point de conflit entre Israël et les Palestiniens qui cherchent à retrouver leurs terres.
A propos du conflit entre la Syrie et Israël, le rapport indique que les préoccupations d’Israël concernant « la sécurité alimentaire et la réduction de la productivité agricole pourraient changer la stratégie de repli du pays » pour le plateau de Golan, occupé depuis la guerre de 1967.
L’augmentation du niveau de la mer résultant du changement climatique menace de contaminer le seul aquifère de Gaza
« Le probabilité des guerres environnementales à venir pourrait impliquer que la façon dont les pays géreront la diminution des ressources passera par un contrôle militaire de ces ressources » indique l’étude réalisée par l’Institut International pour le développement durable, une organisation indépendante dont le siège se trouve au Canada.
Le plateau du Golan fournit 30% de l’eau du Lac de Galilée, le principal réservoir d’eau d’Israël.
En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, le rapport indique que l’augmentation du niveau de la mer résultant du changement climatique menace de contaminer le seul aquifère de Gaza qui approvisionne en eau 1,5 millions de Palestiniens sur le territoire.
L’aquifère côtier, qui est partagé avec Israël, est la seule source d’eau douce potable de Gaza, contrôlée par le groupe Islamiste Palestinien le Hamas. Le rapport indique que la qualité de cette eau est déjà épouvantable.
En Cisjordanie, gouvernée par le Président Palestinien Mahmoud Abbas, Israël pompe une grande partie de l’eau qui se trouve dans les aquifères partagés avec le territoire, et restreint la consommation d’eau pour les palestiniens.
Le changement climatique diminuera les ressources en eau du Moyen-Orient, d’après le rapport.
« Dans une région qui est déjà considérée comme la région du monde où l’eau est la plus rare, les modèles climatiques prédisent un climat plus chaud, plus sec et encore moins prévisible » indique le rapport.
« Des températures plus élevées et une réduction des précipitations réduiront le flux des rivières et des cours d’eau, ralentiront le taux auquel les aquifères se remplissent, et feront progressivement augmenter le niveau de la mer, tout en rendant la région plus aride », d’après l’étude, qui se concentrait sur la région comprenant la Syrie, la Jordanie, Israël, le Liban et les territoires palestiniens.
Le rapport a été publié ce week-end par l’Institut Danois à Damas, dans le cadre des activités prévues en prévision d’une conférence majeure des Nations Unies qui aura lieu à Copenhague en décembre au Danemark, et qui devrait aboutir sur la conclusion d’un nouveau traité climatique international.
La population de la région étudiée devrait passer de 42 millions d’individus à 71 millions d’ici 40 ans. Les températures sur la même période augmenteront probablement de 2,5 à 3,7°C en été et de 2 à 3,1°C en hiver, changeant profondément le climat de la région et bouleversant l’agriculture.
La région est déjà très affectée par les sécheresses, les problèmes de réfugiés, les tensions sociales, le chômage et des décennies de conflit entre les Arabes et Israël.
« Cet héritage historique complique beaucoup les efforts pour collaborer à propos de ressources partagées, pour investir dans des systèmes de consommation d’eau plus efficients, pour partager de nouvelles façons de s’adapter au changement climatique et pour mettre en œuvre une action multilatérale » indique le rapport.

(Par Sandra BESSON)

acme maroc
Rédigé par acme maroc le Dimanche 7 Juin 2009 à 20:29

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