Association pour le Contrat Mondial de L'Eau
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Acme-Maroc Medhi LAHLOU
Président ACME-Maroc, Professeur INSEA, Membre fondateur de la Coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau et du Forum alternatif maghrébin de l’eau. Membre fondateur de l’Université du Bien commun
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Situation au Maroc
Jeudi 30 Août 2007

cascade d ouzoud
Association pour le contrat mondial de l’eau
ACME – Maroc
Créée avec pour objectifs d’œuvrer pour :
la reconnaissance explicite du droit inaliénable de toute personne à l’eau et à l’assainissement
la reconnaissance du statut de l’eau comme bien public universel
la préservation de l’eau comme source de vie contre toutes les pollutions et les gaspillages qui l’affectent
ACME–Maroc considère que le débat politique et celui qui porte sur les questions d’ordre économique et social intéressant la population ne peuvent pas continuer à faire l’impasse – à de rares exceptions près – sur ce qui fonde la substance du pays et détermine son avenir, sur l’eau, soit son environnement, sa biodiversité et la durabilité des ressources naturelles dont il dispose.
C’est pour cela qu’elle propose cette charte avec l’espoir qu’elle permette l’adhésion des partis démocratiques, de la jeunesse et des forces de progrès dans notre pays, pour que la recherche de solutions pour l’avenir transcende les chamailleries et les appétits du présent.
Charte de l’environnement pour préserver le pays au bénéfice des générations futures
L’un des problèmes les plus cruciaux que le Maroc rencontre aujourd’hui réside dans le fait que sa situation environnementale et l’état de ressources naturelles – y compris celles qui étaient supposées renouvelables - sont aujourd’hui dans un état inquiétant. A bien des égards, les évolutions passées et en cours annoncent des désastres écologiques tels que c’est l’avenir du pays lui-même et des générations futures qui devient hypothétique… Qu’on en juge par les éléments qui suivent:
La terre d’abord. Le Maroc est un pays où la surface de terre utile est déjà fortement limitée, et où on se permet encore de dégrader – consciemment ou non - le peu qui existe. Sur une superficie totale de près de 711 000 km2, le pays ne dispose que d’un peu plus de 9,2 millions d’ha de terres de culture, auxquels s’ajoutent quelques 21 millions d’ha de terres de parcours et près de 8,5 millions d’ha de forêts (en tenant compte de 3,5 ha. couverts d’Alfa). Par habitant, la surface cultivée ne cesse de baisser : 0,732 ha en 1960, 0,326 ha en 2000, et on prévoit 0,224 ha pour 2020… Souvent fragiles, les sols sont de plus soumis à des processus de dégradation divers, à commencer par l’érosion sous toutes ses formes. On estime que 5,5 millions d'hectares – soit 60% de la surface agricole utile - sont soumis au risque d'érosion et 2 millions sont déjà à un stade de dégradation avancé. Quant à la salinisation, elle concerne près de 500.000 ha . Par ailleurs, le pays perd annuellement près de 22 000 ha de terres cultivables dans des régions plutôt favorables, en raison de l’urbanisation, la surexploitation des sols et l’utilisation de techniques de labour inadéquates..
Les espaces boisés couvrent moins de 8% du territoire, soit un taux relativement faible par rapport à la norme généralement retenue pour le maintien d’un équilibre écologique satisfaisant, lequel se situe entre 15 et 20%. Même cet espace limité est continuellement amputé, 30 à 35 000 ha de forêt disparaissent en moyenne chaque année. Pour leur part, les terres de parcours sont à plus de 90 % estimées « moyennement à fortement dégradées ».
L’eau ensuite. Celle-ci est mal répartie sur le territoire et, de toutes façons, de plus en plus rare par rapport à la croissance démographique d’abord et aux multiples usages qui en sont faits ensuite. La quantité d’eau par habitant, évaluée à 830 m3 durant les années 1990, devrait baisser à 460 en 2010, puis à 411 en 2020. Le volume disponible actuel est déjà de 30% inférieur à la norme internationale en dessous de laquelle un pays est considéré en situation de "stress hydrique". Compte tenu de l’évolution des besoins de la population et des usages des différents secteurs, et si rien n’est fait, le déficit ne pourra que s’accentuer et se généraliser à la faveur d’un laisser aller des pouvoirs publics (et aussi de la population) qui frise l’inconscience. Il faut ajouter à cela que l’eau agricole qui représente plus de 80 % des eaux aujourd’hui mobilisées est à 65 % gaspillée et que la plupart des cours d’eau et des nappes phréatiques du pays soit se sont asséchés soit sont dans un état de pollution très avancée.
La biodiversité encore. La pression démographique, la déforestation, la désertification rampante, l’urbanisation incontrôlée, la surexploitation des ressources biologiques et la pollution se conjuguent pour faire peser de graves menaces sur la biodiversité au Maroc. On estime que 50% des « zones humides » (lacs naturels, lagunes, marais…) ont été perdues durant les 50 dernières années. Au niveau de la flore, sur les quelques 7.000 espèces inventoriées, le quart des espèces est considéré comme « rare ou menacé ».
Tout cela sans citer les pollutions et les dégradations multiples qui affectent les côtes et le plateau continental du pays et qui représentent désormais un risque réel pour la préservation des ressources halieutiques nationales.
La substance même du Maroc et l’avenir de sa population sont ainsi menacés, et ce alors même que le réchauffement climatique n’a encore commencé à produire tous ses effets sur le pays, à l’exception d’une plus grande récurrence des années de sécheresse.
Ceci implique que dès à présent il faut que la classe politique, les instances élues de ce pays, son gouvernement et son administration s’engagent, et engagent l’ensemble de la population marocaine à :
1/ Mettre tout en œuvre pour protéger l’environnement et sauvegarder la biodiversité du pays tout en créant les conditions d’un développement durable qui réduit la pauvreté, forme le citoyen marocain et le rend protecteur de la nature et non son prédateur
2/ Déclarer la protection de la forêt comme une priorité nationale et mobiliser tous les moyens possibles pour reboiser 30 à 50.000 hectares annuellement, pour rattraper les dégâts subis au cours des dernières décennies et aller au devant des risques à venir.
3/ Mener une autre politique économique et sociale, notamment dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, qui tienne compte de la baisse des ressources en eau du pays et qui permette aussi bien de protéger ces ressources contre les pollutions/gaspillages que de les recycler pour en optimiser les usages, et ce tout en reconnaissant l’accès à l’eau pour tous les Marocains comme un droit humain fondamental, à inscrire, le cas échéant, dans la Constitution
4/ Entamer des programmes de conscientisation aux dangers qui affectent l’environnement, la biodiversité et l’ensemble des ressources naturelles du pays, dont l’eau et la forêt, et initier la population à leur protection y compris dans les écoles et à travers les médias pour que les générations futures saisissent dès maintenant les multiples dangers encourus par le maintien des comportements (collectifs et individuels) actuels vis-à-vis de l’ensemble de ces composantes.
5/ Déclarer toutes les ressources menacées ‘’Patrimoine public’’ et agir sur le plan législatif et dans la pratique quotidienne pour qu’elles soient protégées, en associant la population à toute décision la concernant en la matière.
6/ Créer un ministère de plein exercice, doté de pouvoirs et de moyens conséquents, dont le rôle serait de traduire dans les faits l’ensemble de ces principes.
ACME – Maroc
Créée avec pour objectifs d’œuvrer pour :
la reconnaissance explicite du droit inaliénable de toute personne à l’eau et à l’assainissement
la reconnaissance du statut de l’eau comme bien public universel
la préservation de l’eau comme source de vie contre toutes les pollutions et les gaspillages qui l’affectent
ACME–Maroc considère que le débat politique et celui qui porte sur les questions d’ordre économique et social intéressant la population ne peuvent pas continuer à faire l’impasse – à de rares exceptions près – sur ce qui fonde la substance du pays et détermine son avenir, sur l’eau, soit son environnement, sa biodiversité et la durabilité des ressources naturelles dont il dispose.
C’est pour cela qu’elle propose cette charte avec l’espoir qu’elle permette l’adhésion des partis démocratiques, de la jeunesse et des forces de progrès dans notre pays, pour que la recherche de solutions pour l’avenir transcende les chamailleries et les appétits du présent.
Charte de l’environnement pour préserver le pays au bénéfice des générations futures
L’un des problèmes les plus cruciaux que le Maroc rencontre aujourd’hui réside dans le fait que sa situation environnementale et l’état de ressources naturelles – y compris celles qui étaient supposées renouvelables - sont aujourd’hui dans un état inquiétant. A bien des égards, les évolutions passées et en cours annoncent des désastres écologiques tels que c’est l’avenir du pays lui-même et des générations futures qui devient hypothétique… Qu’on en juge par les éléments qui suivent:
La terre d’abord. Le Maroc est un pays où la surface de terre utile est déjà fortement limitée, et où on se permet encore de dégrader – consciemment ou non - le peu qui existe. Sur une superficie totale de près de 711 000 km2, le pays ne dispose que d’un peu plus de 9,2 millions d’ha de terres de culture, auxquels s’ajoutent quelques 21 millions d’ha de terres de parcours et près de 8,5 millions d’ha de forêts (en tenant compte de 3,5 ha. couverts d’Alfa). Par habitant, la surface cultivée ne cesse de baisser : 0,732 ha en 1960, 0,326 ha en 2000, et on prévoit 0,224 ha pour 2020… Souvent fragiles, les sols sont de plus soumis à des processus de dégradation divers, à commencer par l’érosion sous toutes ses formes. On estime que 5,5 millions d'hectares – soit 60% de la surface agricole utile - sont soumis au risque d'érosion et 2 millions sont déjà à un stade de dégradation avancé. Quant à la salinisation, elle concerne près de 500.000 ha . Par ailleurs, le pays perd annuellement près de 22 000 ha de terres cultivables dans des régions plutôt favorables, en raison de l’urbanisation, la surexploitation des sols et l’utilisation de techniques de labour inadéquates..
Les espaces boisés couvrent moins de 8% du territoire, soit un taux relativement faible par rapport à la norme généralement retenue pour le maintien d’un équilibre écologique satisfaisant, lequel se situe entre 15 et 20%. Même cet espace limité est continuellement amputé, 30 à 35 000 ha de forêt disparaissent en moyenne chaque année. Pour leur part, les terres de parcours sont à plus de 90 % estimées « moyennement à fortement dégradées ».
L’eau ensuite. Celle-ci est mal répartie sur le territoire et, de toutes façons, de plus en plus rare par rapport à la croissance démographique d’abord et aux multiples usages qui en sont faits ensuite. La quantité d’eau par habitant, évaluée à 830 m3 durant les années 1990, devrait baisser à 460 en 2010, puis à 411 en 2020. Le volume disponible actuel est déjà de 30% inférieur à la norme internationale en dessous de laquelle un pays est considéré en situation de "stress hydrique". Compte tenu de l’évolution des besoins de la population et des usages des différents secteurs, et si rien n’est fait, le déficit ne pourra que s’accentuer et se généraliser à la faveur d’un laisser aller des pouvoirs publics (et aussi de la population) qui frise l’inconscience. Il faut ajouter à cela que l’eau agricole qui représente plus de 80 % des eaux aujourd’hui mobilisées est à 65 % gaspillée et que la plupart des cours d’eau et des nappes phréatiques du pays soit se sont asséchés soit sont dans un état de pollution très avancée.
La biodiversité encore. La pression démographique, la déforestation, la désertification rampante, l’urbanisation incontrôlée, la surexploitation des ressources biologiques et la pollution se conjuguent pour faire peser de graves menaces sur la biodiversité au Maroc. On estime que 50% des « zones humides » (lacs naturels, lagunes, marais…) ont été perdues durant les 50 dernières années. Au niveau de la flore, sur les quelques 7.000 espèces inventoriées, le quart des espèces est considéré comme « rare ou menacé ».
Tout cela sans citer les pollutions et les dégradations multiples qui affectent les côtes et le plateau continental du pays et qui représentent désormais un risque réel pour la préservation des ressources halieutiques nationales.
La substance même du Maroc et l’avenir de sa population sont ainsi menacés, et ce alors même que le réchauffement climatique n’a encore commencé à produire tous ses effets sur le pays, à l’exception d’une plus grande récurrence des années de sécheresse.
Ceci implique que dès à présent il faut que la classe politique, les instances élues de ce pays, son gouvernement et son administration s’engagent, et engagent l’ensemble de la population marocaine à :
1/ Mettre tout en œuvre pour protéger l’environnement et sauvegarder la biodiversité du pays tout en créant les conditions d’un développement durable qui réduit la pauvreté, forme le citoyen marocain et le rend protecteur de la nature et non son prédateur
2/ Déclarer la protection de la forêt comme une priorité nationale et mobiliser tous les moyens possibles pour reboiser 30 à 50.000 hectares annuellement, pour rattraper les dégâts subis au cours des dernières décennies et aller au devant des risques à venir.
3/ Mener une autre politique économique et sociale, notamment dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, qui tienne compte de la baisse des ressources en eau du pays et qui permette aussi bien de protéger ces ressources contre les pollutions/gaspillages que de les recycler pour en optimiser les usages, et ce tout en reconnaissant l’accès à l’eau pour tous les Marocains comme un droit humain fondamental, à inscrire, le cas échéant, dans la Constitution
4/ Entamer des programmes de conscientisation aux dangers qui affectent l’environnement, la biodiversité et l’ensemble des ressources naturelles du pays, dont l’eau et la forêt, et initier la population à leur protection y compris dans les écoles et à travers les médias pour que les générations futures saisissent dès maintenant les multiples dangers encourus par le maintien des comportements (collectifs et individuels) actuels vis-à-vis de l’ensemble de ces composantes.
5/ Déclarer toutes les ressources menacées ‘’Patrimoine public’’ et agir sur le plan législatif et dans la pratique quotidienne pour qu’elles soient protégées, en associant la population à toute décision la concernant en la matière.
6/ Créer un ministère de plein exercice, doté de pouvoirs et de moyens conséquents, dont le rôle serait de traduire dans les faits l’ensemble de ces principes.
acme maroc
Rédigé par acme maroc le Jeudi 30 Août 2007 à 02:33
Association pour le Contrat Mondial de L'Eau