Association pour le Contrat Mondial de L'Eau
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Acme-Maroc Medhi LAHLOU
Président ACME-Maroc, Professeur INSEA, Membre fondateur de la Coalition mondiale contre la privatisation et la marchandisation de l'eau et du Forum alternatif maghrébin de l’eau. Membre fondateur de l’Université du Bien commun
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Samedi 15 Septembre 2007

sit in contre la hausse des prix
L’eau c’est la vie ; c’est pourquoi l’accès de tous à une eau de qualité et en quantité suffisante pour subvenir aux besoins vitaux est un droit fondamental de l’être humain. Ce droit est inaliénable dans le sens que personne ne peut revendiquer à lui seul la propriété de cette ressource vitale qui reste un patrimoine commun de toute l’humanité et de tous les êtres vivants sur notre planète au même titre que l’air que nous respirons et la lumière du soleil avec laquelle nous nous éclairons et nous chauffons. C’est donc un bien public universel appartenant à tous et dont la gestion et la protection est une responsabilité collective qui doit s’exercer notamment par un service public efficace et avec la contribution active des citoyennes et citoyens dans le cadre d’une démocratie participative réelle .
Toute tentative de sortir ce bien de la sphère publique et/ou communautaire, derrière les appellations de Délégation de service ou gestion déléguée est illégitime, car on ne peut pas et ne doit pas réduire l’eau et donc la vie à une simple marchandise, source de profit pour des capitaux privés; c’ est pourquoi l’eau n’a pas de prix, mais a, bien sûr, un coût qui doit être supporté par toute la communauté selon le principe que ce qui relève de la propriété et de l’usage communs nécessite un financement et une prise en charge communs et solidaires, et il n’existe rien pour garantir cela qu’un système fiscal juste, à travers lequel chacun contribue selon son niveau de revenu et de richesse.
Malheureusement, dans la réalité de notre pays ces principes et droits humains ne sont pas évidents pour tous, et notamment pour les décideurs politiques du moment, et sont donc quotidiennement bafoués, car la ressource « eau » de plus en plus rare attise les convoitises d’un capital privé mondialisé qui y voit une aubaine financière et cherche par tous les moyens à mettre la main dessus. Cela a déjà commencé chez nous par la cession des services de l’eau potable et de l’assainissement dans certaines des plus grandes villes marocaines – notamment les capitales économique et administrative du pays - à des sociétés étrangères sans que celles-ci tiennent les promesses faites – de gré à gré et dans l’opacité la plus totale - en matière de gestion et d’accès du plus grand nombre de citoyens aux services de l’eau et d’assainissement. Au contraire, nous ne remarquons aujourd’hui que leur grande avidité d’ argent et de gain; la preuve en est les dizaines de sit in organisés par les consommateurs de tous âges et de toutes situations, à Rabat-Salé, Casablanca-Mohammadia et Tanger-Tétouan pour protester contre la hausse injustifiée des prix qui leur a été infligée indécemment, avec le consentement explicite et tacite des autorités publiques, et en dépit de leur pouvoir d achat fortement affaibli par un train de hausse des prix qui n’a plus connu d’arrêt depuis le début de l’année 2006; cela sans parler de la capacité de ces sociétés a se soustraire aux obligations théoriquement inscrites aux cahiers de charge moyennant des pratiques de corruption de certaines élites et des élus locaux qui n’ont plus aucun contrôle d’aucun ordre sur ces dernières.
Si des citoyens clament leur incapacité a "honorer "des factures bien au-delà de leur pouvoir d’achat, d’autres par contre et surtout dans le Maroc ‘’profond’’ et "inutile" réclament simplement quelques litres d’eau pour eux et leur bétail pour rester en vie et doivent faire plusieurs kilomètres, dans des conditions souvent difficiles, pour pouvoir échapper à la soif qui les guette. Ces gens là ni l’Etat ni le capital privé ne pensent à eux ; ce sont les exclus de notre système.
C’est pourquoi je pense que nous avons tous une obligation morale de dénoncer les tendances mercantiles des sociétés ‘’gestionnaires‘’ de l’eau, de montrer au grand jour les vrais enjeux derrière l’ingérence du capital privé dans un secteur aussi stratégique et vital que l’est celui de l’eau et de l’assainissement et de refuser aussi toutes les formes d’exclusion qui, à terme contribuent d’une part à remettre en cause la cohésion et la paix sociales avec le lourd tribut que cela comporte pour notre société et d’autre part à handicaper davantage une démocratie à l’origine en mal de démarrage..
Kamal Saidi
Toute tentative de sortir ce bien de la sphère publique et/ou communautaire, derrière les appellations de Délégation de service ou gestion déléguée est illégitime, car on ne peut pas et ne doit pas réduire l’eau et donc la vie à une simple marchandise, source de profit pour des capitaux privés; c’ est pourquoi l’eau n’a pas de prix, mais a, bien sûr, un coût qui doit être supporté par toute la communauté selon le principe que ce qui relève de la propriété et de l’usage communs nécessite un financement et une prise en charge communs et solidaires, et il n’existe rien pour garantir cela qu’un système fiscal juste, à travers lequel chacun contribue selon son niveau de revenu et de richesse.
Malheureusement, dans la réalité de notre pays ces principes et droits humains ne sont pas évidents pour tous, et notamment pour les décideurs politiques du moment, et sont donc quotidiennement bafoués, car la ressource « eau » de plus en plus rare attise les convoitises d’un capital privé mondialisé qui y voit une aubaine financière et cherche par tous les moyens à mettre la main dessus. Cela a déjà commencé chez nous par la cession des services de l’eau potable et de l’assainissement dans certaines des plus grandes villes marocaines – notamment les capitales économique et administrative du pays - à des sociétés étrangères sans que celles-ci tiennent les promesses faites – de gré à gré et dans l’opacité la plus totale - en matière de gestion et d’accès du plus grand nombre de citoyens aux services de l’eau et d’assainissement. Au contraire, nous ne remarquons aujourd’hui que leur grande avidité d’ argent et de gain; la preuve en est les dizaines de sit in organisés par les consommateurs de tous âges et de toutes situations, à Rabat-Salé, Casablanca-Mohammadia et Tanger-Tétouan pour protester contre la hausse injustifiée des prix qui leur a été infligée indécemment, avec le consentement explicite et tacite des autorités publiques, et en dépit de leur pouvoir d achat fortement affaibli par un train de hausse des prix qui n’a plus connu d’arrêt depuis le début de l’année 2006; cela sans parler de la capacité de ces sociétés a se soustraire aux obligations théoriquement inscrites aux cahiers de charge moyennant des pratiques de corruption de certaines élites et des élus locaux qui n’ont plus aucun contrôle d’aucun ordre sur ces dernières.
Si des citoyens clament leur incapacité a "honorer "des factures bien au-delà de leur pouvoir d’achat, d’autres par contre et surtout dans le Maroc ‘’profond’’ et "inutile" réclament simplement quelques litres d’eau pour eux et leur bétail pour rester en vie et doivent faire plusieurs kilomètres, dans des conditions souvent difficiles, pour pouvoir échapper à la soif qui les guette. Ces gens là ni l’Etat ni le capital privé ne pensent à eux ; ce sont les exclus de notre système.
C’est pourquoi je pense que nous avons tous une obligation morale de dénoncer les tendances mercantiles des sociétés ‘’gestionnaires‘’ de l’eau, de montrer au grand jour les vrais enjeux derrière l’ingérence du capital privé dans un secteur aussi stratégique et vital que l’est celui de l’eau et de l’assainissement et de refuser aussi toutes les formes d’exclusion qui, à terme contribuent d’une part à remettre en cause la cohésion et la paix sociales avec le lourd tribut que cela comporte pour notre société et d’autre part à handicaper davantage une démocratie à l’origine en mal de démarrage..
Kamal Saidi
acme maroc
Rédigé par acme maroc le Samedi 15 Septembre 2007 à 22:18
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