
Voir et écouter (voir l'intervention de JL Touly entre 1h43 mn et 1h46 mn) avec la réponse d'Antoine Frérot, PDG de Veolia depuis 2009
Soupçons de corruption: Veolia va renforcer ses contrôles internes
Paris, 20 avr 2017 (AFP)
Veolia va "significativement" renforcer dès cette année ses dispositifs de contrôle du respect des règles de fonctionnement du groupe, après l'affaire de soupçons de corruption révélée fin 2016 impliquant deux de ses cadres, a indiqué jeudi son PDG Antoine Frérot.
L'ensemble des règles qui régissent le fonctionnement de Veolia "devra être significativement renforcé" et le PDG prévoit la mise en oeuvre d'un nouveau dispositif de contrôle "au cours de l'été 2017", a déclaré M. Frérot, interrogé sur cette affaire lors de l'assemblée générale des actionnaires de Veolia.
Cette décision intervient après la découverte fin 2016 que deux hauts cadres de la branche Eau France de Veolia étaient devenus en 2015 actionnaires d'une société luxembourgeoise, Olky Payment, ayant obtenu l'année précédente un important contrat avec Veolia pour gérer une partie de sa facturation.
Les deux cadres impliqués, dont l'un est le demi-frère du directeur général de la branche Eau France, Alain Franchi, ont été licenciés pour faute grave, tandis qu'Alain Franchi, a quitté son poste le 31 décembre 2016.
Dans la foulée de ces révélations du site internet Mediapart, Veolia avait lancé un audit interne, appuyé d'experts externes, sur les activités dont les cadres mis en cause avaient la responsabilité.
Cet audit "a confirmé notamment la prise d'intérêt indirect par nos deux cadres", mais "n'a pas révélé d'autres actions incorrectes ou délictueuses dans le périmètre audité", a indiqué M. Frérot.
Il a aussi montré que M. Franchi "a prété de l'argent à son frère, ce qui a permis à ce dernier d'acquérir les titres" de la société Olky Payment, a-t-il ajouté.
En février, Veolia a "mis un terme à toutes les relations contractuelles" avec la société Olky Payment, a également précisé M. Frérot, et cette dernière a engagé un contentieux pour contester cette décision.
Le groupe a aussi déposé plainte contre X devant le parquet national financier et le comité central d'entreprise de Veolia s'est porté partie civile.
Deux autres plaintes ont aussi été déposées, notamment pour abus de biens sociaux et corruption, par le syndicat FO Veolia Ile-de-France d'une part, ainsi que par l'association de lutte contre la corruption Anticor et l'association France Libertés d'autre part.
Vivement interpellé durant l'assemblée générale par Jean-Luc Touly, représentant du syndicat FO, M. Frérot a reconnu que dans un groupe de la taille de Veolia "il peut arriver qu'il y ait quelques brebis galeuses" et que le groupe ne peut "pas toujours les détecter à l'avance".
Par ailleurs, lors de cette assemblée générale, les actionnaires de Veolia ont approuvé à 69,43% la rémunération d'Antoine Frérot au titre de 2016, soit un peu plus d'1,9 million d'euros (part fixe et variable), en baisse 17,3% par rapport à celle due au titre de l'exercice 2015.
Ils ont aussi adopté à plus de 98% la résolution supprimant la limite d'âge fixée jusqu'ici à 75 ans pour le vice-président du conseil d'administration, en l'occurence l'ancien patron de Renault Louis Schweitzer, actuellement âgé de 74 ans.
Soupçons de corruption: Veolia va renforcer ses contrôles internes
Paris, 20 avr 2017 (AFP)
Veolia va "significativement" renforcer dès cette année ses dispositifs de contrôle du respect des règles de fonctionnement du groupe, après l'affaire de soupçons de corruption révélée fin 2016 impliquant deux de ses cadres, a indiqué jeudi son PDG Antoine Frérot.
L'ensemble des règles qui régissent le fonctionnement de Veolia "devra être significativement renforcé" et le PDG prévoit la mise en oeuvre d'un nouveau dispositif de contrôle "au cours de l'été 2017", a déclaré M. Frérot, interrogé sur cette affaire lors de l'assemblée générale des actionnaires de Veolia.
Cette décision intervient après la découverte fin 2016 que deux hauts cadres de la branche Eau France de Veolia étaient devenus en 2015 actionnaires d'une société luxembourgeoise, Olky Payment, ayant obtenu l'année précédente un important contrat avec Veolia pour gérer une partie de sa facturation.
Les deux cadres impliqués, dont l'un est le demi-frère du directeur général de la branche Eau France, Alain Franchi, ont été licenciés pour faute grave, tandis qu'Alain Franchi, a quitté son poste le 31 décembre 2016.
Dans la foulée de ces révélations du site internet Mediapart, Veolia avait lancé un audit interne, appuyé d'experts externes, sur les activités dont les cadres mis en cause avaient la responsabilité.
Cet audit "a confirmé notamment la prise d'intérêt indirect par nos deux cadres", mais "n'a pas révélé d'autres actions incorrectes ou délictueuses dans le périmètre audité", a indiqué M. Frérot.
Il a aussi montré que M. Franchi "a prété de l'argent à son frère, ce qui a permis à ce dernier d'acquérir les titres" de la société Olky Payment, a-t-il ajouté.
En février, Veolia a "mis un terme à toutes les relations contractuelles" avec la société Olky Payment, a également précisé M. Frérot, et cette dernière a engagé un contentieux pour contester cette décision.
Le groupe a aussi déposé plainte contre X devant le parquet national financier et le comité central d'entreprise de Veolia s'est porté partie civile.
Deux autres plaintes ont aussi été déposées, notamment pour abus de biens sociaux et corruption, par le syndicat FO Veolia Ile-de-France d'une part, ainsi que par l'association de lutte contre la corruption Anticor et l'association France Libertés d'autre part.
Vivement interpellé durant l'assemblée générale par Jean-Luc Touly, représentant du syndicat FO, M. Frérot a reconnu que dans un groupe de la taille de Veolia "il peut arriver qu'il y ait quelques brebis galeuses" et que le groupe ne peut "pas toujours les détecter à l'avance".
Par ailleurs, lors de cette assemblée générale, les actionnaires de Veolia ont approuvé à 69,43% la rémunération d'Antoine Frérot au titre de 2016, soit un peu plus d'1,9 million d'euros (part fixe et variable), en baisse 17,3% par rapport à celle due au titre de l'exercice 2015.
Ils ont aussi adopté à plus de 98% la résolution supprimant la limite d'âge fixée jusqu'ici à 75 ans pour le vice-président du conseil d'administration, en l'occurence l'ancien patron de Renault Louis Schweitzer, actuellement âgé de 74 ans.