bien souvent des illustrations locales assez effarantes sur des dérives dans les relations de différents maires avec les trois grandes compagnies, que sont Vivendi, la Lyonnaise et Bouygues.

les membres d'Acquarévolte
Il n’était qu’une soixantaine pour représenter près de 190 associations, mais tous avaient leur avis sur le problème de l’eau en France. Avec bien souvent des illustrations locales assez effarantes sur des dérives dans les relations de différents maires avec les trois grandes compagnies, que sont Vivendi, la Lyonnaise et Bouygues.
Le Xe congrès d’Aquarévolte, organisé ce week-end à Toulouse, salle du Grand Sénéchal, a en tout cas ouvert le robinet à paroles et libéré les énergies.
« Il y a une volonté des grands de l’eau de ne pas nous livrer de l’eau de bonne qualité, car derrière ils préfèrent nous vendre leur eau en bouteille, deux à quatre cents fois plus chère » a-t-on pu entendre hier midi.
Ou encore : « Il faut une réforme de l’agriculture, sinon, le combat de l’eau est perdu ». Certains ont fortement plaidé pour la diffusion des données annuelles sur la qualité de l’eau. « Il faut récupérer ces informations, et mettre les maires et les élus devant leurs responsabilités .»
u[ Des régies municipales 40 % moins chères ]u
Pour Jean-Louis Linossier , l’un des animateurs du débat d’hier, l’influence des multinationales est néfaste, notamment sur la gestion de délégation des services publics. On préférerait la gestion de régies municipales, qui produisent une eau environ 40 % moins chère. On constate de plus en plus de dégradation dans les sols, à cause des produits phytosanitaires. La France a le record mondial à ce sujet.
Pour sa part, la présidente d’Eau secours 31, Anne Bouzinac , regrette qu’il « n’y ait pas plus de contrôles ». Elle dénonce également le modèle français, « qui a été retenu à Kyoto pour être le modèle de gestion de l’eau au niveau mondial. Pour l’instant, dans le reste du monde, 95 % de la gestion de l’eau est publique . En France, elle est privée à 80 %.
Et trois groupes s’en partagent 90 % .
Ces multinationales de l’eau se sont développées depuis leur privatisation grâce aux bénéfices réalisés sur nos factures d’eau. C’est pour ça qu’on a porté plainte sur Toulouse, car les bénéfices n’ont pas été investis et sont allés ailleurs ».
Mais la Toulousaine veut élargir le débat. « On ne se bat pas que sur le prix de l’eau, mais sur une philosophie générale, afin d’obtenir une plus grande implication des usagers. O.A.
Les 66,7 M d’euros de la CGE à Toulouse
Egalement présent à ce Xe congrès Aquarévolte, Jean-Luc Touly, Président de l’ACME France et responsable à France Libertés, Fondation Danielle Mitterrand et coauteur du livre « L’eau de Vivendi, les vérités inavouables ». « Veolia-CGE (ex Vivendi) m’a attaqué en diffamation. Le jugement est tombé dernièrement, et seuls trois passages de quelques lignes sur près de 200 pages sont concernés. Mais la dizaine de pages où je parle des b[437,5 millions de francs (66,7 millions d’euros) que Dominique Baudis, maire de Toulouse, avait fait payer à la CGE comme droit d’entrée, n’a pas été reconnue comme diffamatoire. Les Toulousains vont maintenant pouvoir lui demander des comptes, puiqu’ils remboursent cet argent à la CGE à travers la facture à un taux de 12,5%, alors que ces sous n’ont pas «été mis au budget de l’eau, mais au remboursement de la dette ». ]b
JL Touly nous recommande le livre d’Yvan Stéfanovitch qui vient de sortir chez Ramsay « L’empire de l’eau : Suez, Bouygues et Vivendi – Argent, politique et gout du secret ». L’ancien journaliste à l’AFP démonte dans ce livre de 535 pages le « mariage » entre les élus et ces 3 groupes privés.
Le Xe congrès d’Aquarévolte, organisé ce week-end à Toulouse, salle du Grand Sénéchal, a en tout cas ouvert le robinet à paroles et libéré les énergies.
« Il y a une volonté des grands de l’eau de ne pas nous livrer de l’eau de bonne qualité, car derrière ils préfèrent nous vendre leur eau en bouteille, deux à quatre cents fois plus chère » a-t-on pu entendre hier midi.
Ou encore : « Il faut une réforme de l’agriculture, sinon, le combat de l’eau est perdu ». Certains ont fortement plaidé pour la diffusion des données annuelles sur la qualité de l’eau. « Il faut récupérer ces informations, et mettre les maires et les élus devant leurs responsabilités .»
u[ Des régies municipales 40 % moins chères ]u
Pour Jean-Louis Linossier , l’un des animateurs du débat d’hier, l’influence des multinationales est néfaste, notamment sur la gestion de délégation des services publics. On préférerait la gestion de régies municipales, qui produisent une eau environ 40 % moins chère. On constate de plus en plus de dégradation dans les sols, à cause des produits phytosanitaires. La France a le record mondial à ce sujet.
Pour sa part, la présidente d’Eau secours 31, Anne Bouzinac , regrette qu’il « n’y ait pas plus de contrôles ». Elle dénonce également le modèle français, « qui a été retenu à Kyoto pour être le modèle de gestion de l’eau au niveau mondial. Pour l’instant, dans le reste du monde, 95 % de la gestion de l’eau est publique . En France, elle est privée à 80 %.
Et trois groupes s’en partagent 90 % .
Ces multinationales de l’eau se sont développées depuis leur privatisation grâce aux bénéfices réalisés sur nos factures d’eau. C’est pour ça qu’on a porté plainte sur Toulouse, car les bénéfices n’ont pas été investis et sont allés ailleurs ».
Mais la Toulousaine veut élargir le débat. « On ne se bat pas que sur le prix de l’eau, mais sur une philosophie générale, afin d’obtenir une plus grande implication des usagers. O.A.
Les 66,7 M d’euros de la CGE à Toulouse
Egalement présent à ce Xe congrès Aquarévolte, Jean-Luc Touly, Président de l’ACME France et responsable à France Libertés, Fondation Danielle Mitterrand et coauteur du livre « L’eau de Vivendi, les vérités inavouables ». « Veolia-CGE (ex Vivendi) m’a attaqué en diffamation. Le jugement est tombé dernièrement, et seuls trois passages de quelques lignes sur près de 200 pages sont concernés. Mais la dizaine de pages où je parle des b[437,5 millions de francs (66,7 millions d’euros) que Dominique Baudis, maire de Toulouse, avait fait payer à la CGE comme droit d’entrée, n’a pas été reconnue comme diffamatoire. Les Toulousains vont maintenant pouvoir lui demander des comptes, puiqu’ils remboursent cet argent à la CGE à travers la facture à un taux de 12,5%, alors que ces sous n’ont pas «été mis au budget de l’eau, mais au remboursement de la dette ». ]b
JL Touly nous recommande le livre d’Yvan Stéfanovitch qui vient de sortir chez Ramsay « L’empire de l’eau : Suez, Bouygues et Vivendi – Argent, politique et gout du secret ». L’ancien journaliste à l’AFP démonte dans ce livre de 535 pages le « mariage » entre les élus et ces 3 groupes privés.