
Challenges.fr | 09.11.2007
L'ancien président de l'Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), Denis Gautier-Sauvagnac (c) Reuters
L'association d'élus contre la corruption Anticor a appelé vendredi 9 novembre à une "opération mains propres" dans les relations sociales en France, en pleine affaire UIMM.
"Nous appelons à une opération 'mains propres'" dans les relations patronat-syndicats en France et à un "Grenelle de la démocratie sociale", a déclaré Séverine Tessier, présidente de l'association Anticor, lors d'une conférence de presse.
Un appel lancé par les trois premiers syndicalistes ayant accusé à visage découvert des entreprises de financement syndical occulte.
Jean-Luc Touly, ancien délégué CGT à Vivendi (désormais Veolia) a indiqué avoir renouvelé les accusations "contre des systèmes de financement occulte qui permettent de "contrôler les syndicats". Des accusations portées avec Christophe Mongermont, secrétaire général des syndicats FO de Veolia, et Jean-Claude Duret, ancien délégué syndical central CFTC à Thomson CSF (aujourd'hui Thales).
"La majorité des militants syndicaux ne sont pas du tout concernés par ces affaires", mais avec l'affaire UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), "c'est le moment de faire la lumière sur certaines pratiques des grandes entreprises", a-t-il ajouté.
Ce syndicaliste, dont le témoignage avait d'abord été diffusé sur RTL, a dénoncé des "financements opaques de syndicats" par des entreprises du secteur de l'eau, notamment via l'achat d'encarts publicitaires au prix fort dans des publications syndicales.
Acheter la paix sociale
De son côté, Christophe Mongermont a réitéré ses accusations formulées il y a une semaine auprès de l'AFP: il assure que Veolia achetait "la paix sociale" en versant "des sommes en espèce" à des syndicalistes, par exemple en marge de séances de négociation à Paris. Veolia a immédiatement démenti ses dires.
Le troisième syndicaliste s'était exprimé dans Libération. Jean-Claude Duret y assurait avoir été approché par un délégué de l'UIMM qui lui a demandé s'il avait "des besoins" en marge d'une négociation. L'UIMM, interrogée sur le sujet, avait refusé de commenter ce témoignage.
Enquête sur les retraits suspects de l'UIMM
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des retraits suspects de 22 millions d'euros sur des caisses de cette organisation patronale de la métallurgie. Son président, Denis Gautier-Sauvagnac, a depuis remis sa démission, après avoir reconnu l'existence d'une caisse noire de 600 millions d'euros.
Par ailleurs, France Inter et le site Rue89.com ont publié une investigation sur des détournements de fonds à la médecine du travail par des fédérations territoriales du Medef. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a affirmé que ces détournements "n'étaient pas avérés".
Challenges
L'ancien président de l'Union des industries des métiers de la métallurgie (UIMM), Denis Gautier-Sauvagnac (c) Reuters
L'association d'élus contre la corruption Anticor a appelé vendredi 9 novembre à une "opération mains propres" dans les relations sociales en France, en pleine affaire UIMM.
"Nous appelons à une opération 'mains propres'" dans les relations patronat-syndicats en France et à un "Grenelle de la démocratie sociale", a déclaré Séverine Tessier, présidente de l'association Anticor, lors d'une conférence de presse.
Un appel lancé par les trois premiers syndicalistes ayant accusé à visage découvert des entreprises de financement syndical occulte.
Jean-Luc Touly, ancien délégué CGT à Vivendi (désormais Veolia) a indiqué avoir renouvelé les accusations "contre des systèmes de financement occulte qui permettent de "contrôler les syndicats". Des accusations portées avec Christophe Mongermont, secrétaire général des syndicats FO de Veolia, et Jean-Claude Duret, ancien délégué syndical central CFTC à Thomson CSF (aujourd'hui Thales).
"La majorité des militants syndicaux ne sont pas du tout concernés par ces affaires", mais avec l'affaire UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), "c'est le moment de faire la lumière sur certaines pratiques des grandes entreprises", a-t-il ajouté.
Ce syndicaliste, dont le témoignage avait d'abord été diffusé sur RTL, a dénoncé des "financements opaques de syndicats" par des entreprises du secteur de l'eau, notamment via l'achat d'encarts publicitaires au prix fort dans des publications syndicales.
Acheter la paix sociale
De son côté, Christophe Mongermont a réitéré ses accusations formulées il y a une semaine auprès de l'AFP: il assure que Veolia achetait "la paix sociale" en versant "des sommes en espèce" à des syndicalistes, par exemple en marge de séances de négociation à Paris. Veolia a immédiatement démenti ses dires.
Le troisième syndicaliste s'était exprimé dans Libération. Jean-Claude Duret y assurait avoir été approché par un délégué de l'UIMM qui lui a demandé s'il avait "des besoins" en marge d'une négociation. L'UIMM, interrogée sur le sujet, avait refusé de commenter ce témoignage.
Enquête sur les retraits suspects de l'UIMM
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des retraits suspects de 22 millions d'euros sur des caisses de cette organisation patronale de la métallurgie. Son président, Denis Gautier-Sauvagnac, a depuis remis sa démission, après avoir reconnu l'existence d'une caisse noire de 600 millions d'euros.
Par ailleurs, France Inter et le site Rue89.com ont publié une investigation sur des détournements de fonds à la médecine du travail par des fédérations territoriales du Medef. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a affirmé que ces détournements "n'étaient pas avérés".
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