Une accusation et des résultats qui semblent confirmer...

Greenpeace gagne la liberté de retraiter le logo d'Areva
LE MONDE | 25.04.05 | 13h57 •
Cette accusation intervient alors qu'une polémique se poursuit depuis plus d'un an sur le comportement d'Areva, qui contrôle, par le biais de sa filiale Cogema, deux entreprises d'extraction de l'uranium dans le nord du Niger, la Somaïr et la Cominak.
Lancée par une association locale, Aghir In'Man, elle met en cause le respect par Areva des normes de protection contre la radioactivité pour les travailleurs et la population de la ville (Le Monde daté 17-18 avril).
Sherpa et la CRII-Rad ont analysé des échantillons d'eau et constaté que les indices de deux types de radioactivité, alpha et bêta, dépassent les normes de l'Organisation mondiale de la santé. Selon la réglementation française, dans une telle situation la "dose totale indicative" (DTI, dose absorbée par les consommateurs d'eau) doit être inférieure à 100 microsieverts par an. Selon la CRII-Rad, la charge radioactive des eaux analysées "conduit à un dépassement des normes de potabilité internationales".
Cette information est confirmée par des lettres écrites à la Somaïr par le laboratoire d'analyse de l'eau utilisée par la Somaïr, Algade, filiale de la Cogema jusqu'en 2001. Dans ces lettres, parvenues à Canal+ qui les présentera lundi dans son émission "90 minutes", le chef du département radioprotection d'Algade, Sylvain Bernhard, écrit le 10 septembre 2004 que "les critères de potabilité des eaux retenus par la directive européenne du 3 novembre 1998 et repris dans la réglementation française (décret nº 2001-1220) ne sont pas respectés par les deux échantillons prélevés en surpression 2 et ZI". 2 et ZI désignent deux châteaux d'eau des villes minières.
Cette accusation intervient alors qu'une polémique se poursuit depuis plus d'un an sur le comportement d'Areva, qui contrôle, par le biais de sa filiale Cogema, deux entreprises d'extraction de l'uranium dans le nord du Niger, la Somaïr et la Cominak.
Lancée par une association locale, Aghir In'Man, elle met en cause le respect par Areva des normes de protection contre la radioactivité pour les travailleurs et la population de la ville (Le Monde daté 17-18 avril).
Sherpa et la CRII-Rad ont analysé des échantillons d'eau et constaté que les indices de deux types de radioactivité, alpha et bêta, dépassent les normes de l'Organisation mondiale de la santé. Selon la réglementation française, dans une telle situation la "dose totale indicative" (DTI, dose absorbée par les consommateurs d'eau) doit être inférieure à 100 microsieverts par an. Selon la CRII-Rad, la charge radioactive des eaux analysées "conduit à un dépassement des normes de potabilité internationales".
Cette information est confirmée par des lettres écrites à la Somaïr par le laboratoire d'analyse de l'eau utilisée par la Somaïr, Algade, filiale de la Cogema jusqu'en 2001. Dans ces lettres, parvenues à Canal+ qui les présentera lundi dans son émission "90 minutes", le chef du département radioprotection d'Algade, Sylvain Bernhard, écrit le 10 septembre 2004 que "les critères de potabilité des eaux retenus par la directive européenne du 3 novembre 1998 et repris dans la réglementation française (décret nº 2001-1220) ne sont pas respectés par les deux échantillons prélevés en surpression 2 et ZI". 2 et ZI désignent deux châteaux d'eau des villes minières.
RÉSULTATS CONNUS DEPUIS FEVRIER 2003 SI L'ON EN CROIT UNE LETTRE CONFIRMANT LES RESULTATS UN AN PLUS TARD !

carrière d'Uranium au Niger Photo Olivier Martel/COGEMA
Une lettre précédente de M. Bernhard, datée du 12 février 2004, notait déjà le dépassement, précisant que "les résultats du 2e semestre -2003- confirment les résultats du 1er semestre", ce qui indique que la contamination est pérenne.
La lettre ajoute que, " pour la station Surpression ZI, les eaux ne respecteraient pas le critère de potabilité préconisé par la directive européenne et la réglementation française ".
Ces documents contredisent un dossier de presse d'Areva qui, en février, affirmait que les analyses de l'eau " montrent une absence de contamination ". La firme a par ailleurs commandité une étude à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Publiée le 15 avril, cette étude indique à propos de l'eau que les analyses " mettent en évidence des concentrations supérieures en certains points de mesure".
Article paru dans l'édition du 26.04.05
La lettre ajoute que, " pour la station Surpression ZI, les eaux ne respecteraient pas le critère de potabilité préconisé par la directive européenne et la réglementation française ".
Ces documents contredisent un dossier de presse d'Areva qui, en février, affirmait que les analyses de l'eau " montrent une absence de contamination ". La firme a par ailleurs commandité une étude à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Publiée le 15 avril, cette étude indique à propos de l'eau que les analyses " mettent en évidence des concentrations supérieures en certains points de mesure".
Article paru dans l'édition du 26.04.05
Arlit, cité minière de tous les dangers ou îlot de prospérité;
Le silence des agneaux :
"Dirigeants syndicaux et responsables sanitaires interrogés par l'AFP semblent en tout cas faire bloc avec les compagnies minières pour relativiser l'impact de l'exploitation du minerai d'uranium.
"Nous sommes largement en-dessous des taux (de radioactivité), les chiffres sont affichés ", assure Mamadou Ousmane, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des mines du Niger.
Le dirigeant syndical met en doute le "sérieux" d'une petite ONG nigérienne de défense de l'environnement, Aghir'In Man, à l'origine de la polémique sur l'impact sanitaire des mines d'uranium.
" i[Nous n'empêchons pas les ONG de faire leur travail, mais il faut que ça soit sérieux, pas un simple moyen de ramasser des subventions", lance-t-il
article de courrier international
Niger La loi de l'uranium :
Libération mercredi 09 mars 2005 :
["Après trois décennies de règne sans partage au Niger, la multinationale française Areva qui exploite deux mines d'uranium est sommée de rendre des comptes. Des écologistes l'accusent de négliger la radioactivité ambiante et les effets sur la population. "
...
"Pendant trente ans, Arlit et Akokan ont vécu coupé du monde, en anonymes soutiers du nucléaire français.
C'est une ONG nigérienne qui va les sortir de l'ombre. Almoustapha Alhacen , un salarié de la Somair, crée en 2001 Aghir In'Man (qui signifie bouclier humain). Deux ans plus tard, l'ONG lance sa bouteille à la mer:
« On aimerait savoir si les 70 000 habitants d'Arlit vivent depuis trente ans, avec la complicité de l'Etat nigérien et d'Areva, dans des conditions de radioactivité qui mettent en péril leur santé.»
Grâce à l'arrivée d'Internet à Arlit, l'ONG entre en contact avec la Criirad (la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), un vieil adversaire d'Areva, qui se propose de débarquer avec ses appareils de mesure. Mais le jour de l'arrivée de la mission à Niamey en décembre 2003, la douane nigérienne bloque le matériel. La Criirad accuse Areva d'avoir manoeuvré pour faire capoter la mission. Le groupe dément. Areva pense alors en rester là. "]url:http://www.liberation.fr/page.php?Article=280975
Une histoire horrible
Niger : eau, source de malheur
Imaginez une ville où tous les enfants de 14 ans sont des handicapés, condamnés à une assistance d'autrui pour satisfaire le moindre besoin. Cela relève de la fiction ou de la malédiction. C'est du moins ce que l'on peut dire face au drame de 4918 enfants d'une commune rurale, Tibiri, située à 600 km de la capitale Niamey.
Victimes de malformation osseuse et d'anomalies curieuses de toutes sortes, leur malheur vient du fait qu'ils ont consommé une eau dite potable fournie à partir d'un forage appartenant à la Société Nigérienne des Eaux( SNE), aujourd'hui propriété de Vivendi Water.
L'eau du malheur servie depuis 1987 contenait un taux de fluorure de 6,9, alors que la norme admise par l'OMS, le sanitaire mondial, est de 1,5. L'affaire était restée un secret d'Etat jusqu'au jour où l'Association Nigérienne des Défense des Droits de l'Homme ( ANDDH) creusa l'abcès en diligentant une expertise pour connaître la cause de ce qu'il est convenu d'appeler le Drame de Tibiri.
Mais ce que l'opinion nationale et internationelle cherchent à comprendre, c'est l'intérêt que l'Etat du Niger a en voulant garder le silence autour de ce drame collectif et, surtout à voir le complot derrière ceux qui d'une manière ou d' une autre à venir en aide à ces victimes intoxiquées par une société à but lucrative.
Par Saley Boubé Bali
"Dirigeants syndicaux et responsables sanitaires interrogés par l'AFP semblent en tout cas faire bloc avec les compagnies minières pour relativiser l'impact de l'exploitation du minerai d'uranium.
"Nous sommes largement en-dessous des taux (de radioactivité), les chiffres sont affichés ", assure Mamadou Ousmane, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des mines du Niger.
Le dirigeant syndical met en doute le "sérieux" d'une petite ONG nigérienne de défense de l'environnement, Aghir'In Man, à l'origine de la polémique sur l'impact sanitaire des mines d'uranium.
" i[Nous n'empêchons pas les ONG de faire leur travail, mais il faut que ça soit sérieux, pas un simple moyen de ramasser des subventions", lance-t-il
article de courrier international
Niger La loi de l'uranium :
Libération mercredi 09 mars 2005 :
["Après trois décennies de règne sans partage au Niger, la multinationale française Areva qui exploite deux mines d'uranium est sommée de rendre des comptes. Des écologistes l'accusent de négliger la radioactivité ambiante et les effets sur la population. "
...
"Pendant trente ans, Arlit et Akokan ont vécu coupé du monde, en anonymes soutiers du nucléaire français.
C'est une ONG nigérienne qui va les sortir de l'ombre. Almoustapha Alhacen , un salarié de la Somair, crée en 2001 Aghir In'Man (qui signifie bouclier humain). Deux ans plus tard, l'ONG lance sa bouteille à la mer:
« On aimerait savoir si les 70 000 habitants d'Arlit vivent depuis trente ans, avec la complicité de l'Etat nigérien et d'Areva, dans des conditions de radioactivité qui mettent en péril leur santé.»
Grâce à l'arrivée d'Internet à Arlit, l'ONG entre en contact avec la Criirad (la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), un vieil adversaire d'Areva, qui se propose de débarquer avec ses appareils de mesure. Mais le jour de l'arrivée de la mission à Niamey en décembre 2003, la douane nigérienne bloque le matériel. La Criirad accuse Areva d'avoir manoeuvré pour faire capoter la mission. Le groupe dément. Areva pense alors en rester là. "]url:http://www.liberation.fr/page.php?Article=280975
Une histoire horrible
Niger : eau, source de malheur
Imaginez une ville où tous les enfants de 14 ans sont des handicapés, condamnés à une assistance d'autrui pour satisfaire le moindre besoin. Cela relève de la fiction ou de la malédiction. C'est du moins ce que l'on peut dire face au drame de 4918 enfants d'une commune rurale, Tibiri, située à 600 km de la capitale Niamey.
Victimes de malformation osseuse et d'anomalies curieuses de toutes sortes, leur malheur vient du fait qu'ils ont consommé une eau dite potable fournie à partir d'un forage appartenant à la Société Nigérienne des Eaux( SNE), aujourd'hui propriété de Vivendi Water.
L'eau du malheur servie depuis 1987 contenait un taux de fluorure de 6,9, alors que la norme admise par l'OMS, le sanitaire mondial, est de 1,5. L'affaire était restée un secret d'Etat jusqu'au jour où l'Association Nigérienne des Défense des Droits de l'Homme ( ANDDH) creusa l'abcès en diligentant une expertise pour connaître la cause de ce qu'il est convenu d'appeler le Drame de Tibiri.
Mais ce que l'opinion nationale et internationelle cherchent à comprendre, c'est l'intérêt que l'Etat du Niger a en voulant garder le silence autour de ce drame collectif et, surtout à voir le complot derrière ceux qui d'une manière ou d' une autre à venir en aide à ces victimes intoxiquées par une société à but lucrative.
Par Saley Boubé Bali

LIENS
- ETUDE AUTOUR DES SITES MINIERS
- COMPTE RENDU DES ETUDES DE LA CRIIRAD /SHERPA
Article de Libération : "La loi de l'URANIUM" du 3 Mars 2005
Mission Internationale d’Enquête de Fédération Internationale des Ligues des Droits de
l'Homme Octobre 2002
Le scandale français qui s'appelle COGEMA
LE RESEAU SORTIR DU NUCLEAIRE AVAIT ALERTE SUR LES RISQUES ENCOURUS PAR LES MINEURS
Extraction à hauts risques
Le site du Ministère des Affaires Etrangères
- A PROPOS D'AREVA
Le Dossier Afrique de Afrik.com
- LE SITE D'AREVA : L'EAU POTABLE AU NIGER
- GREENPEACE GAGNE LE DROIT DE RETRAITER LE LOGO D'AREVA
- ETUDE AUTOUR DES SITES MINIERS
- COMPTE RENDU DES ETUDES DE LA CRIIRAD /SHERPA
Article de Libération : "La loi de l'URANIUM" du 3 Mars 2005
Mission Internationale d’Enquête de Fédération Internationale des Ligues des Droits de
l'Homme Octobre 2002
Le scandale français qui s'appelle COGEMA
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