EXPLOITATION DE MINES DE DIAMANT

Le contentieux porte sur une décision du gouvernement botswanais d'interrompre la fourniture d'eau, de nourriture et de services sanitaires aux Bushmen du Kalahari, en 2002, afin de les regrouper à l'extérieur de leur réserve. Ces populations ont contesté la légalité de leur expulsion, suscitant un procès de près de deux ans.
De son côté, l'organisation de soutien aux peuples indigènes, Survival International, affirme que ces expulsions sont liées à l'exploitation future de mines de diamant dans cette région.
- Le premier des trois juges à se prononcer sur le dossier, Maruping Dibotelo, a estimé que la décision du gouvernement de mettre fin aux services de base dans la réserve n'était ni illégale, ni anticonstitutionnelle.
- Selon le gouvernement, le mode de vie actuel des Bushmen, qui ont abandonné la cueillette et la chasse pour devenir des "agriculteurs sédentaires", est devenu incompatible avec la protection de l'environnement et de la vie sauvage. Un programme de relocalisation a été mis en place depuis la fin des années 1990, qui prévoit des compensations en argent et en bétail.
De son côté, l'organisation de soutien aux peuples indigènes, Survival International, affirme que ces expulsions sont liées à l'exploitation future de mines de diamant dans cette région.
DIMENSION POLITIQUE
L'affaire a récemment pris une dimension politique, le Front national du Botswana (BNF) ayant pris position en faveur des Bushmen. "Le cœur du problème est l'oppression et l'exploitation des Bushmen du Botswana perpétrée par le parti au pouvoir", a estimé Elmon Tafa, porte-parole du parti. "Si le gouvernement abhorre véritablement ce qu'il considère comme une ingérence de Survival International dans les affaires intérieures du pays, alors il doit mettre fin à leur oppression", a-t-il ajouté.
Début novembre, l'ancien archevêque du Cap (Afrique du Sud), Desmond Tutu, a joint sa voix au débat, estimant que le gouvernement devait écouter les revendications de ces populations. "Si le progrès est nécessaire, il n'est pas concevable que la seule façon d'y parvenir soit de retirer les San -Bushmen- de leurs terres ancestrales et de leur retirer leurs traditions", a déclaré le Prix Nobel de la paix.
Les Bushmen, qui sont aujourd'hui environ cent mille, se répartissent pour l'essentiel entre le Botswana et la Namibie.
Début novembre, l'ancien archevêque du Cap (Afrique du Sud), Desmond Tutu, a joint sa voix au débat, estimant que le gouvernement devait écouter les revendications de ces populations. "Si le progrès est nécessaire, il n'est pas concevable que la seule façon d'y parvenir soit de retirer les San -Bushmen- de leurs terres ancestrales et de leur retirer leurs traditions", a déclaré le Prix Nobel de la paix.
Les Bushmen, qui sont aujourd'hui environ cent mille, se répartissent pour l'essentiel entre le Botswana et la Namibie.