Un cocktail chimique dans les rivières albertaines

Site sur l'alberta
La présence de contaminants dans les cours d'eau et les rivières de l'Alberta menace la santé de la population et de la faune.
Une nouvelle étude du ministère albertain de l'Environnement révèle la présence d'antibiotiques, de stéroïdes et d'autres substances chimiques à la sortie des usines de traitement des eaux usées.
Pour l'instant, les concentrations décelées sont plutôt faibles, mais les quantités mesurées ont le potentiel d'être plus élevé.
Alice Hontela, experte en écotoxicologie à l'Université de Lethbridge, est particulièrement préoccupée par la présence d'antibiotiques qui, selon elle, pourrait mener au développement d'une résistance.
En plus du phénomène de résistance, d'autres médicaments, comme des stéroïdes et des perturbateurs endocriniens peuvent dérégler le métabolisme hormonal chez les animaux, comme chez les êtres humains.
L'étude révèle que ce sont les usines de traitement des eaux usées qui laissent passer les produits chimiques et non pas celles qui traitent l'eau potable.
Le biologiste Jean-François Bouffard estime, néanmoins, qu'il y a une possibilité de contamination. « L'eau qu'on trouve dans nos robinets est traitée à un niveau beaucoup plus élevé que les eaux usées qui sont déversées dans les rivières et les lacs. Mais souvent, les rivières et les lacs sont aussi notre source d'eau potable à un moment ou un autre. »
Le gouvernement a multiplié les tests de contrôle, mais n'a encore pris aucune mesure concrète pour modifier le processus de traitement des eaux usées.
le mercredi 26 octobre 2005
La présence de contaminants dans les cours d'eau et les rivières de l'Alberta menace la santé de la population et de la faune.
Une nouvelle étude du ministère albertain de l'Environnement révèle la présence d'antibiotiques, de stéroïdes et d'autres substances chimiques à la sortie des usines de traitement des eaux usées.
Pour l'instant, les concentrations décelées sont plutôt faibles, mais les quantités mesurées ont le potentiel d'être plus élevé.
Alice Hontela, experte en écotoxicologie à l'Université de Lethbridge, est particulièrement préoccupée par la présence d'antibiotiques qui, selon elle, pourrait mener au développement d'une résistance.
En plus du phénomène de résistance, d'autres médicaments, comme des stéroïdes et des perturbateurs endocriniens peuvent dérégler le métabolisme hormonal chez les animaux, comme chez les êtres humains.
L'étude révèle que ce sont les usines de traitement des eaux usées qui laissent passer les produits chimiques et non pas celles qui traitent l'eau potable.
Le biologiste Jean-François Bouffard estime, néanmoins, qu'il y a une possibilité de contamination. « L'eau qu'on trouve dans nos robinets est traitée à un niveau beaucoup plus élevé que les eaux usées qui sont déversées dans les rivières et les lacs. Mais souvent, les rivières et les lacs sont aussi notre source d'eau potable à un moment ou un autre. »
Le gouvernement a multiplié les tests de contrôle, mais n'a encore pris aucune mesure concrète pour modifier le processus de traitement des eaux usées.
le mercredi 26 octobre 2005
mise à Jour du 1 novembre 2005 Crise à KASHECHEWAN suite
L'enquête d'Ontario sur la qualité de l'eau fournie dans les réserves indigènes.
L'opposition affirme que le Gouvernement n'a pas dépensé d'argent pour répondre à la demande.
Le gouvernement de l'Ontario a commandité sa propre expertise sur les conditions d'accès à l'eau potable des communautés autochtones, natives de la province, devant les critiques de l'opposition qui lui reproche ne pas dépenser d'argent pour endiguer "une épidémie due à la mauvaise qualité de l'eau."
David Ramsay, le Ministre responsable d'Affaires Autochtones, a annoncé à l'assemblée hier qu'il a demandé au Ministère de l'Environnement de mener l'enquête qu'il s'attend à recevoir aujourd'hui. Le Nouveau Leader des démocrates "Howard Hampton" a accusé le gouvernement de perdre son temps en faisant une enquête qui débouchera probablement sur la même conclusion que les autres études.
Le problème est évident, "a-t-il ajouté." la délivrance d'une eau potable dangereuse aux populations indigènes est indigne pour l'Ontario et son service de santé publique.
"Il y a une épidémie due à la mauvaise qualité de l'eau qui frappe les indigènes" répète M. Hampton à l'assemblée? "Arrêterez-vous de dire des platitudes, arrêterez-vous de parler à des indigènes dont vous ressentez la peine et commencez donc à réaliser quelques investissements financiers afin d'améliorer la qualité de l'eau dans leurs communautés ?"
"le gouvernement Libéral n'a pas dépensé un sou pour améliorer la qualité de l'eau dans les réserves de la province durant les deux années qu'il est en fonction.
On a conseillé de faire bouillir leur eau aux communautés indigènes de l'Ontario. Le problème est devenu une priorité nationale la semaine dernière quand le gouvernement de la province a déclaré un cas d'urgence médicale à la réserve de Kashechewan en Ontario du Nord, organisant ainsi l'évacuation de la communauté.
M. Hampton a critiqué le gouvernement pour ne pas allouer tout ou partie des 90 millions de $ soit disant affectés à des projets de réhabilitation de la qualité de l'eau dans des communautés rurales des réserves indigènes.
Il a comparé l'action des Nouveaux Démocrates quand ils étaient en fonction au début des années 1990, ayant dépensé 48 millions de $ pendant plus de six ans pour fournir tous le réseau de plomberie à environ 3100 maisons dans 21 réserves.
Et le Gouvernement conservateur Progressif précédent a dépensé 70 $ millions durant plus de huit ans pour la mise en mise en place des égouts et des réseaux hydrographiques dans les réserves.
Le Premier Ministre "Dalton Mc Guinty" a subi aussi les critiques de l'opposition pour avoir initialement pointé du doigt rappelé Ottawa en rappelant que les populations indigènes se trouvaient sous la responsabilité du gouvernement fédéral et non de la province. (M. Mc Guinty a rencontré un groupe d'environ 30 personnes évacuées de Kashechewan pendant le week-end tandis qu'il s'était rendu à Sudbury lors d'une collecte de fonds du parti libéral d'Ontario.
Le Premier ministre n'était pas à l'assemblée hier, sa représentante "Leona Dombrowsky" a dû défendre le gouvernement Libéral. Le Premier Ministre Paul Martin a précisé que les populations indigènes sont sous la responsabilité fédérale.
David Caplan, qui en tant que Ministre du Renouvellement des Infrastructures Publiques à la charge de construire des ponts, des routes et des égouts, a aussi essayé, hier, de défendre les acquis de la province dans une conférence de presse très animée avec les journalistes.
Il a répété plusieurs fois que les réserves sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral et que le gouvernement de l'Ontario a seulement offert son expertise à Ottawa concernant l'eau potable. "Nous sommes prêt à les aider de n'importe quelle façon possible et nous avons fait cette offre," a-t-il dit.
M. Ramsay a rappelé qu'il a seulement appris la semaine dernière de l'accord entre Ottawa et l'Ontario signé en 1992 qui donne à la province toute autorité pour déclarer une situation d'urgence médicale dans le Kashechewan.
Il a dit qu'il l' a appris dans une conversation téléphonique avec le Ministre fédéral des Affaires indiennes "Andy Scott" mardi dernier. M. Ramsay assume la responsabilité de l' affaires des autochtones de juin dernier.
En attendant hier, une usine de purification de 10 tonnes du type de celle employée pour venir en aide aux communautés dévastées du Sri Lanka et du Pakistan a commencé à fournir de l'eau potable de qualité conforme aux normes aux résidents de cette réserve éloignée d'après les dires des autorités militaires.
Le système de purification d'osmose inverse, capable d'une production supérieure à 50 000 litres d'eau par un jour à partir de n'importe quelle source d'approvisionnement, devrait être capable de répondre aux besoins de toute la communauté.
Le système a été expédié par avion sur un géant Hercule C130 de Trenton, Ont., dimanche et traîné de l'aéroport à cinq kilomètres à l'extérieur du village. Il a été installé sur "Albany River", de laquelle il traite l'eau.
L'eau était pompée dans un réservoir pour les résidents qui n'avaient pas été forcés de quitter Kashechewan à cause de l'eau contaminée par l' E.coli..
"le service de Santé publique du Canada" a annoncé que les échantillons fournis le 17 octobre et le 19 octobre n'a montré aucune trace de bactéries mortelles.
L'opposition affirme que le Gouvernement n'a pas dépensé d'argent pour répondre à la demande.
Le gouvernement de l'Ontario a commandité sa propre expertise sur les conditions d'accès à l'eau potable des communautés autochtones, natives de la province, devant les critiques de l'opposition qui lui reproche ne pas dépenser d'argent pour endiguer "une épidémie due à la mauvaise qualité de l'eau."
David Ramsay, le Ministre responsable d'Affaires Autochtones, a annoncé à l'assemblée hier qu'il a demandé au Ministère de l'Environnement de mener l'enquête qu'il s'attend à recevoir aujourd'hui. Le Nouveau Leader des démocrates "Howard Hampton" a accusé le gouvernement de perdre son temps en faisant une enquête qui débouchera probablement sur la même conclusion que les autres études.
Le problème est évident, "a-t-il ajouté." la délivrance d'une eau potable dangereuse aux populations indigènes est indigne pour l'Ontario et son service de santé publique.
"Il y a une épidémie due à la mauvaise qualité de l'eau qui frappe les indigènes" répète M. Hampton à l'assemblée? "Arrêterez-vous de dire des platitudes, arrêterez-vous de parler à des indigènes dont vous ressentez la peine et commencez donc à réaliser quelques investissements financiers afin d'améliorer la qualité de l'eau dans leurs communautés ?"
"le gouvernement Libéral n'a pas dépensé un sou pour améliorer la qualité de l'eau dans les réserves de la province durant les deux années qu'il est en fonction.
On a conseillé de faire bouillir leur eau aux communautés indigènes de l'Ontario. Le problème est devenu une priorité nationale la semaine dernière quand le gouvernement de la province a déclaré un cas d'urgence médicale à la réserve de Kashechewan en Ontario du Nord, organisant ainsi l'évacuation de la communauté.
M. Hampton a critiqué le gouvernement pour ne pas allouer tout ou partie des 90 millions de $ soit disant affectés à des projets de réhabilitation de la qualité de l'eau dans des communautés rurales des réserves indigènes.
Il a comparé l'action des Nouveaux Démocrates quand ils étaient en fonction au début des années 1990, ayant dépensé 48 millions de $ pendant plus de six ans pour fournir tous le réseau de plomberie à environ 3100 maisons dans 21 réserves.
Et le Gouvernement conservateur Progressif précédent a dépensé 70 $ millions durant plus de huit ans pour la mise en mise en place des égouts et des réseaux hydrographiques dans les réserves.
Le Premier Ministre "Dalton Mc Guinty" a subi aussi les critiques de l'opposition pour avoir initialement pointé du doigt rappelé Ottawa en rappelant que les populations indigènes se trouvaient sous la responsabilité du gouvernement fédéral et non de la province. (M. Mc Guinty a rencontré un groupe d'environ 30 personnes évacuées de Kashechewan pendant le week-end tandis qu'il s'était rendu à Sudbury lors d'une collecte de fonds du parti libéral d'Ontario.
Le Premier ministre n'était pas à l'assemblée hier, sa représentante "Leona Dombrowsky" a dû défendre le gouvernement Libéral. Le Premier Ministre Paul Martin a précisé que les populations indigènes sont sous la responsabilité fédérale.
David Caplan, qui en tant que Ministre du Renouvellement des Infrastructures Publiques à la charge de construire des ponts, des routes et des égouts, a aussi essayé, hier, de défendre les acquis de la province dans une conférence de presse très animée avec les journalistes.
Il a répété plusieurs fois que les réserves sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral et que le gouvernement de l'Ontario a seulement offert son expertise à Ottawa concernant l'eau potable. "Nous sommes prêt à les aider de n'importe quelle façon possible et nous avons fait cette offre," a-t-il dit.
M. Ramsay a rappelé qu'il a seulement appris la semaine dernière de l'accord entre Ottawa et l'Ontario signé en 1992 qui donne à la province toute autorité pour déclarer une situation d'urgence médicale dans le Kashechewan.
Il a dit qu'il l' a appris dans une conversation téléphonique avec le Ministre fédéral des Affaires indiennes "Andy Scott" mardi dernier. M. Ramsay assume la responsabilité de l' affaires des autochtones de juin dernier.
En attendant hier, une usine de purification de 10 tonnes du type de celle employée pour venir en aide aux communautés dévastées du Sri Lanka et du Pakistan a commencé à fournir de l'eau potable de qualité conforme aux normes aux résidents de cette réserve éloignée d'après les dires des autorités militaires.
Le système de purification d'osmose inverse, capable d'une production supérieure à 50 000 litres d'eau par un jour à partir de n'importe quelle source d'approvisionnement, devrait être capable de répondre aux besoins de toute la communauté.
Le système a été expédié par avion sur un géant Hercule C130 de Trenton, Ont., dimanche et traîné de l'aéroport à cinq kilomètres à l'extérieur du village. Il a été installé sur "Albany River", de laquelle il traite l'eau.
L'eau était pompée dans un réservoir pour les résidents qui n'avaient pas été forcés de quitter Kashechewan à cause de l'eau contaminée par l' E.coli..
"le service de Santé publique du Canada" a annoncé que les échantillons fournis le 17 octobre et le 19 octobre n'a montré aucune trace de bactéries mortelles.
Mise à jour 27 octobre 2005 Kashechewan: Ottawa et Queen's Park se renvoient la balle

Des résidents de la communauté
l'article radio Canada et la vidéo du journal
Tandis que l'évacuation de la communauté autochtone de Kashechewan dans le nord de l'Ontario se poursuit, jeudi, les gouvernements fédéral et ontarien rejettent tous deux la responsabilité de la crise sur l'autre palier de gouvernement.
L'ordre d'évacuation, qui a commencé mercredi, vise la moitié des résidents de la réserve, rendus malades par un problème aigu d'eau contaminée à la bactérie E. coli, potentiellement mortelle.
Daniel Thibault décrit une situation troublante.
Stéphane Leclerc résume les échanges aux Communes concernant la crise à Kashechewan.
Le fédéral a été inactif, et il doit maintenant prendre ses responsabilités, accuse le premier ministre de la province, Dalton McGuinty. Il est « inacceptable » que 1900 résidents de cette communauté de la baie James vivent dans des conditions aussi « déplorables » alors que leur santé est de responsabilité fédérale, a affirmé M. McGuinty, mercredi.
Le député ontarien néo-démocrate Gilles Bisson est allé plus loin, en réclamant la démission du ministre fédéral des Affaires indiennes, Andy Scott.
De son côté, le ministre Scott a soutenu que son gouvernement avait fait tout ce qu'il pouvait dans les circonstances, que la décision d'évacuer relevait du gouvernement ontarien et qu'Ottawa payait les coûts de l'opération. Le gouvernement fédéral travaille à trouver une solution à ce problème grave et ancien, a dit M. Scott, mais il a « malheureusement », été pris de court par les événements de la dernière fin de semaine.
L'évacuation se poursuit
Le gouvernement ontarien a ordonné l'évacuation de plus de la moitié des 1900 habitants de la réserve de Kashechewan. Un premier groupe de 75 évacués est arrivé mercredi soir à Sudbury, où il a été accueilli par des membres de la Croix-Rouge et des représentants municipaux.
Plus d'un millier de personnes souffrent de diverses infections de la peau et de maladies, exacerbées par les fortes doses de chlore qu'on a dû déverser dans l'eau potable pour la désinfecter.
Devant l'ampleur de la situation, le ministre provincial des Affaires autochtones, David Ramsay, n'écarte pas la possibilité d'évacuer l'ensemble du village et même son abandon pur et simple.
Tandis que l'évacuation de la communauté autochtone de Kashechewan dans le nord de l'Ontario se poursuit, jeudi, les gouvernements fédéral et ontarien rejettent tous deux la responsabilité de la crise sur l'autre palier de gouvernement.
L'ordre d'évacuation, qui a commencé mercredi, vise la moitié des résidents de la réserve, rendus malades par un problème aigu d'eau contaminée à la bactérie E. coli, potentiellement mortelle.
Daniel Thibault décrit une situation troublante.
Stéphane Leclerc résume les échanges aux Communes concernant la crise à Kashechewan.
Le fédéral a été inactif, et il doit maintenant prendre ses responsabilités, accuse le premier ministre de la province, Dalton McGuinty. Il est « inacceptable » que 1900 résidents de cette communauté de la baie James vivent dans des conditions aussi « déplorables » alors que leur santé est de responsabilité fédérale, a affirmé M. McGuinty, mercredi.
Le député ontarien néo-démocrate Gilles Bisson est allé plus loin, en réclamant la démission du ministre fédéral des Affaires indiennes, Andy Scott.
De son côté, le ministre Scott a soutenu que son gouvernement avait fait tout ce qu'il pouvait dans les circonstances, que la décision d'évacuer relevait du gouvernement ontarien et qu'Ottawa payait les coûts de l'opération. Le gouvernement fédéral travaille à trouver une solution à ce problème grave et ancien, a dit M. Scott, mais il a « malheureusement », été pris de court par les événements de la dernière fin de semaine.
L'évacuation se poursuit
Le gouvernement ontarien a ordonné l'évacuation de plus de la moitié des 1900 habitants de la réserve de Kashechewan. Un premier groupe de 75 évacués est arrivé mercredi soir à Sudbury, où il a été accueilli par des membres de la Croix-Rouge et des représentants municipaux.
Plus d'un millier de personnes souffrent de diverses infections de la peau et de maladies, exacerbées par les fortes doses de chlore qu'on a dû déverser dans l'eau potable pour la désinfecter.
Devant l'ampleur de la situation, le ministre provincial des Affaires autochtones, David Ramsay, n'écarte pas la possibilité d'évacuer l'ensemble du village et même son abandon pur et simple.
Mise à jour le vendredi 28 octobre 2005 à 2 h 23 Kashechewan: Ottawa conclut une entente

Les 2000 autochtones de Kashechewan au nord de l'Ontario et le gouvernement fédéral ont conclu jeudi soir une entente en vue de régler plusieurs des problèmes de la réserve, aux prises avec des conditions sanitaires déplorables.
Le plan d'action présenté par le ministre des Affaires indiennes Andy Scott s'étend sur une période de dix ans. Il prévoit notamment la construction d'une cinquantaine de maisons neuves par année et la réfection de celles encore en état de l'être.
Patrice Roy précise que le gouvernement Martin a promis d'agir rapidement.
Yannick Dumont-Baron explique que des milliers d'autochtones doivent faire bouillir l'eau parfois depuis plusieurs années.
Le système de traitement des eaux sera complètement modernisé, une mesure incontournable depuis la découverte il y a deux semaines de la dangereuse bactérie E. coli dans des échantillons d'eau.
Le plan d'action prévoit en outre la construction ou la rénovation de l'école de Kashechewan et l'amélioration des services à l'enfance, de même que la prévention de la violence en milieu familial.
Le grand chef des Cris de la Baie James et le chef de l'Assemblée des Premières nations se sont tous deux réjouis de cette entente qui survient dans une situation de crise.
Vives tensions aux Communes
Le gouvernement libéral a été passablement malmené jeudi aux Communes pour sa gestion de la situation sanitaire dans la réserve.
À la période des questions, le chef de l'opposition Stephen Harper a réclamé la démission du ministre des Affaires indiennes, Andy Scott, en affirmant que la performance du ministre était, de mémoire récente, « la plus triste » d'un membre du cabinet.
Le premier ministre Martin s'est porté à la défense de son ministre, tout en affirmant que la situation dans la réserve était « totalement inacceptable » et qu'il agirait rapidement.
Ces réactions en chambre faisaient suite aux déclarations du premier ministre Ontarien Dalton McGuinty mercredi, qui a accusé le gouvernement fédéral de n'avoir rien fait dans ce dossier.
Il est « inacceptable » que 1900 résidents de cette communauté de la baie James vivent dans des conditions aussi « déplorables » alors que leur santé est de responsabilité fédérale, a affirmé M. McGuinty
Andy Scott
Le plan d'action présenté par le ministre des Affaires indiennes Andy Scott s'étend sur une période de dix ans. Il prévoit notamment la construction d'une cinquantaine de maisons neuves par année et la réfection de celles encore en état de l'être.
Patrice Roy précise que le gouvernement Martin a promis d'agir rapidement.
Yannick Dumont-Baron explique que des milliers d'autochtones doivent faire bouillir l'eau parfois depuis plusieurs années.
Le système de traitement des eaux sera complètement modernisé, une mesure incontournable depuis la découverte il y a deux semaines de la dangereuse bactérie E. coli dans des échantillons d'eau.
Le plan d'action prévoit en outre la construction ou la rénovation de l'école de Kashechewan et l'amélioration des services à l'enfance, de même que la prévention de la violence en milieu familial.
Le grand chef des Cris de la Baie James et le chef de l'Assemblée des Premières nations se sont tous deux réjouis de cette entente qui survient dans une situation de crise.
Vives tensions aux Communes
Le gouvernement libéral a été passablement malmené jeudi aux Communes pour sa gestion de la situation sanitaire dans la réserve.
À la période des questions, le chef de l'opposition Stephen Harper a réclamé la démission du ministre des Affaires indiennes, Andy Scott, en affirmant que la performance du ministre était, de mémoire récente, « la plus triste » d'un membre du cabinet.
Le premier ministre Martin s'est porté à la défense de son ministre, tout en affirmant que la situation dans la réserve était « totalement inacceptable » et qu'il agirait rapidement.
Ces réactions en chambre faisaient suite aux déclarations du premier ministre Ontarien Dalton McGuinty mercredi, qui a accusé le gouvernement fédéral de n'avoir rien fait dans ce dossier.
Il est « inacceptable » que 1900 résidents de cette communauté de la baie James vivent dans des conditions aussi « déplorables » alors que leur santé est de responsabilité fédérale, a affirmé M. McGuinty
Andy Scott
EVACUATION DE 1000 A 2000 PERSONNES DANS LE NORD DE L'ONTARIO POUR CAUSE D'EAU MORTELLE

Lien avec le Ministère de l'Environnement Ontario
Le gouvernement ontarien ordonne l'évacuation de plus de la moitié de la population de la réserve de Kashechewan, dans le nord de l'Ontario, en raison de la contamination des réserves d'eau de la communauté par la bactérie E. coli. Les évacuations doivent commencer dès mercredi soir.
Le problème n'est pas nouveau, mais le premier ministre Dalton McGuinty a finalement décidé d'évacuer l'endroit mardi, après une rencontre avec des chefs des Premières Nations. Ceux-ci se réjouissent de la décision, mais croient que le gouvernement aurait dû s'attaquer au problème beaucoup plus tôt.
La présence de cette bactérie potentiellement mortelle dans les canalisations d'eau potable de la réserve a déjà provoqué de nombreux problèmes de santé dans cette réserve, située sur la côte ouest de la baie James.
Environ 1000 des 1900 habitants de la communauté souffrent de diverses infections de la peau et de maladies, exacerbées par les fortes doses de chlore qu'on a dû déverser dans l'eau potable pour la désinfecter.
Devant l'ampleur de la situation, le ministre des Affaires autochtones, David Ramsay, n'écarte pas la possibilité d'évacuer l'ensemble du village et même son abandon pur et simple.
Un problème chronique
Les habitants de la réserve doivent faire bouillir leur eau depuis plus de deux ans en raison de sa mauvaise qualité.
Selon les leaders autochtones de cette région, la station d'épuration des eaux de la réserve de Kashechewan connaît des problèmes chroniques depuis son installation, il y a dix ans. Le fait que l'usine ait été aménagée en aval d'un bassin de stabilisation des eaux usées aggraverait le problème.
Le ministre Ramsay invoque un conflit fédéral-provincial persistant sur le partage des compétences pour expliquer le temps pris pour agir. La réserve est de juridiction fédérale tandis que les services sociaux et médicaux qu'on y dispense sont de juridiction provinciale.
26 octobre 2005 à 10 h 21
Le gouvernement ontarien ordonne l'évacuation de plus de la moitié de la population de la réserve de Kashechewan, dans le nord de l'Ontario, en raison de la contamination des réserves d'eau de la communauté par la bactérie E. coli. Les évacuations doivent commencer dès mercredi soir.
Le problème n'est pas nouveau, mais le premier ministre Dalton McGuinty a finalement décidé d'évacuer l'endroit mardi, après une rencontre avec des chefs des Premières Nations. Ceux-ci se réjouissent de la décision, mais croient que le gouvernement aurait dû s'attaquer au problème beaucoup plus tôt.
La présence de cette bactérie potentiellement mortelle dans les canalisations d'eau potable de la réserve a déjà provoqué de nombreux problèmes de santé dans cette réserve, située sur la côte ouest de la baie James.
Environ 1000 des 1900 habitants de la communauté souffrent de diverses infections de la peau et de maladies, exacerbées par les fortes doses de chlore qu'on a dû déverser dans l'eau potable pour la désinfecter.
Devant l'ampleur de la situation, le ministre des Affaires autochtones, David Ramsay, n'écarte pas la possibilité d'évacuer l'ensemble du village et même son abandon pur et simple.
Un problème chronique
Les habitants de la réserve doivent faire bouillir leur eau depuis plus de deux ans en raison de sa mauvaise qualité.
Selon les leaders autochtones de cette région, la station d'épuration des eaux de la réserve de Kashechewan connaît des problèmes chroniques depuis son installation, il y a dix ans. Le fait que l'usine ait été aménagée en aval d'un bassin de stabilisation des eaux usées aggraverait le problème.
Le ministre Ramsay invoque un conflit fédéral-provincial persistant sur le partage des compétences pour expliquer le temps pris pour agir. La réserve est de juridiction fédérale tandis que les services sociaux et médicaux qu'on y dispense sont de juridiction provinciale.
26 octobre 2005 à 10 h 21
Evacuation par avion d'un village canadien pour cause d'eau contaminée
AFP 26.10.05 | 23h38
Près d'un millier de résidents d'une réserve indienne isolée du nord de l'Ontario vont être évacués par avion, en raison d'un problème de contamination de l'eau, ont indiqué mercredi les autorités de cette province canadienne.
Le Premier ministre de la province Dalton McGuinty a ordonné l'évacuation, pour raisons médicales, d'un peu plus de la moitié des habitants de la localité de Kashechewan située sur les bords de la Baie James à un millier de km au nord de Toronto.
Les premières évacuations devaient commencer en fin d'après-midi mercredi et concerneront entre 800 et 1.000 personnes, a précisé à l'AFP Ginette Albert une porte-parole du ministère ontarien des affaires aborigènes.
L'évacuation se fait par avion car il n'y a pas d'autre moyens de transport pour atteindre Kashachewan.
On a découvert des bactéries coliformes E coli dans le système d'adduction d'eau de la localité Kashechewan, ce qui a rendu malades certains résidents. En outre le chlore mis dans l'eau pour tuer les bactéries a provoqué des maladies de peau et la communauté ne dispose plus d'eau potable, a expliqué Mme Albert.
Les problèmes d'adduction d'eau de cette communauté, ne sont pas nouveaux puisque les autorités recommandent d'y faire bouillir l'eau depuis plus de deux ans, mais ils ont empiré récemment avec la découverte de bactéries E coli.
Cette affaire a provoqué des échanges acrimonieux entre le gouvernement de la province et le gouvernement fédéral, chacun se rejetant la responsabilité de la situation.
Le Premier ministre de l'Ontario a vivement critiqué Ottawa accusant les autorités fédérales d'avoir été "absentes" dans cette crise alors qu'elles ont la responsabilité des réserves aborigènes.
Interpellé à la chambre, le Premier ministre Paul Martin a répliqué que c'était à l'Ontario de décider ou non d'une évacuation et que le gouvernement fédéral paierait l'addition.
Près d'un millier de résidents d'une réserve indienne isolée du nord de l'Ontario vont être évacués par avion, en raison d'un problème de contamination de l'eau, ont indiqué mercredi les autorités de cette province canadienne.
Le Premier ministre de la province Dalton McGuinty a ordonné l'évacuation, pour raisons médicales, d'un peu plus de la moitié des habitants de la localité de Kashechewan située sur les bords de la Baie James à un millier de km au nord de Toronto.
Les premières évacuations devaient commencer en fin d'après-midi mercredi et concerneront entre 800 et 1.000 personnes, a précisé à l'AFP Ginette Albert une porte-parole du ministère ontarien des affaires aborigènes.
L'évacuation se fait par avion car il n'y a pas d'autre moyens de transport pour atteindre Kashachewan.
On a découvert des bactéries coliformes E coli dans le système d'adduction d'eau de la localité Kashechewan, ce qui a rendu malades certains résidents. En outre le chlore mis dans l'eau pour tuer les bactéries a provoqué des maladies de peau et la communauté ne dispose plus d'eau potable, a expliqué Mme Albert.
Les problèmes d'adduction d'eau de cette communauté, ne sont pas nouveaux puisque les autorités recommandent d'y faire bouillir l'eau depuis plus de deux ans, mais ils ont empiré récemment avec la découverte de bactéries E coli.
Cette affaire a provoqué des échanges acrimonieux entre le gouvernement de la province et le gouvernement fédéral, chacun se rejetant la responsabilité de la situation.
Le Premier ministre de l'Ontario a vivement critiqué Ottawa accusant les autorités fédérales d'avoir été "absentes" dans cette crise alors qu'elles ont la responsabilité des réserves aborigènes.
Interpellé à la chambre, le Premier ministre Paul Martin a répliqué que c'était à l'Ontario de décider ou non d'une évacuation et que le gouvernement fédéral paierait l'addition.
Qu’est-ce le rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton?

En mai 2000, sept personnes sont mortes et plus de 2 300 sont tombées malades à Walkerton, en Ontario, à cause de la contamination de l’eau potable par les bactéries E. coli et Campylobacter. À la suite de cette tragédie, le gouvernement de l’Ontario a mis sur pied une commission d’enquête publique conduite par l’honorable Dennis O'Connor.
À l’issue de son enquête, le commissaire O'Connor a publié ses constatations dans un rapport en deux volets. Le premier volet, paru en janvier 2002, intitulé Rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton, Partie I : Les événements de mai 2000 et les questions connexes, relate ce qui s’est passé à Walkerton et analyse les causes de la tragédie. Il contient 28 recommandations. Le deuxième volet du rapport : Stratégie pour la salubrité de l’eau potable, paru en mai 2002, contient 93 recommandations.
Le passage suivant est extrait de la partie II du rapport, page 5 :
« Il est impossible d’éliminer complètement tous les risques liés aux réseaux d’approvisionnement en eau, mais les recommandations visent principalement à s’assurer que les réseaux d’approvisionnement en eau potable de l’Ontario fournissent une eau dont le niveau de risque sera si négligeable que toute personne raisonnable et informée pourra en consommer sans crainte. »
Dans le cadre de ses efforts pour répondre à toutes les recommandations de la Commission d’enquête O’Connor, le gouvernement de l’Ontario a fait adopter plusieurs lois et règlements nouveaux. Il s’agit en l’occurrence de la Loi sur la salubrité de l’eau potable, de la Loi sur la durabilité des réseaux d’eau et d’égouts, de la Loi sur la gestion des éléments nutritifs et du Règlement sur les réseaux d’eau potable.
Les règlements publics sur le traitement de l’eau s’appliquent-ils à moi?
La majorité des Ontariens et des Ontariennes sont alimentés en eau par un réseau d’eau municipal qui obéit à des règles strictes en matière de contrôles, d’analyses et de rapports. Cependant, de nombreux foyers et entreprises sont approvisionnés par d’autres sources, y compris des réseaux non municipaux et des puits privés.
Si votre puits privé n’alimente que votre foyer, il n’est pas assujetti aux règlements sur l’eau potable. Vous devez cependant veiller à ce que l’eau soit propre à la consommation. Il est fortement conseillé à tous les particuliers d’analyser régulièrement leur source d’eau potable pour en vérifier la qualité.
Si vous êtes propriétaire d’un réseau d’eau (y compris un puits) qui dessert plusieurs habitations, un espace collectif ou une entreprise locale, vous êtes probablement visé(e) par un certain nombre des exigences prévues par le Règlement sur les réseaux d’eau potable. Il est important que vous sachiez si votre réseau d’eau tombe dans le champ d’application de ce règlement. Cliquez ici pour consulter une brochure qui explique les différents types de réseaux d’eau potable.
Comment l’eau peut-elle devenir contaminée?
La contamination de l’eau souterraine et de l’eau de surface peut se produire de différentes façons et entraîner différentes conséquences sur l’environnement et la santé humaine. Les contaminants peuvent se retrouver dans l’eau souterraine après s’être infiltrés dans le sol. Ils peuvent être entraînés par ruissellement dans l’eau de surface ou y être déposés par la pluie ou le vent. Voici un court résumé des différentes formes de contaminants de l’eau :
Organismes vivants (agents pathogènes) : L’eau peut contenir des organismes vivants pouvant nuire à l’environnement local ou à la santé humaine. Par exemple, quiconque a fait du camping en Ontario a probablement dû faire bouillir l’eau ou la traiter pour se protéger contre Giardia et d’autres organismes vivants. Des bactéries et des virus colonisent les boues d’épuration, les installations septiques et le fumier. Les exploitations agricoles peuvent parfois, à cause d’un ruissellement, transmettre des organismes vivants dans l’eau de surface ou souterraine.
Contaminants ménagers : Les activités auxquelles nous nous adonnons sur nos propriétés peuvent avoir des répercussions sur la qualité de l’eau locale. Les savons, les solvants et les pesticides utilisés dans nos jardins et sur nos chemins privés peuvent s’écouler dans les égouts pluviaux et rejoindre les lacs ou les cours d’eau sans avoir subi de traitement. Les personnes qui ont des puits sur leurs propriétés doivent également veiller à ne pas épandre des quantités excessives d’engrais et à ne pas entreposer de produits chimiques près de la tête des puits. Les huiles, les peintures et autres produits chimiques versés sur le sol finissent par rejoindre l’eau souterraine par infiltration ou lessivage. Ils peuvent être dangereux dans l’eau potable, même à des concentrations infimes de quelques parties par milliard, et peuvent persister dans l’environnement pendant des années. Les nitrates des engrais et des déchets organiques sont extrêmement solubles, stables et capables de migrer sur des distances considérables s’ils se retrouvent dans l’eau de surface ou s’ils s’infiltrent dans le sol jusqu’aux nappes souterraines.
Contaminants industriels : L’eau souterraine et de surface peut être contaminée par les produits chimiques émis par les activités industrielles. Ce type de contamination peut être « historique » (accumulation graduelle de polluants durant de nombreuses années) ou ponctuelle, à cause par exemple d’un déversement ou d’un rejet accidentel. La pollution de l’air d’origine industrielle finit tôt ou tard par contaminer l’eau quand elle est déposée par la pluie ou le vent.
Qu’arriverait-il si l’eau de ma localité devenait contaminée?
Un « rapport de résultat d’analyse insatisfaisant » est établi chaque fois qu’un réseau d’eau potable ou un laboratoire d’analyse de l’eau détecte dans l’eau d’un échantillon la présence d’un contaminant en quantité dépassant la norme fixée. Un résultat d’analyse insatisfaisant ne signifie pas immanquablement que l’eau est contaminée : il peut en effet avoir été causé par une erreur au stade de l’échantillonnage de l’eau. Mais il oblige à faire des analyses supplémentaires pour confirmer les premiers résultats.
Quand un problème potentiel est détecté dans une source d’eau potable, le médecin-hygiéniste de la localité touchée en est avisé. Ce dernier décide si la consommation de l’eau pose ou non un risque et il peut ordonner la prise de diverses mesures s’il estime que la santé humaine est menacée. Le médecin-hygiéniste peut émettre un « avis de faire bouillir l’eau » ou une « mise en garde sur la qualité de l’eau » pour protéger les populations de la localité jusqu’à ce que la situation ayant causé le résultat insatisfaisant ait été réglée.
À l’issue de son enquête, le commissaire O'Connor a publié ses constatations dans un rapport en deux volets. Le premier volet, paru en janvier 2002, intitulé Rapport de la Commission d’enquête sur Walkerton, Partie I : Les événements de mai 2000 et les questions connexes, relate ce qui s’est passé à Walkerton et analyse les causes de la tragédie. Il contient 28 recommandations. Le deuxième volet du rapport : Stratégie pour la salubrité de l’eau potable, paru en mai 2002, contient 93 recommandations.
Le passage suivant est extrait de la partie II du rapport, page 5 :
« Il est impossible d’éliminer complètement tous les risques liés aux réseaux d’approvisionnement en eau, mais les recommandations visent principalement à s’assurer que les réseaux d’approvisionnement en eau potable de l’Ontario fournissent une eau dont le niveau de risque sera si négligeable que toute personne raisonnable et informée pourra en consommer sans crainte. »
Dans le cadre de ses efforts pour répondre à toutes les recommandations de la Commission d’enquête O’Connor, le gouvernement de l’Ontario a fait adopter plusieurs lois et règlements nouveaux. Il s’agit en l’occurrence de la Loi sur la salubrité de l’eau potable, de la Loi sur la durabilité des réseaux d’eau et d’égouts, de la Loi sur la gestion des éléments nutritifs et du Règlement sur les réseaux d’eau potable.
Les règlements publics sur le traitement de l’eau s’appliquent-ils à moi?
La majorité des Ontariens et des Ontariennes sont alimentés en eau par un réseau d’eau municipal qui obéit à des règles strictes en matière de contrôles, d’analyses et de rapports. Cependant, de nombreux foyers et entreprises sont approvisionnés par d’autres sources, y compris des réseaux non municipaux et des puits privés.
Si votre puits privé n’alimente que votre foyer, il n’est pas assujetti aux règlements sur l’eau potable. Vous devez cependant veiller à ce que l’eau soit propre à la consommation. Il est fortement conseillé à tous les particuliers d’analyser régulièrement leur source d’eau potable pour en vérifier la qualité.
Si vous êtes propriétaire d’un réseau d’eau (y compris un puits) qui dessert plusieurs habitations, un espace collectif ou une entreprise locale, vous êtes probablement visé(e) par un certain nombre des exigences prévues par le Règlement sur les réseaux d’eau potable. Il est important que vous sachiez si votre réseau d’eau tombe dans le champ d’application de ce règlement. Cliquez ici pour consulter une brochure qui explique les différents types de réseaux d’eau potable.
Comment l’eau peut-elle devenir contaminée?
La contamination de l’eau souterraine et de l’eau de surface peut se produire de différentes façons et entraîner différentes conséquences sur l’environnement et la santé humaine. Les contaminants peuvent se retrouver dans l’eau souterraine après s’être infiltrés dans le sol. Ils peuvent être entraînés par ruissellement dans l’eau de surface ou y être déposés par la pluie ou le vent. Voici un court résumé des différentes formes de contaminants de l’eau :
Organismes vivants (agents pathogènes) : L’eau peut contenir des organismes vivants pouvant nuire à l’environnement local ou à la santé humaine. Par exemple, quiconque a fait du camping en Ontario a probablement dû faire bouillir l’eau ou la traiter pour se protéger contre Giardia et d’autres organismes vivants. Des bactéries et des virus colonisent les boues d’épuration, les installations septiques et le fumier. Les exploitations agricoles peuvent parfois, à cause d’un ruissellement, transmettre des organismes vivants dans l’eau de surface ou souterraine.
Contaminants ménagers : Les activités auxquelles nous nous adonnons sur nos propriétés peuvent avoir des répercussions sur la qualité de l’eau locale. Les savons, les solvants et les pesticides utilisés dans nos jardins et sur nos chemins privés peuvent s’écouler dans les égouts pluviaux et rejoindre les lacs ou les cours d’eau sans avoir subi de traitement. Les personnes qui ont des puits sur leurs propriétés doivent également veiller à ne pas épandre des quantités excessives d’engrais et à ne pas entreposer de produits chimiques près de la tête des puits. Les huiles, les peintures et autres produits chimiques versés sur le sol finissent par rejoindre l’eau souterraine par infiltration ou lessivage. Ils peuvent être dangereux dans l’eau potable, même à des concentrations infimes de quelques parties par milliard, et peuvent persister dans l’environnement pendant des années. Les nitrates des engrais et des déchets organiques sont extrêmement solubles, stables et capables de migrer sur des distances considérables s’ils se retrouvent dans l’eau de surface ou s’ils s’infiltrent dans le sol jusqu’aux nappes souterraines.
Contaminants industriels : L’eau souterraine et de surface peut être contaminée par les produits chimiques émis par les activités industrielles. Ce type de contamination peut être « historique » (accumulation graduelle de polluants durant de nombreuses années) ou ponctuelle, à cause par exemple d’un déversement ou d’un rejet accidentel. La pollution de l’air d’origine industrielle finit tôt ou tard par contaminer l’eau quand elle est déposée par la pluie ou le vent.
Qu’arriverait-il si l’eau de ma localité devenait contaminée?
Un « rapport de résultat d’analyse insatisfaisant » est établi chaque fois qu’un réseau d’eau potable ou un laboratoire d’analyse de l’eau détecte dans l’eau d’un échantillon la présence d’un contaminant en quantité dépassant la norme fixée. Un résultat d’analyse insatisfaisant ne signifie pas immanquablement que l’eau est contaminée : il peut en effet avoir été causé par une erreur au stade de l’échantillonnage de l’eau. Mais il oblige à faire des analyses supplémentaires pour confirmer les premiers résultats.
Quand un problème potentiel est détecté dans une source d’eau potable, le médecin-hygiéniste de la localité touchée en est avisé. Ce dernier décide si la consommation de l’eau pose ou non un risque et il peut ordonner la prise de diverses mesures s’il estime que la santé humaine est menacée. Le médecin-hygiéniste peut émettre un « avis de faire bouillir l’eau » ou une « mise en garde sur la qualité de l’eau » pour protéger les populations de la localité jusqu’à ce que la situation ayant causé le résultat insatisfaisant ait été réglée.