1. L'AFFAIRE

la grande rivière
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Le 22 novembre 2005, le préfet Dassonville a pris un arrêté N° 05 3664 pour autoriser l'ASAPGN (association syndicale autorisée des planteurs du rand nord) "à prélever, pour l'irrigation de productions agricoles, de l'eau dans la Grande Rivière, sur le territoire de la commune de Grand-Rivière."En fait, "l'affaire" a commencé dès 2002.
En effet, les planteurs des habitations Beauséjour, Potiche, Perpigna et Chesneaux créent, sous l'égide du directeur de l'agriculture (DAF) de l'époque, une association syndicale libre (ASL), le 2 mai 2002. Le même jour, avant les formalités de publicité indispensables au terme de la règlementation en vigueur, l'ASL est transformée en ASA (association syndicale autorisée), avec les mêmes acteurs. On est en pleines magouilles.
Un arrêté préfectoral est pris le 24 décembre 2002 pour couvrir tout cela, en créant officiellement l'ASA. Dès lors "les études et travaux peuvent donc débuter".
Cela "permettra également de solliciter des subventions". (cf Etude préalable da 29 avril 2003, p.2). C'est certainement l'objectif principal: recueillir 10 millions d’euros de subvention!
Ce n'est qu'en décembre 2004 que l'ASSAUPAMAR apprend l'affaire: le président du collectif de défense de la Grande-Rivière, Arthur Trébeau, nous alerte sur notre site, sur de gros tuyaux de canalisation entassés sur des voies publiques entre Grand-Rivière et Macouba ainsi que sur le chantier ouvert sur l'habitation Beauséjour. Nous interpellons les différentes autorités.
Le maire de Grand-Rivière et la présidente du comité de bassin nous disent dans un premier temps ne pas être au courant du projet; le directeur de l’agriculture et la sous-préfète de Trinité prétendent que toutes les règles de procédure sont respectées. Mais les travaux de canalisation se poursuivent sans étude sérieuse, sans l'enquête publique ni l'autorisation administrative pourtant indispensables en la matière. Les militants de l'ASSAUPAMAR et du collectif de défense de la Grand-Rivière se mobilisent et obtiennent une 1a suspension des travaux.
Mais ceux-ci reprennent le 2 janvier 2006, après la délivrance de l'arrêté préfectoral du 22 novembre 2005.
Le 22 novembre 2005, le préfet Dassonville a pris un arrêté N° 05 3664 pour autoriser l'ASAPGN (association syndicale autorisée des planteurs du rand nord) "à prélever, pour l'irrigation de productions agricoles, de l'eau dans la Grande Rivière, sur le territoire de la commune de Grand-Rivière."En fait, "l'affaire" a commencé dès 2002.
En effet, les planteurs des habitations Beauséjour, Potiche, Perpigna et Chesneaux créent, sous l'égide du directeur de l'agriculture (DAF) de l'époque, une association syndicale libre (ASL), le 2 mai 2002. Le même jour, avant les formalités de publicité indispensables au terme de la règlementation en vigueur, l'ASL est transformée en ASA (association syndicale autorisée), avec les mêmes acteurs. On est en pleines magouilles.
Un arrêté préfectoral est pris le 24 décembre 2002 pour couvrir tout cela, en créant officiellement l'ASA. Dès lors "les études et travaux peuvent donc débuter".
Cela "permettra également de solliciter des subventions". (cf Etude préalable da 29 avril 2003, p.2). C'est certainement l'objectif principal: recueillir 10 millions d’euros de subvention!
Ce n'est qu'en décembre 2004 que l'ASSAUPAMAR apprend l'affaire: le président du collectif de défense de la Grande-Rivière, Arthur Trébeau, nous alerte sur notre site, sur de gros tuyaux de canalisation entassés sur des voies publiques entre Grand-Rivière et Macouba ainsi que sur le chantier ouvert sur l'habitation Beauséjour. Nous interpellons les différentes autorités.
Le maire de Grand-Rivière et la présidente du comité de bassin nous disent dans un premier temps ne pas être au courant du projet; le directeur de l’agriculture et la sous-préfète de Trinité prétendent que toutes les règles de procédure sont respectées. Mais les travaux de canalisation se poursuivent sans étude sérieuse, sans l'enquête publique ni l'autorisation administrative pourtant indispensables en la matière. Les militants de l'ASSAUPAMAR et du collectif de défense de la Grand-Rivière se mobilisent et obtiennent une 1a suspension des travaux.
Mais ceux-ci reprennent le 2 janvier 2006, après la délivrance de l'arrêté préfectoral du 22 novembre 2005.
2. QUE REPROCHE L'ASSAUPAMAR?

D'abord, rien dans le dossier ne montre que l'irrigation est indispensable dans cette région Macouba-Grand-Rivière concernée par le projet. C'est la région la plus arrosée de notre pays-Martinique; or trop d'humidité entraine le développement de champignons nuisibles pour la banane.
Ensuite, rien dans le dossier n'indique que les réseaux d'irrigation existants seraient défectueux ni même insuffisants. Chacune des 4 habitations du périmètre d'irrigation dispose de son propre système d'irrigation avec son captage dans la rivière proche; c'est le cas en particulier de l'habitation Beauséjour appartenant au président de l'ASAPGN, Jean-Louis de Lucy. Aujourd'hui cette exploitation agricole est liquidée, son matériel vendu aux enchères et les ouvriers licenciés, et pas faute d'irrigation!
Par ailleurs et surtout, le projet, s'il devait se réaliser, entraînerait la destruction irrémédiable de notre Grande Rivière. En effet le préfet Dassonville donne, à l'ASAPGN des békés présidée par le sieur de Lucy, le droit de pomper jusqu'à 80% de l'eau de la Grande Rivière, ne laissant qu'un "déversoir d'une largeur minimum de 2 mètres et d'une hauteur minimum de 8 cm "pour permettre" le passage du débit réservé de 230 l/s" (cf arrêté préfectoral du 22 nombre 2005, art.1 et 2). C'est la mort annoncée de tout l'écosystème de la rivière, de la flore et de la faune: plus de poissons-mulets ou "dormés"; finis ces "titiris et ces écrevisses qui font la renommée de la commune de Grand-Rivière! C'est la seule rivière non polluée dans notre pays-Martinique.
Et tout cela sans qu'on puisse nous dire pour quelles "productions agricoles" exactement (la banane est morte à Grand-Rivière!) et pour quels besoins exactement: on est passé de 24'000 m3/j à 12'000 m3/j mais en gardant le même dimensionnement, le sur-dimensionnement des tuyaux (400, 500 voire 800 mm de diamètre!).
Ensuite, rien dans le dossier n'indique que les réseaux d'irrigation existants seraient défectueux ni même insuffisants. Chacune des 4 habitations du périmètre d'irrigation dispose de son propre système d'irrigation avec son captage dans la rivière proche; c'est le cas en particulier de l'habitation Beauséjour appartenant au président de l'ASAPGN, Jean-Louis de Lucy. Aujourd'hui cette exploitation agricole est liquidée, son matériel vendu aux enchères et les ouvriers licenciés, et pas faute d'irrigation!
Par ailleurs et surtout, le projet, s'il devait se réaliser, entraînerait la destruction irrémédiable de notre Grande Rivière. En effet le préfet Dassonville donne, à l'ASAPGN des békés présidée par le sieur de Lucy, le droit de pomper jusqu'à 80% de l'eau de la Grande Rivière, ne laissant qu'un "déversoir d'une largeur minimum de 2 mètres et d'une hauteur minimum de 8 cm "pour permettre" le passage du débit réservé de 230 l/s" (cf arrêté préfectoral du 22 nombre 2005, art.1 et 2). C'est la mort annoncée de tout l'écosystème de la rivière, de la flore et de la faune: plus de poissons-mulets ou "dormés"; finis ces "titiris et ces écrevisses qui font la renommée de la commune de Grand-Rivière! C'est la seule rivière non polluée dans notre pays-Martinique.
Et tout cela sans qu'on puisse nous dire pour quelles "productions agricoles" exactement (la banane est morte à Grand-Rivière!) et pour quels besoins exactement: on est passé de 24'000 m3/j à 12'000 m3/j mais en gardant le même dimensionnement, le sur-dimensionnement des tuyaux (400, 500 voire 800 mm de diamètre!).
3. LE NON-RESPECT DES PROCEDURES LEGALES

Les premiers marchés ont été passés, le 17 septembre 2004, pour plus de 5 millions d'euros de fonds publics payables à la perception de Basse-Pointe, sur ordre du béké de Lucy; les travaux de canalisation ont commencé, avant la moindre enquête publique (intervenue seulement du 27 mai au 30 juin 2005), avant la moindre autorisation préfectorale (prise seulement le 22 novembre 2005, soit plus de 15 mois après le marché de travaux publics).
Cette autorisation a été délivrée sans avis de la présidente du comité de bassin, sans avis du président de la chambre d 'agriculture, sans celle du parc naturel régional (PNRM).
Cette autorisation a été délivrée sans avis de la présidente du comité de bassin, sans avis du président de la chambre d 'agriculture, sans celle du parc naturel régional (PNRM).
4. DES PROPOSITIONS ALTERNATIVES EXISTENT.

Des systèmes d'irrigation existent actuellement sur les différentes habitations concernées par le projet; ils sont captés à partir des rivières proches. On se demande d'ailleurs quel intérêt l'habitation Chéneaux, située à une 20 mètres de la rivière de Macouba, à aller chercher son eau d'irrigation à 8 km, dans la celle de Grande Rivière!
Des possibilités de retenues collinaires existent dans cette zone bien arrosée de la Pelée: elles permettraient une irrigation par gravitation, moins coûteuse financièrement et écologiquement; on pourrait même envisager de la production hydraulique. Toutes ces propositions ont été faites tant par l'ASSAUPAMAR que par le collectif de défense de la Gande Rivière et la présidente du comité de bassin, sans être examinées ni par le commissaire enquêteur ni par les instances administratives et autres organismes compétents.
La grande Rivière constitue notre patrimoine à tous, à la fois naturel, culturel et économique, notre bien commun, notre ressource commune. Nul ne saurait s'en accaparer, la privatiser... consulter le site
Des possibilités de retenues collinaires existent dans cette zone bien arrosée de la Pelée: elles permettraient une irrigation par gravitation, moins coûteuse financièrement et écologiquement; on pourrait même envisager de la production hydraulique. Toutes ces propositions ont été faites tant par l'ASSAUPAMAR que par le collectif de défense de la Gande Rivière et la présidente du comité de bassin, sans être examinées ni par le commissaire enquêteur ni par les instances administratives et autres organismes compétents.
La grande Rivière constitue notre patrimoine à tous, à la fois naturel, culturel et économique, notre bien commun, notre ressource commune. Nul ne saurait s'en accaparer, la privatiser... consulter le site