La défaite de Betchel est une première historique.

Photos by Tom Kruse.
Ce matin en Bolivie, la multinationale Bechtel, une des plus grandes et des plus puissantes au monde a été battue par une armée de citoyens du monde entier, dont beaucoup d'entre vous. Elle va devoir signer un accord revu à la baisse de 50 millions de dollars et repartir avec deux pièces boliviennes d'une valeur de 30 cents.
- Aux millions de personnes qui ont contribué à cette bataille - en envoyant simplement des e-mails ou en prenant directement part à des actions -Félicitations!
Jim Shultz The Democracy Center
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Jim Shultz The Democracy Center
La révolte de l'eau de Cochabamba - qui a commencé exactement il y a six ans - s'achève ce matin

Photos by Tom Kruse.
La révolte de l'eau de Cochabamba - qui a commencé exactement il y a six ans- s'achève ce matin alors que Bechtel, une des plus puissantes multinationales dans le monde, abandonne officiellement son effort judiciaire pour obtenir 50 millions de dollars du peuple Bolivien. Bechtel avait fait cette demande devant un tribunal de commerce manoeuvré par la Banque Mondiale, la même institution qui avait contraint la Bolivie à privatiser l'eau. Confrontés aux protestations, aux avalanches d'e-mails, aux visites dans leurs locaux, et aux années de dénonciations dans les journaux, les cadres de Bechtel ont finalement décidé de se rendre et de partir avec un paiement symbolique de trente cents.
Cette retraite est un énorme précédent mondial.
Cette retraite est un énorme précédent mondial.
La révolte de l'eau de Cochabamba

Photos by Tom Kruse.
En Janvier 2000, les gens de Cochabamba en Bolivie se sont réveillés un matin pour découvrir que leur système public d'eau avait été investi par une nouvelle et mystérieuse compagnie privée, Aguas del Tunari . La Banque Mondiale avait contraint la Bolivie à privatiser son eau comme condition à toute aide ultérieure.
La nouvelle compagnie contrôlée par Bechtel, le géant californien de l'équipement, annonçait son arrivée par une soudaine et drastique augmentation des factures d'eau locale. Les prix de l'eau augmentèrent de plus de cinquante pour cent et, dans certains cas, encore plus. Bechtel et son co-investiteur espagnol Abengoa, pratiquèrent des tarifs au-delà de ce que beaucoup de familles pouvaient payer.
Les gens exigèrent que cette flambée des tarifs cesse et que ces tarifs diminuent à nouveau. Le gouvernement Bolovien refusa. Les gens exigèrent alors que le contrat avec la compagnie soit annulé. Le gouvernement envoya la police et des soldats pour prendre le contrôle de la ville et déclara la loi martiale.
Malgré les sévices, les leaders enlevés chez eux au milieu de la nuit et bien qu'un garçon de dix sept ans fut abattu par l'armée, malgré tout cela, le peuple n'a pas reculé. En Avril 2000, la compagnie Bechtel fut obligée de partir et le peuple reprit le contrôle de l'eau.
La nouvelle compagnie contrôlée par Bechtel, le géant californien de l'équipement, annonçait son arrivée par une soudaine et drastique augmentation des factures d'eau locale. Les prix de l'eau augmentèrent de plus de cinquante pour cent et, dans certains cas, encore plus. Bechtel et son co-investiteur espagnol Abengoa, pratiquèrent des tarifs au-delà de ce que beaucoup de familles pouvaient payer.
Les gens exigèrent que cette flambée des tarifs cesse et que ces tarifs diminuent à nouveau. Le gouvernement Bolovien refusa. Les gens exigèrent alors que le contrat avec la compagnie soit annulé. Le gouvernement envoya la police et des soldats pour prendre le contrôle de la ville et déclara la loi martiale.
Malgré les sévices, les leaders enlevés chez eux au milieu de la nuit et bien qu'un garçon de dix sept ans fut abattu par l'armée, malgré tout cela, le peuple n'a pas reculé. En Avril 2000, la compagnie Bechtel fut obligée de partir et le peuple reprit le contrôle de l'eau.
La riposte de Betchel

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Dix huit mois plus tard, Bechtel et Abengoa ont cherché à prendre leur revanche en entamant une procédure contre la Bolivie pour 50 millions de dollars devant le tribunal commercial de la Banque Mondiale - le Centre International de Règlement des Différents sur les Investissements (ICSID).
Ce tribunal était une tribune faite sur mesure pour Bechtel. Les gens de Cochabamba seraient jugés à Washington, en anglais, et selon un processus si SECRET qu'aucun membre du public ou de la presse ne serait autorisé à savoir quand le tribunal se rencontrerait, qui témoignerait, ni ce qui serait dit.
La plainte de Bechtel portait à la fois sur ses pertes et sur les profits qu'elle ne pouvait faire. Les rapports devaient faire apparaître plus tard que Bechtel et ses associés avaient dépensé moins d'un million de dollars en Bolivie.
Ce tribunal était une tribune faite sur mesure pour Bechtel. Les gens de Cochabamba seraient jugés à Washington, en anglais, et selon un processus si SECRET qu'aucun membre du public ou de la presse ne serait autorisé à savoir quand le tribunal se rencontrerait, qui témoignerait, ni ce qui serait dit.
La plainte de Bechtel portait à la fois sur ses pertes et sur les profits qu'elle ne pouvait faire. Les rapports devaient faire apparaître plus tard que Bechtel et ses associés avaient dépensé moins d'un million de dollars en Bolivie.
Le peuple et Bechtel

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Ce que Bechtel n'avait pas prévu était la tempête de protestation publique qu'elle allait devoir affronter. Les leaders de la révolte de l'eau de Cochabamba, Le Democracy Center, et une horde d'alliés à travers le monde lancèrent une campagne mondiale pour contraindre Bechtel à retirer ses poursuites.
Des milliers de gens ont envoyé des e-mails aux cadres de la compagnie. Des manifestants à San Francisco ont bloqué l'entrée du siège central de Bechtel, et étendu une bannière sur sa façade. Des militants hollandais ont hissé une échelle et étendu une bannière renommant le siège de Bechtel à Amsterdam "Victor Hugo Daza", du nom du jeune de 17 ans tué à Cochabamba. Les Superviseurs de San Francisco approuvèrent alors la résolution d'appeler Bechtel à renoncer à ses poursuites.
Plus de 300 organisations de 43 pays ont signé une pétition adressée à la Banque Mondiale pour exiger que le dossier soit ouvert à l'examen public. Des militants de Washington DC manifestèrent devant le siège de la Direction de la compagnie d'eau Bechtel. Des centaines d'articles et des dizaines de documentaires ont été produits et diffusés dans le monde, faisant de Bechtel et de sa mainmise sur l'eau bolivienne une image d'Epinal de la convoitise et de la violence des multinationales.
Bechtel -une multinationale si puissante qu'elle a gagné un milliard de dollars dans le contrat avec l'administration Bush pour reconstruire l'Irak- a trouvé que c'était plus qu'elle ne pouvait supporter.
En Juin dernier, Bechtel et ses associés ont hissé le drapeau blanc et commencé à négocier un accord pour cesser les poursuites - pour une somme symbolique de deux bolivianos (trente cents). Des sources proches des négociations affirment que le Directeur en Chef de Bechtel, Riley Bechtel, est personnellement intervenu pour mettre fin aux poursuites, affecté par les atteintes répétées à la réputation de la compagnie. Les dirigeants de Bechtel sont venus cette semaine en Bolivie pour signer leur rédition et prendre leurs deux bolivianos.
Des milliers de gens ont envoyé des e-mails aux cadres de la compagnie. Des manifestants à San Francisco ont bloqué l'entrée du siège central de Bechtel, et étendu une bannière sur sa façade. Des militants hollandais ont hissé une échelle et étendu une bannière renommant le siège de Bechtel à Amsterdam "Victor Hugo Daza", du nom du jeune de 17 ans tué à Cochabamba. Les Superviseurs de San Francisco approuvèrent alors la résolution d'appeler Bechtel à renoncer à ses poursuites.
Plus de 300 organisations de 43 pays ont signé une pétition adressée à la Banque Mondiale pour exiger que le dossier soit ouvert à l'examen public. Des militants de Washington DC manifestèrent devant le siège de la Direction de la compagnie d'eau Bechtel. Des centaines d'articles et des dizaines de documentaires ont été produits et diffusés dans le monde, faisant de Bechtel et de sa mainmise sur l'eau bolivienne une image d'Epinal de la convoitise et de la violence des multinationales.
Bechtel -une multinationale si puissante qu'elle a gagné un milliard de dollars dans le contrat avec l'administration Bush pour reconstruire l'Irak- a trouvé que c'était plus qu'elle ne pouvait supporter.
En Juin dernier, Bechtel et ses associés ont hissé le drapeau blanc et commencé à négocier un accord pour cesser les poursuites - pour une somme symbolique de deux bolivianos (trente cents). Des sources proches des négociations affirment que le Directeur en Chef de Bechtel, Riley Bechtel, est personnellement intervenu pour mettre fin aux poursuites, affecté par les atteintes répétées à la réputation de la compagnie. Les dirigeants de Bechtel sont venus cette semaine en Bolivie pour signer leur rédition et prendre leurs deux bolivianos.
Ce que signifie la défaite de Bechtel

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Cette défaite est historique. Le système de tribunaux commerciaux à portes closes de la Banque Mondiale a reçu plus de 200 affaires similaires à celles de Bechtel. Les tribunaux commerciaux de l'OMC et du NAFTA ont aussi leurs propres piles de dossiers. Dans aucun d'eux, cependant, une multinationale de cette envergure n'a reculé suite à la pression publique.
La victoire publique sur Bechtel est un coup direct porté contre la toile d'araignée de règles commerciales internationales qui se resserre toujours plus sur les populations. Les institutions financières internationales, comme la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International, exercent une coercition sur les pays pauvres pour les contraindre à des accords de privatisation comme condition à l'aide. Des gouvernements incompétents et corrompus s'assoient derrière des portes closes avec des multinationales et concluent des accords nocifs. Une année ou une décade plus tard, les gens réalisent ce qui s'est produit. Ils exigent de défaire ces accords et les multinationales menacent: " Mêlez vous de cet accord et nous vous traînons devant les tribunaux - et nous gagnerons ".
A Cochabamaba, le peuple s'est "mêlé de l'accord" pour de bon, et sa campagne contre Bechtel envoie un message important aux autres multinationales qui envisagent de suivre la même démarche de poursuite légale, en Bolivie et ailleurs:
" Non, nous ne vous laisserons pas mener cette bataille derrière des portes closes, là où seule une poignée d'avocats a une voix. Nous mèneront cette bataille sur le perron de votre entrée. Nous ferons en sorte que vous deviez défendre vos actions devant la cour de l'opinion publique mondiale, devant vos voisins, vos amis, et les médias ."
Une chose que les multinationales savent bien faire est compter. Quand Bechtel et ses associés ont fait les comptes à Cochabamba, ils ont conclu que le coût pour la réputation publique de la compagnie était plus élevé que quoi que ce fut qu'ils espéraient prélever de la poche des Boliviens pauvres
Une fois encore, il est clair que les règles économiques du jeu peuvent être hangées. Il y a six ans, les gens de Cochabamba ont gagné leur révolte de l'eau grâce à leur courage et leur engagement. Aujourd'hui, nous avons gagné le second et dernier round de cette bataille, avec une ténacité qui a été réellement mondiale et qui ne pouvait pas être arrêtée.
Un autre monde est vraiment possible .
A note: For more information on the Cochabamba Water Revolt visit TheDemocracy Center's Web site section dedicated to it:.
La victoire publique sur Bechtel est un coup direct porté contre la toile d'araignée de règles commerciales internationales qui se resserre toujours plus sur les populations. Les institutions financières internationales, comme la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International, exercent une coercition sur les pays pauvres pour les contraindre à des accords de privatisation comme condition à l'aide. Des gouvernements incompétents et corrompus s'assoient derrière des portes closes avec des multinationales et concluent des accords nocifs. Une année ou une décade plus tard, les gens réalisent ce qui s'est produit. Ils exigent de défaire ces accords et les multinationales menacent: " Mêlez vous de cet accord et nous vous traînons devant les tribunaux - et nous gagnerons ".
A Cochabamaba, le peuple s'est "mêlé de l'accord" pour de bon, et sa campagne contre Bechtel envoie un message important aux autres multinationales qui envisagent de suivre la même démarche de poursuite légale, en Bolivie et ailleurs:
" Non, nous ne vous laisserons pas mener cette bataille derrière des portes closes, là où seule une poignée d'avocats a une voix. Nous mèneront cette bataille sur le perron de votre entrée. Nous ferons en sorte que vous deviez défendre vos actions devant la cour de l'opinion publique mondiale, devant vos voisins, vos amis, et les médias ."
Une chose que les multinationales savent bien faire est compter. Quand Bechtel et ses associés ont fait les comptes à Cochabamba, ils ont conclu que le coût pour la réputation publique de la compagnie était plus élevé que quoi que ce fut qu'ils espéraient prélever de la poche des Boliviens pauvres
Une fois encore, il est clair que les règles économiques du jeu peuvent être hangées. Il y a six ans, les gens de Cochabamba ont gagné leur révolte de l'eau grâce à leur courage et leur engagement. Aujourd'hui, nous avons gagné le second et dernier round de cette bataille, avec une ténacité qui a été réellement mondiale et qui ne pouvait pas être arrêtée.
Un autre monde est vraiment possible .
A note: For more information on the Cochabamba Water Revolt visit TheDemocracy Center's Web site section dedicated to it:.
Bechtel Drops $50 Million Claim to Settle Bolivian Water Dispute
SAN FRANCISCO, California, January 19, 2006 (ENS) - Bechtel, a global engineering and construction company based in San Francisco, today reached agreement with the government of Bolivia, dropping a legal demand for $50 million after a revolt over privatizing water services in the city of Cochabamba forced the company out of Bolivia in April 2000.
Bechtel and its chief co-investor, Abengoa of Spain, had been seeking $25 million in damages and $25 million in lost profits in a case filed before a World Bank trade court, the International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID).
Following four years of international public protest aimed at the companies, Bechtel and Abengoa agreed to abandon their case for a token payment.
"Multinational corporations want to turn everything into a market," said Oscar Olivera, a leader in the Bolivian water revolt. "For indigenous people water is not a commodity, it is a common good. For Bolivia, this retreat by Bechtel means that the rights of the people are undeniable."
Bechtel said today in a statement that the corporations were held blameless in the dispute. "The government of Bolivia and the international shareholders of Aguas del Tunari declare that the concession was terminated only because of the civil unrest and the state of emergency in Cochabamba and not because of any act done or not done by the international shareholders of Aguas del Tunari, which include the Bechtel, Befesa, Abengoa of Spain, and Edison corporations," the company said.
The concession agreement dates from September 3, 1999, when the government of Bolivia approved Aguas del Tunari as the concessionaire to provide water services to the city of Cochabamba.
Water protesters pour into the streets of Cochabamba. (Photo courtesy Nadir)
On April 10, 2000, the concession was terminated because of the civil unrest, giving rise to a dispute between Bolivia and Aguas del Tunari.
In 1997, the World Bank made privatization of the public water system of Bolivia’s third largest city, Cochabamba, a condition of the country receiving further aid for water development.
That led, in September 1999, to a 40 year concession granted to a company led by Bechtel in a process with just one bidder. Within weeks of taking over the city’s water, Bechtel’s Bolivian company, Aguas del Tunari, raised rates by more than 50 percent and in some cases even higher.
The water price hikes were met with angry public protest. Cochabamba, a city of about 500,000 people, was shut down by general strikes three times.
In an effort to protect the Bechtel contract, the Bolivian government declared a state of martial law and began arresting protest leaders at their homes in the middle of the night.
An unarmed 17 year old boy was shot and killed by Bolivian Army personnel. At least 175 others were injured.
In April 2000, Bechtel was forced to leave the country and the water company was returned to public ownership.
In November 2001, Bechtel and its associates filed their case with ICSID at the World Bank. The ICSID process bars the public and media from being present at its proceedings or disclosing who testifies.
The company filed the case with ICSID under a bilateral investment treaty between the Netherlands and Bolivia. Although Bechtel is a U.S. corporation, its subsidiary established a presence in the Netherlands in order to make use of the treaty.
The rules in the Dutch-Bolivian treaty are similar to those in the North American Free Trade Agreement and the proposed Free Trade Area of the Americas.
For four years, citizen groups waged a global campaign to pressure Bechtel to drop the case. Protesters closed down Bechtel’s San Francisco’s headquarters twice. Company officials were bombarded by critical e-mails.
Citizen groups from 43 nations endorsed a legal petition to the World Bank demanding that the case be opened to public participation.
"This settlement demonstrates the power of public participation," said attorney Martin Wagner of Earthjustice, a nonprofit, public interest law firm based in Washington, DC. Wagner drafted the 2002 legal petition on behalf of Bolivian civil society leaders demanding public participation in the Bechtel case.
"Unfortunately, hundreds of foreign investor challenges against developing countries remain pending and more will be filed as the United States and others continue to force governments to give foreign corporations special privileges," Wagner said. "We must continue to tear down the walls of secrecy and exclusivity in international commercial arbitrations like this one."
"This is the first time that a major corporation like Bechtel has had to back down from a major trade case as the result of global citizen pressure," said Jim Shultz, executive director of The Democracy Center in Cochabamba, and a leader of the global effort.
"It should signal to corporations contemplating similar legal actions that they should be prepared to defend those actions in the court of global public opinion," Shultz said, "not just behind closed doors at the World Bank."
Sarah Anderson, of the Washington, DC Institute for Policy Studies, who helped coordinate U.S. civil society pressure on Bechtel to settle the lawsuit, has her eye on preventing similar confrontations in the future. "The challenge now," she said today, "is to build on this momentum to press for new trade and investment rules that promote democracy and sustainable development rather than the narrow interests of large corporations."
Copyright Environment News Service (ENS) 2006. All Rights Reserved.
Bechtel and its chief co-investor, Abengoa of Spain, had been seeking $25 million in damages and $25 million in lost profits in a case filed before a World Bank trade court, the International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID).
Following four years of international public protest aimed at the companies, Bechtel and Abengoa agreed to abandon their case for a token payment.
"Multinational corporations want to turn everything into a market," said Oscar Olivera, a leader in the Bolivian water revolt. "For indigenous people water is not a commodity, it is a common good. For Bolivia, this retreat by Bechtel means that the rights of the people are undeniable."
Bechtel said today in a statement that the corporations were held blameless in the dispute. "The government of Bolivia and the international shareholders of Aguas del Tunari declare that the concession was terminated only because of the civil unrest and the state of emergency in Cochabamba and not because of any act done or not done by the international shareholders of Aguas del Tunari, which include the Bechtel, Befesa, Abengoa of Spain, and Edison corporations," the company said.
The concession agreement dates from September 3, 1999, when the government of Bolivia approved Aguas del Tunari as the concessionaire to provide water services to the city of Cochabamba.
Water protesters pour into the streets of Cochabamba. (Photo courtesy Nadir)
On April 10, 2000, the concession was terminated because of the civil unrest, giving rise to a dispute between Bolivia and Aguas del Tunari.
In 1997, the World Bank made privatization of the public water system of Bolivia’s third largest city, Cochabamba, a condition of the country receiving further aid for water development.
That led, in September 1999, to a 40 year concession granted to a company led by Bechtel in a process with just one bidder. Within weeks of taking over the city’s water, Bechtel’s Bolivian company, Aguas del Tunari, raised rates by more than 50 percent and in some cases even higher.
The water price hikes were met with angry public protest. Cochabamba, a city of about 500,000 people, was shut down by general strikes three times.
In an effort to protect the Bechtel contract, the Bolivian government declared a state of martial law and began arresting protest leaders at their homes in the middle of the night.
An unarmed 17 year old boy was shot and killed by Bolivian Army personnel. At least 175 others were injured.
In April 2000, Bechtel was forced to leave the country and the water company was returned to public ownership.
In November 2001, Bechtel and its associates filed their case with ICSID at the World Bank. The ICSID process bars the public and media from being present at its proceedings or disclosing who testifies.
The company filed the case with ICSID under a bilateral investment treaty between the Netherlands and Bolivia. Although Bechtel is a U.S. corporation, its subsidiary established a presence in the Netherlands in order to make use of the treaty.
The rules in the Dutch-Bolivian treaty are similar to those in the North American Free Trade Agreement and the proposed Free Trade Area of the Americas.
For four years, citizen groups waged a global campaign to pressure Bechtel to drop the case. Protesters closed down Bechtel’s San Francisco’s headquarters twice. Company officials were bombarded by critical e-mails.
Citizen groups from 43 nations endorsed a legal petition to the World Bank demanding that the case be opened to public participation.
"This settlement demonstrates the power of public participation," said attorney Martin Wagner of Earthjustice, a nonprofit, public interest law firm based in Washington, DC. Wagner drafted the 2002 legal petition on behalf of Bolivian civil society leaders demanding public participation in the Bechtel case.
"Unfortunately, hundreds of foreign investor challenges against developing countries remain pending and more will be filed as the United States and others continue to force governments to give foreign corporations special privileges," Wagner said. "We must continue to tear down the walls of secrecy and exclusivity in international commercial arbitrations like this one."
"This is the first time that a major corporation like Bechtel has had to back down from a major trade case as the result of global citizen pressure," said Jim Shultz, executive director of The Democracy Center in Cochabamba, and a leader of the global effort.
"It should signal to corporations contemplating similar legal actions that they should be prepared to defend those actions in the court of global public opinion," Shultz said, "not just behind closed doors at the World Bank."
Sarah Anderson, of the Washington, DC Institute for Policy Studies, who helped coordinate U.S. civil society pressure on Bechtel to settle the lawsuit, has her eye on preventing similar confrontations in the future. "The challenge now," she said today, "is to build on this momentum to press for new trade and investment rules that promote democracy and sustainable development rather than the narrow interests of large corporations."
Copyright Environment News Service (ENS) 2006. All Rights Reserved.