De l'eau plus claire :

Sud Ouest 18 novembre
Un « surprofit » évalué à 430 millions d'euros par l'association. L'audit initié par la CUB, sous la présidence Juppé, afin de préparer le deuxième avenant au contrat, puis mené à son terme sous la présidence Rousset, avait conforté l'argumentation de Trans'CUB et évalué à 29 millions d'euros les « surprofits » sur la période 1997-2002. Il revient à Alain Rousset et Jean-Pierre Turon, le maire PS de Bassens en charge de la Commision eau à la CUB, d'avoir tiré cette affaire au clair grâce au travail de l'Inspection des services de la CUB confié à Jean-Louis Joecklé. Une inspection des services qui a évalué à 50 millions d'euros ces « surprofits » de 1992 à 2003. Il revient également à Alain Rousset et Jean-Pierre Turon d'avoir « rudement » renégocié avec la Lyonnaise, alors que certains réclamaient la rupture du contrat.
Avant d'être soumis à l'approbation du conseil en décembre, Alain Rousset et Bernard Guirkinger ont donc signé hier un protocole d'accord par lequel le concessionnaire s'engage à consacrer 233,7 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2021 en investissements et dépenses d'exploitation. Sans augmentation du prix de l'eau. « Il n'y a pas eu de faute lourde », a précisé Alain Rousset, craignant de voir ces propos utilisés par les partisans d'une rupture du contrat devant les tribunaux. « Il a fallu changer la culture de la Lyonnaise des eaux d'accepter les contrôles, d'avoir une transparence totale, de limiter ses profits. » Pour Bernard Guirkinger, « cette négociation illustre très bien ce que doit être le bon fonctionnement entre une collectivité et un délégataire de service public. »
« 61 engagements ». Non seulement la Cub a repris la main sur ce contrat, mais elle fixe à la Lyonnaise « 61 engagements » à respecter sous peine de pénalités. A l'augmentation de 156 millions d'euros des investissements, qui serviront notamment au renouvellement des canalisations et aux changements des raccords en plomb, s'ajoute une augmentation de 42 millions des dépenses d'exploitation.
La CUB a également obtenu une baisse de 10 % du prix de l'eau sur les cinquante premiers mètres cubes d'eau consommés (un coût évalué à 22,3 millions d'euros) ainsi que la remise gratuite des compteurs et d'un système de télétransmission du relevé en fin de contrat (13,4 millions). Une baisse qui se répercutera de façon très faible sur la facture de l'usager. Et qui laisse le mètre cube bordelais au niveau le plus cher des grandes agglomérations.
Dominique de Laage
Un « surprofit » évalué à 430 millions d'euros par l'association. L'audit initié par la CUB, sous la présidence Juppé, afin de préparer le deuxième avenant au contrat, puis mené à son terme sous la présidence Rousset, avait conforté l'argumentation de Trans'CUB et évalué à 29 millions d'euros les « surprofits » sur la période 1997-2002. Il revient à Alain Rousset et Jean-Pierre Turon, le maire PS de Bassens en charge de la Commision eau à la CUB, d'avoir tiré cette affaire au clair grâce au travail de l'Inspection des services de la CUB confié à Jean-Louis Joecklé. Une inspection des services qui a évalué à 50 millions d'euros ces « surprofits » de 1992 à 2003. Il revient également à Alain Rousset et Jean-Pierre Turon d'avoir « rudement » renégocié avec la Lyonnaise, alors que certains réclamaient la rupture du contrat.
Avant d'être soumis à l'approbation du conseil en décembre, Alain Rousset et Bernard Guirkinger ont donc signé hier un protocole d'accord par lequel le concessionnaire s'engage à consacrer 233,7 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2021 en investissements et dépenses d'exploitation. Sans augmentation du prix de l'eau. « Il n'y a pas eu de faute lourde », a précisé Alain Rousset, craignant de voir ces propos utilisés par les partisans d'une rupture du contrat devant les tribunaux. « Il a fallu changer la culture de la Lyonnaise des eaux d'accepter les contrôles, d'avoir une transparence totale, de limiter ses profits. » Pour Bernard Guirkinger, « cette négociation illustre très bien ce que doit être le bon fonctionnement entre une collectivité et un délégataire de service public. »
« 61 engagements ». Non seulement la Cub a repris la main sur ce contrat, mais elle fixe à la Lyonnaise « 61 engagements » à respecter sous peine de pénalités. A l'augmentation de 156 millions d'euros des investissements, qui serviront notamment au renouvellement des canalisations et aux changements des raccords en plomb, s'ajoute une augmentation de 42 millions des dépenses d'exploitation.
La CUB a également obtenu une baisse de 10 % du prix de l'eau sur les cinquante premiers mètres cubes d'eau consommés (un coût évalué à 22,3 millions d'euros) ainsi que la remise gratuite des compteurs et d'un système de télétransmission du relevé en fin de contrat (13,4 millions). Une baisse qui se répercutera de façon très faible sur la facture de l'usager. Et qui laisse le mètre cube bordelais au niveau le plus cher des grandes agglomérations.
Dominique de Laage

Article du JDE
Le 17 novembre, le président de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), Alain Rousset (PS) et le président de la Lyonnaise des eaux France, Bernard Guirkinger, ont signé un protocole relatif à la révision quinquennale du traité de concession de l’eau. En fait, ce protocole clôt un contentieux de plusieurs mois entre les deux parties. Au premier semestre 2005, un audit réalisé par Finance consult conclut à un trop-perçu de plus de 29 millions d’euros pour le concessionnaire. S’engage alors un bras de fer entre les deux protagonistes qui va finalement se conclure en faveur de la capitale de l’Aquitaine. Pour la période 2006-2021, la Lyonnaise va devoir débourser 233,7 millions d’euros de plus que pour le précédent avenant. L’argent va être investi pour mieux maîtriser les consommations d’eau, améliorer les performances du réseau, et supprimer les branchements en plomb (1). Par ailleurs, la Cub a obtenu une baisse du prix de l’eau de 10% sur les 50 premiers mètres cubes consommés.