
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200903/21/01-838964-la-ville-de-quebec-veut-bannir-leau-embouteillee.php
(Québec) David Miller, le maire de Toronto, a fait le serment de ne plus boire d'eau embouteillée, seulement celle du robinet. Une mesure qui s'étend à toute son administration. En cette Journée mondiale de l'eau, Québec a bien l'intention d'emboîter le pas.
«i[b[Le maire [Régis Labeaume] est d'avis que c'est une mesure pertinente, souligne François Picard, vice-président de l'exécutif à la Ville de Québec. On investit tellement dans le traitement de l'eau qu'il faut servir d'exemple]b]i», ajoute-t-il en soulignant «l'excellente qualité» de l'eau de Québec
Malgré tous les investissements municipaux, l'eau du robinet «est extrêmement moins chère que l'eau embouteillée», rappelle-t-il. M. Picard souligne qu'aux séances du conseil municipal, les conseillers boivent de l'eau du robinet depuis longtemps.
Seules les machines distributrices seront exemptées du bannissement de l'eau embouteillée dans les édifices municipaux. «Comme on vend des boissons gazeuses, je verrais mal comment on pourrait faire...»
Lévis vient tout juste de se doter d'un Service de l'environnement. Alors, pour l'eau en bouteille, «il y a tellement de problématiques qu'on n'en est pas là. Il va couler de l'eau sous les ponts», explique Christian Brière, le directeur des communications. Il souligne toutefois que les élus boivent généralement de l'eau du robinet lors des séances du conseil municipal.
Il y a quelques semaines, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a demandé aux collectivités de l'ensemble du pays de mettre fin à l'utilisation de l'eau embouteillée dans les établissements municipaux. L'Union des municipalités du Québec (UMQ), dont font partie Québec et Lévis, a entériné la position de la FCM.
On cherche ainsi à éviter que de nombreuses bouteilles de plastique se retrouvent dans la nature ou au dépotoir. Seulement 44 % du milliard de bouteilles consommées annuellement au Québec sont recyclées. La campagne a aussi pour but de promouvoir la consommation de l'eau du robinet, une ressource pour laquelle les villes dépensent beaucoup d'argent.
Le Conseil des Canadiens (CDC) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) y voient aussi une façon de soutenir une eau dont la propriété et la gestion sont publiques.
«À l'occasion de cette Journée mondiale de l'eau, nous demandons aux villes et aux collectivités de déclarer l'eau un droit de la personne et d'assurer un accès à de l'eau propre, sécuritaire et publique», a expliqué Maude Barlow, présidente nationale du CDC et conseillère principale sur les questions de l'eau auprès du secrétaire général de l'ONU.
«Il existe, au Canada et ailleurs dans le monde, un mouvement en croissance réclamant une protection de nos ressources en eau contre les menaces de privatisation et le sous-financement.» Les CDC et le SCFP appuient la démarche de bannissement des bouteilles d'eau.
Line Beauchamp, la ministre québécoise de l'Environnement, est favorable à une diminution de la consommation de l'eau embouteillée, mais estime qu'il serait abusif d'en interdire l'achat et la distribution dans les édifices publics. Mme Beauchamp craint qu'une interdiction favorise la consommation de boissons gazeuses ou énergétiques, moins bonnes pour la santé.
Même si les raisons écologiques pour éviter de boire de l'eau en bouteille sont de plus en plus évidentes, elles doivent triompher d'éléments symboliques puissants : le marketing et la peur. Il y a eu, ces dernières années, un effet de mode favorisant la consommation de l'eau embouteillée. Mais plus encore, la confiance des citoyens envers leur réseau d'aqueduc a été ébranlée par la tragédie de Walkerton, en Ontario, ou celle de Shannon, en banlieue de Québec. Sans parler des innombrables avis qui demandent à la population de faire bouillir leur eau avant de la consommer.
D'ailleurs, même si la plupart des Canadiens (68 %) continuent de boire l'eau du robinet, seulement 41 % la boivent directement, sans la filtrer ou la faire bouillir en premier, révèle une étude publiée la semaine dernière
(Québec) David Miller, le maire de Toronto, a fait le serment de ne plus boire d'eau embouteillée, seulement celle du robinet. Une mesure qui s'étend à toute son administration. En cette Journée mondiale de l'eau, Québec a bien l'intention d'emboîter le pas.
«i[b[Le maire [Régis Labeaume] est d'avis que c'est une mesure pertinente, souligne François Picard, vice-président de l'exécutif à la Ville de Québec. On investit tellement dans le traitement de l'eau qu'il faut servir d'exemple]b]i», ajoute-t-il en soulignant «l'excellente qualité» de l'eau de Québec
Malgré tous les investissements municipaux, l'eau du robinet «est extrêmement moins chère que l'eau embouteillée», rappelle-t-il. M. Picard souligne qu'aux séances du conseil municipal, les conseillers boivent de l'eau du robinet depuis longtemps.
Seules les machines distributrices seront exemptées du bannissement de l'eau embouteillée dans les édifices municipaux. «Comme on vend des boissons gazeuses, je verrais mal comment on pourrait faire...»
Lévis vient tout juste de se doter d'un Service de l'environnement. Alors, pour l'eau en bouteille, «il y a tellement de problématiques qu'on n'en est pas là. Il va couler de l'eau sous les ponts», explique Christian Brière, le directeur des communications. Il souligne toutefois que les élus boivent généralement de l'eau du robinet lors des séances du conseil municipal.
Il y a quelques semaines, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a demandé aux collectivités de l'ensemble du pays de mettre fin à l'utilisation de l'eau embouteillée dans les établissements municipaux. L'Union des municipalités du Québec (UMQ), dont font partie Québec et Lévis, a entériné la position de la FCM.
On cherche ainsi à éviter que de nombreuses bouteilles de plastique se retrouvent dans la nature ou au dépotoir. Seulement 44 % du milliard de bouteilles consommées annuellement au Québec sont recyclées. La campagne a aussi pour but de promouvoir la consommation de l'eau du robinet, une ressource pour laquelle les villes dépensent beaucoup d'argent.
Le Conseil des Canadiens (CDC) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) y voient aussi une façon de soutenir une eau dont la propriété et la gestion sont publiques.
«À l'occasion de cette Journée mondiale de l'eau, nous demandons aux villes et aux collectivités de déclarer l'eau un droit de la personne et d'assurer un accès à de l'eau propre, sécuritaire et publique», a expliqué Maude Barlow, présidente nationale du CDC et conseillère principale sur les questions de l'eau auprès du secrétaire général de l'ONU.
«Il existe, au Canada et ailleurs dans le monde, un mouvement en croissance réclamant une protection de nos ressources en eau contre les menaces de privatisation et le sous-financement.» Les CDC et le SCFP appuient la démarche de bannissement des bouteilles d'eau.
Line Beauchamp, la ministre québécoise de l'Environnement, est favorable à une diminution de la consommation de l'eau embouteillée, mais estime qu'il serait abusif d'en interdire l'achat et la distribution dans les édifices publics. Mme Beauchamp craint qu'une interdiction favorise la consommation de boissons gazeuses ou énergétiques, moins bonnes pour la santé.
Même si les raisons écologiques pour éviter de boire de l'eau en bouteille sont de plus en plus évidentes, elles doivent triompher d'éléments symboliques puissants : le marketing et la peur. Il y a eu, ces dernières années, un effet de mode favorisant la consommation de l'eau embouteillée. Mais plus encore, la confiance des citoyens envers leur réseau d'aqueduc a été ébranlée par la tragédie de Walkerton, en Ontario, ou celle de Shannon, en banlieue de Québec. Sans parler des innombrables avis qui demandent à la population de faire bouillir leur eau avant de la consommer.
D'ailleurs, même si la plupart des Canadiens (68 %) continuent de boire l'eau du robinet, seulement 41 % la boivent directement, sans la filtrer ou la faire bouillir en premier, révèle une étude publiée la semaine dernière
Une ressource vitale, mais facile à gaspiller
La majorité des Canadiens (53 %) considère l'eau comme la ressource naturelle la plus importante du pays, selon une étude dévoilée la semaine dernière. Et ils sont inquiets : plus de huit personnes sur dix croient que le Canada connaîtra un problème de pénurie d'eau potable à moins de porter attention à la conservation.
Ce qui ne les empêche pas de continuer à gaspiller à des taux alarmants. Fait paradoxal dans une province reconnue pour ses quelque 700 000 lacs et son fleuve, les Québécois (68 %) sont les habitants qui ont le moins confiance dans la capacité de leur région à répondre à leurs besoins d'eau douce. Ils sont aussi ceux (54 %) sont qui ont le moins confiance dans la sécurité et la qualité de l'approvisionnement ainsi que ceux (58 %) qui ont le moins confiance dans la capacité du Canada de répondre à ses besoins d'eau douce à long terme.
Les Canadiens croient utiliser en moyenne 66 litres d'eau par jour alors qu'ils en utilisent cinq fois plus : 329 litres par jour. Nous ne sommes pas les champions du gaspillage, mais pas loin. Seuls les Américains utilisent plus d'eau par habitant. Les Européens consomment moins de la moitié de l'eau qu'utilisent les Canadiens. Mais seulement 6 % des Canadiens croient que le gaspillage est une menace à l'approvisionnement en eau douce...
Le sondage Ipsos Reid que contient l'étude a été effectué auprès de 2165 Canadiens. Les résultats sont considérés comme exacts dans une marge de plus ou moins 2,2 %, 19 fois sur 20.
Ce qui ne les empêche pas de continuer à gaspiller à des taux alarmants. Fait paradoxal dans une province reconnue pour ses quelque 700 000 lacs et son fleuve, les Québécois (68 %) sont les habitants qui ont le moins confiance dans la capacité de leur région à répondre à leurs besoins d'eau douce. Ils sont aussi ceux (54 %) sont qui ont le moins confiance dans la sécurité et la qualité de l'approvisionnement ainsi que ceux (58 %) qui ont le moins confiance dans la capacité du Canada de répondre à ses besoins d'eau douce à long terme.
Les Canadiens croient utiliser en moyenne 66 litres d'eau par jour alors qu'ils en utilisent cinq fois plus : 329 litres par jour. Nous ne sommes pas les champions du gaspillage, mais pas loin. Seuls les Américains utilisent plus d'eau par habitant. Les Européens consomment moins de la moitié de l'eau qu'utilisent les Canadiens. Mais seulement 6 % des Canadiens croient que le gaspillage est une menace à l'approvisionnement en eau douce...
Le sondage Ipsos Reid que contient l'étude a été effectué auprès de 2165 Canadiens. Les résultats sont considérés comme exacts dans une marge de plus ou moins 2,2 %, 19 fois sur 20.
Non à la bouteille, oui à la fontaine

le 23 mars 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200903/22/01-839130-non-a-la-bouteille-oui-a-la-fontaine.php
Des sites d'approvisionnement et des fontaines ont été mis en place un peu partout dans les installations municipales de London, notamment certains parcs publics, afin de permettre aux citoyens de s'abreuver et de remplir leurs bouteilles personnelles.
Ian Bussières
Le Soleil
(Québec) Alors que la Ville de Québec se prépare à faire disparaître l'eau embouteillée des édifices municipaux, la ville ontarienne de London, qui a été l'une des premières au Canada à adopter une telle mesure en août 2008, va beaucoup plus loin en multipliant les sources d'accès au réseau public d'eau potable.
«Nous avons cessé de vendre de l'eau embouteillée dans toutes les installations municipales à l'exception du terrain de golf de la Ville, où la mesure sera mise en place quand nous aurons installé suffisamment de fontaines publiques pour permettre aux golfeurs de s'hydrater convenablement», expliquait hier M. Gordon Hume, conseiller municipal à London.
Contrairement à Québec, qui souhaite exempter les machines distributrices de la mesure qu'elle prévoit adopter, London a vraiment fait table rase de l'eau en bouteille.
«Nous avons aussi retiré l'eau embouteillée des distributrices. Par contre, l'un des aspects importants de notre plan est de nous assurer d'avoir de nombreux accès gratuits à une eau potable de qualité partout sur nos installations, histoire de ne pas rediriger les gens vers les boissons gazeuses sucrées», indique M. Hume.
Des sites d'approvisionnement et des fontaines ont donc été mis en place un peu partout dans les installations municipales de London, notamment certains parcs publics, afin de permettre aux citoyens de s'abreuver et de remplir leurs bouteilles personnelles.
Le conseiller municipal ajoute d'ailleurs qu'il n'a pas noté de hausse dans la consommation des boissons gazeuses depuis la fin de la vente de l'eau embouteillée dans les installations municipales. «Certaines personnes qui avaient des craintes envers notre plan avaient mentionné ce point, mais ça ne semble pas être le cas», poursuit-il.
M. Hume souligne que le but de la mesure qui a fait boule de neige dans plusieurs villes canadiennes, dont Toronto, était de faire la promotion de l'eau du robinet d'une très grande qualité provenant des lacs Huron et Erie, mais aussi d'éviter de surcharger les centres d'enfouissement.
«Ce n'est un secret pour personne que, n'étant pas consignées, les bouteilles d'eau sont peu recyclées et aboutissent malheureusement très souvent au site d'enfouissement. Cette situation nous préoccupe», poursuit-il.
La prochaine étape de l'ambitieux plan à long terme de London en matière d'eau potable consiste à développer une bouteille réutilisable comme solution de rechange aux bouteilles de plastique.
«L'un des problèmes pour le remplissage des bouteilles traditionnelles est le risque que de petits morceaux de plastique s'en détachent. Nous analysons plusieurs matériaux afin de développer notre propre bouteille d'eau réutilisable et écologique», conclut M. Hume.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200903/22/01-839130-non-a-la-bouteille-oui-a-la-fontaine.php
Des sites d'approvisionnement et des fontaines ont été mis en place un peu partout dans les installations municipales de London, notamment certains parcs publics, afin de permettre aux citoyens de s'abreuver et de remplir leurs bouteilles personnelles.
Ian Bussières
Le Soleil
(Québec) Alors que la Ville de Québec se prépare à faire disparaître l'eau embouteillée des édifices municipaux, la ville ontarienne de London, qui a été l'une des premières au Canada à adopter une telle mesure en août 2008, va beaucoup plus loin en multipliant les sources d'accès au réseau public d'eau potable.
«Nous avons cessé de vendre de l'eau embouteillée dans toutes les installations municipales à l'exception du terrain de golf de la Ville, où la mesure sera mise en place quand nous aurons installé suffisamment de fontaines publiques pour permettre aux golfeurs de s'hydrater convenablement», expliquait hier M. Gordon Hume, conseiller municipal à London.
Contrairement à Québec, qui souhaite exempter les machines distributrices de la mesure qu'elle prévoit adopter, London a vraiment fait table rase de l'eau en bouteille.
«Nous avons aussi retiré l'eau embouteillée des distributrices. Par contre, l'un des aspects importants de notre plan est de nous assurer d'avoir de nombreux accès gratuits à une eau potable de qualité partout sur nos installations, histoire de ne pas rediriger les gens vers les boissons gazeuses sucrées», indique M. Hume.
Des sites d'approvisionnement et des fontaines ont donc été mis en place un peu partout dans les installations municipales de London, notamment certains parcs publics, afin de permettre aux citoyens de s'abreuver et de remplir leurs bouteilles personnelles.
Le conseiller municipal ajoute d'ailleurs qu'il n'a pas noté de hausse dans la consommation des boissons gazeuses depuis la fin de la vente de l'eau embouteillée dans les installations municipales. «Certaines personnes qui avaient des craintes envers notre plan avaient mentionné ce point, mais ça ne semble pas être le cas», poursuit-il.
M. Hume souligne que le but de la mesure qui a fait boule de neige dans plusieurs villes canadiennes, dont Toronto, était de faire la promotion de l'eau du robinet d'une très grande qualité provenant des lacs Huron et Erie, mais aussi d'éviter de surcharger les centres d'enfouissement.
«Ce n'est un secret pour personne que, n'étant pas consignées, les bouteilles d'eau sont peu recyclées et aboutissent malheureusement très souvent au site d'enfouissement. Cette situation nous préoccupe», poursuit-il.
La prochaine étape de l'ambitieux plan à long terme de London en matière d'eau potable consiste à développer une bouteille réutilisable comme solution de rechange aux bouteilles de plastique.
«L'un des problèmes pour le remplissage des bouteilles traditionnelles est le risque que de petits morceaux de plastique s'en détachent. Nous analysons plusieurs matériaux afin de développer notre propre bouteille d'eau réutilisable et écologique», conclut M. Hume.
London se jette à l'eau : article de Radio Canada

La Ville de London interdira la vente de bouteilles d'eau dans les édifices municipaux, les arénas et les centres communautaires.
L'interdiction a été approuvée par un vote de 15 contre 3, lundi soir. L'élimination des bouteilles d'eau se fera toutefois de façon progressive au cours des prochains mois et ne sera effective que dans les bâtiments où il y a des fontaines.
Le conseil municipal espère ainsi limiter le gaspillage, car seulement la moitié des 40 millions de bouteilles vendues chaque année à London sont recyclées.
Des environnementalistes ont indiqué que le transport, la production et le recyclage des bouteilles d'eau sont énergivores, alors que la plupart des régions au pays disposent d'une eau de qualité.
La directrice de l'Association canadienne des embouteilleurs d'eau, Elizabeth Griswold, déplore la décision. Elle affirme que les autorités municipales ont ignoré une enquête indépendante de la firme Research Probe, qui révèle que 60 % des Canadiens achètent l'eau embouteillée comme alternative santé aux autres boissons sucrées plutôt que par préférence à celle du robinet. Mme Griswold dit redouter que la population n'ait plus d'autre choix que de se tourner vers les boissons à haute teneur calorique.
Mais l'Église unie du Canada, pour qui l'eau est un bien public qui ne doit pas être commercialisé, rejette cette crainte. Sa porte-parole, Joy Kennedy, mentionne que les résidents de London auront toujours la possibilité de s'abreuver aux fontaines publiques ou d'utiliser leur propre bouteille.
Des conseils scolaires de Toronto, Ottawa-Carleton et Vancouver songent aussi à bannir l'eau embouteillée. L'objectif est de réduire l'impact environnemental des millions de bouteilles, qui demandent beaucoup d'énergie à produire et qui ne sont pas souvent recyclées.
Vancouver a également adopté des restrictions sur l'eau embouteillée, mais les modalités d'application restent à déterminer.
audio-vidéo
La fontaine d'eau revient en force à London, rapporte Christian Grégoire.
London ne veut plus de bouteilles d'eau, explique Jean-Marie Yamba-Yamba.
L'interdiction a été approuvée par un vote de 15 contre 3, lundi soir. L'élimination des bouteilles d'eau se fera toutefois de façon progressive au cours des prochains mois et ne sera effective que dans les bâtiments où il y a des fontaines.
Le conseil municipal espère ainsi limiter le gaspillage, car seulement la moitié des 40 millions de bouteilles vendues chaque année à London sont recyclées.
Des environnementalistes ont indiqué que le transport, la production et le recyclage des bouteilles d'eau sont énergivores, alors que la plupart des régions au pays disposent d'une eau de qualité.
La directrice de l'Association canadienne des embouteilleurs d'eau, Elizabeth Griswold, déplore la décision. Elle affirme que les autorités municipales ont ignoré une enquête indépendante de la firme Research Probe, qui révèle que 60 % des Canadiens achètent l'eau embouteillée comme alternative santé aux autres boissons sucrées plutôt que par préférence à celle du robinet. Mme Griswold dit redouter que la population n'ait plus d'autre choix que de se tourner vers les boissons à haute teneur calorique.
Mais l'Église unie du Canada, pour qui l'eau est un bien public qui ne doit pas être commercialisé, rejette cette crainte. Sa porte-parole, Joy Kennedy, mentionne que les résidents de London auront toujours la possibilité de s'abreuver aux fontaines publiques ou d'utiliser leur propre bouteille.
Des conseils scolaires de Toronto, Ottawa-Carleton et Vancouver songent aussi à bannir l'eau embouteillée. L'objectif est de réduire l'impact environnemental des millions de bouteilles, qui demandent beaucoup d'énergie à produire et qui ne sont pas souvent recyclées.
Vancouver a également adopté des restrictions sur l'eau embouteillée, mais les modalités d'application restent à déterminer.
audio-vidéo
La fontaine d'eau revient en force à London, rapporte Christian Grégoire.
London ne veut plus de bouteilles d'eau, explique Jean-Marie Yamba-Yamba.