Pour pallier un réseau de distribution d'eau totalement vétuste et défectueux (fuites très importantes et un renouvellement très insuffisant des réseaux et très en dessous de la moyenne métropolitaine), des coupures sont organisées en "tour d'eau" (malgré la Loi Brottes du 15 avril 2013 interdisant les coupures d'eau et les réductions de débit), un calendrier censé alimenter les communes en alternance et permettre aux habitants d'organiser leur vie en fonction de l'heure des coupures, qui durent au minimum plusieurs heures.
Il y a des responsables que sont les opérateurs (la Générale des Eaux Guadeloupe* présente depuis 70 ans sur la quasi totalité de la Guadeloupe et en Martinique, la Société Martiniquaise des Eaux, filiale de Suez aussi présente depuis 1948) et les collectivités en charge de la gestion du service public de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe qui devront rendre des comptes.
Plusieurs rapports ont montré des dérives, des dysfonctionnements comme la facturation, souvent incompréhensible, excédant la population qui refuse de payer pour un service public délégué au secteur privé non rendu (http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/012150-01_rapport_cle229821.pdf).
L'inexistence de l'accès à l'eau dans un département français n'a que trop duré et n'est pas acceptable et ce ne sont pas les différents plans proposés depuis les années 2000 avec ses solutions de saupoudrage qui règleront ce scandale
* Début 2017, alors que la Générale des Eaux Guadeloupe quittait la gestion et l'exploitation du réseau d'eau, son directeur général expliquait les raisons de ce départ. Il portait sur le secteur de l'eau un regard sans concession, qui prend une saveur inédite au vu des révélations du rapport d'audit de mai 2018 :
.« La situation de la distribution de l'eau potable en Guadeloupe n'est pas acceptable. Les réseaux et le service se dégradent alors que partout ailleurs, ça s'améliore. (...). Un tuyau a une durée de vie de 50 ans. Tous les ans, il faut en rénover 2%. En Guadeloupe, les communes n'ont rien fait pendant vingt ans. Il y a donc un retard sur 40% du réseau. Il faudrait 800 millions d'euros d'investissement pour le restaurer. Des investissements difficiles à faire aujourd'hui. D'abord parce que le prix de l'eau n'a pas augmenté depuis 2008 -ce prix était d'ailleurs 25% moins cher que celui de 2007. Ensuite, parce que les impayés explosent, en raison des coupures d'eau et de l'appauvrissement de la population. Et moins les investissements se feront, plus la situation se dégradera et moins les gens paieront. La Guadeloupe est dans une spirale mortifère. (...) »
En Guadeloupe (département français), l'eau potable en quantité et en qualité suffisante n'existe pas depuis plusieurs décennies : un scandale sanitaire s'est fait jour il y a plus de 20 ans, le chlordécone empoisonne la population et pour de nombreuses générations
Le Chlordécone est un insecticide banni aux USA en 1977, utilisé jusqu’en 1990 en France sauf aux Antilles du fait d'une dérogation obtenue par les agriculteurs jusqu'en 1993. Encore 25 ans après, ce nom résonne comme une menace sanitaire d’ampleur. Une étude de Santé publique France indique que 95% des Guadeloupéens, 92% des Martiniquais sont contaminés
À cause du chlordécone, cet insecticide miracle utilisé pour éradiquer le charançon du bananier, les sols et les rivières sont pollués pour 700 ans environ. Parallèlement, on observe une surreprésentation statistique de certains cancers comme celui de la prostate. Des aliments sont impropres à la consommation.
Il est urgent que l'Etat français reconnaisse ses responsabilités depuis 25 ans en matière de scandale sanitaire aux Antilles
https://www.facebook.com/757915144314007/videos/vb.757915144314007/425700841245426/?type=2&theater
Pour l'ACME et le FRICC, le 25 septembre 2018
Jacques Davila (représentant en Guadeloupe) et Jean Luc Touly (porte parole) 06.80.60.03.01.
https://www.acme-eau.org/
http://fricc.over-blog.com/search/logo/
Il y a des responsables que sont les opérateurs (la Générale des Eaux Guadeloupe* présente depuis 70 ans sur la quasi totalité de la Guadeloupe et en Martinique, la Société Martiniquaise des Eaux, filiale de Suez aussi présente depuis 1948) et les collectivités en charge de la gestion du service public de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe qui devront rendre des comptes.
Plusieurs rapports ont montré des dérives, des dysfonctionnements comme la facturation, souvent incompréhensible, excédant la population qui refuse de payer pour un service public délégué au secteur privé non rendu (http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/012150-01_rapport_cle229821.pdf).
L'inexistence de l'accès à l'eau dans un département français n'a que trop duré et n'est pas acceptable et ce ne sont pas les différents plans proposés depuis les années 2000 avec ses solutions de saupoudrage qui règleront ce scandale
* Début 2017, alors que la Générale des Eaux Guadeloupe quittait la gestion et l'exploitation du réseau d'eau, son directeur général expliquait les raisons de ce départ. Il portait sur le secteur de l'eau un regard sans concession, qui prend une saveur inédite au vu des révélations du rapport d'audit de mai 2018 :
.« La situation de la distribution de l'eau potable en Guadeloupe n'est pas acceptable. Les réseaux et le service se dégradent alors que partout ailleurs, ça s'améliore. (...). Un tuyau a une durée de vie de 50 ans. Tous les ans, il faut en rénover 2%. En Guadeloupe, les communes n'ont rien fait pendant vingt ans. Il y a donc un retard sur 40% du réseau. Il faudrait 800 millions d'euros d'investissement pour le restaurer. Des investissements difficiles à faire aujourd'hui. D'abord parce que le prix de l'eau n'a pas augmenté depuis 2008 -ce prix était d'ailleurs 25% moins cher que celui de 2007. Ensuite, parce que les impayés explosent, en raison des coupures d'eau et de l'appauvrissement de la population. Et moins les investissements se feront, plus la situation se dégradera et moins les gens paieront. La Guadeloupe est dans une spirale mortifère. (...) »
En Guadeloupe (département français), l'eau potable en quantité et en qualité suffisante n'existe pas depuis plusieurs décennies : un scandale sanitaire s'est fait jour il y a plus de 20 ans, le chlordécone empoisonne la population et pour de nombreuses générations
Le Chlordécone est un insecticide banni aux USA en 1977, utilisé jusqu’en 1990 en France sauf aux Antilles du fait d'une dérogation obtenue par les agriculteurs jusqu'en 1993. Encore 25 ans après, ce nom résonne comme une menace sanitaire d’ampleur. Une étude de Santé publique France indique que 95% des Guadeloupéens, 92% des Martiniquais sont contaminés
À cause du chlordécone, cet insecticide miracle utilisé pour éradiquer le charançon du bananier, les sols et les rivières sont pollués pour 700 ans environ. Parallèlement, on observe une surreprésentation statistique de certains cancers comme celui de la prostate. Des aliments sont impropres à la consommation.
Il est urgent que l'Etat français reconnaisse ses responsabilités depuis 25 ans en matière de scandale sanitaire aux Antilles
https://www.facebook.com/757915144314007/videos/vb.757915144314007/425700841245426/?type=2&theater
Pour l'ACME et le FRICC, le 25 septembre 2018
Jacques Davila (représentant en Guadeloupe) et Jean Luc Touly (porte parole) 06.80.60.03.01.
https://www.acme-eau.org/
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