
Le meutre est une réalité; slogan de la campagne de KillerCoke
La requête a été envoyée à Coca-Cola au nom des fonds de pension des employés de la ville, inquiets à titre d'actionnaires d'investir dans un groupe "suspecté de violences contre les syndicats et les employés" en Colombie, indique le contrôleur des Finances de la ville de New York William Thompson, dans un communiqué.
Les fonds souhaitent que Coca-Cola finance une équipe d'enquête indépendante, qui comprendrait des représentants américains et colombiens des droits de l'Homme, ajoute le contrôleur, qui représente cinq fonds de retraite. Ces derniers détiennent ensemble 267 millions de dollars en actions Coca-Cola.
Le groupe fait l'objet d'une campagne internationale qui stigmatise les mauvais traitements subis par ses employés en Colombie. Les dirigeants des usines y sont soupçonnés d'entente avec les milices para-militaires d'extrême droite pour s'en prendre à des syndicalistes, ce que le groupe a fermement démenti début janvier.
AFP, 27/1/2006
270118 jan 06
© ATS
Voir le site de RISAL.COLLECTIFS
Les fonds souhaitent que Coca-Cola finance une équipe d'enquête indépendante, qui comprendrait des représentants américains et colombiens des droits de l'Homme, ajoute le contrôleur, qui représente cinq fonds de retraite. Ces derniers détiennent ensemble 267 millions de dollars en actions Coca-Cola.
Le groupe fait l'objet d'une campagne internationale qui stigmatise les mauvais traitements subis par ses employés en Colombie. Les dirigeants des usines y sont soupçonnés d'entente avec les milices para-militaires d'extrême droite pour s'en prendre à des syndicalistes, ce que le groupe a fermement démenti début janvier.
AFP, 27/1/2006
270118 jan 06
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COCA-Cola : boisson universelle, droit syndical bafoué

La recette du Coca-Cola est l’un des secrets les mieux gardés de l’industrie agro-alimentaire. La multinationale américaine y tient beaucoup et elle est très attachée à la qualité de sa production quelqu’en soit le lieu de fabrication. Elle est visiblement moins soucieuse des conditions sociales de travail dans ses usines et chez ses sous-traitants. Les syndicats des différents sites de production lancent une campagne internationale pour que cesse la répression contre leurs militants et pour que Coca-Cola signe un protocole d’accord garantissant le respect des normes fondamentales dans toutes les usines travaillant pour la multinationale. De nombreuses associations de défense des droits économiques et sociaux sont déjà mobilisées aux États-Unis et partout dans le monde pour une campagne très symbolique qui va probablement durer.
Le 17 avril 2002, à l’occasion de l’assemblée générale de Coca-Cola, une étape importante a été franchie dans la campagne internationale pour le respect des droits de l’Homme dans les sites de production de Coca-Cola. Les syndicats des salariés de la multinationale, venant de Colombie, du Venezuela, du Zimbabwe et des Philippines, ont joint leur efforts pour faire connaître aux actionnaires leurs situations respectives.
Témoignages accablants
Le 17 avril 2002, à l’occasion de l’assemblée générale de Coca-Cola, une étape importante a été franchie dans la campagne internationale pour le respect des droits de l’Homme dans les sites de production de Coca-Cola. Les syndicats des salariés de la multinationale, venant de Colombie, du Venezuela, du Zimbabwe et des Philippines, ont joint leur efforts pour faire connaître aux actionnaires leurs situations respectives.
Témoignages accablants
- Javier Correa, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de l’Industrie de l’Alimentation de Colombie (SINALTRAINAL) a témoigné de la violence exercée à l’encontre de plusieurs membres de son syndicat au cours de ces dernières années. Son organisation s’est portée partie civile dans la plainte déposée par plusieurs associations et syndicats américains contre Coca-Cola et son fournisseur colombien, Panamco Colombia S.A. Cette plainte qui fait état de mauvais traitements, enlèvements et meurtres devrait pouvoir être prise en compte prochainement, mais elle a déclenché, en Colombie, une nouvelle vague de répression à l’encontre des syndicalistes de la multinationale.
- De son côté, José Francisco Argueta de la Cruz, responsable du Syndicat des ouvriers de Coca-Cola au Guatemala (STECSA), a fait état des menaces qui pèsent sur son syndicat, de la précarisation extrême de l’emploi et de la forte pression pour faire baisser les salaires
- Au sein de l’assemblée générale de Coca-Cola, des membres de congrégations religieuses et d’associations de solidarité(1), actionnaires minoritaires, ont soumis une résolution au vote pour demander l’adoption d’un code de conduite garantissant le respect des normes fondamentales du travail dans tous les sites de production de Coca-Cola. Le nombre de voix obtenu par ce texte a évidemment été très faible, mais sa répercussion a été très importante pour faire connaître la situation des salariés de Coca-Cola dans le monde.
Coca-Cola se défend mal

Pour se défendre la société Coca-Cola, souligne que la plupart des ouvriers qui fabriquent et mettent en bouteille la fameuse boisson gazeuse dont elle détient la licence ne sont pas employés directement par elle, mais travaillent chez des sous-traitants. Elle dit qu’elle ne peut être tenue pour responsable de la manière dont ces entreprises traitent leur personnel .
Pourtant, la multinationale américaine, basée à Atlanta, possède des parts de capital dans beaucoup de ses entreprises franchisées. Elle est d’ailleurs capable de faire respecter un cahier des charges très strict à ses fournisseurs pour tout ce qui concerne les procédés de fabrication et les critères de " qualité " du produit. Il n’y a donc pas de raison que ce qui est possible dans ces domaines, ne le soit pas dans celui des conditions sociales de production ?
L’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie- restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) a appelé Coca-Cola à négocier un protocole d’accord global qui pourrait concerner l’ensemble des sociétés et des sous-traitants. De telles initiatives existent. Dans l’agro-alimentaire notamment, Starbucks, l’un des leader de l’industrie américaine du café, a signé depuis longtemps un tel accord. Plus récemment la multinationale Chiquita, la Coordination des Ouvriers de la Banane d’Amérique Latine et UITA en ont fait de même dans le domaine de la banane.
Pourtant, la multinationale américaine, basée à Atlanta, possède des parts de capital dans beaucoup de ses entreprises franchisées. Elle est d’ailleurs capable de faire respecter un cahier des charges très strict à ses fournisseurs pour tout ce qui concerne les procédés de fabrication et les critères de " qualité " du produit. Il n’y a donc pas de raison que ce qui est possible dans ces domaines, ne le soit pas dans celui des conditions sociales de production ?
L’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie- restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) a appelé Coca-Cola à négocier un protocole d’accord global qui pourrait concerner l’ensemble des sociétés et des sous-traitants. De telles initiatives existent. Dans l’agro-alimentaire notamment, Starbucks, l’un des leader de l’industrie américaine du café, a signé depuis longtemps un tel accord. Plus récemment la multinationale Chiquita, la Coordination des Ouvriers de la Banane d’Amérique Latine et UITA en ont fait de même dans le domaine de la banane.
Des précédents encourageants

Déjà, en 1984, Réseau-Solidarité avait participé à une campagne internationale dans laquelle étaient impliqués les mêmes partenaires (syndicats du Sud, associations américaines, UITA). Il s’agissait déjà de répression syndicale dans une filiale de la société américaine, au Guatemala. Coca-Cola avait cherché à esquiver ses responsabilités, de la même manière qu‘elle le fait aujourd’hui, prétextant qu‘elle n’avait aucun poids sur les décisions de son sous-traitant. Après une large campagne internationale un accord partiel avait néanmoins été obtenu.
La multinationale américaine, sponsor officiel de la Coupe du Monde de Football cherche à soigner son image. C’est le moment de lui rappeler ses responsabilités pour qu’elle prenne des engagements internationaux afin de garantir le respect des normes sociales fondamentales dans tous ses sites de production.
1. Interfaith Center for Corporate Responsability, Centre oeucuménique pour la responsabilité sociale des entreprises.
Pour en savoir plus...
Parmi les dirigeants syndicaux assassinés récemment, 7 travaillaient pour la société Coca-Cola.
La multinationale américaine, sponsor officiel de la Coupe du Monde de Football cherche à soigner son image. C’est le moment de lui rappeler ses responsabilités pour qu’elle prenne des engagements internationaux afin de garantir le respect des normes sociales fondamentales dans tous ses sites de production.
1. Interfaith Center for Corporate Responsability, Centre oeucuménique pour la responsabilité sociale des entreprises.
Pour en savoir plus...
- Dans la déclaration qu’elle a préparée pour la 58éme session(1) de la Commissions des Droits de L’Homme des Nations Unies, la CISL(2) souligne à propos de la Colombie : " 160 syndicalistes ont été assassinés dans le courant de l’année 2001. Comparé aux chiffres des années précédentes, le total des victimes est en augmentation constante. Rappelons que, depuis 1987, ce sont plus de 3500 syndicalistes colombiens qui ont connu une mort violente. Et lorsque les syndicalistes ne sont pas purement et simplement éliminés, ils sont menacés de mort, enlevés ou disparaissent. Dans ce dernier cas, leurs corps réapparaissent en général après quelques jours ou quelques semaines, portant le plus souvent des traces de tortures abominables infligées avant le décès. Précisons aussi que de nombreuses femmes se retrouvent parmi ces victimes ".
Parmi les dirigeants syndicaux assassinés récemment, 7 travaillaient pour la société Coca-Cola.
- 1. Session qui s’est tenue du 18 mars au 26 avril 2002
- 2. Confédération Internationale des Syndicats Libres qui rassemble une grande partie des organisations syndicales dans le monde.
Ecrivez !

Madame Dominique REINICHE
Coca-Cola Services – France
27 rue Camille Desmoulins
92784 ISSY LES MOULINEAUX CEDEX
TEXTE PROPOSE (nous vous suggérons ce texte à titre indicatif ; vous pouvez l’adapter à votre propre style)
Madame la Présidente,
J’ai été alerté(e) par Réseau-Solidarité (10, quai de Richemont, 35000 RENNES – FRANCE) à propos de la répression exercée sur les syndicats dans plusieurs sites de production de Coca-Cola dans le monde et notamment en Colombie.
Puisque la société Coca-Cola sait contrôler la qualité de sa production chez ses sous-traitants, elle doit savoir aussi assumer sa responsabilité pour le respect des normes sociales fondamentales sur tous les sites de production.
Je demande instamment à votre société de négocier des accords d’entreprise avec les syndicats concernés et un protocole d’accord global avec l’UITA. J’exige également que vous preniez toutes les mesures pour que cessent les violences à l’encontre des ouvriers de votre entreprise dans le monde.
(signature)
Campagne réalisée en lien avec :
Pour en savoir plus : www.cokewatch.org
Coca-Cola Services – France
27 rue Camille Desmoulins
92784 ISSY LES MOULINEAUX CEDEX
TEXTE PROPOSE (nous vous suggérons ce texte à titre indicatif ; vous pouvez l’adapter à votre propre style)
Madame la Présidente,
J’ai été alerté(e) par Réseau-Solidarité (10, quai de Richemont, 35000 RENNES – FRANCE) à propos de la répression exercée sur les syndicats dans plusieurs sites de production de Coca-Cola dans le monde et notamment en Colombie.
Puisque la société Coca-Cola sait contrôler la qualité de sa production chez ses sous-traitants, elle doit savoir aussi assumer sa responsabilité pour le respect des normes sociales fondamentales sur tous les sites de production.
Je demande instamment à votre société de négocier des accords d’entreprise avec les syndicats concernés et un protocole d’accord global avec l’UITA. J’exige également que vous preniez toutes les mesures pour que cessent les violences à l’encontre des ouvriers de votre entreprise dans le monde.
(signature)
Campagne réalisée en lien avec :
- US Labor Education in the Americas Project
- Campaign for Labor Rights
Pour en savoir plus : www.cokewatch.org