Inde: Coca ferme une usine pour cause de pollution

Le 19 août, le bureau de contrôle de la pollution de l'Etat de Kerala (sud de l'Inde) a exigé la fermeture d'une des 27 usines indiennes de Coca-Cola. Les boissons produites contiendraient trop de cadmium. C'est une victoire importante pour les associations environnementales qui se battent contre la présence de Coca-Cola et de Pepsi sur le territoire indien, reprochant au groupe américain d'utiliser de l'eau polluée aux métaux lourds et aux pesticides.
Coca-Cola et Pepsi doivent informer

Depuis une étude scientifique datant d'août 2003, Coca-Cola et Pepsi Cola sont accusés d'utiliser de l'eau contenant de nombreux pesticides pour fabriquer leurs boissons gazeuses. Ils doivent faire face à des poursuites judiciaires et à de nombreuses manifestations dans la rue en Inde.
Coca-Cola et Pepsi semblent de moins en moins bienvenus en Inde. Le gouvernement avait déjà interdit la vente des boissons Coca-Cola de 1977 à 1993 parce que la société ne voulait pas communiquer la liste de ses composants. Aujourd'hui, les Indiens reprochent aux deux groupes américains d'utiliser de l'eau contaminées par de nombreux insecticides pour fabriquer leurs boissons gazeuses. Cette eau provient des nappes phréatiques, polluées par le développement d'une agriculture intensive.
L'affaire commence en août 2003 lorsque le centre pour la science et l'environnement (CSE), un organisme indépendant, publie les résultats d'une analyse sur la présence d'insecticides organochlorés et organophosphorés dans 36 échantillons analysés de boissons non alcoolisées. 100% contiennent du lindane à des concentrations 8 à 42 fois supérieures aux valeurs limites de l'Union européenne (UE). Une comparaison qui n'est pas anodine du fait de l'absence de réglementation spécifique sur les polluants dans l'eau en Inde. L'insecticide appelé le DDT était présent dans 81% des échantillons, encore une fois à des taux très élevés.
Les laboratoires gouvernementaux ont alors été chargés de vérifier ces résultats. Des traces de lindane ont été trouvées sur 100% des échantillons, et 33% dépassaient les valeurs limites de la réglementation de l'Union européenne. Du DDT a été trouvé dans 58% des échantillons, avec des concentrations 1,2 à 12,4 fois supérieures à la limite européenne. La présence des insecticides HCB, chlorpyriphos et malathion a aussi été détectée. Les différences de résultats ont été expliquées par l'application de deux méthodologies et par la sélection d'échantillons distincts. Suite à ces résultats, le Parlement indien a demandé au gouvernement d'adopter une réglementation équivalente à celle de l'UE.
Toutefois, Coca-Cola et Pepsi ont nié la présence d'insecticides à des teneurs aussi élevées, en publiant une étude qui montre que les taux de toutes les substances toxiques sont en dessous des valeurs limite. Depuis 2003, les deux entreprises insistent sur le fait que tous leurs produits sont parfaitement sains.
En décembre 2004, la Cour suprême a ordonné à Coca-Cola et Pepsi d'afficher les taux de pesticides sur leurs boissons. Et le 20 janvier, des manifestations autour des 45 usines des deux géants américains ont eu lieu pour leur demander de quitter le pays. En plus des soupçons concernant la présence d'insecticides, les associations écologistes estiment que les producteurs de boissons sont en train d'épuiser les nappes phréatiques. La société Coca-Cola qui représente 60% du marché des boissons gazeuses a avancé qu'elle a engagé environ 10.000 employés et qu'elle a investit plus d'un milliard de dollars (760 millions d'euros) depuis 1993. Comme par le passé, il reviendra au gouvernement de trancher si les deux groupes ne mettent en oeuvre la décison de la justice.
Coca-Cola et Pepsi semblent de moins en moins bienvenus en Inde. Le gouvernement avait déjà interdit la vente des boissons Coca-Cola de 1977 à 1993 parce que la société ne voulait pas communiquer la liste de ses composants. Aujourd'hui, les Indiens reprochent aux deux groupes américains d'utiliser de l'eau contaminées par de nombreux insecticides pour fabriquer leurs boissons gazeuses. Cette eau provient des nappes phréatiques, polluées par le développement d'une agriculture intensive.
L'affaire commence en août 2003 lorsque le centre pour la science et l'environnement (CSE), un organisme indépendant, publie les résultats d'une analyse sur la présence d'insecticides organochlorés et organophosphorés dans 36 échantillons analysés de boissons non alcoolisées. 100% contiennent du lindane à des concentrations 8 à 42 fois supérieures aux valeurs limites de l'Union européenne (UE). Une comparaison qui n'est pas anodine du fait de l'absence de réglementation spécifique sur les polluants dans l'eau en Inde. L'insecticide appelé le DDT était présent dans 81% des échantillons, encore une fois à des taux très élevés.
Les laboratoires gouvernementaux ont alors été chargés de vérifier ces résultats. Des traces de lindane ont été trouvées sur 100% des échantillons, et 33% dépassaient les valeurs limites de la réglementation de l'Union européenne. Du DDT a été trouvé dans 58% des échantillons, avec des concentrations 1,2 à 12,4 fois supérieures à la limite européenne. La présence des insecticides HCB, chlorpyriphos et malathion a aussi été détectée. Les différences de résultats ont été expliquées par l'application de deux méthodologies et par la sélection d'échantillons distincts. Suite à ces résultats, le Parlement indien a demandé au gouvernement d'adopter une réglementation équivalente à celle de l'UE.
Toutefois, Coca-Cola et Pepsi ont nié la présence d'insecticides à des teneurs aussi élevées, en publiant une étude qui montre que les taux de toutes les substances toxiques sont en dessous des valeurs limite. Depuis 2003, les deux entreprises insistent sur le fait que tous leurs produits sont parfaitement sains.
En décembre 2004, la Cour suprême a ordonné à Coca-Cola et Pepsi d'afficher les taux de pesticides sur leurs boissons. Et le 20 janvier, des manifestations autour des 45 usines des deux géants américains ont eu lieu pour leur demander de quitter le pays. En plus des soupçons concernant la présence d'insecticides, les associations écologistes estiment que les producteurs de boissons sont en train d'épuiser les nappes phréatiques. La société Coca-Cola qui représente 60% du marché des boissons gazeuses a avancé qu'elle a engagé environ 10.000 employés et qu'elle a investit plus d'un milliard de dollars (760 millions d'euros) depuis 1993. Comme par le passé, il reviendra au gouvernement de trancher si les deux groupes ne mettent en oeuvre la décison de la justice.