En 2004, les habitants ont commencé a être soumis aux premiers contrôles de conformité, à de tels tarifs...

qu’une forte indignation s’est alors élevée au sein de la population, conduisant à la création d’un comité de défense des usagers.
En effet comparons deux situations identiques en terme de service, la différence de coûts parlent d'elle-même:
Dans une Communauté de communes voisine, celle de Rouillac et ses environs , une collectivité qui a fait le choix d’une régie d’exploitation. :
- le diagnostic de l’existant est gratuit ,
- le contrôle des installations, neuves ou rénovées fixé à 90€.
Au terme de la délégation de service public, concernant la communauté de Jarnac, la CGE demande aux usagers, :
- une somme de 85€ pour contrôler l’existant,
- une somme de 68€ pour le contrôle de bon fonctionnement au bout d’un an,
- une somme de contrôle de 102€ de conception
- une somme de 45€ pour le contrôle de réalisation.
Ces tarifs sont jugés prohibitifs par de nombreux citoyens qui ont l’impression d’avoir été livrés en pâture aux appétits d’un groupe implanté dans le monde entier, et qui se flatte de réaliser des bénéfices substantiels, et autres plus-values boursières.
Malgré les différentes démarches déjà effectuées auprès des responsables de cette collectivité locale, il n’a pas été possible d’infléchir la position de nos élus, qui ont négocié cette délégation de service public alors que cette multinationale jouissait d’une image fortement ternie, suite à «l’affaire Jean-Marie Messier»- et bien avant qu’un rapport du Conseil d’Etat n’alerte l’opinion sur les surcoûts (de l’ordre de 20 à 44%) constatés dans l’exercice de contrats de gestion privatisée de l’eau, au détriment d’une gestion directe en régie.
C’est dans cet esprit que nous avons sollicité avec succès l’Association pour le Contrat Mondial de l’Eau et France Libertés, Fondation Danielle Mitterrand pour qu’un grand débat public ait lieu très prochainement à Jarnac.
Notre espoir est d’obtenir une solution alternative publique, afin que soit prise en compte la dimension de «bien commun» pour l’Humanité de la desserte en eau. Autant dans les pays développés comme l’Europe libérale que dans les pays émergeants, il nous semble qu’il importe plus que jamais de mettre à l’abri du processus de marchandisation à l’œuvre aujourd’hui, la fourniture des services de base, dont celui de l’eau.