Après de multiples plaintes et révélations en Grande Bretagne, Coca Cola vient de décider sine die, de suspendre le lancement en France, de son eau DASANI. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui estiment que l’eau du robinet en France est d’une

Quel lien peut-il y avoir entre un « spécialiste de l’eau du robinet » : le SEDIF et un « spécialiste de boissons en bouteilles » : Coca Cola ?
Tout d’abord, que sait-on vraiment du SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) ?
Regroupant 144 communes d’Ile-de-France, ce syndicat a délégué depuis 1922 à la Compagnie Générale des Eaux (CGE, Véolia-Environnement, ex Vivendi) la distribution de l’eau pour 4,2 millions de franciliens et tout comme les 8000 autres communes de France qui ont passé un contrat d’affermage avec cette multinationale, nous, les usagers, versons à la CGE, des « provisions pour renouvellement des immobiliers ».
Ces sommes devant normalement servir à l’entretien des réseaux… Normalement car depuis 1996, CGE-Vivendi a transféré ces provisions sur un compte en Irlande !
Dans son rapport sur l’activité du SEDIF pour la période 1998-2000, la Chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France, notait d’ailleurs que si les 2,74 Millions d’euros de produits financiers réalisés par la CGE avaient été normalement utilisés, ils auraient permis au SEDIF de moins emprunter et donc aux usagers de moins payer. On pouvait aussi y lire une critique appuyée sur la manière dont certaines entreprises (proches de la CGE) se voyaient confier des travaux sans qu’elles soient mises en concurrence, comme la loi l’oblige. Enfin, le rapport indiquait clairement que l’absence de contrôle (volontaire ou non) par le SEDIF avait largement profité à la CGE et donc au détriment de l’intérêt financier des usagers.
Que des multinationales privilégient leurs comptes bancaires plutôt que le porte monnaie du public à qui elles vantent leurs produits n’est pas étonnant et qu’elles fassent de l’argent avec l’eau n’est pas une chose nouvelle dans nos sociétés qui ont fait de l’Organisation du Commerce Mondial le nec plus ultra de la mondialisation.
Parlons maintenant de Coca Cola. Cette multinationale dont tout le monde connaît les implications politiques et la boisson aux vertus décapantes s’est aussi lancée dans la fabrication et la distribution de l’eau en bouteille. En 2002, cette branche a connu une progression de 68% dans le Monde et 15,2 milliards d’euros de bénéfices depuis 1998…
Mais, Coca c’est aussi les violations sociales du droit au travail, des droits humains, ce sont les violations financières et les paradis fiscaux, les violations aux règles d’hygiène avec l’affaire des pesticides en Belgique et en France, les violations à l’environnement comme en Inde où l'eau potable dont manquent cruellement les paysans est donnée à Coca qui rejette ses produits toxiques dans la nappe phréatique.
Et puis, Coca Cola c’est aussi le mensonge et la tromperie ; En effet, ce qui est reproché à Coca en Grande Bretagne, ce n’est rien moins que d’avoir vendu de l’eau du robinet en bouteille.
A l’évidence, rien ne pouvait laisser penser que des liens existaient entre le SEDIF et Coca Cola, sauf… et chacun connaît l’histoire, quand 2 « spécialistes de l’eau » se rencontrent, de quoi parlent-ils… d’eau bien sûr !
En effet, le 21 novembre 2003, le bureau du SEDIF, en même temps qu’il refusait à notre association de siéger au sein de la commission consultative des usagers, donnait un accord de principe à la poursuite des discussions et des études, pour la mise en service d’un puits à l’Albien destiné à fournir en eau l’usine Coca Cola implantée à Clamart, dans le cadre d’un plan d’ « Ultime secours ».
Ainsi donc, avec cette décision, le SEDIF et la Compagnie Générale des Eaux faisaient de Coca Cola le sauveur de l’humanité en l’autorisant à puiser à 700 mètres de profondeurs dans notre dernière ressource d’eau potable, une eau qui se renouvelle tous les 14000 ans.
On savait déjà que l’eau était un fabuleux marché financier, voilà maintenant qu’on apprend que ces entreprises peuvent acheter l’eau du robinet et nous la revendre 350 fois plus chère une fois mise en bouteille.
Ce miracle économique les multinationales de l’eau en rêvaient, avec Coca Cola, elles l’ont réalisé !
Au lendemain des élections où tous les élus victorieux se sont accordés à dire qu’ils avaient bien entendu le message des urnes et que ce qu’il fallait à notre pays c’est plus de solidarité, de justice… de services publics, alors, chiche, et commencez par l’eau.
Quelle meilleure opportunité en effet de mettre réellement en pratique leur promesse, en décidant maintenant, de ne plus déléguer aux entreprises privées la gestion de l’eau.
Pour le Bureau de l’A.C.M.E.
Danielle MITTERRAND
Présidente d’Honneur
[
Tout d’abord, que sait-on vraiment du SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) ?
Regroupant 144 communes d’Ile-de-France, ce syndicat a délégué depuis 1922 à la Compagnie Générale des Eaux (CGE, Véolia-Environnement, ex Vivendi) la distribution de l’eau pour 4,2 millions de franciliens et tout comme les 8000 autres communes de France qui ont passé un contrat d’affermage avec cette multinationale, nous, les usagers, versons à la CGE, des « provisions pour renouvellement des immobiliers ».
Ces sommes devant normalement servir à l’entretien des réseaux… Normalement car depuis 1996, CGE-Vivendi a transféré ces provisions sur un compte en Irlande !
Dans son rapport sur l’activité du SEDIF pour la période 1998-2000, la Chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France, notait d’ailleurs que si les 2,74 Millions d’euros de produits financiers réalisés par la CGE avaient été normalement utilisés, ils auraient permis au SEDIF de moins emprunter et donc aux usagers de moins payer. On pouvait aussi y lire une critique appuyée sur la manière dont certaines entreprises (proches de la CGE) se voyaient confier des travaux sans qu’elles soient mises en concurrence, comme la loi l’oblige. Enfin, le rapport indiquait clairement que l’absence de contrôle (volontaire ou non) par le SEDIF avait largement profité à la CGE et donc au détriment de l’intérêt financier des usagers.
Que des multinationales privilégient leurs comptes bancaires plutôt que le porte monnaie du public à qui elles vantent leurs produits n’est pas étonnant et qu’elles fassent de l’argent avec l’eau n’est pas une chose nouvelle dans nos sociétés qui ont fait de l’Organisation du Commerce Mondial le nec plus ultra de la mondialisation.
Parlons maintenant de Coca Cola. Cette multinationale dont tout le monde connaît les implications politiques et la boisson aux vertus décapantes s’est aussi lancée dans la fabrication et la distribution de l’eau en bouteille. En 2002, cette branche a connu une progression de 68% dans le Monde et 15,2 milliards d’euros de bénéfices depuis 1998…
Mais, Coca c’est aussi les violations sociales du droit au travail, des droits humains, ce sont les violations financières et les paradis fiscaux, les violations aux règles d’hygiène avec l’affaire des pesticides en Belgique et en France, les violations à l’environnement comme en Inde où l'eau potable dont manquent cruellement les paysans est donnée à Coca qui rejette ses produits toxiques dans la nappe phréatique.
Et puis, Coca Cola c’est aussi le mensonge et la tromperie ; En effet, ce qui est reproché à Coca en Grande Bretagne, ce n’est rien moins que d’avoir vendu de l’eau du robinet en bouteille.
A l’évidence, rien ne pouvait laisser penser que des liens existaient entre le SEDIF et Coca Cola, sauf… et chacun connaît l’histoire, quand 2 « spécialistes de l’eau » se rencontrent, de quoi parlent-ils… d’eau bien sûr !
En effet, le 21 novembre 2003, le bureau du SEDIF, en même temps qu’il refusait à notre association de siéger au sein de la commission consultative des usagers, donnait un accord de principe à la poursuite des discussions et des études, pour la mise en service d’un puits à l’Albien destiné à fournir en eau l’usine Coca Cola implantée à Clamart, dans le cadre d’un plan d’ « Ultime secours ».
Ainsi donc, avec cette décision, le SEDIF et la Compagnie Générale des Eaux faisaient de Coca Cola le sauveur de l’humanité en l’autorisant à puiser à 700 mètres de profondeurs dans notre dernière ressource d’eau potable, une eau qui se renouvelle tous les 14000 ans.
On savait déjà que l’eau était un fabuleux marché financier, voilà maintenant qu’on apprend que ces entreprises peuvent acheter l’eau du robinet et nous la revendre 350 fois plus chère une fois mise en bouteille.
Ce miracle économique les multinationales de l’eau en rêvaient, avec Coca Cola, elles l’ont réalisé !
Au lendemain des élections où tous les élus victorieux se sont accordés à dire qu’ils avaient bien entendu le message des urnes et que ce qu’il fallait à notre pays c’est plus de solidarité, de justice… de services publics, alors, chiche, et commencez par l’eau.
Quelle meilleure opportunité en effet de mettre réellement en pratique leur promesse, en décidant maintenant, de ne plus déléguer aux entreprises privées la gestion de l’eau.
Pour le Bureau de l’A.C.M.E.
Danielle MITTERRAND
Présidente d’Honneur
[