
Bonne nouvelle : selon le rapport « Spreading the Water Wealth: Making Water Infrastructure Work for the Poor » (Développer la richesse en eau : rendre les infrastructures de l'eau efficaces pour les pauvres), le développement des petites infrastructures en eau décentralisées, bon marché et écologiquement soutenables peut répondre aux besoins fondamentaux des 1 milliards de personnes privées d'eau potable dans le monde, et des 2 milliards privés d'assainissement.
Mauvaise nouvelle : Banque mondiale, institutions financières internationales et gouvernements focalisent au contraire leur aide financière sur les grands barrages et les méga-infrastructures de l'eau.
Centralisées et coûteuses, elles ont pourtant des impacts environnementaux et sociaux massifs et souvent inutiles, aggravent les inégalités et ne bénéficient pas aux plus pauvres, comme l'ont montré les travaux de référence de la Commission Mondiale des Barrages. En
effet, 80% des populations les plus pauvres dans le monde vivent en milieu rural. Or les grands barrages bénéficient avant tout aux industries, aux mines, à l'agriculture intensive, aux grandes agglomérations.
Sébastien Godinot des Amis de la Terre estime : « Réorienter les financements publics dans le secteur de l'eau est impératif pour répondre aux Objectifs du Millénaire. Les solutions locales et décentralisées sont les moins coûteuses et les plus adaptées. Mais le mythe du « big is beautiful » risque de revenir : la Banque mondiale cherche à ressusciter les grands barrages des années 50 ! Et le lobby industriel pousse extrêmement fortement ».
Patrick McCully d'International Rivers Network explique : « Au Rajahstan, fournir de l'eau coûte 2$ par personne avec des techniques de collecte des eaux de pluie, et 200$ avec le barrage controversé de Sardar Sarovar. En Inde, irriguer un hectare coûte 120$ avec des pompes manuelles, et 3800$ avec Sardar Sarovar. Pourtant, institutions financières internationales et gouvernements dépensent 20 milliards $ par an pour les grands barrages, et ignorent quasi-totalement les solutions bon marché ».
Selon le rapport, dépenser 20 milliards $ sur 10 ans dans des technologies en eau décentralisées, simples et bon marché permettrait de sortir 100 millions de personnes de la misère, pour un bénéfice économique de 300 à 600 milliards $. La dépense représente moins de 10% de ce que les pays en développement ont investi dans les grands barrages
dans la décennie 1990.
Pour lire le rapport :
Contacts presse :
Sébastien Godinot, Les Amis de la Terre, 01 48 51 18 92 / 06 68 98 83 41 finance@amisdelaterre.org
Patrick McCully, Executive Director, International Rivers Network. Tel :+ 1 510 213 1441 ou + 1 510 848 1155, patrick@irn.org
_____________________
LES AMIS DE LA TERRE
2 B rue Jules Ferry 93100 Montreuil France
Tél direct : +33 (0)1 48 51 18 92
Fax : +33 (0)1 48 51 33 23www.amisdelaterre.org
Mauvaise nouvelle : Banque mondiale, institutions financières internationales et gouvernements focalisent au contraire leur aide financière sur les grands barrages et les méga-infrastructures de l'eau.
Centralisées et coûteuses, elles ont pourtant des impacts environnementaux et sociaux massifs et souvent inutiles, aggravent les inégalités et ne bénéficient pas aux plus pauvres, comme l'ont montré les travaux de référence de la Commission Mondiale des Barrages. En
effet, 80% des populations les plus pauvres dans le monde vivent en milieu rural. Or les grands barrages bénéficient avant tout aux industries, aux mines, à l'agriculture intensive, aux grandes agglomérations.
Sébastien Godinot des Amis de la Terre estime : « Réorienter les financements publics dans le secteur de l'eau est impératif pour répondre aux Objectifs du Millénaire. Les solutions locales et décentralisées sont les moins coûteuses et les plus adaptées. Mais le mythe du « big is beautiful » risque de revenir : la Banque mondiale cherche à ressusciter les grands barrages des années 50 ! Et le lobby industriel pousse extrêmement fortement ».
Patrick McCully d'International Rivers Network explique : « Au Rajahstan, fournir de l'eau coûte 2$ par personne avec des techniques de collecte des eaux de pluie, et 200$ avec le barrage controversé de Sardar Sarovar. En Inde, irriguer un hectare coûte 120$ avec des pompes manuelles, et 3800$ avec Sardar Sarovar. Pourtant, institutions financières internationales et gouvernements dépensent 20 milliards $ par an pour les grands barrages, et ignorent quasi-totalement les solutions bon marché ».
Selon le rapport, dépenser 20 milliards $ sur 10 ans dans des technologies en eau décentralisées, simples et bon marché permettrait de sortir 100 millions de personnes de la misère, pour un bénéfice économique de 300 à 600 milliards $. La dépense représente moins de 10% de ce que les pays en développement ont investi dans les grands barrages
dans la décennie 1990.
Pour lire le rapport :
Contacts presse :
Sébastien Godinot, Les Amis de la Terre, 01 48 51 18 92 / 06 68 98 83 41 finance@amisdelaterre.org
Patrick McCully, Executive Director, International Rivers Network. Tel :+ 1 510 213 1441 ou + 1 510 848 1155, patrick@irn.org
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