Depuis la fin des années 1990 et l'ère "Messier" (ancien PDG), la Direction de Veolia Eau-Générale des Eaux (ex Vivendi) a souhaité regrouper la cinquantaine de filiales françaises afin notamment d'économiser de la masse salariale tout en déclarant vouloir élaborer un statut commun des 15 000 salariés de cette multinationale.
La plupart des organisations syndicales (sauf FO et certains syndicats CGT régionaux) avait imaginé que ce statut serait calqué sur la convention collective de 1969 de la maison mère (la CGE Région Parisienne), plus favorable que les autres conventions collectives des filiales.
Or à ce jour le statut commun n'avance toujours pas, au contraire la Direction nationale propose un statut au rabais. Elle préfère jouer la division et l'opacité pour atteindre son objectif de réduction des coûts salariaux, tout en continuant la politique de la hausse des prix pour les usagers et de bénéfices éhontés pour les gros actionnaires de cette multinationale.
En Corse, Veolia Eau, société privée à travers 2 filiales la CMESE et la CEO, qui s'appelle Kyrnolia (marque commerciale sans valeur juridique) voudrait imposer un statut encore moins intéressant pour les salariés de l'Ile (y compris en jouant sur l'aléatoire à travers la prime d'insularité alors que les rémunérations annuelles sont inférieures de près de 30% en Corse par rapport à ceux de la Région Parisienne !!!).
Tandis que les salariés de l'ancienne CGE de Bastia ont été repris dans de bonnes conditions lors du retour en 1999 en régie de la gestion de l'eau de Bastia et devant la disparité et la chèreté des prix de l'eau ainsi que des bénéfices exorbitants de cette multinationale tant décriés par les enquêtes de l'UFC Que Choisir, la résistance des salariés de Veolia Eau Corse met une grosse épine dans le pied d'Henri Proglio, PDG de Veolia et sert les intérêts de l'ensemble des salariés des différentes régions de Veolia Eau.
Ce conflit tend à démontrer l'intérêt d'un statut de haut niveau pour l'ensemble des personnels de l'eau et de l'assainissement afin qu'un grand service public national de l'eau puisse enfin voir le jour dans l'intérêt général.
JL Touly
coauteur de "L'eau des multinationales, les vérités inavouables" Fayard 2006 et de "L'argent noir des syndicats" Fayard 2008
ancien salarié de Veolia Eau Ile de France 1976-2006
juge prudhomal CGT Créteil (94)
La plupart des organisations syndicales (sauf FO et certains syndicats CGT régionaux) avait imaginé que ce statut serait calqué sur la convention collective de 1969 de la maison mère (la CGE Région Parisienne), plus favorable que les autres conventions collectives des filiales.
Or à ce jour le statut commun n'avance toujours pas, au contraire la Direction nationale propose un statut au rabais. Elle préfère jouer la division et l'opacité pour atteindre son objectif de réduction des coûts salariaux, tout en continuant la politique de la hausse des prix pour les usagers et de bénéfices éhontés pour les gros actionnaires de cette multinationale.
En Corse, Veolia Eau, société privée à travers 2 filiales la CMESE et la CEO, qui s'appelle Kyrnolia (marque commerciale sans valeur juridique) voudrait imposer un statut encore moins intéressant pour les salariés de l'Ile (y compris en jouant sur l'aléatoire à travers la prime d'insularité alors que les rémunérations annuelles sont inférieures de près de 30% en Corse par rapport à ceux de la Région Parisienne !!!).
Tandis que les salariés de l'ancienne CGE de Bastia ont été repris dans de bonnes conditions lors du retour en 1999 en régie de la gestion de l'eau de Bastia et devant la disparité et la chèreté des prix de l'eau ainsi que des bénéfices exorbitants de cette multinationale tant décriés par les enquêtes de l'UFC Que Choisir, la résistance des salariés de Veolia Eau Corse met une grosse épine dans le pied d'Henri Proglio, PDG de Veolia et sert les intérêts de l'ensemble des salariés des différentes régions de Veolia Eau.
Ce conflit tend à démontrer l'intérêt d'un statut de haut niveau pour l'ensemble des personnels de l'eau et de l'assainissement afin qu'un grand service public national de l'eau puisse enfin voir le jour dans l'intérêt général.
JL Touly
coauteur de "L'eau des multinationales, les vérités inavouables" Fayard 2006 et de "L'argent noir des syndicats" Fayard 2008
ancien salarié de Veolia Eau Ile de France 1976-2006
juge prudhomal CGT Créteil (94)