vendredi 13 mai 2005 (Reuters - 15:17)

Danielle Mitterrand et Jean-Luc Touly : 2 des Organisateurs de la Journée de manifestation contre SUEZ
PARIS - L'accès à l'eau pour tous a fourni une nouvelle occasion aux partisans du "non de gauche" de dénoncer la Constitution européenne, réunis autour de Danielle Mitterrand.
Prévue de longue date à l'Assemblée nationale, la conférence de presse était organisée par l'Association pour le contrat mondial de l'eau (ACME) et la fondation France Libertés de la veuve de l'ancien président socialiste, qui a annoncé cette semaine qu'elle voterait contre le nouveau traité de Rome le 29 mai.
A moins de trois semaines du référendum et alors que le "oui" et le "non" socialistes se disputent âprement l'héritage mitterrandien, les principaux opposants à la Constitution au sein du PS s'y sont exprimés, en personne ou par le biais de messages de soutien.
Premier à arriver sur les lieux, Laurent Fabius a fait une très brève apparition, saluant Danielle Mitterrand devant les objectifs des caméras.
Le numéro deux du PS, qui se défend de faire ouvertement campagne, refusant tout meeting avec les autres opposants à la Constitution, s'est alors éclipsé, laissant la place à Henri Emmanuelli qu'il venait de croiser dans les couloirs.
Assis à la droite de Danielle Mitterrand, ce dernier a longuement écouté les militants boliviens, chiliens ou encore philippins réclamer l'inscription du droit à l'eau dans les Constitutions, un mot que le député des Landes n'a pas prononcé lors de son intervention.
Rapporteur de la commission des Finances de l'Assemblée nationale sur la coopération, il a préféré stigmatiser la corruption entourant la gestion privée de l'eau et s'est emporté contre la coopération européenne dont "beaucoup de fonds sont utilisés pour faire travailler des bureaux d'études domiciliés à Bruxelles, comme par hasard".
"DROIT A L'EAU DANS LA CONSTITUTION"
Les messages ouvertement anti-Constitution sont venus de Christian Paul et de Jean-Luc Mélenchon, absent pour cause de meeting à Toulouse.
Le sénateur socialiste, qui a fait lire un message de "soutien total", veut ouvrir les yeux des Français sur "l'aveuglement de l'Union européenne qui agit pour imposer la gestion privée de l'eau dans le monde entier au nom du fait que des grands groupes européens en seraient les bénéficiaires".
Pour lui, "l'eau doit être préservée de la logique marchande. Il n'y a pas d'autre choix raisonnable pour aujourd'hui et pour demain (... ) Or, le projet de Constitution prévoit la suppression de toute barrière aux investissements directs à l'étranger".
Député PS de la Nièvre et membre du Nouveau parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, Christian Paul a estimé que le combat pour l'accès à l'eau était "au coeur des valeurs que la gauche française doit porter".
"Au moment où on a fait l'inventaire des droits fondamentaux en Europe, c'est vrai que l'absence du droit à l'eau nous paraît être une carence grave", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse.
"Dans la perspective d'une renégociation indispensable de ce Traité constitutionnel, le droit à l'eau doit trouver sa place", a-t-il insisté.
Le Parti communiste et la LCR ont également envoyé des messages de soutien à l'initiative, organisée vendredi pour coïncider avec l'assemblée générale des actionnaires du groupe français Suez, l'un des leaders mondiaux de la gestion privée de l'eau.
"Ce n'est pas notre rêve d'avoir une France-puissance qui s'exprime par le racket", a déclaré Martine Billard, député écologiste de Paris militant pour le "non" contre la position officielle des Verts.
"Nous voulons une Europe solidaire dans laquelle l'eau, bien mondial et indispensable à la vie, ne peut pas être privatisée".
Prévue de longue date à l'Assemblée nationale, la conférence de presse était organisée par l'Association pour le contrat mondial de l'eau (ACME) et la fondation France Libertés de la veuve de l'ancien président socialiste, qui a annoncé cette semaine qu'elle voterait contre le nouveau traité de Rome le 29 mai.
A moins de trois semaines du référendum et alors que le "oui" et le "non" socialistes se disputent âprement l'héritage mitterrandien, les principaux opposants à la Constitution au sein du PS s'y sont exprimés, en personne ou par le biais de messages de soutien.
Premier à arriver sur les lieux, Laurent Fabius a fait une très brève apparition, saluant Danielle Mitterrand devant les objectifs des caméras.
Le numéro deux du PS, qui se défend de faire ouvertement campagne, refusant tout meeting avec les autres opposants à la Constitution, s'est alors éclipsé, laissant la place à Henri Emmanuelli qu'il venait de croiser dans les couloirs.
Assis à la droite de Danielle Mitterrand, ce dernier a longuement écouté les militants boliviens, chiliens ou encore philippins réclamer l'inscription du droit à l'eau dans les Constitutions, un mot que le député des Landes n'a pas prononcé lors de son intervention.
Rapporteur de la commission des Finances de l'Assemblée nationale sur la coopération, il a préféré stigmatiser la corruption entourant la gestion privée de l'eau et s'est emporté contre la coopération européenne dont "beaucoup de fonds sont utilisés pour faire travailler des bureaux d'études domiciliés à Bruxelles, comme par hasard".
"DROIT A L'EAU DANS LA CONSTITUTION"
Les messages ouvertement anti-Constitution sont venus de Christian Paul et de Jean-Luc Mélenchon, absent pour cause de meeting à Toulouse.
Le sénateur socialiste, qui a fait lire un message de "soutien total", veut ouvrir les yeux des Français sur "l'aveuglement de l'Union européenne qui agit pour imposer la gestion privée de l'eau dans le monde entier au nom du fait que des grands groupes européens en seraient les bénéficiaires".
Pour lui, "l'eau doit être préservée de la logique marchande. Il n'y a pas d'autre choix raisonnable pour aujourd'hui et pour demain (... ) Or, le projet de Constitution prévoit la suppression de toute barrière aux investissements directs à l'étranger".
Député PS de la Nièvre et membre du Nouveau parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, Christian Paul a estimé que le combat pour l'accès à l'eau était "au coeur des valeurs que la gauche française doit porter".
"Au moment où on a fait l'inventaire des droits fondamentaux en Europe, c'est vrai que l'absence du droit à l'eau nous paraît être une carence grave", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse.
"Dans la perspective d'une renégociation indispensable de ce Traité constitutionnel, le droit à l'eau doit trouver sa place", a-t-il insisté.
Le Parti communiste et la LCR ont également envoyé des messages de soutien à l'initiative, organisée vendredi pour coïncider avec l'assemblée générale des actionnaires du groupe français Suez, l'un des leaders mondiaux de la gestion privée de l'eau.
"Ce n'est pas notre rêve d'avoir une France-puissance qui s'exprime par le racket", a déclaré Martine Billard, député écologiste de Paris militant pour le "non" contre la position officielle des Verts.
"Nous voulons une Europe solidaire dans laquelle l'eau, bien mondial et indispensable à la vie, ne peut pas être privatisée".