
http://www.eau-jouelestours-touraine.fr/%C3%A0-propos-de-nous/r%C3%A9union-publique-du-23-mars-2016/
photos: avant la réunion, Jean-Luc Touly en discussion avec Denise Ferrisse, Présidente et Daniel Chany, Vice-président alors que le public s'installe dans la salle.
Ceux qui ont eu le bonheur d'entendre Jean-Luc TOULY venu à Joué lès Tours soutenir l'action militante de Eau-Joué-Touraine ont de suite vu que ce "personnage" est un fin connaisseur de l'organisation de l'eau potable en France et dans le monde.
Présenté par Denise Ferrisse comme militant syndical au sein même de Véolia, notre intervenant a d'abord fait valoir sa qualité de Président du FRICC: Front Républicain d'Intervention Contre la Corruption. Et d'égrainer les arguments contre la main-mise de Véolia, Lyonnaise-Suez et SAUR sur le marché de l'eau en France. Un scandale qu'aucun autre pays industrialisé ne connait.
Le marché public en France est un lobbying permanent, qu'il s'agisse de l'eau, de l'énergie, des transports, des médicaments. Comment en est-on arrivé la en France pour l'eau? Regardons la Générale des Eaux, née de banquiers sous Napoléon III par décret impérial le 14 décembre 1853. L'eau dans les grandes villes: Paris, Nantes, Lyon, Nice, etc., c'est de l'argent.
La "Lyonnaise des eaux" fondée en 1880 par une banque avait comme ancêtre "Le syndicat des eaux de Paris" avant même la révolution.
Des contrats de 99ans sont signés avec les communes.
En 1945, aucune des ces sociétés n'est nationalisée!
Dans les années 1980, ces sociétés font même des prêts aux communes. C'est la création d'associations citoyennes dans les années 1990-2000 qui vont obliger les juges à condamner cette corruption trop visible (Affaire Carignon à Grenoble). Le législateur limite alors à 20 ans la durée de ces contrats.
Les organisations de consommateurs dénoncent le prix de l'eau. Des maires municipalisent l'eau.
S'agissant de Joué-lès-Tours, Jean-Luc TOULY voit un fonctionnement malheureusement trop classique d'une société,VEOLIA, non contrôlée par la Ville, qui ne rend aucun bilan sérieux, bénéficier d'un prix de l'eau exorbitant. Il pointe la vétusté des compteurs qui doit-être dénoncée et pour laquelle les usagers devraient obtenir réparation.
Il s'offusque aussi de la médiocre qualité du rapport IRH présenté au conseil municipal du 29 février, dans le seul but de maintenir la délégation de service public.
L'échange avec les participants fut instructif:
- Combien a couté l'usine de Pont-Cher?
R: les vrais coûts sont toujours cachés, avec des facturations non justifiées. Il faut demander l'application de la loi en fin de contrat.
- Les études des cabinets privés sont-elles toujours biaisées?
R: les multinationales sont présentent partout. Les cabinets privés argumentent selon celui qui les paye.
- Pourquoi les rapports des délégataires contiennent autant de banalités?
R: Oui, sauf s'ils sont contrôlés, sauf si les élus et leurs services demandent des comptes.
- Pourquoi ne pas étendre ce que fait Eau-Joué-Touraine à toutes les communes de l'agglo?
R: C'est en cours. Des liens sont tissés avec d'autres associations et élus.
- Le prix de l'eau est-il moins cher en régie?
R: Les communes qui reviennent en régie mettent en avant la baisse du prix de l'eau. En Indre et Loire, l'étude en cours des 112 services fait ressortir un prix moins cher pour les régies ou syndicats. (Voir l'étude)
- Où en est le télérelevé?
R: C'est surtout intéressant pour une gestion du réseau. quant aux fuites, Véolia propose une assurance qui augmente encore le prix de l'eau.
- Et les tarifs dans les HLM ou copropriétés?
R: il faudrait y regarder de prêt. C'est le rôle des associations de locataires. On peut les aider.
- Ne faudrait-il pas une agence nationale de régulation du prix de l'eau?
R: Ce secteur est resté à l'écart des nationalisations en 1945! La plupart des pays européens ne confient pas leur eau aux multinationales....
- C'est dur d'y voir très clair pour les élus.
R: Peut-être, mais les élus doivent rester exigeants. Des formations sont dispensées sur ces thèmes. Pourquoi ne pas l'organiser en Indre et Loire?
Merci à Jean-Luc Touly.
photos: avant la réunion, Jean-Luc Touly en discussion avec Denise Ferrisse, Présidente et Daniel Chany, Vice-président alors que le public s'installe dans la salle.
Ceux qui ont eu le bonheur d'entendre Jean-Luc TOULY venu à Joué lès Tours soutenir l'action militante de Eau-Joué-Touraine ont de suite vu que ce "personnage" est un fin connaisseur de l'organisation de l'eau potable en France et dans le monde.
Présenté par Denise Ferrisse comme militant syndical au sein même de Véolia, notre intervenant a d'abord fait valoir sa qualité de Président du FRICC: Front Républicain d'Intervention Contre la Corruption. Et d'égrainer les arguments contre la main-mise de Véolia, Lyonnaise-Suez et SAUR sur le marché de l'eau en France. Un scandale qu'aucun autre pays industrialisé ne connait.
Le marché public en France est un lobbying permanent, qu'il s'agisse de l'eau, de l'énergie, des transports, des médicaments. Comment en est-on arrivé la en France pour l'eau? Regardons la Générale des Eaux, née de banquiers sous Napoléon III par décret impérial le 14 décembre 1853. L'eau dans les grandes villes: Paris, Nantes, Lyon, Nice, etc., c'est de l'argent.
La "Lyonnaise des eaux" fondée en 1880 par une banque avait comme ancêtre "Le syndicat des eaux de Paris" avant même la révolution.
Des contrats de 99ans sont signés avec les communes.
En 1945, aucune des ces sociétés n'est nationalisée!
Dans les années 1980, ces sociétés font même des prêts aux communes. C'est la création d'associations citoyennes dans les années 1990-2000 qui vont obliger les juges à condamner cette corruption trop visible (Affaire Carignon à Grenoble). Le législateur limite alors à 20 ans la durée de ces contrats.
Les organisations de consommateurs dénoncent le prix de l'eau. Des maires municipalisent l'eau.
S'agissant de Joué-lès-Tours, Jean-Luc TOULY voit un fonctionnement malheureusement trop classique d'une société,VEOLIA, non contrôlée par la Ville, qui ne rend aucun bilan sérieux, bénéficier d'un prix de l'eau exorbitant. Il pointe la vétusté des compteurs qui doit-être dénoncée et pour laquelle les usagers devraient obtenir réparation.
Il s'offusque aussi de la médiocre qualité du rapport IRH présenté au conseil municipal du 29 février, dans le seul but de maintenir la délégation de service public.
L'échange avec les participants fut instructif:
- Combien a couté l'usine de Pont-Cher?
R: les vrais coûts sont toujours cachés, avec des facturations non justifiées. Il faut demander l'application de la loi en fin de contrat.
- Les études des cabinets privés sont-elles toujours biaisées?
R: les multinationales sont présentent partout. Les cabinets privés argumentent selon celui qui les paye.
- Pourquoi les rapports des délégataires contiennent autant de banalités?
R: Oui, sauf s'ils sont contrôlés, sauf si les élus et leurs services demandent des comptes.
- Pourquoi ne pas étendre ce que fait Eau-Joué-Touraine à toutes les communes de l'agglo?
R: C'est en cours. Des liens sont tissés avec d'autres associations et élus.
- Le prix de l'eau est-il moins cher en régie?
R: Les communes qui reviennent en régie mettent en avant la baisse du prix de l'eau. En Indre et Loire, l'étude en cours des 112 services fait ressortir un prix moins cher pour les régies ou syndicats. (Voir l'étude)
- Où en est le télérelevé?
R: C'est surtout intéressant pour une gestion du réseau. quant aux fuites, Véolia propose une assurance qui augmente encore le prix de l'eau.
- Et les tarifs dans les HLM ou copropriétés?
R: il faudrait y regarder de prêt. C'est le rôle des associations de locataires. On peut les aider.
- Ne faudrait-il pas une agence nationale de régulation du prix de l'eau?
R: Ce secteur est resté à l'écart des nationalisations en 1945! La plupart des pays européens ne confient pas leur eau aux multinationales....
- C'est dur d'y voir très clair pour les élus.
R: Peut-être, mais les élus doivent rester exigeants. Des formations sont dispensées sur ces thèmes. Pourquoi ne pas l'organiser en Indre et Loire?
Merci à Jean-Luc Touly.
