Mais pour atteindre cet idéal alter mondialiste le chemin est encore long. Une thématique illustrée par « l’Eaudyssée », un spectacle chanté, joué et dansé.

A 20 h 30 : débat « l’eau rassembleuse des populations de la planète : une démarche
multidisciplinaire et multiculturelle ». Riccardo Petrella Contrat mondial de l’eau), Danielle Mitterrand (Fondation France Libertés, contrat mondial de l’eau), AmobéMévégué
(Radio France internationale, TV5), Jean-Luc Touly (président du contrat mondial de l’eau), Marc Laime, Alexis Allah, Koudbi Koala, Albert Pitte (H2O Côte-d’Ivoire), Christian Bouchardy, Gilbert Natural et Jean-Michel Delaveau avec la participation de
Pierre-Joël Bonté (président de Région), Jean-Michel Bérard (préfet de Région), Serge
Godard (maire de Clermont), Jean-ClaudeMairal (conseiller régional).
Contes africains sur l’eau (Simon Aka). Les alizés : quintet sur le thème de l’eau (Mozart , Debussy . . . ) ; ciné concert ; groupe MCZ (Burkina-Faso), groupe Azumé (reggae).
QUESTIONS À : Jean-Luc Touly Président de l’Association pour un contrat mondial de l’eau (Acme), membre du conseil scientifique d’Attac etmembre de la Fondation Danielle Mitterrand. Après avoir dénoncé les pratiques de Vivendi, Jean-Luc Touly veut montrer qu’un modèle public de gestion de l’eau est possible.
PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME LEVIEUX
Vous travaillez pour la Générale des Eauxmais vous prenez la politique de l’entreprise à contre-pied, pourquoi ?
En 1996, Jean-Marie Messier est arrivé à la tête de Vivendi.
Avant les présidents étaient des gens du métier mais là, on avait à faire à un pur financier. Dès le départ, Messier a voulu diversifier l’entreprise et surtout en faire un outil de communication. J’étais depuis longtemps syndicaliste CGT et j’ai pu prendre conscience de la masse d’argent redistribuée aux actionnaires. L’expansion et la diversification se sont faites sur les bénéfices de la filière eau. C’était au moment de la création d’Attac, des forums sociaux, moi j’ai choisi mon camp en contribuant à la création de l’Acme.
Pourquoi les alternatives aux multinationales de l’eau sont-elles pertinentes ?
Même sans parti pris, force est de constater que les régies publiques de gestion de l’eau sont 25 à 45 % moins chères pour l’usager. Actuellement en France, 80 % de la population dépend des trois grandes multinationales françaises par des délégations de services publics (DSP).
Mais cela représente uniquement 60 % des communes. Autrement dit, les zones rurales, souvent peu rentables, sont laissées aux régies publiques. Vous venez d’éplucher le rapport annuel de la régie publique qui gère l’eau à Clermont, qu’en pensez-vous ?
Sans vouloir passer de la pommade au maire, sur plus de 1.500 rapports, c’est le meilleur que j’ai lu. En général, ces rapports sont très fortement inspirés du modèle élaboré
par l’Association des Maires de France en partenariat avec les multinationales du secteur. Celui de Clermont est totalement différent des rapports des délégataires privés :
ici le bilan financier est extrêmement complet et tout est compréhensible. D’ailleurs les résultats sont plutôt bons. Quand la gestion est bonne, la transparence est possible.