Les golfs sont de grands buveurs d’eau. Celui de Biarritz a le privilège de payer son eau potable deux fois moins cher que les autres usagers de la ville. Un avantage partagé avec la mairie de Biarritz qui elle la paie 10 fois moins chère. Ca tombe bien, c’est elle qui fixe les prix avec la Lyonnaise des eaux, le délégataire privé de ce service public… La justice administrative est saisie.
Le conseil municipal de Biarritz a décidé le 19 décembre dernier de prolonger jusqu’au mois septembre la délégation de service public de la Lyonnaise des eaux (depuis 1934 !). Il a aussi décidé des tarifs applicables au 1er janvier. Il y a une partie fixe semestrielle et une partie proportionnelle liée à la consommation. Elle est de 0,5868 euro par mètre cube d’eau consommée —en hiver, d’octobre à mars, pour ceux qui consomment moins de 72 m3 le prix est de 0,2169 euros/m3.
Privilèges
Mais à Biarritz il y a des privilégiés. Ce sont d’abord les très gros consommateurs d’eau. Des industriels et commerçants ont des rabais. Une ristourne de 20% si la consommation annuelle d’eau est supérieure à 25 000 m3, et une remise de 30% au-delà de 50 000 m3. Une politique commerciale et écologique critiquable (plus je consomme moins je paie) mais tout à fait légale.
Celle qui l’est beaucoup moins c’est celle qui consiste à accorder une délégation de service public pour ensuite bénéficier soi-même de prix préférentiels. En l’occurrence la ville de Biarritz –toujours sur cette partie variable- paie son eau 0,04520 euro/m3. Plus de 10 fois moins cher ! Le Golf de Biarritz géré par une société d’économie mixte (à laquelle participe la mairie à hauteur de 46,5%) paie son eau 0,2852 euro/m3, deux fois moins que celui qui se douche dans son hlm à Pétricot.
Le sous-préfet de Bayonne a demandé par courrier, par deux fois (fin février et début mars) au sénateur maire Didier Borotra d’offrir des « éléments d’informations objectifs pouvant justifier la discrimination des tarifs ». En l’absence de ceux-ci, Eric Morvan lui a demandé de retirer cette délibération adoptée e décembre, et tout au moins la partie qui octroie ces avantages à la ville de Biarritz et à son Golf.
Une demande de mise en conformité avec la loi qui fait suite à la saisie des pouvoirs publics par le conseiller municipal socialiste d’opposition Galéry Gourret-Houssein. L’élu d’opposition a en outre saisi le tribunal administratif pour qu’il se prononce sur ce « contrat d’affermage pour la distribution de l’eau potable [qui] est entaché d’irrégularité depuis longtemps ». Affaire à suivre.
Le conseil municipal de Biarritz a décidé le 19 décembre dernier de prolonger jusqu’au mois septembre la délégation de service public de la Lyonnaise des eaux (depuis 1934 !). Il a aussi décidé des tarifs applicables au 1er janvier. Il y a une partie fixe semestrielle et une partie proportionnelle liée à la consommation. Elle est de 0,5868 euro par mètre cube d’eau consommée —en hiver, d’octobre à mars, pour ceux qui consomment moins de 72 m3 le prix est de 0,2169 euros/m3.
Privilèges
Mais à Biarritz il y a des privilégiés. Ce sont d’abord les très gros consommateurs d’eau. Des industriels et commerçants ont des rabais. Une ristourne de 20% si la consommation annuelle d’eau est supérieure à 25 000 m3, et une remise de 30% au-delà de 50 000 m3. Une politique commerciale et écologique critiquable (plus je consomme moins je paie) mais tout à fait légale.
Celle qui l’est beaucoup moins c’est celle qui consiste à accorder une délégation de service public pour ensuite bénéficier soi-même de prix préférentiels. En l’occurrence la ville de Biarritz –toujours sur cette partie variable- paie son eau 0,04520 euro/m3. Plus de 10 fois moins cher ! Le Golf de Biarritz géré par une société d’économie mixte (à laquelle participe la mairie à hauteur de 46,5%) paie son eau 0,2852 euro/m3, deux fois moins que celui qui se douche dans son hlm à Pétricot.
Le sous-préfet de Bayonne a demandé par courrier, par deux fois (fin février et début mars) au sénateur maire Didier Borotra d’offrir des « éléments d’informations objectifs pouvant justifier la discrimination des tarifs ». En l’absence de ceux-ci, Eric Morvan lui a demandé de retirer cette délibération adoptée e décembre, et tout au moins la partie qui octroie ces avantages à la ville de Biarritz et à son Golf.
Une demande de mise en conformité avec la loi qui fait suite à la saisie des pouvoirs publics par le conseiller municipal socialiste d’opposition Galéry Gourret-Houssein. L’élu d’opposition a en outre saisi le tribunal administratif pour qu’il se prononce sur ce « contrat d’affermage pour la distribution de l’eau potable [qui] est entaché d’irrégularité depuis longtemps ». Affaire à suivre.