ACME
Pétition nationale à signer Non à un data center comme à Wissous sans garantie environnementale et de santé 05/05/2023 AFFAIRE DUSSOPT : LE MARCHÉ DE L'EAU, UNE LONGUE HISTOIRE DE CORRUPTION 14/02/2023 Le Journal le Télégramme du 27 août 2022 : Privatisation de l’eau : que font les autres États ? 28/08/2022 Table ronde dimanche 4 septembre 14h30-16h dans la Pagode : Tibet-Himalaya : L'eau douce, les enjeux environnementaux d'un écosystème menacé 28/08/2022 "Guadeloupe, l’île sans eau", un livre-enquête implacable 28/08/2022 Eau potable : dans quelle région de France est-elle la plus chère ? 28/08/2022 RCI : La Guadeloupe championne de France du gaspillage d'eau potable 28/08/2022 Guadeloupe, l’île sans eau : La faillite d'une autorité 28/01/2022 L'assainissement de la commune de Wissous passe en régie publique 10/01/2022 France Bleu IdF Journal de 7h30 du 10 janvier 2022 : Wissous reprend à Suez son assainissement en régie publique le 12 février 2022 10/01/2022 Wissous rejoindra le 12 février 2022 la Régie communautaire d’assainissement de Paris Saclay 06/01/2022 Guadeloupe, l’île sans eau : une histoire complexe 31/12/2021 Commission d'enquête sur la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences en Guadeloupe 08/06/2021 La gestion calamiteuse de l'eau en Guadeloupe : Cla Maria TV  ·  Entretien Exclusif avec Jean-Luc TOULY 01/05/2021 Plus d’un million de Français boivent une eau polluée par les pesticides 24/04/2021 SEDIF 20/04/2021 L'eau à Wissous ville essonnienne 20/04/2021 Communiqué du CREFOM sur le droit à l'eau en Guadeloupe soutenu par des associations guadeloupéennes, l'ACME France et le FRICC 18/02/2021 Assainissement : la Régie Eau d’Azur prend la main 09/02/2021 La SME toujours dans le collimateur du Comité Citoyen du Sud de Martinique 10/01/2021 A Lyon, la rente de Veolia tombe à l’eau 31/12/2020 Les citoyens inspirent la nouvelle directive sur l’eau potable 31/12/2020 Première partie  Veolia-Suez : genèse d’une affaire d’État 26/10/2020 Libération 7 octobre 2020 07/10/2020 Nouveau livre de Roger Lenglet et Jean Luc Touly "Les requins de la fin de vie" chez Michel Lafon sortie le 1er octobre 2020 02/09/2020 COMMUNIQUE ACME ET FRICC : Veolia veut racheter Suez 31/08/2020 Communiqué : demande de commission d'enquête parlementaire sur la gestion catastrophique de l'eau en Guadeloupe par l'association guadeloupéenne Balance ton SIAEAG soutenue par l'ACME et le FRICC 25/08/2020 Compte rendu réunion préfet Guadeloupe et acteurs de l’eau en présence de l’association @balancetonsiaeag 02/07/2020 Courriers de Me Breham avocat de l'association @balancetonsiaeag (et de l'Acme et du Fricc) au président du SIAEAG et au Préfet de Guadeloupe sur la non exécution de l'ordonnance de référé du 22 juin 2020 condamnant le SIAEAG à fournir 9 litres d'eau 01/07/2020 1ère victoire en Guadeloupe pour les usagers de l'eau : Le Siaeag enjoint par la Justice de livrer quotidiennement un pack d'eau aux 207 requérants de l'association #BalancetonSiaeag 24/06/2020 Emmanuel Brechot sur Canal 10 Guadeloupe 19/06/2020 AFP Ouest France Nouvel Obs Le Figaro et TV5Monde : Guadeloupe des usagers de l’eau saisissent la justice 17/06/2020 Communiqué de presse du 15 juin 2020 : Référé de 207 usagers de l’eau de Guadeloupe et de l’association @balancetonsiaeag devant le Tribunal Administratif de Basse Terre 16/06/2020 Lettre d'une Guadeloupéenne de métropole 04/06/2020 Proposition de Résolution visant à la création d'une Commission d'enquête sur la gestion de l'eau en Martinique 02/06/2020 Demande du Comité Citoyen du Sud de la Martinique de création d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'eau désastreuse en Martinique et Guadeloupe 01/06/2020 La société Martiniquaise des eaux contrainte par la justice de rétablir l'eau courante à Sainte-Luce, à Rivière-Pilote et à Rivière-Salée 30/05/2020 Communiqué : Commission d'enquête parlementaire sur la gestion désastreuse de l'eau en Martinique (SME) et en Guadeloupe (Générale des Eaux Guadeloupe) 24/05/2020 KMT 20 MAI 2020 Savoir et Réfléchir : la SME Société Martiniquaise des eaux filiale de la multinationale SUEZ 21/05/2020 Eau: vers la création d'une commission parlementaire La FRICC (Front Républicain d'Intervention Contre la Corruption) demande en urgence la création d'une enquête parlementaire sur l'eau en Martinique et en Guadeloupe. Jean-Luc Touly, le Président es 21/05/2020
           
L'EAU DE LILLE

De quoi découle

« Nous avons été meurtris. » Ensemble, PDG et responsables syndicaux de la Société des eaux du Nord ont tenu à réagir aux accusations indirectes d'il y a dix jours. Prestataire pour la communauté urbaine, la SEN réaffirme que les investissements prévus seront réalisés d'ici 2015. Et vante son souci de qualité.



Le métier de l'eau est un métier de l'ombre

De quoi découle
PAR CHRISTIAN FURLING

« Le métier de l'eau est un métier de l'ombre, note Philippe Dupraz, PDG de la Société des eaux du Nord. On ne peut pas garder cette discrétion. » La SEN est un établissement privé qui effectue un service public. « Tu te sens utile », savoure Serge Giertzar, délégué syndical CGT. Blessé, comme ses collègues, par l'injonction faite à la communauté urbaine par Eau Secours LMCU de se faire rembourser un trop-perçu par la SEN. « On s'est demandé pourquoi ça ressortait », souffle Pascal Delsaut, délégué CFDT.

L'anomalie avait été repérée dès 1994. « On avait courbé le dos. » Nul détournement, mais de trop fortes provisions. « Et un décalage en 1996-98 dans les travaux, qui avaient été programmés de façon linéaire », concède P. Dupraz.
Des avenants à la convention SEN-LMCU ont fixé des travaux de renouvellement du réseau de 369 ME, dont 160 ME réalisés. Côté technique et financier, « notre métier est le plus contrôlé », assure le PDG, ancien de la Lyonnaise. Les rapports d'activités ont été améliorés, dit la Cour des comptes.

« Notre CE nomme en plus son propre expert-comptable, soulignent les syndicats. Nous sommes au courant de tout. Et nous avons l'impression que notre directeur est en négociations permanentes avec LMCU. » L'excellence du service, c'est le but pointé par la SEN. Prestataire d'eau potable dont le gros client, depuis 1968, est LMCU, la société vise maintes améliorations. Elle crée deux usines de production. Chaque année, elle change 40 des 4 000 km de canalisations et des branchements en plomb. Selon un fin diagnostic : « Des tuyaux de trente ans sont malades, d'autres des années vingt, de très bonne qualité. » Elle réduit les fuites, par surveillance électronique. Et veut améliorer le goût d'une « eau dure » (puisée dans le calcaire). « Le traitement du nickel permettra aussi de faire baisser les carbonates. »

Quel prix ailleurs ?

L'eau « est un produit complexe », dont le coût est jugé juste par le PDG et les syndicalistes. « Ça fait 1 E par jour pour un foyer de quatre personnes, pour un produit disponible en permanence. 30 E par mois. Si on payait aussi peu pour l'essence. », relève P. Delsaut.

Selon un sondage Sofres, 73 % des clients jugent également ce prix juste. La moyenne régionale est de 3,71 E le m³. Le prix métropolitain (3,09 E) est « inférieur à la moyenne nationale, 3,3 E », sachant qu'on va de 1,9 E en Savoie à 3,8 E dans le Morbihan. Lyon et Marseille sont un poil en dessous de Lille.

Le plus cher, dans la production d'eau potable ? « Les nouvelles usines, avec des traitements élaborés, l'énergie et la main-d'oeuvre », résume le patron. « Les appareils de contrôle et un service d'astreinte 24 h sur 24, ajoute un délégué syndical. Vingt-cinq personnes, dans tous les métiers . »

Une nouvelle source d'eau potable à Loos

De quoi découle
L'usine de production d'eau potable de l'Arbrisseau, à Loos, sera mise en service courant décembre. Unique dans la région, elle débarrassera l'eau des nitrates, du nickel, des pesticides et du calcaire. Elle alimentera les robinets de 200 000 Lillois.

Ce ne sont pas moins de 25 000 m³ d'eau potable qui sortiront chaque jour de l'usine flambant neuve. Propriété de la communauté urbaine de Lille (LMCU) mais gérée par la Société des eaux du Nord, elle est unique dans la région. C'est la seule à additionner trois types de filtrages. « Ils luttent à la fois contre les nitrates, le nickel et les pesticides, explique Jean-François Allioux, responsable de production à la SEN. Fini donc le système de mélange d'eau à fort taux de nitrates avec une eau plus pure, qui prévalait jusqu'à présent. »

Moins de calcaire Entièrement automatisée, l'usine fonctionnera 24 h sur 24. À l'intérieur, c'est un véritable « parcours du combattant » pour l'eau tout droit arrivée des forages du secteur. Elle monte, descend, enchaîne les cuves, les tuyaux et les filtres.

Le premier retiendra les nitrates grâce à de petites bactéries inoffensives qui éliminent naturellement ces éléments indésirables. Le nickel, très présent naturellement dans l'eau du secteur, sera ensuite filtré grâce à la décarbonatation.
« Nous ajoutons de la chaux à l'eau, précise Vincent Gruncik, responsable d'exploitation. Cela provoque une réaction chimique qui sépare le calcaire de l'eau pure. Il se dépose au fond de la cuve sous forme de billes. » Et pas de gaspillage ! Les billes sont recyclées par des entreprises de BTP pour faire du béton.

Le dernier traitement permettra de barrer la route aux pesticides. L'eau, enfin potable, pourra rejoindre les robinets des consommateurs. Et même si son goût ne varie pas, les Lillois pourront apprécier quelques changements. Le calcaire au fond des bouilloires et sur les robinets ne devrait plus être qu'un mauvais souvenir.

ELSA GRENOUILLET

Gestion de la distribution d'eau : un traité de 1986... et 14 avenants

Lille Métropole Communauté urbaine a fait le choix de confier la gestion de la distribution de l'eau à une société privée, aujourd'hui la Société des eaux du Nord (SEN). Ce choix, par un traité de concession, date de 1986.

« Ce traité de concession court jusqu'à 2016. Or les matériaux évoluent, les lois et la qualité des nappes phréatiques aussi. Depuis 1986, nous avons créé 14 avenants, explique Francis Vercamer, vice-président de LMCU, chargé de l'eau. La SEN doit bâtir un équilibre entre les recettes (les factures d'eau) et la gestion de la distribution (le relevé des compteurs, les travaux). Notre rôle est de contrôler cet équilibre, que le prix de l'eau ne soit pas supérieur au service rendu. »

En 1994, un trop-perçu d'un milliard de francs est apparu. Un avenant de 1997 instaure depuis un contrôle accru de cet équilibre (un audit des comptes de la SEN tous les cinq ans). Il a aussi été décidé de baisser le prix du m³ et d'injecter une partie de ce trop-perçu dans des travaux (remplacement des branchements au plomb, renouvellement des réseaux, installation de compteurs individuels).

L'effort demandé à la SEN était de 57 ME en 1996, 90 ME en 1998, 7 ME en 2000. En 2005, un avenant a modifié l'indice du prix de l'eau. Il augmentait régulièrement en fonction du coût de la vie « mais ne correspondait pas à la réalité ici en métropole », souligne Stéphane Coudert, directeur général adjoint des services techniques à LMCU.

Le dernier avenant (mai 2006) définit un plan de renouvellement du réseau (190 ME de travaux estimés d'ici 2015). L'avenant indique aussi que chaque chantier devra faire l'objet d'une analyse précise « pour que sur 142 m de canalisations changées, on n'en facture pas 150 », explique M Vercamer. La SEN est enfin obligée de réduire les pertes (fuites d'eau, vols, sous-comptages, etc.). 26 % de l'eau est perdue aujourd'hui. Le traité impose de ramener ce chiffre à 19 % en 2006, 18 % en 2009, 17 % en 2013. Des pénalités sont prévues si la SEN ne réduit pas ces pertes. « Nous sommes exigeants, note F. Vercamer. Mais il faut que le prix de l'eau, 3,09 E le m³, corresponde à un service. » . ST. F.

Il y a de quoi se poser des questions.

De quoi découle
DELPHINE, 38 ans (Lille) : « Ce qui me frappe, c'est que la collecte et le traitement des eaux usées représentent un montant supérieur à celui de la consommation. Sur 210 E de facture, seulement 72 E sont imputés à la consommation, pour 15,67 E d'abonnement. Ça veut dire que si l'argent qu'on verse ne va pas aux travaux, il y a de quoi se poser des questions ! D'autant qu'on n'est pas assez informé : qui connaît vraiment le cycle de l'eau ? »

Nous avons dû acheter un adoucisseur.

De quoi découle
MARIE-ANDRÉE, 43 ans (Mons-en-Baroeul) : « Ce n'est pas un sujet très fort à la maison... C'est mon mari qui paye la facture. L'eau est très calcaire dans notre ville, plus qu'à Lille, et nous avons dû acheter un adoucisseur. Le résultat est sensible pour la peau et pour notre électroménager. Mais l'investissement devrait être défiscalisé. Mon mari, d'ailleurs, ne veut plus boire l'eau du robinet, à cause du goût !

Elle est de plus en plus chère.

De quoi découle
DORINA, 43 ans (Croix) : « Je trouve que l'eau est de plus en plus chère, spécialement depuis cinq ans. Et j'estime que depuis une dizaine d'années, ma facture a augmenté de 80 %. J'ai cru comprendre que c'était dû au traitement de l'eau, à l'épuration. Mais on manque d'information

Dimanche 3 Décembre 2006
Dimanche 3 Décembre 2006
la voix du nord
Lu 4333 fois

Dans la même rubrique :

LOBBYING | PRIVATISATION DANS LE MONDE | PRIVATISATION EN FRANCE | REMUNICIPALISATION EN FRANCE | REMUNICIPALISATION DANS LE MONDE | ACTIONS JURIDIQUES | EAU A PARIS | L'EAU DE LILLE | L'EAU DE LYON | L'EAU de CORSE | L'EAU de BRETAGNE | EAU A TOULOUSE | Water Makes Money le Procès

Mentions légales
Pour une recherche d'articles par thèmes, cliquez sur le mot de votre choix !
actions juridiques adhésion affaires troubles afrique agences de l'eau agriculture algerie algues bleues algérie angleterre anti-gaspillage argentine arnaques ? asie assainissement assainissement non collectif associations associations en lutte australie banque mondiale barrage barrages ben s'mim biogaz bolivie bordeaux bretagne brésil canada castres cge chili chine coca cola cognac colloque colloque 2006 colloques 2006 compteurs condamnation contentieux contrats contrats en contentieux corruption corse cyanobactéries danasi dessalement droits de l'eau déchets eau embouteillée eau potable ecocide edf enel film financements de projets france-libertés fuites fusion gabon gestion alternative grenelle de l'environnement guerre de l'eau inde investissement islande israel l'europe de l'eau las vegas les antilles lille lobby lobbying loi oudin santini loi sur l'eau luttes lyon maladies mali manifestations marché de l'eau maroc mauvais rendement messier mexico 2006 mexique mortalité médicaments neufchateau niger nitrates nucléaire observatoire parisien paris pascua lama pauvretés perou pollution pollution de l'eau pollution de l'eau potable pollution des nappes pollution eau potable pollution minière pollutions pollutions agricoles pollutions de l'eau pollutions des nappes pollutions des rivières pollutions industrielles portraits ppp privatisation prix de l'eau proglio pérou pétition que choisir? quebec quimper radio radioactivité rechauffement climatique remunicipalisation renégociation réchauffement climatique réunions publiques santini saur sedif services publics à vendre services publiques à vendre solutions suez suisse sécheresse tentatives remunicipalisation toulouse touly unesco université de l'eau uruguay usa varages veolia veolia orient, l'affaire vivendi véolia zimbabwe écocide