
La Hague , Pays Bas le 12 mai 07
Dans une lettre ouverte, les ONG soutiennent l'idée que cette Banque, comme l'organisme consultatif est de parti pris et prône l'intervention d'un partenariat Public Privé, appelé le PPIAF (Public Private Infracstructure Advisory facility), afin d'aménager l'accès à l'eau potable, ce qui est une utilisation de l'argent des donateurs qui n'est pas satisfaisante.
Le PPIAF est une structure qui travaille principalement avec l'argent de donateurs dans différents domaines qui incluent aussi les transports, les télécommunications, mais seules les activités liées à l'eau ont été réellement pointéés du doigt par cette lettre ouverte.
Ecrite et coordonnée par le Mouvement Mondial du Développement (World Development Movement) Les Amis de la Terre, le groupe norvégien FIVAS et l'institut transnational, la lettre ouverte a été présentée à la presse avant le 23 mai 07, jour de la réunion des 13 donateurs du PPIAF.
Les donateurs actuels sont la Banque Asiatique de Développement, la Banque Mondiale, la Commission Européenne et les gouvernements du Canada, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, des Pays Bas, de Suède, de Suisse, d'Angleterre, et des Etats Unis.
L'Angleterre est de très loin, le plus important donateur devant les autres, puisqu'elle verse une contribution de plus de 50 % des fonds alloués à l'agence du PPIAF (soit 53 millions de livres sterling, 104 millions de dollars US à verser de 1999 jusqu'en 2008).
Très tôt, cette année, le gouvernement norvégien a annoncé qu'il n'apporterait désormais plus son soutien financier dans le futur, exprimant ainsi sa défiance vis à vis de cette politique d'accès à l'eau menée par l'agence envers les plus démunis.
Dans leur lettre ouverte destinée aux donateurs participants aux campagnes du PPIAF, les groupes d'opposants avancent l'idée qu'à l'évidence le secteur privé de l'eau a montré une très grande frilosité à se lancer financièrement dans la bataille de l'accès à l'eau potable pour les plus pauvres à un prix abordable.
"Nous arrivons à la conclusion que ces aides et subventions devraient être mieux dépensées et nous demandons à tous ces donateurs de retirer leur appui financier," signent les ONG et même certains états très pauvres qui se sont joints aux critiques, ceux-là même qui avaient vu le PPIAF mener une politique de privatisation de leur secteur de l'eau sur leur territoire.
Elas Dias Pena, représentant des Amis de la Terre au Paraguay a déclaré que dans ce pays, malgré une protestation virulente des habitants et une opposition très nette lors d'un vote contre cette politique, la privatisation de l'eau reste toujours prônée par le PPIAF, par le Fonds Monétaire International et par les puissants groupes privés du secteur de l'eau. Pourtant l'opposition n'a pas faibli et s'est même intensifiée. Une loi nouvelle sur l'eau, présentée par les membres de la société civile et les membres du parlement stipule que "l'eau est propriété de l'Etat du Paraguay et l'accès à l'eau est un droit humain fondamental et continu". Cette loi attend actuellement d'être votée devant la chambre des députés du Paraguay.
"Les solutions prônées n'ont pas à être soit publiques soit privées. Chacun peut bénéficier d'un partenariat créatif qui reconnaît les bons côtés de chaque parti". Les groupes privés du secteur de l'eau avec une grande expertise et les petites compagnies d'eau ont beaucoup à offrir.
Le PPIAF a une tout autre vision et se défend des attaques lancées par ces détracteurs en rappelant l'ampleur et la qualité de ses actions. "Afin d'atteindre les objectifs du développement du 2ème millénaire déclarés à l'ONU, les investissements financiers doivent doubler", déclare l'agence du PPIAF, soulignant que 55 pays ont déjà réussi à sortir de l'ornière et atteindre leurs buts. Le secteur public qui maintenant finance environ 70 % des besoins en infrastructures, ne peut pas tout faire et tout seul. Les donateurs, le secteur privé et les consommateurs, tous doivent jouer leur rôle, déclarent les représentants du PPIAF.
Le Kenya, d'après le PPIAF, est l'exemple positif du financement de son système de fourniture d'eau et son réseau de distribution. Le Kenya laisse les communes exploiter les réseaux d'exploitation, propriétaires de l'ensemble des réseaux avec très peu de participation financière de l'Etat. Afin d'aider à une meilleure compréhension du marché de l'eau, les différents fournisseurs et leur embryon de société, le PPIAF et ses partenaires ont mis en place un projet pilote afin de mieux construire une base commerciale de développement de services et les aider à se construire :comme une planification de la partie commerciale, l'accès aux marchés et les audits.
Mis en route, le projet pilote devra créer une structure financière innovante afin de rendre les prêts plus accessibles aux petites communautés, propriétaires de système de fournitures d'eau et responsables de la maintenance du réseau.
Le Global Partnership on output_based aid, un trust financier avec des donateurs multiples, établi en 2003 par le département anglais pour un développement international et la Banque Mondiale, apporte son soutien financier en subventions couvrant 40 % du coût de l'ensemble du projet.
Les 21 systèmes serviront 60 000 personnes. Mais AGSAR JAFRI, de Mumbai Paani, une ONG de citoyens, opposée à une privatisation du secteur de l'eau en Inde, déclare que le PPIAF, ne croit pas en une gouvernance démocratique, avec des infrastructures publiques et agit comme un représentant de groupes privés du secteur de l'eau avec l'aval de la Banque Mondiale.
"Nous avons démontré cela à Mumbai où des consultants de CASTALIA, fondée par le PPIAF et la Banque Mondiale mênent une enquête sur les améliorations, sur la distribution d'eau. Ils ont recommandé, dans leur rapport de conclusion de faire appel à des groupes privés de l'eau pour organiser les services de l'eau..." a déclaré Jafri.
Ayant été refusés lors de la réunion annuelle de l'agence PPIAF, les opposants ont organisé une réunion à la Hague, mardi, afin de mettre en évidence les actions de la PPIAF et son rôle dans le cadre de la Banque Mondiale et des alternatives progressistes dans le domaine de l'eau. Certains imaginent d'étendre son action à celui de la police de l'eau.
Les activistes pensent qu'en fait les donateurs rejetteraient cette proposition et organiseraient une nouvelle structure bancaire afin de financer les infrastructures nécessaires au secteur de l'eau. Ils argumentent sur le fait que PPIAF interfèrent sur la politique des pays pauvres afin de conduire leur politique de l'eau.
PPIAF a financé des projets dans de nombreux pays pauvres où les institutions internationales telles que la Banque Mondiale et le FMI ont lié la privatisation du secteur de l'eau aux possibilités d'obtention de crédits et de l'apurement de la dette publique et des subventions.
Les activistes sont particulièrement critiques sur le financement par l'agence de projets acceptés par consensus par les autorités qui essaient de persuader les entreprises dans les pays en voie de développement à accepter la privatisation du secteur de l'eau.
Dans un rapport publié l'année dernière, les activistes déclarent que depuis 1999, cette agence a financé des structures destinées à développer une participation du secteur privé ou une privatisation dans le secteur de l'eau et les services de l'hygiène dans 37 pays.
Au moins dans 16 pays, l'agence PPIAF a recherché à établir un consensus pour une mise en place de la privatisation des services de l'eau. Le principe du consensus fait référence à la promotion des bénéfices engendrés par la privatisation des secteurs de l'eau et s'adresse aux membres hésitants des gouvernements, des parlements, du monde des affaires, des syndicats, de la société civile et des simples citoyens afin de les convaincre que la privatisation est dans leur intérêt.
traduction de Nicole Taverna
Dans une lettre ouverte, les ONG soutiennent l'idée que cette Banque, comme l'organisme consultatif est de parti pris et prône l'intervention d'un partenariat Public Privé, appelé le PPIAF (Public Private Infracstructure Advisory facility), afin d'aménager l'accès à l'eau potable, ce qui est une utilisation de l'argent des donateurs qui n'est pas satisfaisante.
Le PPIAF est une structure qui travaille principalement avec l'argent de donateurs dans différents domaines qui incluent aussi les transports, les télécommunications, mais seules les activités liées à l'eau ont été réellement pointéés du doigt par cette lettre ouverte.
Ecrite et coordonnée par le Mouvement Mondial du Développement (World Development Movement) Les Amis de la Terre, le groupe norvégien FIVAS et l'institut transnational, la lettre ouverte a été présentée à la presse avant le 23 mai 07, jour de la réunion des 13 donateurs du PPIAF.
Les donateurs actuels sont la Banque Asiatique de Développement, la Banque Mondiale, la Commission Européenne et les gouvernements du Canada, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, des Pays Bas, de Suède, de Suisse, d'Angleterre, et des Etats Unis.
L'Angleterre est de très loin, le plus important donateur devant les autres, puisqu'elle verse une contribution de plus de 50 % des fonds alloués à l'agence du PPIAF (soit 53 millions de livres sterling, 104 millions de dollars US à verser de 1999 jusqu'en 2008).
Très tôt, cette année, le gouvernement norvégien a annoncé qu'il n'apporterait désormais plus son soutien financier dans le futur, exprimant ainsi sa défiance vis à vis de cette politique d'accès à l'eau menée par l'agence envers les plus démunis.
Dans leur lettre ouverte destinée aux donateurs participants aux campagnes du PPIAF, les groupes d'opposants avancent l'idée qu'à l'évidence le secteur privé de l'eau a montré une très grande frilosité à se lancer financièrement dans la bataille de l'accès à l'eau potable pour les plus pauvres à un prix abordable.
"Nous arrivons à la conclusion que ces aides et subventions devraient être mieux dépensées et nous demandons à tous ces donateurs de retirer leur appui financier," signent les ONG et même certains états très pauvres qui se sont joints aux critiques, ceux-là même qui avaient vu le PPIAF mener une politique de privatisation de leur secteur de l'eau sur leur territoire.
Elas Dias Pena, représentant des Amis de la Terre au Paraguay a déclaré que dans ce pays, malgré une protestation virulente des habitants et une opposition très nette lors d'un vote contre cette politique, la privatisation de l'eau reste toujours prônée par le PPIAF, par le Fonds Monétaire International et par les puissants groupes privés du secteur de l'eau. Pourtant l'opposition n'a pas faibli et s'est même intensifiée. Une loi nouvelle sur l'eau, présentée par les membres de la société civile et les membres du parlement stipule que "l'eau est propriété de l'Etat du Paraguay et l'accès à l'eau est un droit humain fondamental et continu". Cette loi attend actuellement d'être votée devant la chambre des députés du Paraguay.
"Les solutions prônées n'ont pas à être soit publiques soit privées. Chacun peut bénéficier d'un partenariat créatif qui reconnaît les bons côtés de chaque parti". Les groupes privés du secteur de l'eau avec une grande expertise et les petites compagnies d'eau ont beaucoup à offrir.
Le PPIAF a une tout autre vision et se défend des attaques lancées par ces détracteurs en rappelant l'ampleur et la qualité de ses actions. "Afin d'atteindre les objectifs du développement du 2ème millénaire déclarés à l'ONU, les investissements financiers doivent doubler", déclare l'agence du PPIAF, soulignant que 55 pays ont déjà réussi à sortir de l'ornière et atteindre leurs buts. Le secteur public qui maintenant finance environ 70 % des besoins en infrastructures, ne peut pas tout faire et tout seul. Les donateurs, le secteur privé et les consommateurs, tous doivent jouer leur rôle, déclarent les représentants du PPIAF.
Le Kenya, d'après le PPIAF, est l'exemple positif du financement de son système de fourniture d'eau et son réseau de distribution. Le Kenya laisse les communes exploiter les réseaux d'exploitation, propriétaires de l'ensemble des réseaux avec très peu de participation financière de l'Etat. Afin d'aider à une meilleure compréhension du marché de l'eau, les différents fournisseurs et leur embryon de société, le PPIAF et ses partenaires ont mis en place un projet pilote afin de mieux construire une base commerciale de développement de services et les aider à se construire :comme une planification de la partie commerciale, l'accès aux marchés et les audits.
Mis en route, le projet pilote devra créer une structure financière innovante afin de rendre les prêts plus accessibles aux petites communautés, propriétaires de système de fournitures d'eau et responsables de la maintenance du réseau.
Le Global Partnership on output_based aid, un trust financier avec des donateurs multiples, établi en 2003 par le département anglais pour un développement international et la Banque Mondiale, apporte son soutien financier en subventions couvrant 40 % du coût de l'ensemble du projet.
Les 21 systèmes serviront 60 000 personnes. Mais AGSAR JAFRI, de Mumbai Paani, une ONG de citoyens, opposée à une privatisation du secteur de l'eau en Inde, déclare que le PPIAF, ne croit pas en une gouvernance démocratique, avec des infrastructures publiques et agit comme un représentant de groupes privés du secteur de l'eau avec l'aval de la Banque Mondiale.
"Nous avons démontré cela à Mumbai où des consultants de CASTALIA, fondée par le PPIAF et la Banque Mondiale mênent une enquête sur les améliorations, sur la distribution d'eau. Ils ont recommandé, dans leur rapport de conclusion de faire appel à des groupes privés de l'eau pour organiser les services de l'eau..." a déclaré Jafri.
Ayant été refusés lors de la réunion annuelle de l'agence PPIAF, les opposants ont organisé une réunion à la Hague, mardi, afin de mettre en évidence les actions de la PPIAF et son rôle dans le cadre de la Banque Mondiale et des alternatives progressistes dans le domaine de l'eau. Certains imaginent d'étendre son action à celui de la police de l'eau.
Les activistes pensent qu'en fait les donateurs rejetteraient cette proposition et organiseraient une nouvelle structure bancaire afin de financer les infrastructures nécessaires au secteur de l'eau. Ils argumentent sur le fait que PPIAF interfèrent sur la politique des pays pauvres afin de conduire leur politique de l'eau.
PPIAF a financé des projets dans de nombreux pays pauvres où les institutions internationales telles que la Banque Mondiale et le FMI ont lié la privatisation du secteur de l'eau aux possibilités d'obtention de crédits et de l'apurement de la dette publique et des subventions.
Les activistes sont particulièrement critiques sur le financement par l'agence de projets acceptés par consensus par les autorités qui essaient de persuader les entreprises dans les pays en voie de développement à accepter la privatisation du secteur de l'eau.
Dans un rapport publié l'année dernière, les activistes déclarent que depuis 1999, cette agence a financé des structures destinées à développer une participation du secteur privé ou une privatisation dans le secteur de l'eau et les services de l'hygiène dans 37 pays.
Au moins dans 16 pays, l'agence PPIAF a recherché à établir un consensus pour une mise en place de la privatisation des services de l'eau. Le principe du consensus fait référence à la promotion des bénéfices engendrés par la privatisation des secteurs de l'eau et s'adresse aux membres hésitants des gouvernements, des parlements, du monde des affaires, des syndicats, de la société civile et des simples citoyens afin de les convaincre que la privatisation est dans leur intérêt.
traduction de Nicole Taverna
NGOs Ask Donors to Drop World Bank Water Privatization

THE HAGUE, The Netherlands, May 21, 2007 (ENS) - More than 138 civil society groups and trade unions from 48 countries are urging donor governments to withdraw their support for an agency of the World Bank determined to privatize the supply and delivery of water. The campaigners say that water, like air, is so essential to life that access to it is a human right, and water should not be treated as a commodity.
In an open letter, groups argue that the bias of the Public-Private Infrastructure Advisory Facility, PPIAF, towards private sector "solutions" to water access represents a poor use of aid money. PPIAF works in a range of sectors including transport, and telecommunications, but this open letter is directed towards the agency's activities in the water sector.
Coordinated by the World Development Movement, Friends of the Earth International, the Norwegian group FIVAS, and the Transnational Institute, the letter was released ahead of a May 23 meeting of the 13 donors to PPIAF.
Current donors are the Asian Development Bank, the World Bank, the European Commission, and the governments of Canada, France, Germany, Italy, Japan, the Netherlands, Sweden, Switzerland, the United Kingdom, and the United States.
The UK is the largest donor by far, contributing over 50 percent of PPIAF’s funds, an amount which totals £53 million (US$104 million) from 1999 through 2008.
Women fill the pots lined up near a public water source in the city of Bangalore, India. (Photo courtesy India Water Portal)
Earlier this year, the Norwegian government announced that it will not support PPIAF in the future as it no longer believes the agency is increasing access to water for the poor.
In their open letter to PPIAF’s remaining donors, the groups say, "The evidence shows that the private sector has shown a great reluctance to commit finance to connecting the poorest people to clean, affordable water."
"Our conclusion is that aid could be better spent and we ask donors to withdraw this funding accordingly," wrote the nongovernmental organizations, including some from poor countries where PPIAF has funded water privatization processes.
Elías Dias Pena of Friends of the Earth in Paraguay says, "In Paraguay, despite public protest and a parliamentary vote against it, water privatization is still pushed by the PPIAF, the International Monetary Fund and powerful private companies. But opposition remains strong."
"A new law on water developed by civil society groups and members of Parliament declares water a property of the state and access to water a fundamental human right," said Pena. "The law is awaiting its final vote in the Paraguayan chamber of deputies right now."
PPIAF says its activities in the water sector help people to obtain clean drinking water. In a statement issued in advance of the May 23 meeting, PPIAF says, "Solutions don’t have to be either public or private - everyone can benefit from creative partnerships that recognize the strengths of both."
"Private companies, from small businesses selling water through kiosks to local and international operators with global expertise, have much to offer," the agency says.
To reach the targets set out in the United Nations' Millennium Development Goals, investment needs to double, PPIAF says, pointing out that 55 countries are already off track to meet their goals.
"The public sector, which now funds about 70 percent of infrastructure needs, can’t do it alone. Donors, the private sector, and consumers all must play their part too," says PPIAF.
As an example of its positive results PPIAF points to one of the projects it helped to finance in Kenya.
"In Kenya community-owned piped water systems are run on a commercial basis, with little support from the government," PPIAF explained. "To help pave the way for market-based lending to small water providers, PPIAF and partners launched a pilot project to build up business development services to support them - such as business planning, construction management, access to markets, and audit features."
"Now under way, the pilot will also identify innovative instruments to make loans more accessible to small, community-owned piped water systems," PPIAF said.
A shallow well with handpump in the Lower Tana area. (Photo courtesy KWAHO)
A multi-donor trust fund, The Global Partnership on Output-Based Aid, established in 2003 by the UK's Department for International Development and the World Bank, is providing financial support with subsidies covering 40 percent of the total project cost.
"These 21 subsidized systems will serve 60,000 people," PPIAF said.
But Afsar Jafri from Mumbai Paani, a citizens’ coalition against water privatization in India, says, "PPIAF does not believe in democratic governance or public utilities and basically acts as an agent of corporations on behalf of the World Bank."
"This has been demonstrated in Mumbai where consultants from Castalia - funded by PPIAF and the World Bank to conduct a study on water distribution improvements – have recommended handing over water services to private contractors in their final report," said Jafri.
Denied permission to observe PPIAF’s annual meeting, campaigners are organizing a forum in The Hague on Tuesday to discuss PPIAF, its role within the World Bank and progressive alternatives in the area of water.
On PPIAF’s agenda is a proposal to extend its remit further and give the agency a stronger role in World Bank water policies.
Demonstration against water privatization in Los Angeles, California. (Photo courtesy Sierra Club)
Activists believe that donors should reject this extension and instead create a wholly new fund to support water utilities in the global south based on "public-public partnerships."
They argue that PPIAF undermines the right of poor countries to decide how to run their public services.
PPIAF has funded projects in many poor countries where international financial institutions such as the World Bank and the International Monetary Fund have attached water privatization conditions to loans, debt relief or aid.
Campaigners are particularly critical of PPIAF’s funding for "consensus-building" projects which try to persuade stakeholders in developing countries to accept water privatization.
In a report published last year, campaigners said that since 1999, PPIAF has funded one or more processes aimed at developing private sector participation or privatization in water and sanitation services in 37 countries.
In at least 16 countries, PPIAF has sought to "build consensus" for water privatization projects.
Building consensus refers to activities that promote the benefits of privatization or particular privatization options andattempt to persuade skeptical members of governments, parliaments, business, trade unions, civil society and citizens that privatization is in their interests.
In at least 18 of the countries in which PPIAF has worked on water privatization, donors have made their support conditional on privatization.
In an open letter, groups argue that the bias of the Public-Private Infrastructure Advisory Facility, PPIAF, towards private sector "solutions" to water access represents a poor use of aid money. PPIAF works in a range of sectors including transport, and telecommunications, but this open letter is directed towards the agency's activities in the water sector.
Coordinated by the World Development Movement, Friends of the Earth International, the Norwegian group FIVAS, and the Transnational Institute, the letter was released ahead of a May 23 meeting of the 13 donors to PPIAF.
Current donors are the Asian Development Bank, the World Bank, the European Commission, and the governments of Canada, France, Germany, Italy, Japan, the Netherlands, Sweden, Switzerland, the United Kingdom, and the United States.
The UK is the largest donor by far, contributing over 50 percent of PPIAF’s funds, an amount which totals £53 million (US$104 million) from 1999 through 2008.
Women fill the pots lined up near a public water source in the city of Bangalore, India. (Photo courtesy India Water Portal)
Earlier this year, the Norwegian government announced that it will not support PPIAF in the future as it no longer believes the agency is increasing access to water for the poor.
In their open letter to PPIAF’s remaining donors, the groups say, "The evidence shows that the private sector has shown a great reluctance to commit finance to connecting the poorest people to clean, affordable water."
"Our conclusion is that aid could be better spent and we ask donors to withdraw this funding accordingly," wrote the nongovernmental organizations, including some from poor countries where PPIAF has funded water privatization processes.
Elías Dias Pena of Friends of the Earth in Paraguay says, "In Paraguay, despite public protest and a parliamentary vote against it, water privatization is still pushed by the PPIAF, the International Monetary Fund and powerful private companies. But opposition remains strong."
"A new law on water developed by civil society groups and members of Parliament declares water a property of the state and access to water a fundamental human right," said Pena. "The law is awaiting its final vote in the Paraguayan chamber of deputies right now."
PPIAF says its activities in the water sector help people to obtain clean drinking water. In a statement issued in advance of the May 23 meeting, PPIAF says, "Solutions don’t have to be either public or private - everyone can benefit from creative partnerships that recognize the strengths of both."
"Private companies, from small businesses selling water through kiosks to local and international operators with global expertise, have much to offer," the agency says.
To reach the targets set out in the United Nations' Millennium Development Goals, investment needs to double, PPIAF says, pointing out that 55 countries are already off track to meet their goals.
"The public sector, which now funds about 70 percent of infrastructure needs, can’t do it alone. Donors, the private sector, and consumers all must play their part too," says PPIAF.
As an example of its positive results PPIAF points to one of the projects it helped to finance in Kenya.
"In Kenya community-owned piped water systems are run on a commercial basis, with little support from the government," PPIAF explained. "To help pave the way for market-based lending to small water providers, PPIAF and partners launched a pilot project to build up business development services to support them - such as business planning, construction management, access to markets, and audit features."
"Now under way, the pilot will also identify innovative instruments to make loans more accessible to small, community-owned piped water systems," PPIAF said.
A shallow well with handpump in the Lower Tana area. (Photo courtesy KWAHO)
A multi-donor trust fund, The Global Partnership on Output-Based Aid, established in 2003 by the UK's Department for International Development and the World Bank, is providing financial support with subsidies covering 40 percent of the total project cost.
"These 21 subsidized systems will serve 60,000 people," PPIAF said.
But Afsar Jafri from Mumbai Paani, a citizens’ coalition against water privatization in India, says, "PPIAF does not believe in democratic governance or public utilities and basically acts as an agent of corporations on behalf of the World Bank."
"This has been demonstrated in Mumbai where consultants from Castalia - funded by PPIAF and the World Bank to conduct a study on water distribution improvements – have recommended handing over water services to private contractors in their final report," said Jafri.
Denied permission to observe PPIAF’s annual meeting, campaigners are organizing a forum in The Hague on Tuesday to discuss PPIAF, its role within the World Bank and progressive alternatives in the area of water.
On PPIAF’s agenda is a proposal to extend its remit further and give the agency a stronger role in World Bank water policies.
Demonstration against water privatization in Los Angeles, California. (Photo courtesy Sierra Club)
Activists believe that donors should reject this extension and instead create a wholly new fund to support water utilities in the global south based on "public-public partnerships."
They argue that PPIAF undermines the right of poor countries to decide how to run their public services.
PPIAF has funded projects in many poor countries where international financial institutions such as the World Bank and the International Monetary Fund have attached water privatization conditions to loans, debt relief or aid.
Campaigners are particularly critical of PPIAF’s funding for "consensus-building" projects which try to persuade stakeholders in developing countries to accept water privatization.
In a report published last year, campaigners said that since 1999, PPIAF has funded one or more processes aimed at developing private sector participation or privatization in water and sanitation services in 37 countries.
In at least 16 countries, PPIAF has sought to "build consensus" for water privatization projects.
Building consensus refers to activities that promote the benefits of privatization or particular privatization options andattempt to persuade skeptical members of governments, parliaments, business, trade unions, civil society and citizens that privatization is in their interests.
In at least 18 of the countries in which PPIAF has worked on water privatization, donors have made their support conditional on privatization.