
Dans un communiqué lundi, le maire, candidat à sa réélection, souligne que la municipalité sera amenée "dès après les élections municipales de mars 2008, à arrêter ses choix sur la future organisation de ce service public essentiel", les délégations de service public arrivant à échéance fin 2009 et fin 2011.
Actuellement la société Eau de Paris (SEM de la Ville) est chargée de la production et du transport de l'eau mais sa distribution est assurée par Véolia et Suez.
Actuellement la société Eau de Paris (SEM de la Ville) est chargée de la production et du transport de l'eau mais sa distribution est assurée par Véolia et Suez.
Communiqué de Presse du miare de Paris, Bertrand Delanoë : l'eau à Paris du Lundi 5 novembre 2007
A Paris, depuis le milieu des années 80, la distribution et la production de l'eau potable servie aux Parisiens sont gérées dans le cadre de délégations de service public : celles-ci arriveront à échéance respectivement fin 2009 et fin 2011. La Municipalité parisienne sera donc amenée, dès après les élections municipales de mars 2008, à arrêter ses choix sur la future organisation de ce service public essentiel, choix qui l'engageront durablement.
L'exigence de clarté qui doit fonder le débat démocratique des prochains mois me conduit à préciser dès à présent ce que sera ma position sur ce dossier, si les Parisiens me renouvellent leur confiance. L'eau de Paris est d'une excellente qualité, son approvisionnement est sécurisé par plusieurs sources, ses réseaux sont bien entretenus et son prix reste inférieur à la moyenne nationale.
Néanmoins, les prochaines années se traduiront à Paris, comme dans le reste du pays, par de nouvelles exigences à relever, notamment en termes de normes de qualité et de maîtrise d’une tendance générale à la hausse des prix. Dans ce contexte, comme je l'ai toujours dit, je souhaite proposer aux Parisiens un dispositif leur garantissant une eau de qualité, au meilleur coût et avec un haut niveau de performance quant au service offert.
Dans ce but, il faut saisir l'occasion historique que constitue la proximité des fins de contrats relatifs à la production et à la distribution pour mettre un terme à l'éclatement des responsabilités qui caractérise le système actuel : en effet, la production, le transport et le stockage sont gérés par une SEM municipale, la distribution est partagée entre deux délégataires privés, les fonctions de contrôle et de pilotage étant réparties entre la Ville et sa SEM. En clair, une goutte d’eau peut changer d'opérateur, et donc de responsable, jusqu'à une demi-douzaine de fois entre l'usine où elle a été produite et le robinet du consommateur final.
Ce schéma hérité d'une époque déjà ancienne ne permet pas à l'usager d'identifier clairement qui assume la responsabilité du service. Il pèse également sur la maîtrise des coûts, toutes les études économiques confirmant que cet éclatement en plusieurs opérateurs limite les gains de productivité que permettraient, à l'inverse, une mise en cohérence de la production et de la distribution, sur l'ensemble de la chaîne.
Pour répondre à ce double enjeu à meilleure lisibilité des responsabilités et à prix plus compétitifs pour l'usager - je privilégie donc un choix d'efficacité consistant à confier à un opérateur public unique la responsabilité de toute cette chaîne du cycle de l'eau, de la production à la distribution.
Cet opérateur prendrait la forme juridique d’une régie municipale à autonomie financière. A travers cette structure, à statut public mais dotée d'importantes souplesses de gestion, la Ville tendrait donc la distribution, la maîtrise qu'elle possède déjà sur la production de l'eau à Paris.
Cette meilleure rationalité renforcera le rôle de la Ville dans sa mission de contrôle et de pilotage et influera directement sur le niveau des prix proposés aux usagers parisiens. Cette régie serait en effet soumise, vis-à-vis de la Ville, à des obligations contractuelles précises, quant à la qualité du service et à la maîtrise de ses coûts, avec pour objectif la stabilité du prix de l'eau (pour la partie dépendant de la Ville), au moins pendant la prochaine mandature. Il s’agit là d'une condition incontournable pour garantir la performance de ce service, dont je précise qu’il sera soumis à de fortes exigences de management, tout en sachant mobiliser autant que nécessaire les compétences des entreprises privées.
Concrètement, je souhaite que cette régie puisse s'appuyer sur le savoir-faire technique que les groupes industriels privés, spécialisés dans ce domaine, ont développé en France : cela pourrait s'inscrire dans le cadre de missions, ponctuelles ou spécifiques, ou encore sous la forme de marchés publics concernant par exemple les travaux qui ne relèvent pas de l'entretien courant. Pourrait ainsi se développer une nouvelle approche des partenariats public-privé : l'autorité publique gardant toutes ses capacités de pilotage, de gestion et de contrôle, le privé apportant sa réactivité et son expertise sur des sujets ciblés.
Je souhaite enfin que cette évolution vers une régie municipale permette d'engager à moyen terme une réflexion avec les autres collectivités territoriales d'Ile-de-France sur l'entrée et les modalités d'une plus grande mutualisation d'un certain nombre d'outils de production de l'eau.
L'exigence de clarté qui doit fonder le débat démocratique des prochains mois me conduit à préciser dès à présent ce que sera ma position sur ce dossier, si les Parisiens me renouvellent leur confiance. L'eau de Paris est d'une excellente qualité, son approvisionnement est sécurisé par plusieurs sources, ses réseaux sont bien entretenus et son prix reste inférieur à la moyenne nationale.
Néanmoins, les prochaines années se traduiront à Paris, comme dans le reste du pays, par de nouvelles exigences à relever, notamment en termes de normes de qualité et de maîtrise d’une tendance générale à la hausse des prix. Dans ce contexte, comme je l'ai toujours dit, je souhaite proposer aux Parisiens un dispositif leur garantissant une eau de qualité, au meilleur coût et avec un haut niveau de performance quant au service offert.
Dans ce but, il faut saisir l'occasion historique que constitue la proximité des fins de contrats relatifs à la production et à la distribution pour mettre un terme à l'éclatement des responsabilités qui caractérise le système actuel : en effet, la production, le transport et le stockage sont gérés par une SEM municipale, la distribution est partagée entre deux délégataires privés, les fonctions de contrôle et de pilotage étant réparties entre la Ville et sa SEM. En clair, une goutte d’eau peut changer d'opérateur, et donc de responsable, jusqu'à une demi-douzaine de fois entre l'usine où elle a été produite et le robinet du consommateur final.
Ce schéma hérité d'une époque déjà ancienne ne permet pas à l'usager d'identifier clairement qui assume la responsabilité du service. Il pèse également sur la maîtrise des coûts, toutes les études économiques confirmant que cet éclatement en plusieurs opérateurs limite les gains de productivité que permettraient, à l'inverse, une mise en cohérence de la production et de la distribution, sur l'ensemble de la chaîne.
Pour répondre à ce double enjeu à meilleure lisibilité des responsabilités et à prix plus compétitifs pour l'usager - je privilégie donc un choix d'efficacité consistant à confier à un opérateur public unique la responsabilité de toute cette chaîne du cycle de l'eau, de la production à la distribution.
Cet opérateur prendrait la forme juridique d’une régie municipale à autonomie financière. A travers cette structure, à statut public mais dotée d'importantes souplesses de gestion, la Ville tendrait donc la distribution, la maîtrise qu'elle possède déjà sur la production de l'eau à Paris.
Cette meilleure rationalité renforcera le rôle de la Ville dans sa mission de contrôle et de pilotage et influera directement sur le niveau des prix proposés aux usagers parisiens. Cette régie serait en effet soumise, vis-à-vis de la Ville, à des obligations contractuelles précises, quant à la qualité du service et à la maîtrise de ses coûts, avec pour objectif la stabilité du prix de l'eau (pour la partie dépendant de la Ville), au moins pendant la prochaine mandature. Il s’agit là d'une condition incontournable pour garantir la performance de ce service, dont je précise qu’il sera soumis à de fortes exigences de management, tout en sachant mobiliser autant que nécessaire les compétences des entreprises privées.
Concrètement, je souhaite que cette régie puisse s'appuyer sur le savoir-faire technique que les groupes industriels privés, spécialisés dans ce domaine, ont développé en France : cela pourrait s'inscrire dans le cadre de missions, ponctuelles ou spécifiques, ou encore sous la forme de marchés publics concernant par exemple les travaux qui ne relèvent pas de l'entretien courant. Pourrait ainsi se développer une nouvelle approche des partenariats public-privé : l'autorité publique gardant toutes ses capacités de pilotage, de gestion et de contrôle, le privé apportant sa réactivité et son expertise sur des sujets ciblés.
Je souhaite enfin que cette évolution vers une régie municipale permette d'engager à moyen terme une réflexion avec les autres collectivités territoriales d'Ile-de-France sur l'entrée et les modalités d'une plus grande mutualisation d'un certain nombre d'outils de production de l'eau.
Communiqué de Catherine Gégout, Pierre Mansat et les éluEs communistes de Paris

Paris s’inscrit enfin dans une gestion publique de l’EAU
Bertrand Delanoë vient d’annoncer qu’il souhaitait confier à une régie municipale unique la responsabilité de la chaîne du cycle de l’eau à Paris. Les élus communistes de Paris apprécient cette avancée positive après des années d’initiatives et d’engagements forts en faveur d’une remunicipalisation de l’eau.
Nous y voyons la reconnaissance partagée que les défis écologiques, mais aussi économiques et sociaux posés par le droit à l’eau pour tous, nécessitent de rompre avec l’emprise des multinationales sur ce bien commun.
L’annonce du maire de Paris devrait donc nous permettre d’inscrire Paris dans la construction d’une gestion publique de l’eau. Les élus communistes persistent à considérer que cette gestion publique doit être cohérente et donc globale sur toute la chaîne de l’eau, ce qui suppose d’assurer à l’opérateur public une réappropriation de toutes les compétences techniques. C’est le seul moyen pour ne pas favoriser à nouveau l’emprise des multinationales privées.
Enfin, les élus communistes de Paris considèrent que cette gestion publique doit se penser à l’échelle de Paris Métropole. Il y a en effet nécessité d’une maîtrise publique et mutualisée dans la chaîne de l’eau à cette échelle. Il conviendrait de ne pas prendre de retard à ce niveau ce qui suppose d’engager dès à présent des négociations.
Paris, le 6 novembre 2007
Bertrand Delanoë vient d’annoncer qu’il souhaitait confier à une régie municipale unique la responsabilité de la chaîne du cycle de l’eau à Paris. Les élus communistes de Paris apprécient cette avancée positive après des années d’initiatives et d’engagements forts en faveur d’une remunicipalisation de l’eau.
Nous y voyons la reconnaissance partagée que les défis écologiques, mais aussi économiques et sociaux posés par le droit à l’eau pour tous, nécessitent de rompre avec l’emprise des multinationales sur ce bien commun.
L’annonce du maire de Paris devrait donc nous permettre d’inscrire Paris dans la construction d’une gestion publique de l’eau. Les élus communistes persistent à considérer que cette gestion publique doit être cohérente et donc globale sur toute la chaîne de l’eau, ce qui suppose d’assurer à l’opérateur public une réappropriation de toutes les compétences techniques. C’est le seul moyen pour ne pas favoriser à nouveau l’emprise des multinationales privées.
Enfin, les élus communistes de Paris considèrent que cette gestion publique doit se penser à l’échelle de Paris Métropole. Il y a en effet nécessité d’une maîtrise publique et mutualisée dans la chaîne de l’eau à cette échelle. Il conviendrait de ne pas prendre de retard à ce niveau ce qui suppose d’engager dès à présent des négociations.
Paris, le 6 novembre 2007
Delanoë lance sa bataille de l'eau... objectif 2012 ? via Marianne2.fr

site de l'hebdomadaire Marianne de Sylvain Lapoix
En proposant l'intégration de tout le réseau d'eau potable à Paris, Bertrand Delanoë, non content de conforter son avantage pour les municipales, se positionne en présidentiable novateur qui ne se mêle pas des sujets qui fâchent au PS. Il y a deux types de socialistes : ceux (très nombreux) qui se déchirent sur le traité simplifié, le pouvoir d'achat et la stratégie en général et celui (Bertrand Delanoë) qui accumule les améliorations de la qualité de vie urbaine en attendant, serein, une réélection dont presque personne ne doute. Après le tramway des Maréchaux et le Vélib, le maire de Paris a lancé, le 5 novembre, l'idée d'intégrer tout le circuit d'eau potable de Paris dans une régie autonome gérée par la ville.
En pratique, Bertrand Delanoë profite de l'échéance des contrats avec les deux distributeurs (Suez et Veolia) au 31 décembre 2009 pour intégrer cette étape à la Société d'économie mixte (SEM) Eaux de Paris qui gère tout le reste du circuit (fourniture, traitement, assainissement et transport). Une fois le contrat de la SEM arrivé à échéance (en 2011), les 589 employés (auxquels s'ajouteront le personnel chargé de la distribution) seront transférés à une régie autonome directement géré par Paris. Coût de transition : 0 €.
« Si c'est pas une décision politique ça »
A priori séduisante pour l'utilisateur, cette idée d'un service public de l'eau reçut immédiatement l'aval de Denis Baupin, concurrent vert aux municipales : « C'est une victoire, s'est-il réjouit. Puisque nous serons amenés à gérer Paris ensemble demain, autant être d'accord sur le maximum de sujets. » Bon joueur : le conseiller de Paris en charge de l'environnement avait fait une proposition exactement similaire le 30 octobre dernier, suite à une étude de l'UFC Que Choisir sur la qualité de l'eau à Paris. Et puisque les communistes étaient également favorables à cette mesure, pourquoi se priver ?
Un doute subsiste cependant sur une phrase du communiqué de presse qui évoque un éventuel partenariat public-privé où le privé apporterait « sa réactivité et son expertise. » Doute immédiatement exploité par l'UMP : « s'il s'agit de lancer une fausse municipalisation, ce n'est pas la peine, met en garde Jean-Didier Berthault, spécialiste du dossier à l'UMP Paris. Fin 2006, des études ont été lancées et depuis, on n'en avait plus entendu plus parler. Et puis, à une semaine de l'ouverture du débat annuel sur l'eau à Paris, le maire fait une annonce de campagne : si c'est pas une décision politique ça ! » Il est vrai qu'une estimation des économies que permettrait la création d'une régie autonome sur l'eau ne ferait pas de mal à l'argumentaire du maire de Paris.
Delanoë : le PS « qualité de vie » ?
« Le prix de l'eau augmente régulièrement : une intégration du circuit permettrait de le stabiliser pour les Parisiens », explique Anne Le Strat, présidente de la SEM et élue Verte, dont il se dit qu'elle figure déjà sur la liste du maire. Très populaire, rassembleuse, la décision conforte par ailleurs l'image d'un Delanoë volontaire et indépendant, car c'est un contrat de 60 millions d'euros par an pour Veolia Eau (chargé de la distribution sur la Rive droite) sur lequel il tirerait un trait, si sa décision était confirmée.
Silencieux sur les « grands débats » qui remuent le PS, le maire de Paris a pris un chemin parallèle : celui du maire réformateur. Plutôt que de se prononcer sur le traité européen ou le pouvoir d'achat, il joue la stratégie du « bilan », qui avait quelque peu fait défaut à Ségolène Royal. En regard d'un Chirac qui a laissé un souvenir bien écorné, Delanoë souhaite afficher un « sans faute » prompt à le propulser comme présidentiable idéal, populaire et volontaire. D'autant plus que le maire de Paris serait susceptible de rassembler les grosses fédérations et les grandes villes. La campagne de 2007 n'ayant guère exigé des candidats une maestria sur les sujets internationaux, le positionnement du maire de Paris sur l'amélioration du quotidien pourrait bien lui valoir un crédit inattendu. Au PS, on ne dit d'ailleurs rien sur le personnage. Preuve que tout le monde y pense !
En proposant l'intégration de tout le réseau d'eau potable à Paris, Bertrand Delanoë, non content de conforter son avantage pour les municipales, se positionne en présidentiable novateur qui ne se mêle pas des sujets qui fâchent au PS. Il y a deux types de socialistes : ceux (très nombreux) qui se déchirent sur le traité simplifié, le pouvoir d'achat et la stratégie en général et celui (Bertrand Delanoë) qui accumule les améliorations de la qualité de vie urbaine en attendant, serein, une réélection dont presque personne ne doute. Après le tramway des Maréchaux et le Vélib, le maire de Paris a lancé, le 5 novembre, l'idée d'intégrer tout le circuit d'eau potable de Paris dans une régie autonome gérée par la ville.
En pratique, Bertrand Delanoë profite de l'échéance des contrats avec les deux distributeurs (Suez et Veolia) au 31 décembre 2009 pour intégrer cette étape à la Société d'économie mixte (SEM) Eaux de Paris qui gère tout le reste du circuit (fourniture, traitement, assainissement et transport). Une fois le contrat de la SEM arrivé à échéance (en 2011), les 589 employés (auxquels s'ajouteront le personnel chargé de la distribution) seront transférés à une régie autonome directement géré par Paris. Coût de transition : 0 €.
« Si c'est pas une décision politique ça »
A priori séduisante pour l'utilisateur, cette idée d'un service public de l'eau reçut immédiatement l'aval de Denis Baupin, concurrent vert aux municipales : « C'est une victoire, s'est-il réjouit. Puisque nous serons amenés à gérer Paris ensemble demain, autant être d'accord sur le maximum de sujets. » Bon joueur : le conseiller de Paris en charge de l'environnement avait fait une proposition exactement similaire le 30 octobre dernier, suite à une étude de l'UFC Que Choisir sur la qualité de l'eau à Paris. Et puisque les communistes étaient également favorables à cette mesure, pourquoi se priver ?
Un doute subsiste cependant sur une phrase du communiqué de presse qui évoque un éventuel partenariat public-privé où le privé apporterait « sa réactivité et son expertise. » Doute immédiatement exploité par l'UMP : « s'il s'agit de lancer une fausse municipalisation, ce n'est pas la peine, met en garde Jean-Didier Berthault, spécialiste du dossier à l'UMP Paris. Fin 2006, des études ont été lancées et depuis, on n'en avait plus entendu plus parler. Et puis, à une semaine de l'ouverture du débat annuel sur l'eau à Paris, le maire fait une annonce de campagne : si c'est pas une décision politique ça ! » Il est vrai qu'une estimation des économies que permettrait la création d'une régie autonome sur l'eau ne ferait pas de mal à l'argumentaire du maire de Paris.
Delanoë : le PS « qualité de vie » ?
« Le prix de l'eau augmente régulièrement : une intégration du circuit permettrait de le stabiliser pour les Parisiens », explique Anne Le Strat, présidente de la SEM et élue Verte, dont il se dit qu'elle figure déjà sur la liste du maire. Très populaire, rassembleuse, la décision conforte par ailleurs l'image d'un Delanoë volontaire et indépendant, car c'est un contrat de 60 millions d'euros par an pour Veolia Eau (chargé de la distribution sur la Rive droite) sur lequel il tirerait un trait, si sa décision était confirmée.
Silencieux sur les « grands débats » qui remuent le PS, le maire de Paris a pris un chemin parallèle : celui du maire réformateur. Plutôt que de se prononcer sur le traité européen ou le pouvoir d'achat, il joue la stratégie du « bilan », qui avait quelque peu fait défaut à Ségolène Royal. En regard d'un Chirac qui a laissé un souvenir bien écorné, Delanoë souhaite afficher un « sans faute » prompt à le propulser comme présidentiable idéal, populaire et volontaire. D'autant plus que le maire de Paris serait susceptible de rassembler les grosses fédérations et les grandes villes. La campagne de 2007 n'ayant guère exigé des candidats une maestria sur les sujets internationaux, le positionnement du maire de Paris sur l'amélioration du quotidien pourrait bien lui valoir un crédit inattendu. Au PS, on ne dit d'ailleurs rien sur le personnage. Preuve que tout le monde y pense !