
Marianne DEUMIÉ.
Ouest-France
Public ou privé ?
Faut-il confier la distribution de l'eau de Ribou à une régie publique ou à un opérateur privé ? La Cac, la communauté d'agglomération du Choletais, s'oriente vers le privé. Les élus voteront le 18 mai.
Qui est concerné ?
Les communes de Cholet (avec Le Puy-Saint-Bonnet), de La Tessoualle et de Saint-Christophe-du-Bois. Les autres communes de la Cac ne sont pas connectées à Ribou, mais aux eaux de Loire.
Pourquoi ce débat ?
Actuellement, la distribution de l'eau de Ribou est confiée à la Lyonnaise des eaux. Le contrat arrive à échéance fin 2010. La question s'est alors posée : soit la Cac prenait à son compte la distribution d'eau potable, soit un nouveau contrat était signé avec un opérateur privé. La Cac a consulté un cabinet d'experts.
Le privé plus sûr ?
Les élus qui sont pour mettent en avant la sécurité et le personnel. Si la Cac prenait à son compte la distribution de l'eau, elle n'aurait peut-être pas le personnel suffisant pour assurer en cas de crise. Mais Choletais eau secours rappelle que Nantes et Angers sont en régie. Or, les collaborations entre régies se développent. De plus, comme un opérateur privé, une régie peut faire appel à un prestataire extérieur en cas de pépin.
Et les avantages de la régie publique ?
Le prix. D'environ 10 % inférieur à celui demandé par les opérateurs privés, reconnaît la Cac dans un communiqué. « Nous allons négocier les prix avec les opérateurs privés pour se rapprocher du prix pratiqué en régie », assure René-Luc Vigneron. Le maire de Saint-Christophe-du-Bois est également vice-président chargé de l'environnement. Négocier car « il faut faire dégonfler le gâteau sur lequel sont assises les grosses entreprises ». Si la négociation sur les prix n'aboutit pas, « il sera toujours possible d'opter pour une régie publique ».
Que disent les détracteurs du privé ?
« L'eau est un bien public qui doit sortir de la logique de marché », affirme Gildas Guguen, le leader de l'opposition de gauche au conseil municipal. Qui estime : « Il faut se donner les moyens de gérer la distribution. Si on optait pour une régie publique, on intégrerait les salariés de la Lyonnaise à la Cac. D'autres compétences pourraient se développer. »
La facture d'eau va-t-elle baisser ?
Pour le centre, c'est le plus important. « On jugera la qualité du travail de la Cac quand on recevra la facture », dit Antoine Mouly. Mais ce n'est pas certain. Car, en 2010, vont commencer les travaux de modernisation de l'usine des eaux de Ribou. Il y en aura pour 18,5 millions d'euros, qui pèseront sur la facture du consommateur. Actuellement, les trois communes payent un prix différent. Elles paieront le même à partir du 1er janvier 2011.
Y aura-t-il un débat public ?
Il y a eu débat au sein de certains conseils municipaux concernés. « Nous en avons longuement discuté, explique Marc Gental (La Tessoualle). Une majorité s'est dégagée pour le privé. »
À Cholet, la gauche et l'association Choletais eau secours souhaiteraient un débat public.
Lundi dernier, les élus de l'agglomération ont débattu à huis clos. Puis, la Cac a envoyé un communiqué de presse ce matin. Le procédé étonne Gildas Guguen :
« On débat à huis clos. Puis on communique qu'on s'oriente vers le privé. Alors que les élus voteront en mai. C'est dommage. »
Marianne DEUMIÉ.
Ouest-France
Ouest-France
Public ou privé ?
Faut-il confier la distribution de l'eau de Ribou à une régie publique ou à un opérateur privé ? La Cac, la communauté d'agglomération du Choletais, s'oriente vers le privé. Les élus voteront le 18 mai.
Qui est concerné ?
Les communes de Cholet (avec Le Puy-Saint-Bonnet), de La Tessoualle et de Saint-Christophe-du-Bois. Les autres communes de la Cac ne sont pas connectées à Ribou, mais aux eaux de Loire.
Pourquoi ce débat ?
Actuellement, la distribution de l'eau de Ribou est confiée à la Lyonnaise des eaux. Le contrat arrive à échéance fin 2010. La question s'est alors posée : soit la Cac prenait à son compte la distribution d'eau potable, soit un nouveau contrat était signé avec un opérateur privé. La Cac a consulté un cabinet d'experts.
Le privé plus sûr ?
Les élus qui sont pour mettent en avant la sécurité et le personnel. Si la Cac prenait à son compte la distribution de l'eau, elle n'aurait peut-être pas le personnel suffisant pour assurer en cas de crise. Mais Choletais eau secours rappelle que Nantes et Angers sont en régie. Or, les collaborations entre régies se développent. De plus, comme un opérateur privé, une régie peut faire appel à un prestataire extérieur en cas de pépin.
Et les avantages de la régie publique ?
Le prix. D'environ 10 % inférieur à celui demandé par les opérateurs privés, reconnaît la Cac dans un communiqué. « Nous allons négocier les prix avec les opérateurs privés pour se rapprocher du prix pratiqué en régie », assure René-Luc Vigneron. Le maire de Saint-Christophe-du-Bois est également vice-président chargé de l'environnement. Négocier car « il faut faire dégonfler le gâteau sur lequel sont assises les grosses entreprises ». Si la négociation sur les prix n'aboutit pas, « il sera toujours possible d'opter pour une régie publique ».
Que disent les détracteurs du privé ?
« L'eau est un bien public qui doit sortir de la logique de marché », affirme Gildas Guguen, le leader de l'opposition de gauche au conseil municipal. Qui estime : « Il faut se donner les moyens de gérer la distribution. Si on optait pour une régie publique, on intégrerait les salariés de la Lyonnaise à la Cac. D'autres compétences pourraient se développer. »
La facture d'eau va-t-elle baisser ?
Pour le centre, c'est le plus important. « On jugera la qualité du travail de la Cac quand on recevra la facture », dit Antoine Mouly. Mais ce n'est pas certain. Car, en 2010, vont commencer les travaux de modernisation de l'usine des eaux de Ribou. Il y en aura pour 18,5 millions d'euros, qui pèseront sur la facture du consommateur. Actuellement, les trois communes payent un prix différent. Elles paieront le même à partir du 1er janvier 2011.
Y aura-t-il un débat public ?
Il y a eu débat au sein de certains conseils municipaux concernés. « Nous en avons longuement discuté, explique Marc Gental (La Tessoualle). Une majorité s'est dégagée pour le privé. »
À Cholet, la gauche et l'association Choletais eau secours souhaiteraient un débat public.
Lundi dernier, les élus de l'agglomération ont débattu à huis clos. Puis, la Cac a envoyé un communiqué de presse ce matin. Le procédé étonne Gildas Guguen :
« On débat à huis clos. Puis on communique qu'on s'oriente vers le privé. Alors que les élus voteront en mai. C'est dommage. »
Marianne DEUMIÉ.
Ouest-France