Ce sont deux textes concernant les élevages industriels et propres à saper la protection de l'environnement, a dénoncé jeudi l'association Eau et rivières de Bretagne.

Deux «assouplissements» signés du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et de l'ex-ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier : un décret du 30 mai et un arrêté du 7 février, publiés le 31 mai dans le Journal officiel.
Fumier .
Le décret autorise l'extension des élevages industriels dans les zones d'excédent structurel d'azote lié aux élevages (ZES). C'est-à-dire les 140 cantons français (dont 104 en Bretagne) dont les sols sont surchargés en azote et en phosphore apportés par le fumier et qui polluent les eaux superficielles et souterraines. «Ce sont des zones où la pression du cheptel est trop importante, explique Jean-François Piquot, porte-parole d'Eau et rivières. Des zones où, par ruissellement et infiltration, l'azote et le phosphore parviennent dans les eaux avec des risques pour l'environnement prolifération d'algues vertes sur les plages et pour la santé.»
La Bretagne connaît bien le problème : avec 7 % de la surface agricole utilisée de la France, cette région abrite plus de 50 % des élevages de porcs, plus de 50 % des élevages de volailles et plus de 20 % des élevages de vaches laitières. «Or, en Bretagne, 80 % de l'eau potable provient des ressources superficielles», note Jean-François Piquot.
Depuis 1998, les extensions d'élevages étaient interdites (sauf pour les élevages familiaux) par une circulaire signée Louis Le Pensec et Dominique Voynet. Selon René Louail, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur de poulets en Bretagne : «En annulant cette circulaire très positive, le gouvernement Raffarin a cédé à la pression des groupements porcins et donné un coup de main aux grands éleveurs.»
«Discrédit».
René Louail s'indigne aussi de l'autre texte, révélé par Eau et rivières, qui, selon lui, «discrédite le monde paysan, bafoue consommateurs et contribuables».
Cet arrêté ministériel :
Fumier .
Le décret autorise l'extension des élevages industriels dans les zones d'excédent structurel d'azote lié aux élevages (ZES). C'est-à-dire les 140 cantons français (dont 104 en Bretagne) dont les sols sont surchargés en azote et en phosphore apportés par le fumier et qui polluent les eaux superficielles et souterraines. «Ce sont des zones où la pression du cheptel est trop importante, explique Jean-François Piquot, porte-parole d'Eau et rivières. Des zones où, par ruissellement et infiltration, l'azote et le phosphore parviennent dans les eaux avec des risques pour l'environnement prolifération d'algues vertes sur les plages et pour la santé.»
La Bretagne connaît bien le problème : avec 7 % de la surface agricole utilisée de la France, cette région abrite plus de 50 % des élevages de porcs, plus de 50 % des élevages de volailles et plus de 20 % des élevages de vaches laitières. «Or, en Bretagne, 80 % de l'eau potable provient des ressources superficielles», note Jean-François Piquot.
Depuis 1998, les extensions d'élevages étaient interdites (sauf pour les élevages familiaux) par une circulaire signée Louis Le Pensec et Dominique Voynet. Selon René Louail, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur de poulets en Bretagne : «En annulant cette circulaire très positive, le gouvernement Raffarin a cédé à la pression des groupements porcins et donné un coup de main aux grands éleveurs.»
«Discrédit».
René Louail s'indigne aussi de l'autre texte, révélé par Eau et rivières, qui, selon lui, «discrédite le monde paysan, bafoue consommateurs et contribuables».
Cet arrêté ministériel :
- abaisse de 50 à 15 mètres la limite d'épandage des lisiers par rapport aux maisons et aux campings, lorsque l'exploitant procède à une injection directe du lisier dans le sol.
- Et réduit de 35 à 10 mètres cette distance d'interdiction par rapport aux rivières lorsqu'une bande enherbée a été créée le long du cours d'eau.
Eau et rivières s'inquiète de ce renforcement annoncé de la pollution des sols et de l'eau. «L'injection directe avec enfouisseur peut diminuer les odeurs, mais pas la contamination bactérienne», regrette Jean-François Piquot. Et les bandes enherbées ne font que limiter le transfert de lisier vers les rivières. «D'un côté, on dépense des millions d'euros pour reconquérir la qualité de l'eau, et de l'autre on annule des règles destinées à protéger l'environnement !», poursuit-il.
Difficile en effet de trouver une légitimité dans ces nouvelles réglementations.
Lundi, un rapport du Muséum d'histoire naturelle montrait que 50 à 75 % des eaux françaises sont très fortement dégradées et les chercheurs stigmatisaient le «couple infernal nitrates-pesticides». Comment fera la France pour satisfaire à la directive-cadre européenne sur l'eau qui demande aux Etats membres un «bon état» écologique de l'ensemble des eaux en 2 015 ?
Eau et rivières de Bretagne a décidé de saisir la Cour de justice européenne.
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