L'historique

Depuis 1995, Suez détient 51,69 % des actions d’Aguas Provinciales de Santa Fe et assure l’approvisionnement en eau potable de 700 000 usagers. Parmi les autres actionnaires figurent la banque Galicia (12,5 %), Aguas de Barcelona (10,89 %) et les salariés (10 %). Suez avait obtenu une concession sur trente ans.
Le gouverneur de Santa Fe, Jorge Obeid, qui appartient au parti péroniste du président Nestor Kirchner, accuse Suez de ne pas avoir réalisé les investissements prévus. Il a présenté un projet de loi visant à ce que la distribution d’eau soit à nouveau contrôlée par l’Etat provincial.
Ce retrait est-il le signe avant-coureur d’un départ de Suez d’Argentine, où le groupe français contrôle le réseau d’eau et d’égouts de la province de Cordoba et surtout celui du grand Buenos Aires (environ 11 millions d’habitants) géré par Aguas Argentinas ?
Depuis des mois, d’âpres négociations sont en cours entre le groupe français et le gouvernement péroniste sur d’éventuelles augmentations de tarifs.
L’Argentine, dont la population s’est considérablement appauvrie depuis la crise de 2002, a proposé en janvier au groupe Suez une augmentation de 16 % des tarifs d’Aguas Argentinas, qui permettrait, avec l’apport de subventions publiques, d’investir chaque année 400 millions de pesos. C’est loin des 60 % que réclame Suez. Aguas Argentinas affirme perdre 300 000 pesos (80 480 euros) par jour. Elle avance que, pour investir, il lui faudrait augmenter ses gains de 650 millions de pesos par an.
Dans un document diffusé début février, la filiale de Suez affirme avoir investi "1,7 milliard de dollars entre 1993 et 2001, soit plus de 200 millions de dollars par an" . Ces investissements ont permis de mettre en place 6 000 km de nouveaux réseaux et de réhabiliter 2 000 km de tuyaux déjà existants. Quelque 2 millions d’habitants ont été connectés au service d’eau potable et 1 million à celui du tout-à-l’égout, a indiqué Aguas Argentinas.
Début 2004, Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, était venu à Buenos Aires pour plaider la cause de Suez auprès du président Kirchner. Profitant de la visite à Paris de M. Kirchner en janvier 2005, le président Jacques Chirac avait demandé à son homologue argentin de régler au plus vite le contentieux avec les entreprises françaises installées en Argentine.
La concession d’Aguas Argentinas était la plus importante au monde lorsque Suez l’avait rejointe, en 1993. Au pouvoir depuis deux ans, le président Kirchner avait menacé à plusieurs reprises d’annuler la concession sur trente ans d’Aguas Argentinas, dénonçant des "manquements répétés" aux engagements pris lors de la privatisation.
AU POINT MORT
Depuis l’effondrement financier de l’Argentine, les firmes étrangères s’estiment flouées par l’abandon de la parité entre le dollar et la monnaie argentine. Alors qu’elles sont endettées en dollars, leurs gains sont désormais en pesos, dévalués de 70 % depuis 2002. Des groupes étrangers ont entamé des recours contre l’Argentine devant un tribunal d’arbitrage dépendant de la Banque mondiale.
Le président Kirchner s’est engagé envers le Fonds monétaire international (FMI) à régler le problème des tarifs des services publics privatisés. Les négociations avec les investisseurs étrangers sont pour l’instant au point mort. Ceux-ci devront s’armer de patience jusqu’aux élections législatives d’octobre. Avant ce scrutin, décisif pour le gouvernement péroniste, le président Kirchner n’accordera pas d’augmentations, qui seraient impopulaires.
Source : Le Monde
6 Mai 2005
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Le gouverneur de Santa Fe, Jorge Obeid, qui appartient au parti péroniste du président Nestor Kirchner, accuse Suez de ne pas avoir réalisé les investissements prévus. Il a présenté un projet de loi visant à ce que la distribution d’eau soit à nouveau contrôlée par l’Etat provincial.
Ce retrait est-il le signe avant-coureur d’un départ de Suez d’Argentine, où le groupe français contrôle le réseau d’eau et d’égouts de la province de Cordoba et surtout celui du grand Buenos Aires (environ 11 millions d’habitants) géré par Aguas Argentinas ?
Depuis des mois, d’âpres négociations sont en cours entre le groupe français et le gouvernement péroniste sur d’éventuelles augmentations de tarifs.
L’Argentine, dont la population s’est considérablement appauvrie depuis la crise de 2002, a proposé en janvier au groupe Suez une augmentation de 16 % des tarifs d’Aguas Argentinas, qui permettrait, avec l’apport de subventions publiques, d’investir chaque année 400 millions de pesos. C’est loin des 60 % que réclame Suez. Aguas Argentinas affirme perdre 300 000 pesos (80 480 euros) par jour. Elle avance que, pour investir, il lui faudrait augmenter ses gains de 650 millions de pesos par an.
Dans un document diffusé début février, la filiale de Suez affirme avoir investi "1,7 milliard de dollars entre 1993 et 2001, soit plus de 200 millions de dollars par an" . Ces investissements ont permis de mettre en place 6 000 km de nouveaux réseaux et de réhabiliter 2 000 km de tuyaux déjà existants. Quelque 2 millions d’habitants ont été connectés au service d’eau potable et 1 million à celui du tout-à-l’égout, a indiqué Aguas Argentinas.
Début 2004, Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, était venu à Buenos Aires pour plaider la cause de Suez auprès du président Kirchner. Profitant de la visite à Paris de M. Kirchner en janvier 2005, le président Jacques Chirac avait demandé à son homologue argentin de régler au plus vite le contentieux avec les entreprises françaises installées en Argentine.
La concession d’Aguas Argentinas était la plus importante au monde lorsque Suez l’avait rejointe, en 1993. Au pouvoir depuis deux ans, le président Kirchner avait menacé à plusieurs reprises d’annuler la concession sur trente ans d’Aguas Argentinas, dénonçant des "manquements répétés" aux engagements pris lors de la privatisation.
AU POINT MORT
Depuis l’effondrement financier de l’Argentine, les firmes étrangères s’estiment flouées par l’abandon de la parité entre le dollar et la monnaie argentine. Alors qu’elles sont endettées en dollars, leurs gains sont désormais en pesos, dévalués de 70 % depuis 2002. Des groupes étrangers ont entamé des recours contre l’Argentine devant un tribunal d’arbitrage dépendant de la Banque mondiale.
Le président Kirchner s’est engagé envers le Fonds monétaire international (FMI) à régler le problème des tarifs des services publics privatisés. Les négociations avec les investisseurs étrangers sont pour l’instant au point mort. Ceux-ci devront s’armer de patience jusqu’aux élections législatives d’octobre. Avant ce scrutin, décisif pour le gouvernement péroniste, le président Kirchner n’accordera pas d’augmentations, qui seraient impopulaires.
Source : Le Monde
6 Mai 2005
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SUEZ finalise la cession de Northumbrian Water – 21 avril 2005
SUEZ finalise la cession de Northumbrian Water – 21 avril 2005

(AOF) - Le groupe de services aux collectivités Suez a annoncé avoir conclu un accord sur la cession à Ontario Teachers' Pension Plan de sa participation de 25% dans Northumbrian Water Group plc pour un montant de 377 millions d'euros, réalisant ainsi une plus-value de plus de 260 millions d'euros. Cette opération, en ligne avec la volonté de Suez de se développer dans des activités moins capitalistiques, finalise le processus de désengagement de Northumbrian Water Group plc entamé en mai 2003.
La cession de 75% de Northumbrian Water Group plc, annoncée en mai 2003, avait contribué à améliorer significativement la rentabilité du Groupe dans l'eau en Europe de 9% à 13,5%, et à accroître la génération de liquidités en le libérant des programmes d'investissements liés aux spécificités réglementaires de la Grande-Bretagne. Le Groupe avait ainsi divisé par 20 le montant des capitaux employés dans l'eau au Royaume-Uni.
Cette opération n'aura pas d'impact sur le chiffre d'affaires du Groupe (Northumbrian Water Group plc était mis en équivalence dans les comptes de Suez) et contribuera à hauteur de plus de 260 millions aux résultats du premier semestre 2005 de Suez.
Le site de BOURSORAMA