
Le prix de l'eau dans 20 villes romandes
«Il faut une prise de conscience politique», assure Bernard Weissbrodt, secrétaire de l’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau (ACME). Il assure qu’une dizaine de communes pourraient suivre rapidement le mouvement, Yverdon la première. A Genève, le peuple votera en décembre pour que la distribution de l’eau relève du monopole public.
En Suisse, fédéralisme oblige, ce sont 3000 distributeurs, essentiellement en mains communales, qui gèrent les 53 000 kilomètres de conduites. Un capital évalué à 30 milliards de francs. Et si un récent sondage montre que deux tiers des Suisses ne connaissent pas le prix de l’eau du robinet, la même proportion estime ces tarifs corrects. Et pourtant (voir infographie), le prix du mètre cube peut décupler suivant que l’on boive au robinet de Sion (28 ct.) ou à celui du Locle (2fr.90) «Ces différences sont dues à des différences géologiques de captation, poursuit Bernard Weissbrodt. Une gestion privée n’y changerait rien.»
Réseaux à restaurer
Reste que l’or bleu est de plus en plus rare et cher à produire. Les sources se tarissent et il faut dépolluer. Mais ce qui fera exploser la facture, c’est la restauration des réseaux. «D’ici à quinze ans, leur remplacement sera inéluctable, analyse le professeur de l’EPFL Matthias Finger. Certaines communes seront incapables d’investir autant d’argent.»
Plutôt que de parler de privatisation de l’eau, ce spécialiste de management préfère évoquer une gestion déléguée. «La ressource demeure publique. En matière de qualité, les exemples européens montrent que public et privé se valent. Dans le second cas, rémunération du capital oblige, les prix subissent une hausse entre 5 et 10%.»
Bon à savoir : Le 16 décembre prochain les citoyens genevois seront appelés aux urnes pour dire si oui ou non ils acceptent d'inscrire dans la constitution de l'Etat cantonal le principe du monopole public en matière d'approvisionnement et de distribution de l'eau.
En Suisse, fédéralisme oblige, ce sont 3000 distributeurs, essentiellement en mains communales, qui gèrent les 53 000 kilomètres de conduites. Un capital évalué à 30 milliards de francs. Et si un récent sondage montre que deux tiers des Suisses ne connaissent pas le prix de l’eau du robinet, la même proportion estime ces tarifs corrects. Et pourtant (voir infographie), le prix du mètre cube peut décupler suivant que l’on boive au robinet de Sion (28 ct.) ou à celui du Locle (2fr.90) «Ces différences sont dues à des différences géologiques de captation, poursuit Bernard Weissbrodt. Une gestion privée n’y changerait rien.»
Réseaux à restaurer
Reste que l’or bleu est de plus en plus rare et cher à produire. Les sources se tarissent et il faut dépolluer. Mais ce qui fera exploser la facture, c’est la restauration des réseaux. «D’ici à quinze ans, leur remplacement sera inéluctable, analyse le professeur de l’EPFL Matthias Finger. Certaines communes seront incapables d’investir autant d’argent.»
Plutôt que de parler de privatisation de l’eau, ce spécialiste de management préfère évoquer une gestion déléguée. «La ressource demeure publique. En matière de qualité, les exemples européens montrent que public et privé se valent. Dans le second cas, rémunération du capital oblige, les prix subissent une hausse entre 5 et 10%.»
Bon à savoir : Le 16 décembre prochain les citoyens genevois seront appelés aux urnes pour dire si oui ou non ils acceptent d'inscrire dans la constitution de l'Etat cantonal le principe du monopole public en matière d'approvisionnement et de distribution de l'eau.
Communiqué de presse : Delémont s’engage à ce que la gestion de l’eau reste du domaine public

Le prix de l'eau dans 20 villes romandes
Delémont, 19.09.2007 –
La Ville de Delémont reconnaît l’eau comme un bien public et entend faire en sorte que la gestion de cette ressource essentielle demeure sous son entière responsabilité. Dans ce sens, elle a signé – elle est la première commune de Suisse à le faire - la Déclaration « L’eau, bien public » proposée par l’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau (ACME-Suisse).
La Ville de Delémont entend par là montrer son attachement au fait que la gestion de l’eau, à laquelle la majorité des citoyens et citoyennes sont de toute évidence attachés, est du domaine public. Par cette signature, elle reconnaît l’eau comme un bien public et s’engage :
A noter que cette déclaration s’inscrit très bien dans le projet de loi cadre du Canton du Jura sur la gestion des eaux. L’article premier de ce projet de loi stipule en effet que « L’eau est un bien commun. L’approvisionnement en eau, l’assainissement et la gestion des eaux de surface sont en mains publiques. » Ce projet prévoit en outre, au chapitre de la redevance cantonale, l’instauration d’un « centime de l’eau » prélevé à des fins de coopération internationale dans le domaine de l’eau.
La Ville de Delémont est très fière d’être la première commune suisse à signer la déclaration de l’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau. Elle espère vivement que d’autres collectivités publiques la rejoindront prochainement dans cette démarche.
L’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau (ACME-Suisse) a été créée en 2005 suite à la tenue à Genève du 2e Forum alternatif mondial de l’eau dont elle reprend les principaux principes,
Renseignements
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La Ville de Delémont reconnaît l’eau comme un bien public et entend faire en sorte que la gestion de cette ressource essentielle demeure sous son entière responsabilité. Dans ce sens, elle a signé – elle est la première commune de Suisse à le faire - la Déclaration « L’eau, bien public » proposée par l’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau (ACME-Suisse).
La Ville de Delémont entend par là montrer son attachement au fait que la gestion de l’eau, à laquelle la majorité des citoyens et citoyennes sont de toute évidence attachés, est du domaine public. Par cette signature, elle reconnaît l’eau comme un bien public et s’engage :
- - à ce que sur son territoire et son sous-sol la gestion de l’eau reste en mains publiques ;
- - à ce que toutes les décisions importantes en ce domaine soient prises avec la participation des citoyens et des citoyennes ;
- - à informer régulièrement ses habitants sur les meilleurs moyens de protéger l’ensemble du cycle de l’eau afin de garantir un approvisionnement sûr, sain et durable;
- - à poursuivre sa participation à des actions de solidarité, sous une forme adaptée à ses moyens, en faveur de communautés locales dépourvues d’accès à l’eau potable.
A noter que cette déclaration s’inscrit très bien dans le projet de loi cadre du Canton du Jura sur la gestion des eaux. L’article premier de ce projet de loi stipule en effet que « L’eau est un bien commun. L’approvisionnement en eau, l’assainissement et la gestion des eaux de surface sont en mains publiques. » Ce projet prévoit en outre, au chapitre de la redevance cantonale, l’instauration d’un « centime de l’eau » prélevé à des fins de coopération internationale dans le domaine de l’eau.
La Ville de Delémont est très fière d’être la première commune suisse à signer la déclaration de l’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau. Elle espère vivement que d’autres collectivités publiques la rejoindront prochainement dans cette démarche.
L’Association suisse pour le contrat mondial de l’eau (ACME-Suisse) a été créée en 2005 suite à la tenue à Genève du 2e Forum alternatif mondial de l’eau dont elle reprend les principaux principes,
- à savoir : le droit à l’eau comme un droit humain fondamental, l’eau comme un bien public universel, le financement public de l’eau, la gestion démocratique de l’eau et la solidarité internationale entre collectivités publiques pour l’accès à l’eau des populations démunies.
Renseignements
- Pierre Brulhart - Conseiller communal, Ville de Delémont, Département de l’énergie et des eaux 078 806 61 06
- Bernard Weissbrodt Secrétaire ACME-Suisse 079 260 14 79
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