Emmanuel Petit, ex-directeur délégué de Veolia au Moyen-Orient, reçoit des menaces de mort à son domicile

Emmanuel Petit, ce père de famille porte plainte et envoie une lettre au procureur de la République de Paris dans laquelle il affirme que ces menaces sont liées à des faits répréhensibles dont il a été témoin (voir interview) dans sa société. Parole contre parole. Emmanuel Petit affirme que Veolia devait créer une société, Veolia Middle East, avec un partenaire implanté sur le terrain, Ayachi Ajroudi .
Veolia devait rester majoritaire avec 51 % des parts, l'autre partenaire gardait 49 %. Cette nouvelle société devait gagner les marchés de l'eau au Moyen-Orient, plusieurs milliards d'euros sur vingt ans. Seulement, toujours selon Petit, et confirmé par le partenaire minoritaire, des intermédiaires sont venus s'inviter au tour de table de la société. Ces intermédiaires, emmenés par Alain Marsaud, auraient exigé 20 % de la société.
Veolia devait rester majoritaire avec 51 % des parts, l'autre partenaire gardait 49 %. Cette nouvelle société devait gagner les marchés de l'eau au Moyen-Orient, plusieurs milliards d'euros sur vingt ans. Seulement, toujours selon Petit, et confirmé par le partenaire minoritaire, des intermédiaires sont venus s'inviter au tour de table de la société. Ces intermédiaires, emmenés par Alain Marsaud, auraient exigé 20 % de la société.
De « l'extorsion » selon l'ex-cadre.

Monsieur Alain Marsaud UMP
L'affaire ne se fera pas.
« Une histoire inventée », réplique, en colère, Alain Marsaud rejoint officiellement par Veolia qui assure par sa direction que « le projet ne tenait pas la route » et que le cadre a pris le parti de Ayachi Ajroudi, contre sa propre société.
En novembre, Emmanuel Petit est licencié, officiellement pour avoir « tutoyé et menacé » l'un de ses supérieurs. Pour se protéger, il déballe l'histoire lors de son entretien préalable de licenciement devant le représentant médusé de la CGT.
Veolia, qui veut en finir avec cette affaire, a licencié, hier, un autre cadre, le PDG d'une filiale qui opère au Moyen-Orient et qui a passé des contrats avec Ayachi Ajroudi.
« Une histoire inventée », réplique, en colère, Alain Marsaud rejoint officiellement par Veolia qui assure par sa direction que « le projet ne tenait pas la route » et que le cadre a pris le parti de Ayachi Ajroudi, contre sa propre société.
En novembre, Emmanuel Petit est licencié, officiellement pour avoir « tutoyé et menacé » l'un de ses supérieurs. Pour se protéger, il déballe l'histoire lors de son entretien préalable de licenciement devant le représentant médusé de la CGT.
Veolia, qui veut en finir avec cette affaire, a licencié, hier, un autre cadre, le PDG d'une filiale qui opère au Moyen-Orient et qui a passé des contrats avec Ayachi Ajroudi.
Manipulations à tous les étages et versements occultes

Monsieur Emmanuel Petit : Ex-Directeur Délégué de Véolia au Moyen-Orient
Mais l'affaire va plus loin, Petit affirme aussi qu'il a eu vent de versements occultes passés lors de contrats au Moyen-Orient par une autre filiale de Veolia, la Sidem.
Là encore, Veolia dément et crie à la manipulation pour déstabiliser l'entreprise. De fait, cette affaire est pleine de rebondissements.
Ainsi, Ayachi Ajroudi, le partenaire de la société qui ne s'est jamais créée, est actuellement en pourparlers pour racheter 20 % du capital de Veolia appartenant à Vivendi . Se disant proche de membres de la famille royale d'Arabie saoudite, il a pris contact depuis septembre avec Jean-René Fourtou, patron de Vivendi. Ce qui n'est pas du goût d'Henri Proglio, PDG de Veolia, qui ne croit pas dans la crédibilité de l'acheteur.
Ajroudi suscite des réactions opposées. Pour les uns, c'est un homme influent et respectable, en affaire avec la SNCF au Moyen-Orient, pour les autres, dont la direction de Veolia, c'est « un affabulateur ».
Un proche d'un des intermédiaires mis en cause, le PDG de communications et services, Yazid Sabeg , explique dans une lettre qu'Ajroudi aurait déjà exercé des « pressions menaçantes » sur une autre affaire, et qu'il avait évoqué qu'en « Arabie saoudite, on savait couper les têtes ».
Ce que dément l'intéressé, arguant de « mensonges et de diffamation ». Il restera à la justice à démêler le vrai du faux dans cette histoire rocambolesque, si le procureur de Paris décide d'ouvrir une enquête et de la confier à un magistrat opiniâtre.
Le Parisien , jeudi 02 décembre 2004
[ []article:
Là encore, Veolia dément et crie à la manipulation pour déstabiliser l'entreprise. De fait, cette affaire est pleine de rebondissements.
Ainsi, Ayachi Ajroudi, le partenaire de la société qui ne s'est jamais créée, est actuellement en pourparlers pour racheter 20 % du capital de Veolia appartenant à Vivendi . Se disant proche de membres de la famille royale d'Arabie saoudite, il a pris contact depuis septembre avec Jean-René Fourtou, patron de Vivendi. Ce qui n'est pas du goût d'Henri Proglio, PDG de Veolia, qui ne croit pas dans la crédibilité de l'acheteur.
Ajroudi suscite des réactions opposées. Pour les uns, c'est un homme influent et respectable, en affaire avec la SNCF au Moyen-Orient, pour les autres, dont la direction de Veolia, c'est « un affabulateur ».
Un proche d'un des intermédiaires mis en cause, le PDG de communications et services, Yazid Sabeg , explique dans une lettre qu'Ajroudi aurait déjà exercé des « pressions menaçantes » sur une autre affaire, et qu'il avait évoqué qu'en « Arabie saoudite, on savait couper les têtes ».
Ce que dément l'intéressé, arguant de « mensonges et de diffamation ». Il restera à la justice à démêler le vrai du faux dans cette histoire rocambolesque, si le procureur de Paris décide d'ouvrir une enquête et de la confier à un magistrat opiniâtre.
Le Parisien , jeudi 02 décembre 2004
[ []article:
Un boxeur au casse-croûte des chefs d'EADS
Présence inexpliquée d'Alexandre Djouhri à un déjeuner.
Par Renaud LECADRE
vendredi 10 juin 2005 (Liberation - 06 :00)
Mais que viendrait faire Alexandre Djouhri dans le combat des chefs d'EADS ? Le 15 octobre dernier, en pleine guerre de pouvoir au sein du géant européen de l'aéronautique, Arnaud Lagardère déjeunait avec Noël Forgeard, président d'Airbus, et Maurice Gourdault-Montagne, conseiller de Jacques Chirac. Jusque-là, tout est normal entre dirigeants de bonne compagnie : les deux principaux actionnaires français d'EADS (Arnaud pour le groupe Lagardère, Maurice pour l'Etat français) croisent leurs fourchettes avec celui qui veut devenir calife à la place du calife (Noël), à ceci près que l'Elysée a dû un peu forcer la main à Lagardère pour évincer Philippe Camus, absent aux agapes. Mais un quatrième convive attire l'attention : Alexandre Djouhri. Hier, le cabinet d'Arnaud Lagardère ne pouvait nous confirmer sa présence, mais elle est attestée par un dirigeant d'EADS.
Djouhri, Franco-Algérien de 46 ans, a débuté modestement dans la restauration mais fréquente aujourd'hui les puissants. Au nom d'actionnaires plus ou moins masqués, il est de toutes les grandes manoeuvres, notamment celles qui concernent Veolia (ex-Vivendi Environnement). Présenté comme « l'homme sans qui [son PDG] Henri Proglio n'est rien », il est capable de faire le coup de poing dans les salons feutrés de l'hôtel George-V pour imposer ses vues (Libération du 8 décembre 2004). A trois jours de l'ouverture du salon du Bourget, la répartition des responsabilités au sein d'EADS, qui n'est toujours pas réglée entre Français et Allemands, va-t-elle se régler à mains nues ?
© libération
Publié avec l'aimable autorisation du journal Libération.
Visitez le site du journal Libération.
Pour toutes les précisions possibles sur le dossier des frégates se reporter aux sites suivants :
1) Silence on triche ;
2) Les combinards de la vente d'armes dans le monde sur le site du NISAT.
Par Renaud LECADRE
vendredi 10 juin 2005 (Liberation - 06 :00)
Mais que viendrait faire Alexandre Djouhri dans le combat des chefs d'EADS ? Le 15 octobre dernier, en pleine guerre de pouvoir au sein du géant européen de l'aéronautique, Arnaud Lagardère déjeunait avec Noël Forgeard, président d'Airbus, et Maurice Gourdault-Montagne, conseiller de Jacques Chirac. Jusque-là, tout est normal entre dirigeants de bonne compagnie : les deux principaux actionnaires français d'EADS (Arnaud pour le groupe Lagardère, Maurice pour l'Etat français) croisent leurs fourchettes avec celui qui veut devenir calife à la place du calife (Noël), à ceci près que l'Elysée a dû un peu forcer la main à Lagardère pour évincer Philippe Camus, absent aux agapes. Mais un quatrième convive attire l'attention : Alexandre Djouhri. Hier, le cabinet d'Arnaud Lagardère ne pouvait nous confirmer sa présence, mais elle est attestée par un dirigeant d'EADS.
Djouhri, Franco-Algérien de 46 ans, a débuté modestement dans la restauration mais fréquente aujourd'hui les puissants. Au nom d'actionnaires plus ou moins masqués, il est de toutes les grandes manoeuvres, notamment celles qui concernent Veolia (ex-Vivendi Environnement). Présenté comme « l'homme sans qui [son PDG] Henri Proglio n'est rien », il est capable de faire le coup de poing dans les salons feutrés de l'hôtel George-V pour imposer ses vues (Libération du 8 décembre 2004). A trois jours de l'ouverture du salon du Bourget, la répartition des responsabilités au sein d'EADS, qui n'est toujours pas réglée entre Français et Allemands, va-t-elle se régler à mains nues ?
© libération
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1) Silence on triche ;
2) Les combinards de la vente d'armes dans le monde sur le site du NISAT.