Les pancartes se sont invitées au conseil d'agglo mercredi
Le Conseil d’agglomération Paris-Saclay n’est pas arrivé à son terme ce mercredi soir, alors que le collectif militant pour une gestion publique de l’eau réclamait une prise de parole en séance.
De mémoire de participant au conseil de la communauté Paris-Saclay, comme de l’ancienne CAPS qui se déroulait déjà au siège de l’interco à Orsay, on n’avait jamais connu séance si animée. Il y avait bien eu les opposants au projet de métro sur le Plateau, il y a deux ans, qui manifestaient sous les fenêtres du conseil (lire notre article), mais ceux-ci étaient pour la plupart restés à l’extérieur de la salle.
C’est à l’appel du collectif Aggl’eau CPS, qui regroupe les partisans d’une régie publique de l’eau sur le territoire, qu’une vingtaine de personnes se sont présentées à l’ouverture de la séance ce mercredi soir. Pancartes en main, ils avaient préalablement adressé un courrier au vitriol au président de l’instance, le maire de Gif Michel Bournat. Dans leur viseur, la gestion de l’eau potable pour les 10 communes dont la délégation arrive à échéance dans les prochaines semaines.
La délibération n°43 de cette séance communautaire devait en effet autoriser le président à signer des avenants avec le délégataire Suez, pour prolonger ces« contrats de concession et travaux pour la distribution publique d’eau potable » jusqu’au 31 décembre prochain. Le temps de finaliser les études et de partir sur un nouveau mode de gestion pour le 1er janvier 2018.
Le maire de Verrières et chargé de l’eau et de l’assainissement à l’agglo, Thomas Joly a présenté la délibération, en indiquant ensuite que le courrier envoyé par Aggl’eau CPS n’obtiendrait pas de réponse en séance :« il y a un groupe de pilotage à ce sujet, les études sont en cours avec un audit. C’est du domaine de la concertation entre les élus et cela ne peut pas être rendu public, les conclusions seront présentées dans les délais ». Ajouté à une fin de non recevoir de leur demande de prise de parole lors d’une interruption de séance, ces réponses ont fait sortir de leurs gonds les militants associatifs.
« Un mépris du fonctionnement de notre institution »
Jean-Luc Touly, l’un des initiateurs de la démarche, prend alors à partie les élus, en particulier le vice-président, le traitant de« menteur » au sujet des études en cours : « on connaît le rapport, c’est un cabinet qui est systématiquement pour la DSP qui l’a produit ». Après de vifs échanges entre la salle et le public, le président Michel Bournat met la délibération au vote. Son adoption ne calme pas les ardeurs des membres du collectif, alors que le maire de Champlan demande la parole pour lire un courrier de son collègue de Wissous, très critique sur la teneur de l’audit en cours. « C’est un mépris du fonctionnement de notre institution » gronde le président de l’agglo, mettant un terme quelques minutes après à la séance, sans avoir épuisé l’ordre du jour.
Jean-Luc Touly (tout à gauche) en désaccord avec l’écologiste Michel Rouyer (à droite), réclamait une suspension de séance pour plaider sa cause (JM/EI)
Les esprits restent tendus alors que les élus se lèvent pour quitter la salle du conseil. Jean-Luc Touly alpague alors l’élu écologiste de Palaiseau Michel Rouyer, lui demandant« qu’est ce que tu fais en tant qu’élu contre ça ? » – « Ce n’est pas le lieu Jean-Luc » lui répond le conseiller communautaire. Pour les membres d’Aggl’eau CPS, « si on ne discute pas aujourd’hui du mode de gestion de l’eau potable, c’est terminé, on va prendre 10 ou 15 ans de DSP au 1er janvier 2018 ». Un manque de « transparence » et une « certaine opacité »sont pointés du doigt pat les membres du collectif, comme Alban Mosnier, élu à Bures, pour qui « ce sont des enjeux de millions d’euros, il faut donc une totale transparence sur le processus dans l’intérêt général ».
Quelles préconisations pour la gestion de l’eau ?
Pourtant selon Thomas Joly, les dés ne sont pas jetés concernant la prochaine gestion de l’eau sur ces 10 communes. ll assure ainsi que « les études ne sont pas abouties, on s’achemine vers une réflexion pour avoir le meilleur système de gestion de l’eau, on ne sait pas encore si ça sera une régie, une concession, le rôle du délégataire… tout cela est aujourd’hui en cours, il n’a pas à me traiter de menteur ». Pointant les critiques émises à son encontre, le maire de Verrières indique qu’il y’a « des retours, des remarques » faites par les élus sur le rapport d’audit, et ainsi que « les choses peuvent encore bouger ».
La décision devrait être connue en juin prochain, confirme Thomas Joly, précisant que les conclusions seront présentées à la population. Mais vu les derniers rebondissements, il précise qu’il ne rencontra pas le collectif, « le président le fera si il le veut ». La tournure de la séance n’a également pas été digérée par Michel Rouyer. L’élu de Palaiseau lui-même membre du collectif Aggl’eau, qui souhaite plutôt « faire évoluer les mentalités, sans les brusquer, des élus locaux. Ce que fait Jean-Luc Touly peut être contre-productif ». Rendez-vous donc dans quelques semaines pour connaître le choix de l’agglo sur sa future gestion de l’eau, alors que des problèmes d’entretien et des fuites sont signalées sur plusieurs communes membres de Paris-Saclay.
Le Conseil d’agglomération Paris-Saclay n’est pas arrivé à son terme ce mercredi soir, alors que le collectif militant pour une gestion publique de l’eau réclamait une prise de parole en séance.
De mémoire de participant au conseil de la communauté Paris-Saclay, comme de l’ancienne CAPS qui se déroulait déjà au siège de l’interco à Orsay, on n’avait jamais connu séance si animée. Il y avait bien eu les opposants au projet de métro sur le Plateau, il y a deux ans, qui manifestaient sous les fenêtres du conseil (lire notre article), mais ceux-ci étaient pour la plupart restés à l’extérieur de la salle.
C’est à l’appel du collectif Aggl’eau CPS, qui regroupe les partisans d’une régie publique de l’eau sur le territoire, qu’une vingtaine de personnes se sont présentées à l’ouverture de la séance ce mercredi soir. Pancartes en main, ils avaient préalablement adressé un courrier au vitriol au président de l’instance, le maire de Gif Michel Bournat. Dans leur viseur, la gestion de l’eau potable pour les 10 communes dont la délégation arrive à échéance dans les prochaines semaines.
La délibération n°43 de cette séance communautaire devait en effet autoriser le président à signer des avenants avec le délégataire Suez, pour prolonger ces« contrats de concession et travaux pour la distribution publique d’eau potable » jusqu’au 31 décembre prochain. Le temps de finaliser les études et de partir sur un nouveau mode de gestion pour le 1er janvier 2018.
Le maire de Verrières et chargé de l’eau et de l’assainissement à l’agglo, Thomas Joly a présenté la délibération, en indiquant ensuite que le courrier envoyé par Aggl’eau CPS n’obtiendrait pas de réponse en séance :« il y a un groupe de pilotage à ce sujet, les études sont en cours avec un audit. C’est du domaine de la concertation entre les élus et cela ne peut pas être rendu public, les conclusions seront présentées dans les délais ». Ajouté à une fin de non recevoir de leur demande de prise de parole lors d’une interruption de séance, ces réponses ont fait sortir de leurs gonds les militants associatifs.
« Un mépris du fonctionnement de notre institution »
Jean-Luc Touly, l’un des initiateurs de la démarche, prend alors à partie les élus, en particulier le vice-président, le traitant de« menteur » au sujet des études en cours : « on connaît le rapport, c’est un cabinet qui est systématiquement pour la DSP qui l’a produit ». Après de vifs échanges entre la salle et le public, le président Michel Bournat met la délibération au vote. Son adoption ne calme pas les ardeurs des membres du collectif, alors que le maire de Champlan demande la parole pour lire un courrier de son collègue de Wissous, très critique sur la teneur de l’audit en cours. « C’est un mépris du fonctionnement de notre institution » gronde le président de l’agglo, mettant un terme quelques minutes après à la séance, sans avoir épuisé l’ordre du jour.
Jean-Luc Touly (tout à gauche) en désaccord avec l’écologiste Michel Rouyer (à droite), réclamait une suspension de séance pour plaider sa cause (JM/EI)
Les esprits restent tendus alors que les élus se lèvent pour quitter la salle du conseil. Jean-Luc Touly alpague alors l’élu écologiste de Palaiseau Michel Rouyer, lui demandant« qu’est ce que tu fais en tant qu’élu contre ça ? » – « Ce n’est pas le lieu Jean-Luc » lui répond le conseiller communautaire. Pour les membres d’Aggl’eau CPS, « si on ne discute pas aujourd’hui du mode de gestion de l’eau potable, c’est terminé, on va prendre 10 ou 15 ans de DSP au 1er janvier 2018 ». Un manque de « transparence » et une « certaine opacité »sont pointés du doigt pat les membres du collectif, comme Alban Mosnier, élu à Bures, pour qui « ce sont des enjeux de millions d’euros, il faut donc une totale transparence sur le processus dans l’intérêt général ».
Quelles préconisations pour la gestion de l’eau ?
Pourtant selon Thomas Joly, les dés ne sont pas jetés concernant la prochaine gestion de l’eau sur ces 10 communes. ll assure ainsi que « les études ne sont pas abouties, on s’achemine vers une réflexion pour avoir le meilleur système de gestion de l’eau, on ne sait pas encore si ça sera une régie, une concession, le rôle du délégataire… tout cela est aujourd’hui en cours, il n’a pas à me traiter de menteur ». Pointant les critiques émises à son encontre, le maire de Verrières indique qu’il y’a « des retours, des remarques » faites par les élus sur le rapport d’audit, et ainsi que « les choses peuvent encore bouger ».
La décision devrait être connue en juin prochain, confirme Thomas Joly, précisant que les conclusions seront présentées à la population. Mais vu les derniers rebondissements, il précise qu’il ne rencontra pas le collectif, « le président le fera si il le veut ». La tournure de la séance n’a également pas été digérée par Michel Rouyer. L’élu de Palaiseau lui-même membre du collectif Aggl’eau, qui souhaite plutôt « faire évoluer les mentalités, sans les brusquer, des élus locaux. Ce que fait Jean-Luc Touly peut être contre-productif ». Rendez-vous donc dans quelques semaines pour connaître le choix de l’agglo sur sa future gestion de l’eau, alors que des problèmes d’entretien et des fuites sont signalées sur plusieurs communes membres de Paris-Saclay.