Un sous-officier de la Marine militaire italienne témoigne.

voir notre édition du 15.11.2005)
voir notre édition du 25.11.2005
et du 29.05.2006.
L'officier de la Navy nous avait aussi confié une information bien alarmante. Il nous avait en effet affirmé que les militaires US effectuaient la vidange de l'eau radioactive contenue dans les réacteurs des sous-marins. Cette opération très dangereuse, soumise à des protocoles très stricts, s'accomplissait avec une nonchalance surréaliste, par la US-Navy au beau milieu du Parc international des Bouches de Bonifacio. A la suite de la publication de nos informations, le député italien (aujourd'hui sénateur) Mauro Bulgarelli interrogeait publiquement le ministre de la Défense italien: "Quelles dispositions sont prises pendant cette opération très délicate?"
L'officier de la US-Navy, qui avait accepté de nous parler sous couvert de l'anonymat, nous avait également affirmé que l'eau radioactive était stockée sur le bateau d'appui, le Emory Land, en attendant que des bâtiments militaires US, équipés pour ce type de transport, se chargent ensuite de ramener l'eau irradiée aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, un sous-officier de la Marine militaire italienne, qui a été en poste pendant deux ans sur l'archipel sarde dément catégoriquement ces propos.
"C'est de la foutaise", nous dit-il, "les Américains n'ont jamais ramené l'eau radioactive de leurs réacteurs chez eux. Ils l'ont toujours déversée directement en mer: au milieu du Parc marin international!"
"J'ai servi à La Maddalena pendant deux ans" - nous raconte le militaire italien, qui tout comme son collègue US, a accepté de nous parler sous couvert de l'anonymat - "J'ai été en poste sur la base italienne de Santo Stefano, qui est dans le périmètre immédiat du quai où se trouvent les sous-marins US et le navire d'appui logistique Emory Land. Certains matins, très tôt, le Emory Land, en compagnie d'un sous-marin nucléaire, quittait l'île. Ils ne se déplaçaient pas très loin. Le soir, ils étaient de retour. Tout le monde était au courant. Les Américains allaient vidanger l'eau du réacteur... mais, contrairement à ce que vous a affirmé l'officier de la Navy, l'eau radioactive n'était ni stockée quelque part, ni ramenée aux Etats-Unis.
En deux ans de service dans l'archipel, je n'ai d'ailleurs jamais ni vu, ni entendu parler d'un navire qui serait arrivé expressément, avec pour mission de rapatrier l'eau radioactive des réacteurs aux Etats-Unis. La vérité est beaucoup plus simple: l'eau radioactive était tout bonnement déversée en mer".
Pendant notre entretien, le sous-officier italien était en compagnie d'un collègue. Un sous-officier, comme lui, qui acquiesçait silencieux, à chaque affirmation.
"En tant que militaire, je devrais me taire. Mais mon uniforme ne peut pas m'empêcher de faire abstraction du fait que je suis aussi un citoyen. Et, le citoyen vous dit que c'est dégueulasse de balancer de l'eau radioactive en pleine Méditerranée. Et de plus, dans les eaux territoriales d'un pays ami, alors que la US-Navy était notre hôte. C'est une honte. C'est d'autant plus honteux que tout le monde à l'intérieur de la Marine italienne était au courant de telles pratiques. Le déversement de l'eau radioactive des sous-marins US dans le Parc marin international était un secret de Polichinelle! Et pourtant, tout le monde s'est toujours tu. C'est honteux".
En décembre 2003, le député italien Mauro Bulgarelli nous affirmait, sans détours:
"Savez-vous ce que nous a répondu, le commandement du corps militaire italien, quand on s'est inquiété de la façon dont sont stockées les armes atomiques de la US-Navy à La Maddalena? Et quand on s'est inquiété des procédures relatives à l'écoulement des déchets radioactifs? Ils nous ont rétorqué: 'No comment'. C'est une insulte à notre souveraineté nationale!"
En janvier 2004, le laboratoire indépendant français de la CRIIRAD, avait décelé un taux anormalement élevé de thorium 234 dans des algues prélevées à proximité de la base US de la Maddalena voir notre édition du 14.01.2004. D'où provenait donc ce dérivé de l'uranium 238? A ce jour, la question demeure sans réponse.
voir notre édition du 25.11.2005
et du 29.05.2006.
L'officier de la Navy nous avait aussi confié une information bien alarmante. Il nous avait en effet affirmé que les militaires US effectuaient la vidange de l'eau radioactive contenue dans les réacteurs des sous-marins. Cette opération très dangereuse, soumise à des protocoles très stricts, s'accomplissait avec une nonchalance surréaliste, par la US-Navy au beau milieu du Parc international des Bouches de Bonifacio. A la suite de la publication de nos informations, le député italien (aujourd'hui sénateur) Mauro Bulgarelli interrogeait publiquement le ministre de la Défense italien: "Quelles dispositions sont prises pendant cette opération très délicate?"
L'officier de la US-Navy, qui avait accepté de nous parler sous couvert de l'anonymat, nous avait également affirmé que l'eau radioactive était stockée sur le bateau d'appui, le Emory Land, en attendant que des bâtiments militaires US, équipés pour ce type de transport, se chargent ensuite de ramener l'eau irradiée aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, un sous-officier de la Marine militaire italienne, qui a été en poste pendant deux ans sur l'archipel sarde dément catégoriquement ces propos.
"C'est de la foutaise", nous dit-il, "les Américains n'ont jamais ramené l'eau radioactive de leurs réacteurs chez eux. Ils l'ont toujours déversée directement en mer: au milieu du Parc marin international!"
"J'ai servi à La Maddalena pendant deux ans" - nous raconte le militaire italien, qui tout comme son collègue US, a accepté de nous parler sous couvert de l'anonymat - "J'ai été en poste sur la base italienne de Santo Stefano, qui est dans le périmètre immédiat du quai où se trouvent les sous-marins US et le navire d'appui logistique Emory Land. Certains matins, très tôt, le Emory Land, en compagnie d'un sous-marin nucléaire, quittait l'île. Ils ne se déplaçaient pas très loin. Le soir, ils étaient de retour. Tout le monde était au courant. Les Américains allaient vidanger l'eau du réacteur... mais, contrairement à ce que vous a affirmé l'officier de la Navy, l'eau radioactive n'était ni stockée quelque part, ni ramenée aux Etats-Unis.
En deux ans de service dans l'archipel, je n'ai d'ailleurs jamais ni vu, ni entendu parler d'un navire qui serait arrivé expressément, avec pour mission de rapatrier l'eau radioactive des réacteurs aux Etats-Unis. La vérité est beaucoup plus simple: l'eau radioactive était tout bonnement déversée en mer".
Pendant notre entretien, le sous-officier italien était en compagnie d'un collègue. Un sous-officier, comme lui, qui acquiesçait silencieux, à chaque affirmation.
"En tant que militaire, je devrais me taire. Mais mon uniforme ne peut pas m'empêcher de faire abstraction du fait que je suis aussi un citoyen. Et, le citoyen vous dit que c'est dégueulasse de balancer de l'eau radioactive en pleine Méditerranée. Et de plus, dans les eaux territoriales d'un pays ami, alors que la US-Navy était notre hôte. C'est une honte. C'est d'autant plus honteux que tout le monde à l'intérieur de la Marine italienne était au courant de telles pratiques. Le déversement de l'eau radioactive des sous-marins US dans le Parc marin international était un secret de Polichinelle! Et pourtant, tout le monde s'est toujours tu. C'est honteux".
En décembre 2003, le député italien Mauro Bulgarelli nous affirmait, sans détours:
"Savez-vous ce que nous a répondu, le commandement du corps militaire italien, quand on s'est inquiété de la façon dont sont stockées les armes atomiques de la US-Navy à La Maddalena? Et quand on s'est inquiété des procédures relatives à l'écoulement des déchets radioactifs? Ils nous ont rétorqué: 'No comment'. C'est une insulte à notre souveraineté nationale!"
En janvier 2004, le laboratoire indépendant français de la CRIIRAD, avait décelé un taux anormalement élevé de thorium 234 dans des algues prélevées à proximité de la base US de la Maddalena voir notre édition du 14.01.2004. D'où provenait donc ce dérivé de l'uranium 238? A ce jour, la question demeure sans réponse.