Depuis plus de deux ans, FO a ainsi recensé, et continue de le faire, les différents dysfonctionnements et les conséquences économiques et sociales liés à cette gestion financière.

L’équipe de Messier, dont faisait partie Proglio (Par pur opportunisme, celui-ci n’a retourné sa veste que dans les derniers mois de la chute de Messier), a donc ainsi vidé les comptes susvisés, et bien évidemment, quels que soient les arguments des uns ou des autres, il ne peut être honnêtement contesté que ces dérives n’ont pas permis de réaliser les travaux nécessaires. L’impact négatif sur l’entretien des réseaux mais également sur les emplois coule de source, pourrait-on dire….
Ainsi, en lieu et place d’assurer les travaux qui garantissaient contractuellement avec les collectivités l’amélioration des réseaux de distribution de l’eau, force est de constater la pauvreté des arguments de la Direction : « ces fonds seront reconstitués » dixit Monsieur Proglio à l’ Assemblée Générale des Actionnaires.
« La reconstitution de ces fonds » n’a bien sûr aucune incidence sur les travaux qui auraient du être réalisés, sauf à faire payer deux fois les citoyens pour le même service, à moins que Monsieur Proglio aille lui-même les récupérer en Irlande… Ce discours ne trompe personne !
Ce discours mensonger de Monsieur Proglio , repris par ses amis politiques rémunérés par le groupe (pour l’exemple Monsieur Pierre VICTORIA), est à mettre en relief avec la réalité des actes de gestion actuelle au sein du groupe Véolia.
Dans un premier temps, la Direction de Véolia a nié les faits puis les a reconnus partiellement, Monsieur Proglio chiffre ces provisions « évaporées » à près de 2 Milliards d’Euros.
Depuis plus de deux ans, FO a ainsi recensé, et continue de le faire, les différents dysfonctionnements et les conséquences économiques et sociales liés à cette gestion financière.
Inéluctablement, le transfert de ces fonds provisionnés a entraîné une absence d’entretien et de renouvellement des réseaux. Les conséquences néfastes réelles sur l’état des réseaux de distribution d’eau sont incontestables.
Citons un exemple parmi tant d’autres :
Les statistiques nationales établissent une consommation moyenne annuelle pour un foyer de quatre personnes à 120 m3. L’eau qui pourrait ainsi être économisée représente, à l’échelle nationale, l’alimentation annuelle de plusieurs grosses villes. En effet, Véolia Pôle Eau assure la distribution de l’eau pour 26 millions de citoyens. Si les sommes provisionnées avaient été utilisées pour ce à quoi elles étaient destinées, la qualité du service public et le respect des engagements contractuels auraient forcément eu des conséquences positives sur les réseaux de distribution d’eau.
De même, les restructurations engagées sous couvert d’UES ont entraîné la suppression de centaines d‘emplois, détruisant des équipes de travaux, augmentant ainsi les charges de travail, limitant l’entretien qui était antérieurement assuré à titre normal ou préventif. Cela a contribué à dégrader d’une manière importante la qualité du service rendu.
La direction clos le débat en estimant que les sommes versées par les citoyens n’entraînent pas une obligation de résultat…. Si la même logique devait s’appliquer pour les salariés, ceux-ci n’auraient donc aucune obligation de résultats eu égard au salaire versé. La pauvreté de l’argument est pitoyable.
Autre exemple :
En lieu et place, la situation actuelle impose un étalement de ces travaux sur une période de dix ans. La politique financière menée ne s’est-elle pas substituée à l’engagement de garantir la santé publique des citoyens directement concernés ?
8 000 collectivités ont confié le service de distribution de l’eau aux différentes sociétés du Pôle Eau et sont donc confrontées au même problème. Combien de dizaines, voire de centaines de millions de m3 d’eau sont ainsi gaspillés et seront encore gaspillés avant que la Direction ne prenne enfin ses responsabilités et se donne les moyens d’entreprendre les travaux nécessaires à l’entretien et au renouvellement des réseaux de distribution d’eau ?
Inéluctablement, ces dysfonctionnements ont également une incidence fâcheuse notamment sur l’emploi des salariés du groupe directement sur la quantité de travaux à réaliser au quotidien et indirectement sur la pérennité des contrats ; Les collectivités délégantes ayant des comptes à rendre à leurs administrés feront aussi les comptes au moment du choix des entreprises répondant aux appels d’offres…
Les syndicats FO et leurs représentants n’ont eu de cesse de dénoncer les conséquences des restructurations et des choix financiers opérés qui entraînent un changement très important dans les tâches à réaliser. FO n’a eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme face à l’abandon des mesures préventives et d’entretien (recherches de fuites, nettoyage des réservoirs, rinçage des conduites, etc) antérieurement exécutées. La Direction y a substitué une gestion des urgences qui demeure la conséquence d’une politique financière suicidaire.
Il ne peut être sérieusement contesté que le défaut de recherches de fuites ne fait qu’aggraver cette situation qui représente à l’échelle nationale un véritable gaspillage de la ressource naturelle.
FO exige donc un rétablissement des tâches sensées être au cœur de nos métiers, tant pour permettre d’effectuer les travaux nécessaires et ainsi garantir la qualité d’un Service Public visiblement oubliée, que pour donner un peu de relief à des messages publicitaires sur les économies d’eau à réaliser, adressés aux particuliers.
Cette situation impose la réhabilitation d’un plan prévisionnel de travaux qui nécessite également le renforcement des équipes travaux qui ont été laminées avec la mise en place de l’UES.
Nous invitons les salariés à continuer de nous fournir des exemples concrets et les remercions de leur participation à l’étude réalisée par FO, que nous poursuivons actuellement.