Quand GDF abandonne son masque d’entreprise publique.

Parmi les faits remarquables de l’année cités par la direction :
A l’occasion de la publication des résultats annuels, Jean-François Cirelli, faisait part aux actionnaires de sa satisfaction de PDG comblé :
" Dans un contexte 2005 marqué par une hausse très importante des prix de l’énergie et des tensions sur les approvisionnements, le Groupe Gaz de France a dépassé ses objectifs. Le résultat net, le plus élevé de son histoire, augmente de 29 % pour atteindre 1 743 millions d’euros. L’excédent brut opérationnel se situe dans le haut de la fourchette... Nos perspectives de croissance sont favorables, grâce aux atouts propres de Gaz de France. Notre projet de fusion avec Suez offre des opportunités supplémentaires pour constituer un leader européen de l’énergie de tout premier plan. Le nouvel ensemble sera source de développement et de croissance pour Gaz de France, dans le cadre d’un projet générateur de synergies élevées et fortement créateur de valeur pour les actionnaires de Gaz de France. "
Oubliés les "usagers" du service public, seuls comptent aujourd’hui les actionnaires.
GDF s’affiche donc, sans complexes, comme l’un des plus grands groupes privés d’Europe. Son rêve : supplanter EDF qui sera lui-même un jour vendu à quelque groupe privé concurrent. (voir notre article : EDF service public ?id_article=35 ).
Mais, concernant GDF, la privatisation n’est pas récente.
Un article daté de octobre 2004 détaillait la stratégie de GDF en Europe Centrale et Orientale).
"Gaz de France, dit l’article, développe dans le monde, et particulièrement en Europe, tous les métiers du gaz naturel : exploration-production, négoce, transport, distribution et services énergétiques. L’an dernier, 22% du chiffre d’affaires du Groupe a été réalisé en Europe, hors France."
La volonté de Gaz de France est d’être un leader de l’énergie à dominante gazière en Europe. A l’horizon 2007, l’ambition du Groupe est de conquérir de l’ordre de 3 millions de nouveaux clients en Europe, hors France.
"Gaz de France, poursuit l’article, est présent depuis 1976 en Allemagne à travers la société Megal, qui construit et gère, en commun avec Ruhrgas, un gazoduc pour le transport de gaz naturel russe. La chute du mur de Berlin et la restructuration industrielle de l’Est de l’Allemagne, ont permis à Gaz de France de procéder à diverses acquisitions dans les années 1990.
Le portefeuille du groupe en Allemagne s’est considérablement élargi et Gaz de France détient en particulier une participation de 31,6% dans Gasag, le plus important distributeur de gaz naturel en Allemagne qui dessert environ 700 000 clients dans le land de Berlin et détient une participation de 75% dans le distributeur de gaz naturel EMB (Land de Brandbourg)".
Outre sa présence en Allemagne, GDF s’est également implanté dans la distribution en Hongrie (1995), en Slovaquie (2002) et en Roumanie (2004) qui est un important producteur de gaz considéré par GDF comme excessivement prometteur.
Force est de constater que l’ouverture des marchés européens a été, pour GDF, l’occasion de se comporter comme l’une de plus efficaces et des plus prédatrices parmi les entreprises privées qui se sont partagées les dépouilles des entreprises d’état des pays de l’Est.
Qui a dénoncé ces mauvais coups pendant qu’il était encore temps ? Quelles grèves, quelles manifestations pour dénoncer cette première privatisation de GDF ?
Comment, après cela, faire valoir aux plus progressistes de nos concitoyens européens les mérites d’un "service public à la française" dont les modèles seraient EDF et GDF. Il nous faut être clairs : cette fiction n’existe plus et la fusion avec Suez ou tout autre groupe capitaliste mondial était depuis longtemps programmée.
Nous dénonçons l’emprise des Véolia, Ondéo, SAUR dans le domaine de l’eau. Elargissons le propos et dénonçons les Vivendi, Suez, EDF, GDF, AREVA... dans le domaine de l’énergie. Revendiquons, imaginons et reconstruisons, pour l’Europe, une gestion publique, décentralisée et démocratique de l’énergie.
Infos Suez
Dans le Conseil d'Administration de Suez et 15 membres, quelques personnalités sont intéressantes :
Dans le rapport d'activités et développement durable 2005 de Suez apparaît en page 71 le point de vue intitulé "vers une concertation plus étroite entre parties prenantes" de la Directrice Générale du Comité 21, Anne-Marie Sacquet, dont Suez est administrateur
- L’ouverture du capital du Groupe en juillet 2005
- L’accélération des investissements (+ 44 % par rapport à 2004), avec notamment la prise de contrôle de Distrigaz Sud en Roumanie et l’acquisition, conjointement avec Centrica, de 51 % de SPE en Belgique.
A l’occasion de la publication des résultats annuels, Jean-François Cirelli, faisait part aux actionnaires de sa satisfaction de PDG comblé :
" Dans un contexte 2005 marqué par une hausse très importante des prix de l’énergie et des tensions sur les approvisionnements, le Groupe Gaz de France a dépassé ses objectifs. Le résultat net, le plus élevé de son histoire, augmente de 29 % pour atteindre 1 743 millions d’euros. L’excédent brut opérationnel se situe dans le haut de la fourchette... Nos perspectives de croissance sont favorables, grâce aux atouts propres de Gaz de France. Notre projet de fusion avec Suez offre des opportunités supplémentaires pour constituer un leader européen de l’énergie de tout premier plan. Le nouvel ensemble sera source de développement et de croissance pour Gaz de France, dans le cadre d’un projet générateur de synergies élevées et fortement créateur de valeur pour les actionnaires de Gaz de France. "
Oubliés les "usagers" du service public, seuls comptent aujourd’hui les actionnaires.
GDF s’affiche donc, sans complexes, comme l’un des plus grands groupes privés d’Europe. Son rêve : supplanter EDF qui sera lui-même un jour vendu à quelque groupe privé concurrent. (voir notre article : EDF service public ?id_article=35 ).
Mais, concernant GDF, la privatisation n’est pas récente.
Un article daté de octobre 2004 détaillait la stratégie de GDF en Europe Centrale et Orientale).
"Gaz de France, dit l’article, développe dans le monde, et particulièrement en Europe, tous les métiers du gaz naturel : exploration-production, négoce, transport, distribution et services énergétiques. L’an dernier, 22% du chiffre d’affaires du Groupe a été réalisé en Europe, hors France."
La volonté de Gaz de France est d’être un leader de l’énergie à dominante gazière en Europe. A l’horizon 2007, l’ambition du Groupe est de conquérir de l’ordre de 3 millions de nouveaux clients en Europe, hors France.
"Gaz de France, poursuit l’article, est présent depuis 1976 en Allemagne à travers la société Megal, qui construit et gère, en commun avec Ruhrgas, un gazoduc pour le transport de gaz naturel russe. La chute du mur de Berlin et la restructuration industrielle de l’Est de l’Allemagne, ont permis à Gaz de France de procéder à diverses acquisitions dans les années 1990.
Le portefeuille du groupe en Allemagne s’est considérablement élargi et Gaz de France détient en particulier une participation de 31,6% dans Gasag, le plus important distributeur de gaz naturel en Allemagne qui dessert environ 700 000 clients dans le land de Berlin et détient une participation de 75% dans le distributeur de gaz naturel EMB (Land de Brandbourg)".
Outre sa présence en Allemagne, GDF s’est également implanté dans la distribution en Hongrie (1995), en Slovaquie (2002) et en Roumanie (2004) qui est un important producteur de gaz considéré par GDF comme excessivement prometteur.
Force est de constater que l’ouverture des marchés européens a été, pour GDF, l’occasion de se comporter comme l’une de plus efficaces et des plus prédatrices parmi les entreprises privées qui se sont partagées les dépouilles des entreprises d’état des pays de l’Est.
Qui a dénoncé ces mauvais coups pendant qu’il était encore temps ? Quelles grèves, quelles manifestations pour dénoncer cette première privatisation de GDF ?
Comment, après cela, faire valoir aux plus progressistes de nos concitoyens européens les mérites d’un "service public à la française" dont les modèles seraient EDF et GDF. Il nous faut être clairs : cette fiction n’existe plus et la fusion avec Suez ou tout autre groupe capitaliste mondial était depuis longtemps programmée.
Nous dénonçons l’emprise des Véolia, Ondéo, SAUR dans le domaine de l’eau. Elargissons le propos et dénonçons les Vivendi, Suez, EDF, GDF, AREVA... dans le domaine de l’énergie. Revendiquons, imaginons et reconstruisons, pour l’Europe, une gestion publique, décentralisée et démocratique de l’énergie.
Infos Suez
- Rémunération 2005 G Mestrallet PDG de Suez :2 532 819 euros
- Stock-options levées en 2005 par G Mestrallet :187 850 x 16,74 euros = 3 144 609 euros
- Total : 5 677 428 euros soit 473 119 euros par mois
- Nombre d'actions détenues au 31.12.2005 : 33 326
- Nombre de stock-options détenues au 31.12.2005 : 2 946 109
Dans le Conseil d'Administration de Suez et 15 membres, quelques personnalités sont intéressantes :
- - Edmond Alphandéry ancien ministre (1993-1995), ancien PDG d'EDF, actuel Président du Conseil de surveillance de CNP Assurances Maire de Longué-Jumelles et Conseiller Général du Maine et Loire
- - Anne Lauvergeon ancienne Secrétaire Générale Adjoint à la Présidence de la République en 1991 actuelle Présidente du Directoire de AREVA et Président du Conseil d'Administration de la COGEMA
- 'Jean Peyrelevade ancien Président du Crédit Lyonnais et administrateur de AGF, Air Liquide, Club Méditerranée, LVMH,..., actuel administrateur de Bouygues, de la Société Monégasque d'Electricité et du Gaz,...
- - Jean-Jacques Salane (55 ans) actuel administrateur de Suez (depuis 2002 et détenant 2 000 actions comme la plupart des autres administrateurs) entré à la Lyonnaise des Eaux en mars 1972 représentant le Comité Central d'Entreprise au Conseil d'Administration de la Lyonnaise des Eaux de 1990 à 1996; délégué syndical CGT, représentant syndical au Comité de Groupe Suez depuis 1996, Président des Conseils de surveillance Français des Fonds Spring et membre du Comité d'Ethique, l'Environnement et le Développement Durable aux côtés d'Anne Lauvergeon : nous pensons qu'il est favorable dans l'intérêt des salariés à la fusion GDF-SUEZ que réprouve son syndicat la CGT
Dans le rapport d'activités et développement durable 2005 de Suez apparaît en page 71 le point de vue intitulé "vers une concertation plus étroite entre parties prenantes" de la Directrice Générale du Comité 21, Anne-Marie Sacquet, dont Suez est administrateur