
« L'intérêt des multinationales n'est pas de protéger la ressource, ni d'inciter aux économies d'eau », affirme le collectif.
Constitué en juin - dans la foulée des municipales, dont ce fut l'un des dossiers chauds - le collectif « Pour une gestion publique de l'eau » milite pour un retour en régie directe de cette gestion confiée en 1987 à Veolia pour 25 ans. Position motivée par « des raisons éthiques, politiques, écologiques, économiques et sociales ». Le président de la communauté urbaine, François Cuillandre, lui, ne cache pas sa préférence pour le système de la Sem (Société d'économie mixte). À l'image du Vert Jean Augereau, les militants du collectif affirment, eux, que « l'eau doit être un bien commun non marchand » et refuse que cette « responsabilité publique soit déléguée à des multinationales ». Estimant qu'il y a urgence, ils demandent aux élus de BMO d'engager, dès à présent, un contrôle comptable et technique sur le contrat d'affermage en cours, associant les citoyens, pour « préparer la reprise de compétence directe ». Premier souhait, lourd de sous-entendus : « Y voir clair »...
Le prix au robinet
Alors que l'ex-vice-présidente de BMO Marif Loussouarn s'avoue « préoccupée par l'état réel des réseaux », le collectif fait circuler une pétition depuis plusieurs semaines dans la population. Celle-ci affirme que « dans la grande majorité des cas, l'eau privatisée est, entre 20 et 30 %, plus chère que l'eau publique ». Brest se situe, selon le collectif, à la quatrième place des villes de plus de 100.000 habitants où l'eau est la plus chère. Le collectif, qui devrait prochainement demander à rencontrer les responsables communautaires, réunit, parmi ses premiers signataires, les principales associations environnementales de la région, les syndicats Solidaires et UL CGT, des groupes politiques de gauche et d'extrême gauche (BNC, Comité brestois pour un Nouveau parti anticapitaliste, Forum civique de Plougastel, La Gauche debout !, les Verts, Une Autre Gauche pour l'avenir de Plouzané, etc.).
Pratique
Pétitions à déposer ou à adresser à Ti ar Bed 17, rue Danton, 29200 Brest.
Site, www.eaupublique.infini.fr
Courriel, contact.eau.publique.bmo@gmail.com
Patrice Le Berre
Le prix au robinet
Alors que l'ex-vice-présidente de BMO Marif Loussouarn s'avoue « préoccupée par l'état réel des réseaux », le collectif fait circuler une pétition depuis plusieurs semaines dans la population. Celle-ci affirme que « dans la grande majorité des cas, l'eau privatisée est, entre 20 et 30 %, plus chère que l'eau publique ». Brest se situe, selon le collectif, à la quatrième place des villes de plus de 100.000 habitants où l'eau est la plus chère. Le collectif, qui devrait prochainement demander à rencontrer les responsables communautaires, réunit, parmi ses premiers signataires, les principales associations environnementales de la région, les syndicats Solidaires et UL CGT, des groupes politiques de gauche et d'extrême gauche (BNC, Comité brestois pour un Nouveau parti anticapitaliste, Forum civique de Plougastel, La Gauche debout !, les Verts, Une Autre Gauche pour l'avenir de Plouzané, etc.).
Pratique
Pétitions à déposer ou à adresser à Ti ar Bed 17, rue Danton, 29200 Brest.
Site, www.eaupublique.infini.fr
Courriel, contact.eau.publique.bmo@gmail.com
Patrice Le Berre
Gestion de l'eau : déjà 2 500 signatures

L'usine de production d'eau de Pont-ar-Bled. Le collectif « Pour une gestion publique de l'eau » nourrit quelques doutes sur l'entretien du réseau. .
Le contrat passé entre BMO et Veolia arrive à échéance en 2012. Un collectif demandant un retour à une gestion publique fait circuler une pétition.
Privée ? Publique ? La gestion de l'eau fut l'un des sujets débattus à l'occasion des dernières élections municipales. La discussion n'est pas close, loin de là. Actuellement, une pétition circule à l'initiative du collectif « b[Pour une gestion publique de l'eau]b ». Depuis le mois de juin, elle a déjà recueilli 2 500 signatures.
Le contrat passé en 1987 entre la communauté urbaine et le groupe Veolia arrive à échéance en 2012. Il s'agit d'une gestion déléguée. Les membres du collectif réclament une gestion publique de l'eau « b[par un retour en régie directe, 100 % publique, pour sa production, sa distribution et son assainissement ]b».
Première raison, le prix de l'eau. « Brest est la quatrième ville la plus chère de France », affirme le collectif. Selon lui, le retour à une gestion publique permettra de faire baisser la facture. Et de garantir la transparence du prix de l'eau. « Veolia fait appel à énormément de sous-traitance. Cela génère des frais extrêmement élevés. Nous demandons à y voir clair. »
Le collectif nourrit aussi quelques doutes sur l'entretien du réseau, qui est à la charge du concessionnaire. « Veolia provisionne des sommes considérables au titre de l'entretien des réseaux. Mais qu'en est-il exactement ? Dans quel état allons-nous trouver les tuyaux à l'échéance du contrat ? »
Une gestion mixte, associant public et privé, paraît avoir la préférence de Brest Métropole Océane. Pour le collectif, cette solution ne rompt pas vraiment avec les pratiques actuelles. « Si on continue de déléguer, nous resterons dans le cycle actuel pollution-dépollution. Il faut davantage se préoccuper de la protection de la ressource en eau et sortir d'une logique marchande. »
Le cahier des charges pour le nouvel appel d'offres doit être bouclé d'ici deux ans. Dans un premier temps, le collectif « Pour une gestion publique de l'eau » réclame un audit du contrat d'affermage actuel. Il exclut toute arrière-pensée politique. « Il s'agit avant tout de défendre l'intérêt général. »
Le collectif « Pour une gestion publique de l'eau regroupe des associations, des syndicats (Solidaires, CGT...) et des groupes politiques (Brest nouvelle citoyenneté, Forum civique de Plougastel, La Gauche debout !, Ligue communiste révolutionnaire, Parti ouvrier, indépendant, Les Verts, Une autre gauche pour l'avenir de Plouzané, Démocratie écologie solidarité Landerneau...). Il est désormais possible de signer sa pétition sur le site Internet www.eaupublique.infini.fr.