
13/06/2006 13:34
JDLE
«Le nombre des malades soignés à l'hôpital Semmelweis de Miskolc est encore de plus de 100 personnes», a annoncé le docteur Lajos Kolesztar, le directeur de l'hôpital. Selon les experts, les inondations ont contaminé les réserves d'eau potable de la ville. Le directeur de la protection civile, György Lesko a estimé que 43.000 personnes étaient potentiellement menacées par la contamination. Ces personnes reçoivent régulièrement de l'eau potable en bouteilles, ainsi que les écoles. La réserve d'eau contaminée a été isolée et les autres parties de la ville n'ont pas été touchées.
JDLE
«Le nombre des malades soignés à l'hôpital Semmelweis de Miskolc est encore de plus de 100 personnes», a annoncé le docteur Lajos Kolesztar, le directeur de l'hôpital. Selon les experts, les inondations ont contaminé les réserves d'eau potable de la ville. Le directeur de la protection civile, György Lesko a estimé que 43.000 personnes étaient potentiellement menacées par la contamination. Ces personnes reçoivent régulièrement de l'eau potable en bouteilles, ainsi que les écoles. La réserve d'eau contaminée a été isolée et les autres parties de la ville n'ont pas été touchées.
La Hongrie face à l’assainissement des eaux
05/12/2005
D’ici 2009, l’Union européenne devrait octroyer plus d’1 milliard d’euros à la Hongrie pour les investissements qu’elle doit réaliser dans les domaines de l’eau potable, mais surtout des eaux usées. Un marché non négligeable pour les entreprises de génie civil françaises, puis pour les exploitants.
Invitée d’honneur du salon Pollutec 2005, la Hongrie a axé la présentation de sa politique environnementale sur 2 problématiques: les déchets, et surtout l’eau. D’ailleurs, le titre officiel du ministère chargé de l’environnement est «ministère de l’Environnement et de l’eau». Non pas que la Hongrie soit exempte de pollution de l’air ou des sols, mais l’Union européenne ne lui donne pas le choix, en réservant ces fonds sur ces sujets considérés comme prioritaires. Il faut dire que de nombreux investissements s’avèrent nécessaires pour réussir à respecter les normes européennes sur la qualité de l’eau. Ainsi, seule la moitié des eaux usées de Budapest sont traitées. En ce qui concerne l’eau potable, seuls 88% du territoire sont couverts.
Le gouvernement hongrois prévoit ainsi de dépenser environ 4 milliards d’euros pour la mise en place de la directive-cadre d’ici 2015, dont 60 à 70% devraient être financés par l’UE, le reste étant pris en charge par le gouvernement et les collectivités locales. «Sans les fonds européens, remplir ce devoir serait extrêmement compromis», a expliqué le ministre hongrois chargé de l’environnement.
Pour les eaux usées, 300 millions d’euros ont été attribués dans le cadre de l’instrument structurel de pré-adhésion (Ispa) entre 2000 et 2004. Mais, seule la moitié des fonds a été effectivement contractualisée. De nouveaux appels d’offre devraient être lancés en 2006. Au moment de l’entrée de la Hongrie dans l’Union européenne, les fonds Ispa ont été remplacés par les fonds de cohésion 2004-2006, de l’ordre de 610 millions d’euros. Le grand gagnant a été Budapest avec 469 millions d’euros accordés pour traiter enfin le reste de ses eaux usées. 350.000 mètres cube par jour devraient ainsi arriver dans la station d’épuration. Deux autres projets de collecte et de traitement des eaux usées ont été attribués à des villes de plus petite taille.
Pour l’eau potable, les investissements devraient être moins importants. Sur les 4 milliards d’euros de la période 2000-2015, environ 25% devraient aller à la construction de réseaux d’eau potable. Des investissements qui ne satisfont d’ailleurs pas forcément le gouvernement hongrois. Selon un représentant du ministère chargé de l’environnement, «la teneur en arsenic dans l’eau potable est calée sur la situation des pays grands consommateurs de poissons de mer, source importante d’arsenic. Or, en Hongrie, nous mangeons très peu de poissons de mer, donc notre apport en arsenic est moindre, et nous voudrions que la norme relative à l’eau potable soit moins stricte. Le ministère a essayé d’avoir une dérogation, mais elle a été refusée.» Ainsi, les 2 principaux projets nationaux relatifs à l’eau potable sont dimensionnés pour ce problème. Ils permettront toutefois de respecter d’autres normes, comme les teneurs en brome, en fer, en manganèse, en nitrites, etc.
En ce qui concerne les fonds de cohésion portant sur la période 2001-2013, la Hongrie estime qu’on lui affectera entre 350 et 500 millions d’euros, dont 35 à 55% pourraient revenir aux projets concernant les eaux. Pendant cette période, les collectivités locales pourraient aussi lancer les premiers appels d’offres concernant l’exploitation des usines d’assainissement et d’eau potable. Nul doute que les divisions eau de Veolia et Suez, déjà présentes sur le territoire, devraient se montrer très actives. Mais il leur faudra composer avec les élus locaux qui auront la lourde tâche de présenter à leurs administrés une facture 2 à 3 fois plus lourde.
D’ici 2009, l’Union européenne devrait octroyer plus d’1 milliard d’euros à la Hongrie pour les investissements qu’elle doit réaliser dans les domaines de l’eau potable, mais surtout des eaux usées. Un marché non négligeable pour les entreprises de génie civil françaises, puis pour les exploitants.
Invitée d’honneur du salon Pollutec 2005, la Hongrie a axé la présentation de sa politique environnementale sur 2 problématiques: les déchets, et surtout l’eau. D’ailleurs, le titre officiel du ministère chargé de l’environnement est «ministère de l’Environnement et de l’eau». Non pas que la Hongrie soit exempte de pollution de l’air ou des sols, mais l’Union européenne ne lui donne pas le choix, en réservant ces fonds sur ces sujets considérés comme prioritaires. Il faut dire que de nombreux investissements s’avèrent nécessaires pour réussir à respecter les normes européennes sur la qualité de l’eau. Ainsi, seule la moitié des eaux usées de Budapest sont traitées. En ce qui concerne l’eau potable, seuls 88% du territoire sont couverts.
Le gouvernement hongrois prévoit ainsi de dépenser environ 4 milliards d’euros pour la mise en place de la directive-cadre d’ici 2015, dont 60 à 70% devraient être financés par l’UE, le reste étant pris en charge par le gouvernement et les collectivités locales. «Sans les fonds européens, remplir ce devoir serait extrêmement compromis», a expliqué le ministre hongrois chargé de l’environnement.
Pour les eaux usées, 300 millions d’euros ont été attribués dans le cadre de l’instrument structurel de pré-adhésion (Ispa) entre 2000 et 2004. Mais, seule la moitié des fonds a été effectivement contractualisée. De nouveaux appels d’offre devraient être lancés en 2006. Au moment de l’entrée de la Hongrie dans l’Union européenne, les fonds Ispa ont été remplacés par les fonds de cohésion 2004-2006, de l’ordre de 610 millions d’euros. Le grand gagnant a été Budapest avec 469 millions d’euros accordés pour traiter enfin le reste de ses eaux usées. 350.000 mètres cube par jour devraient ainsi arriver dans la station d’épuration. Deux autres projets de collecte et de traitement des eaux usées ont été attribués à des villes de plus petite taille.
Pour l’eau potable, les investissements devraient être moins importants. Sur les 4 milliards d’euros de la période 2000-2015, environ 25% devraient aller à la construction de réseaux d’eau potable. Des investissements qui ne satisfont d’ailleurs pas forcément le gouvernement hongrois. Selon un représentant du ministère chargé de l’environnement, «la teneur en arsenic dans l’eau potable est calée sur la situation des pays grands consommateurs de poissons de mer, source importante d’arsenic. Or, en Hongrie, nous mangeons très peu de poissons de mer, donc notre apport en arsenic est moindre, et nous voudrions que la norme relative à l’eau potable soit moins stricte. Le ministère a essayé d’avoir une dérogation, mais elle a été refusée.» Ainsi, les 2 principaux projets nationaux relatifs à l’eau potable sont dimensionnés pour ce problème. Ils permettront toutefois de respecter d’autres normes, comme les teneurs en brome, en fer, en manganèse, en nitrites, etc.
En ce qui concerne les fonds de cohésion portant sur la période 2001-2013, la Hongrie estime qu’on lui affectera entre 350 et 500 millions d’euros, dont 35 à 55% pourraient revenir aux projets concernant les eaux. Pendant cette période, les collectivités locales pourraient aussi lancer les premiers appels d’offres concernant l’exploitation des usines d’assainissement et d’eau potable. Nul doute que les divisions eau de Veolia et Suez, déjà présentes sur le territoire, devraient se montrer très actives. Mais il leur faudra composer avec les élus locaux qui auront la lourde tâche de présenter à leurs administrés une facture 2 à 3 fois plus lourde.