Lakome.com : Selon vous, Comment s’est érigé ce monopole de Veolia sur la capitale ?
A l’heure actuelle, la ville de Rabat est pratiquement contrôlée par Veolia. A l’exception de la gestion des déchets qui lui échappe, Veolia a le monople sur l’eau l’électricité, l’assainissement et le transport, le monopole absolu. Par ailleurs, la société est également présente sur les espaces verts. Ca veut dire qu’une entreprise seule, et qui n’est pas un modèle de démocratie d’ailleurs, vu comment Veolia s’attache à l’étranger les appuis des élus locaux, les cours des comptes, contrôle plusieurs services publics à la fois, le tout dans un contexte où les structures de contrôle et de suivi par les organismes concernés ne sont pas opératoires, ça lui donne un pouvoir qui va largement au-delà d’un pouvoir de gestion.
Vous pointez également du doigt le manque de transparence, comment se traduit-il ?
On a les pires difficultés pour pouvoir accéder à des données. C’est pratiquement impossible. Heureusement qu’il y a eu des travaux réalisés par des chercheurs, car ce sont les seuls qui arrivent à obtenir des comptes qui normalement doivent être systématiquement distribués aux élus locaux et publiés au grand public.
Pourquoi le contrôle citoyen à travers les instances élues, ne fonctionne pas?
Les collectivités n’ont strictement aucun moyen de contrôle, et n’ont pas d’accès aux données qui leur permettraient d’exercer ce contrôle, et n’ont pas non plus l’expertise pour le faire. Il faudrait qu’elles fassent appel à des experts extérieurs pour qu’ils puissent les aider. Dans des structures plus démocratiques qui sont les collectivités locales en France, il y a une association d’experts qui s’est constituée pour offrir son expertise aux élus locaux. Ici on est loin de tout ça, on a rien du tout, ça donne un pouvoir gigantesque à la société privée.
Comment concevez vous cet audit citoyen auquel vous appelez?
Les formes peuvent être absolument diverses. Ce que nous voulons, c’est que ça puisse être exercé à deux niveaux, se mener d’un côté par toutes les instances qui doivent d’exercer le contrôlé, élus locaux, ministères, l’ensemble des instances, et puis aussi nous pensons que les habitants ont leur mot à dire. Dans le cadre de cette campagne, nous arriverons à donner la parole aux citoyens même, qu’ils puissent s’exprimer sans attendre trois morts dans des innondations, par exemple. C’est des choses scandaleuses qu’on souhaite absolument éviter. Nous ne sommes pas catastrophistes, il faut que le débat se mène de façon démocratique, calme et sereine, et pas qu’une catastrophe remette le débat sur le devant de la scène. Mais que ce débat se mène correctement.
A l’heure actuelle, la ville de Rabat est pratiquement contrôlée par Veolia. A l’exception de la gestion des déchets qui lui échappe, Veolia a le monople sur l’eau l’électricité, l’assainissement et le transport, le monopole absolu. Par ailleurs, la société est également présente sur les espaces verts. Ca veut dire qu’une entreprise seule, et qui n’est pas un modèle de démocratie d’ailleurs, vu comment Veolia s’attache à l’étranger les appuis des élus locaux, les cours des comptes, contrôle plusieurs services publics à la fois, le tout dans un contexte où les structures de contrôle et de suivi par les organismes concernés ne sont pas opératoires, ça lui donne un pouvoir qui va largement au-delà d’un pouvoir de gestion.
Vous pointez également du doigt le manque de transparence, comment se traduit-il ?
On a les pires difficultés pour pouvoir accéder à des données. C’est pratiquement impossible. Heureusement qu’il y a eu des travaux réalisés par des chercheurs, car ce sont les seuls qui arrivent à obtenir des comptes qui normalement doivent être systématiquement distribués aux élus locaux et publiés au grand public.
Pourquoi le contrôle citoyen à travers les instances élues, ne fonctionne pas?
Les collectivités n’ont strictement aucun moyen de contrôle, et n’ont pas d’accès aux données qui leur permettraient d’exercer ce contrôle, et n’ont pas non plus l’expertise pour le faire. Il faudrait qu’elles fassent appel à des experts extérieurs pour qu’ils puissent les aider. Dans des structures plus démocratiques qui sont les collectivités locales en France, il y a une association d’experts qui s’est constituée pour offrir son expertise aux élus locaux. Ici on est loin de tout ça, on a rien du tout, ça donne un pouvoir gigantesque à la société privée.
Comment concevez vous cet audit citoyen auquel vous appelez?
Les formes peuvent être absolument diverses. Ce que nous voulons, c’est que ça puisse être exercé à deux niveaux, se mener d’un côté par toutes les instances qui doivent d’exercer le contrôlé, élus locaux, ministères, l’ensemble des instances, et puis aussi nous pensons que les habitants ont leur mot à dire. Dans le cadre de cette campagne, nous arriverons à donner la parole aux citoyens même, qu’ils puissent s’exprimer sans attendre trois morts dans des innondations, par exemple. C’est des choses scandaleuses qu’on souhaite absolument éviter. Nous ne sommes pas catastrophistes, il faut que le débat se mène de façon démocratique, calme et sereine, et pas qu’une catastrophe remette le débat sur le devant de la scène. Mais que ce débat se mène correctement.