Nous constatons avec indignation que le prix de l’eau ,3€13, une des plus chères de France comme cela est constaté régulièrement par la revue Que Choisir va augmenter de 3,44% pour le plus grand avantage de la Société Veolia (distribution) et de 4,24% pour Suez (assainissement) .
Nous avons une eau chère pour laquelle le taux de marge est déjà très élevé à 56,1% .
Et pendant ce temps, les villes sous affermage comme nous diminuent leur coût. Bernard Poignant à Quimper obtient une baisse de 40%.
A Saint- Etienne 1€ de moins par M3, à Lyon une baisse 16%,à Bordeaux 11%, à St Chamond 15%, Anglet fait chuter le prix de la distribution de 60%; à Toulouse l’audit sur la gestion de l’eau est en cours. Le Conseil d’Etat évoquant la loi Sapin remet en cause la durée des contrats et permet aux municipalités de le rompre avant son terme. Beaucoup d’autres villes passent en régie municipale.
La ville de Marseille ne négocie pas à la baisse, ne demande pas d’audit: tout va très bien , madame la marquise et vous allez payer encore un peu plus.
Par ailleurs, nous avons des fuites de 17% dans les tuyaux mal entretenus, à Paris les pertes sont de 5% ; cherchez l’erreur ?
Jʼai assisté lʼan dernier à une conférence organisée par la ville à la BMVR sur lʼeau. Le conférencier expliquait qu’il fallait consommer beaucoup dʼeau pour faire baisser les prix, puisque les investissements étaient déjà amortis. Curieuse appréciation économique !!!! Et qui permet de comprendre le gaspillage ambiant de lʼeau potable pour le nettoyage des rues, des voitures, pour les toilettes. Pourquoi ne pas utiliser les eaux grises?
Lʼanalyse de Riccardo Petrella est intéressante. Il dit : les communes nʼont pas été capables de bien gérer lʼeau, donc elles lʼont donné au privé qui est tout aussi incapable de bien gérer lʼeau. En Suisse , on nʼa jamais rien privatisé et ça marche.
Ce quʼil faut changer, cʼest la qualité de la gestion. La vraie question cʼest: Est ce que vous considérez lʼeau comme un bien public, donné par la nature et indispensable à la vie ou comme un bien privé et une marchandise? Ensuite, on se donne les moyens de ses objectifs.
Quant au Conseil mondial de lʼeau qui se prétend lʼhéritier de la conférence sur lʼeau organisée par lʼONU en 1977 à Mar del Plata, . En fait cʼest une organisation privée aux services dʼintérêts privés , un conseil de marchands dʼeau. Le siège est à Marseille et pour lever toute ambiguité , il est présidé par Loïc Fauchon, le président salarié de la Société des Eaux de Marseille, société très privée constituée par Veollia et Suez, lʼune sʼoccupant de distribuer lʼeau et lʼautre de la recycler.
Quant au Forum mondial de lʼeau à Marseille ,il sera un échec comme celui d’Istamboul avec les manifestants de 300 ONG et associatifs dans la rue et au final aucun engagement sur le droit à lʼeau, le droit à lʼeau pour les peuples, celui qui était attendu. Ce Forum a accouché dʼune souris titre le Point, en cale sèche dit lʼExpress. La diplomatie française est plus cruelle: cʼest un salon professionnel qui nʼengage pas les Etats, un tel Forum devrait être du ressort de lʼONU.
MP
Nous avons une eau chère pour laquelle le taux de marge est déjà très élevé à 56,1% .
Et pendant ce temps, les villes sous affermage comme nous diminuent leur coût. Bernard Poignant à Quimper obtient une baisse de 40%.
A Saint- Etienne 1€ de moins par M3, à Lyon une baisse 16%,à Bordeaux 11%, à St Chamond 15%, Anglet fait chuter le prix de la distribution de 60%; à Toulouse l’audit sur la gestion de l’eau est en cours. Le Conseil d’Etat évoquant la loi Sapin remet en cause la durée des contrats et permet aux municipalités de le rompre avant son terme. Beaucoup d’autres villes passent en régie municipale.
La ville de Marseille ne négocie pas à la baisse, ne demande pas d’audit: tout va très bien , madame la marquise et vous allez payer encore un peu plus.
Par ailleurs, nous avons des fuites de 17% dans les tuyaux mal entretenus, à Paris les pertes sont de 5% ; cherchez l’erreur ?
Jʼai assisté lʼan dernier à une conférence organisée par la ville à la BMVR sur lʼeau. Le conférencier expliquait qu’il fallait consommer beaucoup dʼeau pour faire baisser les prix, puisque les investissements étaient déjà amortis. Curieuse appréciation économique !!!! Et qui permet de comprendre le gaspillage ambiant de lʼeau potable pour le nettoyage des rues, des voitures, pour les toilettes. Pourquoi ne pas utiliser les eaux grises?
Lʼanalyse de Riccardo Petrella est intéressante. Il dit : les communes nʼont pas été capables de bien gérer lʼeau, donc elles lʼont donné au privé qui est tout aussi incapable de bien gérer lʼeau. En Suisse , on nʼa jamais rien privatisé et ça marche.
Ce quʼil faut changer, cʼest la qualité de la gestion. La vraie question cʼest: Est ce que vous considérez lʼeau comme un bien public, donné par la nature et indispensable à la vie ou comme un bien privé et une marchandise? Ensuite, on se donne les moyens de ses objectifs.
Quant au Conseil mondial de lʼeau qui se prétend lʼhéritier de la conférence sur lʼeau organisée par lʼONU en 1977 à Mar del Plata, . En fait cʼest une organisation privée aux services dʼintérêts privés , un conseil de marchands dʼeau. Le siège est à Marseille et pour lever toute ambiguité , il est présidé par Loïc Fauchon, le président salarié de la Société des Eaux de Marseille, société très privée constituée par Veollia et Suez, lʼune sʼoccupant de distribuer lʼeau et lʼautre de la recycler.
Quant au Forum mondial de lʼeau à Marseille ,il sera un échec comme celui d’Istamboul avec les manifestants de 300 ONG et associatifs dans la rue et au final aucun engagement sur le droit à lʼeau, le droit à lʼeau pour les peuples, celui qui était attendu. Ce Forum a accouché dʼune souris titre le Point, en cale sèche dit lʼExpress. La diplomatie française est plus cruelle: cʼest un salon professionnel qui nʼengage pas les Etats, un tel Forum devrait être du ressort de lʼONU.
MP