Des dollars jetés à l'eau et de l'eau propre qui manque cruellement dans les pays en voie de développement !

. Pourquoi, malgré les milliards investis depuis trente ans, les résultats sont-ils si maigres ?
- 1,1 milliard de personnes n'a toujours pas accès à l'eau potable et
- 2,4 milliards vivent sans toilettes ni égouts.
- Ce qui provoque la mort de 2,2 millions de personnes par an.
«Ce n'est pas uniquement une question de moyens, les échecs sont dus à la manière dont les opérations ont été menées, et dont les populations locales n'ont pas été associées : on livre des solutions toutes faites à des habitants qui ne participent pas au processus et ne se l'approprient pas», explique Myriam Sidibe, experte en assainissement à Dakar.
En marge de la Journée mondiale de l'eau du 22 mars, un rapport original, intitulé "A l'écoute "(1), donne la parole à quarante Indiens, Colombiens, Ougandais, Sud-Africains... évoquant leur expérience sur le terrain.
------>Leur regard est sans concession pour les autorités locales et les donateurs.
- L'aide s'est concentrée sur de grandes infrastructures au détriment des initiatives locales.
- Et, jusqu'ici, on a surtout compté le nombre de robinets et de toilettes installés sans se soucier de leur utilisation. Or, des latrines ni entretenues ni nettoyées finissent par être délaissées.
Parce que la question de l'eau et de l'assainissement est liée à la pauvreté, c'est parfois la politique intérieure qui pose problème

Des incohérences
Jean Bosco Bazie, de l'ONG Eau vive au Niger, raconte comment un canton regroupant 100 villages s'est retrouvé avec quatre systèmes de pompage différents .
«Nous avions une pompe d'origine indienne qui nous satisfaisait, meilleure que certaines autres ; son problème, c'est qu'elle venait d'Inde. Parce que l'argent pour financer l'installation et la main-d'oeuvre étaient américains, et pour l'obtenir il a fallu accepter la pompe américaine. Ce n'est pas facile pour un gouvernement de dire non. Mais, avec des pompes de la même marque, nous aurions fait des économies d'échelle, car nous aurions eu un réseau unique de pièces détachées, une pédagogie unique pour former des artisans. L'eau et l'assainissement ont été considérés comme un marché. Aujourd'hui, on retrouve des carcasses de pompe et on dit que c'est la faute des populations.»
Parce que la question de l'eau et de l'assainissement est liée à la pauvreté, c'est parfois la politique intérieure qui pose problème.
Dibalok Singha, un médecin des bidonvilles de Dacca, au Bangladesh, témoigne :
«Les citadins pauvres se voient refuser le raccordement aux réseaux municipaux sous prétexte qu'ils ne sont pas les propriétaires légaux de la terre sur laquelle ils vivent... Quatre millions de personnes sont privées du droit à l'hygiène et à la santé... L'Etat rechigne à entreprendre quelque action susceptible de reconnaître la légalité des bidonvilles.»
Jean Bosco Bazie, de l'ONG Eau vive au Niger, raconte comment un canton regroupant 100 villages s'est retrouvé avec quatre systèmes de pompage différents .
«Nous avions une pompe d'origine indienne qui nous satisfaisait, meilleure que certaines autres ; son problème, c'est qu'elle venait d'Inde. Parce que l'argent pour financer l'installation et la main-d'oeuvre étaient américains, et pour l'obtenir il a fallu accepter la pompe américaine. Ce n'est pas facile pour un gouvernement de dire non. Mais, avec des pompes de la même marque, nous aurions fait des économies d'échelle, car nous aurions eu un réseau unique de pièces détachées, une pédagogie unique pour former des artisans. L'eau et l'assainissement ont été considérés comme un marché. Aujourd'hui, on retrouve des carcasses de pompe et on dit que c'est la faute des populations.»
Parce que la question de l'eau et de l'assainissement est liée à la pauvreté, c'est parfois la politique intérieure qui pose problème.
Dibalok Singha, un médecin des bidonvilles de Dacca, au Bangladesh, témoigne :
«Les citadins pauvres se voient refuser le raccordement aux réseaux municipaux sous prétexte qu'ils ne sont pas les propriétaires légaux de la terre sur laquelle ils vivent... Quatre millions de personnes sont privées du droit à l'hygiène et à la santé... L'Etat rechigne à entreprendre quelque action susceptible de reconnaître la légalité des bidonvilles.»
Sauver des vies passe aussi par des gestes très simples.

La simplicité est trop simple et ne rapporte à personne!
"Dans presque tous les villages d'Afrique, on trouve des bouteilles de boisson gazeuse. Pourquoi ne pourrait-on pas y trouver du savon ? Se laver les mains avec du savon pourrait sauver un million de vies par an » , note Myriam Sidibe.
------> Selon le rapport, il n'existe pas de formule de réussite unique, mais un changement de méthode s'impose. Aujourd'hui, l'ONG Action contre la faim tentera de sensibiliser les Parisiens en déposant sur les toits de 10 000 voitures un document cartonné avec deux pipettes d'eau, l'une claire et l'autre boueuse, celle qui est bue en Somalie, Afghanistan...
cliquez ici pour accéder au site
(1) Réalisé par le Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement (Wash en anglais), une agence spécialisée des Nations Unies créée en 1990. Disponible sur
Sébastien Godinot
Campagne institutions financières
06.68.98.83.41
_____________________
Liens LES AMIS DE LA TERRE
2 B rue Jules Ferry 93100 Montreuil France
Tél direct : +33 (0)1 48 51 18 92
Fax : +33 (0)1 48 51 33 23
"Dans presque tous les villages d'Afrique, on trouve des bouteilles de boisson gazeuse. Pourquoi ne pourrait-on pas y trouver du savon ? Se laver les mains avec du savon pourrait sauver un million de vies par an » , note Myriam Sidibe.
------> Selon le rapport, il n'existe pas de formule de réussite unique, mais un changement de méthode s'impose. Aujourd'hui, l'ONG Action contre la faim tentera de sensibiliser les Parisiens en déposant sur les toits de 10 000 voitures un document cartonné avec deux pipettes d'eau, l'une claire et l'autre boueuse, celle qui est bue en Somalie, Afghanistan...
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(1) Réalisé par le Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement (Wash en anglais), une agence spécialisée des Nations Unies créée en 1990. Disponible sur
Sébastien Godinot
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