Une nouvelle entreprise, baptisée AYSA

Cette décision intevient après plusieurs mois de vaines discussions entre le gouvernement et Aguas Argentinas pour trouver un repreneur, suite à la décison prise par le groupe Suez en septembre dernier de se retirer d'Argentine, faute d'accord sur de meilleures conditions financières.
Une nouvelle entreprise, baptisée AYSA, Aguas et saneamiento argentino S.A (Eaux et assainissement), contrôlée à 90% par l'Etat argentin et à 10% par le personnel, va remplacer dès mardi Aguas Argentinas en reprenant ses actifs et l'intégralité de son personnel, a précisé M. De Vido.
Une nouvelle entreprise, baptisée AYSA, Aguas et saneamiento argentino S.A (Eaux et assainissement), contrôlée à 90% par l'Etat argentin et à 10% par le personnel, va remplacer dès mardi Aguas Argentinas en reprenant ses actifs et l'intégralité de son personnel, a précisé M. De Vido.

Le président argentin Nestor Kirchner
La nationalisation de fait de la distribution d'eau potable et du traitement des eaux usées à Buenos Aires vient mettre un point final à un dossier qui depuis près de trois ans empoisonne les relations entre la France et l'Argentine.
Après la dévaluation de 70% du peso en 2002, Suez avait réclamé une hausse des tarifs pour en compenser les effets et tenir compte de l'inflation.
Le président argentin Nestor Kirchner s'y est toujours refusé, accusant de son côté l'entreprise de ne pas avoir investi suffisamment comme elle s'y était engagée, privant ainsi d'eau potable une grande partie des Argentins vivant en périphérie de la capitale. M. De Vido a ainsi affirmé que 42% des habitants de La Matanza, immense quartier déshérité aux portes de Buenos Aires où vivent quelque 1,3 million de personnes étaient privés d'eau potable.
Aguas Argentinas assure de son côté avoir investi 1,7 milliard de dollars et permis à plus de deux millions d'Argentins d'avoir accès à l'eau potable depuis 1993.
Après la dévaluation de 70% du peso en 2002, Suez avait réclamé une hausse des tarifs pour en compenser les effets et tenir compte de l'inflation.
Le président argentin Nestor Kirchner s'y est toujours refusé, accusant de son côté l'entreprise de ne pas avoir investi suffisamment comme elle s'y était engagée, privant ainsi d'eau potable une grande partie des Argentins vivant en périphérie de la capitale. M. De Vido a ainsi affirmé que 42% des habitants de La Matanza, immense quartier déshérité aux portes de Buenos Aires où vivent quelque 1,3 million de personnes étaient privés d'eau potable.
Aguas Argentinas assure de son côté avoir investi 1,7 milliard de dollars et permis à plus de deux millions d'Argentins d'avoir accès à l'eau potable depuis 1993.
LE GROUPE SUEZ ET L’EAU CONTAMINÉE EN ARGENTINE

les Présidents J. Chirac/N. Kirchner à Paris
article de Solidarité et Progrès 28/03/06 :
Un mois avant la visite du président Chirac en Amérique latine - sauf en Argentine - le gouvernement argentin a annulé son contrat avec le géant français de l’eau et de l’énergie, Suez. On lui reproche de ne pas avoir investi dans l’infrastructure nécessaire et on l’accuse même d’avoir fourni de l’eau contaminée à ses clients argentins.
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattei, a demandé le 22 mars que le gouvernement argentin garantisse la « sécurité juridique » de Suez. Il a par ailleurs clairement indiqué que Suez attendait une compensation financière de la part de l’Argentine pour rupture de contrat et qu’elle allait saisir le conseil d’arbitrage de la Banque mondiale pour plaider sa cause.
Dans un discours prononcé le 23 mars, le président argentin Nestor Kirchner n’a pas mâché ses mots : « Qu’il soit clair que je n’ai pas l’intention de baisser la garde et de laisser les Argentins boire de l’eau contaminée en échange de la visite d’un Président ou du bien-être d’un ministre des Affaires étrangères. »
La santé des Argentins « est fondamentale et cruciale. ... Je n’accepte pas que des millions d’Argentins soient privés d’eau et de services sanitaires, comme si ces services étaient quelque part inaccessibles. ... L’eau est un service public et l’Etat, au minimum, doit garantir sa disponibilité pour tous les Argentins. Nous ne voulons pas non plus accepter n’importe quel prix, ou tarif, comme si l’eau était un produit hors de portée. Il y a des entreprises ... qui sont préoccupées par la rentabilité ; mais il y en a d’autres qui [doivent fournir un service aux gens comme un acte de justice et de dignité et qui peuvent très bien être gérées par l’Etat »
Un mois avant la visite du président Chirac en Amérique latine - sauf en Argentine - le gouvernement argentin a annulé son contrat avec le géant français de l’eau et de l’énergie, Suez. On lui reproche de ne pas avoir investi dans l’infrastructure nécessaire et on l’accuse même d’avoir fourni de l’eau contaminée à ses clients argentins.
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattei, a demandé le 22 mars que le gouvernement argentin garantisse la « sécurité juridique » de Suez. Il a par ailleurs clairement indiqué que Suez attendait une compensation financière de la part de l’Argentine pour rupture de contrat et qu’elle allait saisir le conseil d’arbitrage de la Banque mondiale pour plaider sa cause.
Dans un discours prononcé le 23 mars, le président argentin Nestor Kirchner n’a pas mâché ses mots : « Qu’il soit clair que je n’ai pas l’intention de baisser la garde et de laisser les Argentins boire de l’eau contaminée en échange de la visite d’un Président ou du bien-être d’un ministre des Affaires étrangères. »
La santé des Argentins « est fondamentale et cruciale. ... Je n’accepte pas que des millions d’Argentins soient privés d’eau et de services sanitaires, comme si ces services étaient quelque part inaccessibles. ... L’eau est un service public et l’Etat, au minimum, doit garantir sa disponibilité pour tous les Argentins. Nous ne voulons pas non plus accepter n’importe quel prix, ou tarif, comme si l’eau était un produit hors de portée. Il y a des entreprises ... qui sont préoccupées par la rentabilité ; mais il y en a d’autres qui [doivent fournir un service aux gens comme un acte de justice et de dignité et qui peuvent très bien être gérées par l’Etat »
En 2001, Felix Rohatyn, banquier synarchiste et adversaire acharné de LaRouche dans le Parti démocrate, a rejoint le conseil d’administration de Suez, pour un mandat ayant expiré en 2004. En mars 2003, Business Week faisait état de pertes sur les marchés émergents pour ce groupe formé en 1997 à partir de la fusion du groupe Suez et de la Lyonnaise des Eaux. Le magazine américain rapportait que lors d’une réunion du conseil d’administration en novembre 2000, Rohatyn et d’autres directeurs, dont l’ancien président de BP, David Simon, Gerhard Cromme, de Thyssen-Krupp, et le grand actionnaire Albert Frere, avaient exigé que Suez réduise fortement sa dette et ses risques dans les marchés émergents. Suez est depuis longtemps impliqué dans la privatisation de la gestion de l’eau sur le plan international.