
A moins de six mois des élections municipales, de gros dossiers sont mis sur la table et l'opposition monte plus que jamais au créneau pour montrer son désaccord avec les positions de la majorité. Aucun doute la campagne est lancée !
La première contestation de la rentrée concerne le contrat de délégation du service de l'eau qui sera soumis au vote lors du conseil municipal, vendredi soir prochain. Caroline Cayeux propose de reconduire pour douze ans la délégation de gestion à l'entreprise Véolia, alerte Thierry Aury, chef de file du parti communiste. Nous protestons contre la précipitation avec laquelle on nous soumet ce dossier alors que nous avons jusqu'à fin décembre pour nous prononcer, mais aussi contre le manque de concertation autour de ce sujet capital. C'est quand même un budget de 1,8 M d'euros.
Suite au vote de prolongation de six mois du contrat en mai dernier, les élus de gauche espéraient " un réel débat contradictoire ". Ils voulaient avoir plus de temps pour éplucher l'épais rapport sur la prestation de Véolia qu'ils ont reçu hier avec les autres dossiers à l'ordre du jour.
Mieux maîtriser les coûts et la consommation de l'eau
" Nous demandons par conséquent au maire le vote de ce dossier, annonce Sylvie Houssin, leader du parti socialiste. Nous souhaitons même que cette décision soit reportée au-delà des élections afin que ce soit la prochaine municipalité qui décide, car on va s'engager sur douze ans. Légalement c'est possible de faire un report de six mois car nous avons droit à un second avenant." L'opposition voudrait faire de la gestion de l'eau un des thèmes de campagne :" Il n'y a aucun argument pour maintenir la délégation avec Véolia, qui s'en occupe depuis plus de trente ans, insiste Thierry Aury. Avec ce vote précipité, le conseil municipal balaye d'un revers de la main la création d'un grand service public de l'eau à l'échelle de l'agglomération. Une gestion directe, en reprenant bien sûr le personnel actuel, nous permettrait de mieux les coûts mais aussi la consommation."
La gestion de l'eau est effectivement liée à la question de développement durable. "Beauvais, l'eau est peu chère, mais on pourrait gérer aussi bien à moindre prix puisqu'on aurait pas à rétribuer les actionnaires, ajoute Sylvie Houssin. "Véolia est une entreprise privée, donc elle n'a aucun intérêt à ce que les gens consomment moins. Nous pourrions en revanche inciter les Beauvaisiens à préserver cette ressource naturelle."
Pour débattre de ce sujet crucial, les élus de gauche ont donc décidé d'organiser mercredi à 20 heures à l'espace Pré Martinet un grand débat public sur la question avec Jean-Luc Touly, l'un des responsables de l'Association Pour un contrat mondial de l'eau, qui milite pour une maîtrise publique de l'eau.
"Nous lançons un appel au maire et à l'adjoint chargé de l'environnement, Jean-Luc Bourgeois pour qu'ils participent au débat souligne André Alluchon, de la gauche solidaire. Nous invitons tous les citoyens intéressés par le sujet à venir."
Si le vote n'est pas reporté, ils sont résolus à défendre les avantages de la création d'un service public vendredi soir. Les débats du conseil promettent d'être encore enflammés. Et ils le seront de plus en plus à l'approche des élections municipales prévues en mars.
Elodie Mas 'le Courrier Picard'
La première contestation de la rentrée concerne le contrat de délégation du service de l'eau qui sera soumis au vote lors du conseil municipal, vendredi soir prochain. Caroline Cayeux propose de reconduire pour douze ans la délégation de gestion à l'entreprise Véolia, alerte Thierry Aury, chef de file du parti communiste. Nous protestons contre la précipitation avec laquelle on nous soumet ce dossier alors que nous avons jusqu'à fin décembre pour nous prononcer, mais aussi contre le manque de concertation autour de ce sujet capital. C'est quand même un budget de 1,8 M d'euros.
Suite au vote de prolongation de six mois du contrat en mai dernier, les élus de gauche espéraient " un réel débat contradictoire ". Ils voulaient avoir plus de temps pour éplucher l'épais rapport sur la prestation de Véolia qu'ils ont reçu hier avec les autres dossiers à l'ordre du jour.
Mieux maîtriser les coûts et la consommation de l'eau
" Nous demandons par conséquent au maire le vote de ce dossier, annonce Sylvie Houssin, leader du parti socialiste. Nous souhaitons même que cette décision soit reportée au-delà des élections afin que ce soit la prochaine municipalité qui décide, car on va s'engager sur douze ans. Légalement c'est possible de faire un report de six mois car nous avons droit à un second avenant." L'opposition voudrait faire de la gestion de l'eau un des thèmes de campagne :" Il n'y a aucun argument pour maintenir la délégation avec Véolia, qui s'en occupe depuis plus de trente ans, insiste Thierry Aury. Avec ce vote précipité, le conseil municipal balaye d'un revers de la main la création d'un grand service public de l'eau à l'échelle de l'agglomération. Une gestion directe, en reprenant bien sûr le personnel actuel, nous permettrait de mieux les coûts mais aussi la consommation."
La gestion de l'eau est effectivement liée à la question de développement durable. "Beauvais, l'eau est peu chère, mais on pourrait gérer aussi bien à moindre prix puisqu'on aurait pas à rétribuer les actionnaires, ajoute Sylvie Houssin. "Véolia est une entreprise privée, donc elle n'a aucun intérêt à ce que les gens consomment moins. Nous pourrions en revanche inciter les Beauvaisiens à préserver cette ressource naturelle."
Pour débattre de ce sujet crucial, les élus de gauche ont donc décidé d'organiser mercredi à 20 heures à l'espace Pré Martinet un grand débat public sur la question avec Jean-Luc Touly, l'un des responsables de l'Association Pour un contrat mondial de l'eau, qui milite pour une maîtrise publique de l'eau.
"Nous lançons un appel au maire et à l'adjoint chargé de l'environnement, Jean-Luc Bourgeois pour qu'ils participent au débat souligne André Alluchon, de la gauche solidaire. Nous invitons tous les citoyens intéressés par le sujet à venir."
Si le vote n'est pas reporté, ils sont résolus à défendre les avantages de la création d'un service public vendredi soir. Les débats du conseil promettent d'être encore enflammés. Et ils le seront de plus en plus à l'approche des élections municipales prévues en mars.
Elodie Mas 'le Courrier Picard'
Beauvais aussi, l'eau fait débat
A l'occasion du prochain conseil municipal qui se tiendra vendredi prochain, la ville de Beauvais, dans l'Oise débattra de la gestion du service de l'eau. Or, sur ce point, majorité et opposition divergent.
Alors que Caroline Cayeux, maire de Beauvais devrait en effet proposer vendredi, au cours du conseil municipal, de confier pour un an à Veolia la gestion de l'eau de la ville, dans le cadre d'une délégation de service public.
Autant dire que cette annonce pourrait mettre le feu aux poudres de l'opposition. Cette dernière milite en effet depuis plus d'un an pour une gestion de l'eau en régie municipale, voire intercommunale. Cette formule pourrait selon les membres de cette opposition municipale, faire réaliser à la ville une économie de 20% sur le prix de l'eau dans la commune.
L'opposition réclame un débat public
"Nous protestons contre la précipitation avec laquelle on nous soumet ce dossier", explique le communiste Thierry Aury dans les colonnes du "Parisien". "L'eau est un sujet important qui aurait mérité l'organisation d'un vrai débat public contradictoire. Nous demandons le report du vote".
Mais un éventuel report du dossier de la gestion de l'eau après les prochaines élections municipales n'est pas du goût de Caroline Cayeux. Selon elle, "nous l'avons écoutée (l'opposition) sur ce dossier de l'eau et largement. Nous nous sommes donné le temps de faire une étude comparative entre gestion en régie et contrat de délégation de service public. Aujourd'hui, nous sommes arrivés au bout de la procédure. Ce dossier peut être présenté et voté".
La mairie fait confiance à Veolia
Selon la majorité municipale, il ne fait donc aucun doute que l'offre de Veolia soit la meilleure. Selon les études réalisées, le prix du m3 reviendrait à 0,931 euros en 2008, alors qu'une gestion en régie municipale ferait monter le prix à 0,965 euros le m3. De plus, la majorité semble craindre des risques sanitaires en cas de gestion par une régie municipale.
L'opposition organise donc un débat public demain à 20 h pour débattre du sujet.
Alors que Caroline Cayeux, maire de Beauvais devrait en effet proposer vendredi, au cours du conseil municipal, de confier pour un an à Veolia la gestion de l'eau de la ville, dans le cadre d'une délégation de service public.
Autant dire que cette annonce pourrait mettre le feu aux poudres de l'opposition. Cette dernière milite en effet depuis plus d'un an pour une gestion de l'eau en régie municipale, voire intercommunale. Cette formule pourrait selon les membres de cette opposition municipale, faire réaliser à la ville une économie de 20% sur le prix de l'eau dans la commune.
L'opposition réclame un débat public
"Nous protestons contre la précipitation avec laquelle on nous soumet ce dossier", explique le communiste Thierry Aury dans les colonnes du "Parisien". "L'eau est un sujet important qui aurait mérité l'organisation d'un vrai débat public contradictoire. Nous demandons le report du vote".
Mais un éventuel report du dossier de la gestion de l'eau après les prochaines élections municipales n'est pas du goût de Caroline Cayeux. Selon elle, "nous l'avons écoutée (l'opposition) sur ce dossier de l'eau et largement. Nous nous sommes donné le temps de faire une étude comparative entre gestion en régie et contrat de délégation de service public. Aujourd'hui, nous sommes arrivés au bout de la procédure. Ce dossier peut être présenté et voté".
La mairie fait confiance à Veolia
Selon la majorité municipale, il ne fait donc aucun doute que l'offre de Veolia soit la meilleure. Selon les études réalisées, le prix du m3 reviendrait à 0,931 euros en 2008, alors qu'une gestion en régie municipale ferait monter le prix à 0,965 euros le m3. De plus, la majorité semble craindre des risques sanitaires en cas de gestion par une régie municipale.
L'opposition organise donc un débat public demain à 20 h pour débattre du sujet.